Bonjour toi 😉
Je me demande qui a écrit ce thriller, j’en ai des frissons dans le dos 😁.

Chapitre 23
— C’est d’ici que tu surveilles tout ce qui se passe chez eux ?
— Oui ! Ils ne se doutent rien.
— Pourtant, elle sait qu’il y a une pièce supplémentaire ?
— Elle y est venue, mais n’a rien vu de mon installation. Je ne suis pas fou.
Les deux hommes regardaient le couple assis dans le salon.
— Je n’ai pas compris pourquoi il a enlevé son alliance. Je vais avoir besoin de toi Joseph, pour mieux le surveiller. Je ne peux faire confiance qu’à toi, même si je sais que tu n’es pas d’accord avec toutes mes idées.
— Karl et Richard ?
— Tu les avais bien cernés. Ils ne pensent qu’à l’argent et ils ont la gâchette facile.
— Tu veux dire que je suis tout seul maintenant ?
— Pourquoi ? Aurais-tu peur ?
— Non, mais je suis surpris. J’ai du mal à te croire.
— Tu avais raison, j’ai eu tort.
— Tu vas laisser tomber ?
— Oui ! c’était ridicule et insensé. Coralie ne m’aimera jamais. Autant, la garder comme amie.
— Tu m’étonnes. Tu aurais monté toute cette machination pour rien ?
Il éteignit l’ordinateur.
— Viens partons d’ici !
Joseph ne se fit pas prier. Cet endroit lui faisait froid dans le dos.
— Je déclenche le passage secret.
Joseph commença à descendre l’escalier. Il faisait sombre et l’atmosphère humide. Cette maison comportait tellement de pièces inconnues qu’elles l’angoissaient. Il se retourna pour l’attendre. Il ouvrit la bouche. Le cri resta bloqué dans sa gorge.
Le premier coup sur la tête le fit chanceler. Il voulut se rattraper à la rampe. Il n’en eut pas le temps. Un coup de pied dans le ventre et il perdit l’équilibre. Il dévala la vingtaine de marches et stoppa sa course en bas. Une mare de sang s’écoulant sur le sol en terre battue.
Karl et Richard l’attendaient. Ils le poussèrent du pied pour vérifier qu’il était bien mort.
— Il a son compte patron !
— Emmenez-le et jetez-le dans l’eau.
— Mais son corps va remonter à la surface…
— Je voudrais bien voir la tête du commandant quand il s’en apercevra.
— Tu n’as rien entendu ?
Le bruit de la chute dans l’escalier s’était répercuté dans la maison.
Coralie qui venait de recevoir un mail ne répondit pas à sa question.
— J’ai les résultats de ton analyse de sang. Il y a des substances illicites. Tu es drogué Daniel. C’est ça qui te donne mal à la tête. Tu peux aussi avoir des pertes de mémoire. Tu m’écoutes ?
— Oui ! Coralie ! Mais, je te dis que j’ai entendu du bruit.
Il saisit son arme.
— Pourquoi ne veux-tu pas garder Hubert avec toi ? Il aurait réagi.
— Je crains qu’il ne se fasse tuer par ce timbré !
Il regarda par la fenêtre et prit son portable.
— Ne bouge pas !
Il mit un doigt sur sa bouche et composa le numéro du commissariat.
— Je vais sortir par la porte du salon, tu refermes derrière moi.
Elle le vit disparaitre derrière les arbres du parc.
Il reconnut le bruit du corps qu’on balance dans l’eau. Il n’eut pas la patience d’attendre l’arrivée de ses collègues et fonça. Il allait le dégommer ce tordu qui se faisait passer pour lui.
Il aperçut les deux hommes qui se tenaient près de la mare, Karl et Richard. Il avança doucement, l’arme braquée sur eux.
Un coup de feu retentit.
Karl et Richard agirent vite. Ils soulevèrent Faventiny et le portèrent rapidement dans le coffre de la voiture cachée plus loin. Ils entendaient déjà les sirènes de police qui hurlaient. Elle démarra.
La substitution n’avait pris que quelques minutes.
Esteban et Hugo sautèrent de leur véhicule armes à la main. Hugo se pencha aussitôt sur son chef. Une tache rouge s’étalait autour de son épaule.
Esteban faisait le tour de la propriété. Coralie qui avait perçu le coup de feu accourait. Elle se jeta sur son mari qui ouvrait les yeux. Hugo appela les secours.
— Vous m’avez fichu une de ces trouilles Commandant ! La plaie ne paraît pas grave. Avez-vous vu quelque chose ?
— Là… dans la mare !
Faventiny se redressa difficilement. Coralie inspecta sa blessure.
— Montre ! Je déboutonne ta chemise !
Alors que l’équipe d’intervention arrivait, Hugo et Esteban remarquèrent un corps.
Ils revenaient quand Claude Darcin, le procureur freina brusquement devant eux. Hubert jaillit comme un fou de la voiture et pila face au Commandant. Il montra les dents et grogna. Daniel lui intima l’ordre de se coucher. Le chien ne l’écouta pas.
Coralie se recula aussitôt. Hugo et Esteban sortirent leurs armes.
— Hauts les mains !
— Mais… vous délirez !
Darcin prit Hubert par le cou et lui parla à l’oreille. Il réagit immédiatement et plaqua le commandant au sol.
— Mais c’est moi, mon chien, tu ne me reconnais pas ?
Il aboyait de plus belle et devenait de plus en plus menaçant.
— Alors chef ? Vous ne vous souvenez plus du nom de votre animal ?
Esteban le releva brutalement. Hugo lui passa les menottes.
— Vous perdez complètement la tête, je serais à votre place je réfléchirais à deux fois avant de me traiter de la sorte.
Coralie s’approcha de lui.
— Où est mon mari ?
Il n’eut pas le temps de répondre qu’une salve de balles balaya la scène. Le procureur tira brutalement par la main Coralie pour qu’elle se couche au sol. Esteban et Hugo se mirent à couvert pour riposter aux tirs. En un rien de temps, une voiture folle aux vitres teintées s’arrêta devant le pseudo commandant. Une portière s’ouvrit, il sauta à l’intérieur, encore menotté. Elle dérapa et envoya un nuage de poussière. Le moteur rugit et reprit sa course. Tout s’était déroulé en quelques instants toujours sous une pluie de balles qui empêchaient les policiers d’intervenir.
Coralie se releva.
— Personne n’est blessé ?
Tous firent signe que non. L’équipe de secours retirait l’homme de la mare. Esteban et Hugo reconnurent aussitôt Joseph.
Le procureur se tourna vers eux et les interrogea. Esteban répondit.
— Le Commandant nous avait prévenus qu’il avait entendu un corps balancé à l’eau. Il est intervenu sans nous attendre. Quand nous sommes arrivés, ce n’était pas lui qui était à terre, mais nous ne nous sommes rendu compte de rien. Même pas sa femme apparemment.
Le procureur reprit :
— D’où venaient les tirs ? Pas de la voiture quand même ! Faites le tour. Je suis désolée Madame Faventiny, mais votre maison va être mise sous surveillance. Vous ne pouvez plus rester ici toute seule. Je vais dépêcher une équipe pour qu’elle soit fouillée de fond en comble.
— Vous l’avez déjà fait !
— Je sais et nous n’avions rien trouvé. Cette fois-ci, nous allons utiliser tous les moyens que nous avons à notre disposition.
Darcin regarda autour de lui, le silence était oppressant. Il cria :
— Où est Hubert ?
Le chien avait disparu.
À suivre…
© Isabelle-Marie d’Angèle

Ah oui flippant!!!!
Il a été un peu naïf Joseph mais bon sans cela il n’y aurait pas d’histoire.
Maintenant, le stress est au plus haut point, avec la disparition des deux hommes « stratèges » !
Mais j’aime toujours autant!
J’aimeJ’aime