Lundi lectures

Bonjour toi 😉

Une nouvelle semaine commence et comme tous les lundis, je viens parler de mes lectures. J’en ai deux en cours.

Celui-là, tu le connais, j’en ai déjà parlé ici . Je rame avec ce roman parce qu’il est un peu trop lent à mon goût. Je m’y remets mais j’ai envie de plus de gaieté, c’est pour ça que j’en choisis un autre.

Celui-ci est d’un autre genre, je te dis tout ci-dessous 👇

La folie douce d’une comédie gourmande et sexy

Charlotte, dite Charlie, avait un objectif dans la vie : faire prospérer sa boutique de cupcakes.

Quelle était la probabilité qu’elle se retrouve poursuivie par la mafia russe avec pour seule protection un flic sexy mais pas franchement aimable ?

Avec ce duo qui fait des étincelles, Fleur Hana nous régale d’hilarantes joutes verbales.

Sous le soleil de la Côte d’Azur, ce cocktail explosif de romance, d’action et d’humour est irrésistible !

Je me régale avec cette comédie romantique et policière. La plume de Fleur Hana est fraîche. J’adore ! Je vous raconterai plus en détail quand j’aurais terminé ma lecture, J’espère pour lundi prochain.

Je te parle maintenant d’un service presse que j’ai reçu cette semaine de Calmann Lévy Territoires. À paraître le 2 Mars 2022.

Ronde de la vérité et des apparences en terre corrézienne.

À la mort de sa mère adoptive, Clarence Desprez revient s’installer en ce début des années 1960 dans la maison de son enfance, à Saint-Geniez-ô-Merle, cité perchée de Corrèze. Jeune ornithologue, il trouve là un endroit idéal pour se livrer à l’observation du milan royal, une espèce qu’il veut faire protéger.
Clarence attribue d’abord la sourde inimitié que lui vouent les gens du pays à son hostilité déclarée envers la chasse mais découvre que, avant de l’abandonner et de disparaître, sa mère naturelle avait laissé dans la région un parfum de scandale. Il parvient néanmoins à vaincre la méfiance de la fille d’une personnalité
locale, Philippa Beaulieu, cavalière émérite qui s’entraîne au haras de Pompadour pour devenir jockey.
L’irruption d’une séduisante inconnue passionnée de courses hippiques, qui révèle à Clarence avoir été proche de sa mère, sème le trouble. Ensorcelé, le jeune homme ne voit pas qu’on lui tend un piège machiavélique…

Je connais déjà la plume de Corinne Javelaud pour avoir chroniqué ses livres. C’est elle d’ailleurs qui m’a proposé celui-ci une fois de plus et je l’en remercie vivement. Je suis fière de sa confiance 💖. N’hésite pas à découvrir ses livres ici ou ici. Je les ai lus tous les 3 et chroniqués.

Et toi que lis-tu ? Bon début de semaine 😊.

À très vite…

Dimanche Citation

Bonjour toi 😉

George Sand disait

Le souvenir est le parfum de l’âme

N’est-elle pas jolie cette citation pour accompagner ton dimanche ?

Un souvenir, un parfum… Je suis dotée d’une bonne mémoire olfactive, c’est ainsi que mes souvenirs reviennent, grâce ou à cause d’une fragrance. Je n’ai qu’à fermer les yeux et je saurais exactement ce que ce parfum m’évoque. J’aime à penser que le souvenir est le parfum de l’âme.

Bon dimanche à toi 💖

À très vite…

Gourmandises

Bonjour toi 😉

Du côté de chez Ma ici c’est la semaine gourmandises. C’est un thème qui me va tout à fait parce que je suis une gourmande, une épicurienne. J’aime faire la cuisine, moins la pâtisserie mais je me débrouille.

La dernière photo prise est celle-ci 👎

Merveilles

On les appelle suivant les régions, les bugnes, les merveilles (chez nous), les beignets de carnaval…

Mais il y a aussi les souvenirs des belles poignées de châtaignes que nous faisions à la campagne. Aujourd’hui, mon chéri repris la tradition et a trouvé la recette pour les faire griller à la poêle.

Les châtaignes

Toutes ces gourmandises se grignotent en famille dans la joie et la bonne humeur.

Que dire de mes madeleines ? J’essaie désespérément de les garder dans des boîtes pour tenter de voir si elles se conservent 😂. Mais, elles n’ont guère le temps de se conserver avec la bande de gourmands que j’ai à la maison 😂. Celles-ci sont natures, celles aux pépites de chocolat ont disparu 😂.

Mes madeleines

Une autre gourmandise que nous trouvons sur la table du petit déjeuner, les confitures faites par mon chéri. Ma préférée, celle à la prune d’Ente, souvenir de mes vacances. J’ai toujours l’odeur du four à prunes quand elles sèchent, c’est la même quand la confiture glougloute dans la cuisine.

Confitures à gogo

J’arrête là mes gourmandises… et je n’ai pas parlé du chocolat décliné sous toutes ses formes 😂.

À très vite…


Samedi Chanson

Bonjour toi 😉

Je branche le juke-box 🎵 et je fouille 😊. J’oriente mon choix parce que j’ai envie de vous faire retourner dans les années 70. Je suis et je resterai une fan inconditionnelle de Joe Dassin. D’ailleurs, le prénom Joe apparait plusieurs fois dans mes histoires. C’est comme ça, il ne sera jamais égalé, ses fils tentent de chanter comme lui, mais je ne leur trouve rien en commun. Je partage aujourd’hui celle qui m’émeut à chaque fois. Ce n’est qu’un mot… Salut .

Salut, c'est encore moi
Salut, comment tu vas?
Le temps m'a paru très long
Loin de la maison j'ai pensé à toi

J'ai un peu trop navigué
Et je me sens fatigué
Fais-moi un bon café
J'ai une histoire à te raconter

Il était une fois quelqu'un
Quelqu'un que tu connais bien
Il est parti très loin
Il s'est perdu, il est revenu

Salut, c'est encore moi
Salut, comment tu vas?
Le temps m'a paru très long
Loin de la maison j'ai pensé à toi

Ba ba ba ba

Tu sais, j'ai beaucoup changé
Je m'étais fait des idées
Sur toi, sur moi, sur nous
Des idées folles, mais j'étais fou

Tu n'as plus rien à me dire
Je ne suis qu'un souvenir
Peut-être pas trop mauvais
Jamais plus je ne te dirai

Salut, c'est encore moi
Salut, comment tu vas?
Le temps m'a paru très long
Loin de la maison j'ai pensé à toi

Ba ba ba ba

Joe avait le don de raconter des histoires dans chacune de ses chansons. J’en partagerai certainement d’autres avec vous mais mon juke-box est bien garni et pas figé dans les années passées alors …

En mettant de l’ordre dans mon blog, que vois-je ? J’ai déjà publié sur Joe Dassin 😂. C’est un fait, il est mon chanteur favori 😍. Promis, la semaine prochaine, je laisse mon juke-box faire son boulot tout seul ! 😊

Et toi ? Quel est le chanteur ou la chanteuse qui dépasse tous les autres ?

À très vite…

Jeux d’écriture

Bonjour toi 😉

Tu l’as bien compris, j’aime me promener au fil des blogs et je découvre l’atelier d’écriture de la bulle atmosphérique ici .

Avec les mots vacances, soupape, discours, horloge, soupir, zone, accumuler, procession, candeur, rente et l’ajout de 5 mots ayant pour terminaison – aire, j’ai inventé une petite histoire. J’ai corsé la chose en les mettant dans l’ordre de suggestion. Voici ce que ça donne 👎

Aglaé et Casimir partaient en vacances. Ils chargeaient avec méthode la voiture. Tout était classé comme dans Tetris. Rien ne dépassait et chacun tirait un point d’honneur à être le meilleur. Ils n’étaient pas adversaires, non, plutôt exemplaires.

Les jumeaux, Alex et Aline, les regardaient avec admiration.

— Papa c’est quand qu’on part ?

Casimir pour les faire patienter, se mit au volant et tourna la clé de contact. Rien.

Consternés, ils se regardèrent en silence. Aglaé murmura.

— Je parie que c’est la soupape de sécurité, le garagiste t’avait prévenu. Mais tu as voulu en faire uneaffaire personnelle. Tu as décidé toi-même que tu allais réparer ça tout seul. Nous voilà bien.

— Du coup, on sera quand même à la mer pour mon anniversaire ? demanda Aline, remplie d’espoir.

Casimir se lança dans un discours dont il avait le secret pour se disculper. Sa femme et les enfants jetèrent un œil discrètement sur l’horloge du tableau de bord et lâchèrent en même temps un soupir de lassitude. Il parla de sa zone de confort qu’il avait voulu quitter. Il expliqua qu’il ne désirait pas accumuler les factures en allant encore chez le réparateur. En procession devant lui, femme et enfants l’écoutaient religieusement un sourire aux lèvres.

Ils connaissaient par cœur ce discours qu’il récitait toujours avec candeur quand il était en faute. En attendant, l’heure tournait et les envies de baignade au bord de la mer s’éloignaient à vue d’œil.

Aglaé prit le taureau par les cornes et appela leur sauveur. Malheureusement, en plein inventaire, il ne put les dépanner.

Ils s’assirent en rond devant le véhicule. Puis Casimir se tapa le front de sa main.

— Et si je demandais de l’aide à Tante Agathe ? Sa voiture toute neuve dort dans son garage depuis belle lurette. J’ai refusé qu’elle me verse une rente, ce serait extraordinaire qu’elle me fasse faux bond. Ils se levèrent en même temps. Les enfants reprirent du poil de la bête et Aline se projeta immédiatement dans les vagues bleues.

À très vite…

Au fil de mes personnages

Bonjour toi 😉

Il existe dans mes cahiers des personnages qui ont eu une histoire et c’est tout. Pourquoi ? Je n’en sais fichtre rien.

J’ai pourtant eu l’envie, un jour, de les créer, de leur inventer une vie. Lorsque je fouille dans mes cahiers, je trouve :

Extrait d’un texte :

Héloïse avait débarqué dans la maison de Stefano un jour de pluie. Mais depuis ce jour, il faisait toujours soleil dans le cœur du gamin.

Elle était arrivée avec son vieux doudou tout moche qu’elle traînait derrière elle…

Charlie aussi était entrée dans la vie de Stefano, bouleversant tout sur son passage. Mais elle, ce n’est pas une vieille peluche qu’elle traînait, c’était des cartons de livres, un ordinateur et des carnets de toutes les couleurs. Elle avait envahi tout l’espace au grand plaisir de Joe.

Joe, c’était le père de Stefano. Un grand gaillard, à la barbe mal rasée qui piquait. Toujours affublé d’un chapeau en cuir de cow-boy. Ses bras étaient tellement immenses, qu’il pouvait les prendre tous les deux en même temps. Il y ajoutait même Charlie, et ils riaient tous aux éclats.

….

Il y avait aussi l’histoire de ma sorcière Nicky …

Extrait :

– Tu ne vas pas recommencer Samantha, je te répète que je ne suis pas une sorcière. Cesse de divaguer et de t’inventer des histoires…..

Qu’est-ce qu’il t’a pris de venir ici ? Et tu ne pouvais pas t’habiller plus discret ?

– Je t’emmène Nicky, réunion à Salem !

Elle lui donna la main et ils disparurent ensemble dans un nuage de fumée, laissant ébahie Sam qui avait oublié son sac et revenait le chercher…..

Stoppée dans son élan, elles se regardèrent toutes les deux. Nicky posa à nouveau sa main sur le front de son amie qui faillit éclater de rire mais se retint devant son air grave.

– Sam, j’ai bien peur que tu sois devenue une sorcière….

Ces personnages dorment au fond de leur cahier. Un jour, ils se réveilleront et certainement, ils auront des choses à me raconter, ils m’empliront la tête et me pousseront à écrire.

T’arrive-t-il à toi aussi d’avoir des personnages qui n’ont plus d’histoire ?

À très vite…

Jeudi Poésie, Mes Haïkus

Bonjour toi 😉

Un jour, je me suis essayé à écrire des Haïkus. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un petit poème japonais qui se décline en 3 vers et comporte 17 syllabes. Il évoque un sentiment particulier, il est souvent inspiré de la nature ou d’une saison.

Je partage ici ceux que j’avais imaginé pour le printemps

Abeilles mutines			
encerclent les fleurs pour leur		
miel au goût sucré


Deux arbres serrés		
étroitement enlacés 
fruits et fleurs mêlés

Comme je suis gourmande, j’avais aussi écrit des haïkus sur la gourmandise

Chocolat léché
sur la glace vanillée
plaisir assuré

Crêpe au chocolat
avec de la chantilly
cuillère à la main



Ici, c’est une autre gourmandise 😉

Un cœur aguiché
par des seins mutins dressés
alléché il est 

Epaule voilée
par vent coquin dénudée
épaule à croquer 

Et toi ? Connais-tu les haïkus ? En écris-tu ?

À très vite…

Mes séries préférées d’enfant

Bonjour toi 😉

Aujourd’hui, tu vas en apprendre encore un peu plus sur moi. C’est le jour des enfants, qu’aimais-je regarder à la télé ? En tête, arrive CANDY.

Une vraie fille 😊 je sais ! Je ne ratais rien et je me souviens d’un jour de grève à la télé où je n’avais pas pu voir l’épisode, j’étais dans une colère noire ! Il n’y avait pas les replay comme aujourd’hui 😂

Ce n’est pas un dessin animé mais j’adorais ça ! Qu’est-ce que j’aurais aimé être une sorcière comme elle . Mes enfants m’ont offert toute la collection des DVD. Une vraie fan ! Pauvre Jean-Pierre 😂

Le générique me faisait rire et remuer son nez comme le faisait Elisabeth Montgomery me faisait rêver. Combien de fois ai-je voulu l’imiter 😂.

Dans les dessins animés de Walt Disney, l’incontournable Cendrillon, suivi de La belle au bois dormant. Romantique moi ? 😂 Viennent ensuite les Aristochats et tellement d’autres ❤. Coup de cœur aussi pour Mary Poppins.

Et toi ? Partage avec moi ce que tu regardais quand tu étais enfant. Je suis curieuse.

À très vite…

Marie-Sophie, Un nouveau départ (suite)

Bonjour toi 😉

Je suis certaine que tu attendais la suite de Marie-Sophie 😉. La voici 👇

Effectivement, Morgan était le fils de Célestine. Comment aurais-je pu le savoir ?

Alors Marie-Sophie, comme dirait Mélusine Si tu avais demandé son nom de famille, tu aurais fait le rapprochement.

Et bien non ma vieille, je ne l’aurais pas fait, tout simplement parce que je ne connaissais pas le nom de Célestine, l’amie de pépé Charles.

Je me suis trouvée bête et je suis restée un long moment la feuille à la main. Lorsque j’ai enfin réalisé, j’ai couru retrouver Charles qui m’a accueillie d’un sévère Tu en as mis du temps !

J’ai roumégué et j’ai même eu le culot de lui demander pourquoi il ne m’avait rien dit. Il a haussé les épaules et a répondu À ton avis ?

Je suis repartie tête basse chez moi et j’ai appelé Mélusine. Mon amie s’est esclaffée. Elle était au courant. J’ai imaginé qu’Archibald était au parfum lui aussi et ça m’a été confirmé rapidement par Mélusine qui m’a avoué que tous les deux s’en voulaient de me cacher ça. J’étais vraiment mal apparemment !

Résultat des courses, tout s’est enchainé très vite. La maison de mes parents s’est vendue illico presto et j’ai commencé à réfléchir. Oui ça m’arrive.

Je ne pouvais pas rester à côté et voir de nouvelles personnes envahir l’endroit où j’avais grandi était au-dessus de mes forces. C’est encore Mélusine qui m’a soufflé l’idée de partir rejoindre Morgan. J’ai rétorqué aussitôt :

— Tu en as de bonnes toi ! ça ne te ferait rien que je m’en aille toute seule, que je t’abandonne Enzo et toi. Quant à Archibald tu y as pensé ? Nous n’avons jamais été séparés nous trois.

Sa réponse m’avait scotchée.

— Qui te dit que je ne veux pas partir avec toi ? Tu n’as qu’un mot à prononcer et j’emballe mes rubans, mes tissus et mes boutons et je te suis. Enzo sera ravi. Il ne va pas encore à l’école, il se créera des copains n’importe où.

— Mais tes clients ?

— Je m’en ferais d’autres.

Elle balaya d’un revers de main toutes mes réflexions.

— Alors ?

Voilà comment je me retrouve aujourd’hui à terminer ma valise. Ma maison est vide. Je regarde avec mélancolie mes pièces démunies. Qu’est-ce que ça résonne ! Il n’y a plus que les murs, l’âme de la bâtisse s’en va avec moi.

C’est Morgan qui a trouvé l’endroit de mes rêves. Caché derrière la sienne, je ne l’avais jamais vu, mais lui, il savait que c’était à vendre et en bon état. Quelques coups de peinture et un rafraichissement global des pièces suffiraient pour que je puisse m’installer rapidement.

Je n’ai pas compris comment Mélusine s’était débrouillée, mais elle a réussi à garder sa clientèle d’ici. Avec les réseaux sociaux et sa boutique en ligne, elle a déjà préparé le terrain. Bien sûr, ses habituées ont tiré un peu la tête, parce qu’elles ne pourront plus venir bavarder avec elle, mais Mélusine a su les rassurer. Elles papoteraient autrement et ce ne serait pas vraiment du virtuel puisqu’elles se connaissaient.

Là où le bât blesse, c’est Archibald. Il a accueilli la nouvelle sans broncher. Il perd pourtant ses deux amies d’un coup ainsi que son filleul. Si Mélusine pouvait facilement vendre ses tissus en ligne, je voyais mal Archibald faire de même avec son pain.

Quant à Charles, il est ravi de la situation parce qu’il va lui aussi, quitter sa maison et venir habiter avec Célestine dans la petite chaumière que Morgan gardait comme chambre d’hôtes.

Il s’est séparé de son bric-à-brac sans un remords. Le fait de me suivre lui fait tellement chaud au cœur qu’il balaie lui aussi d’un revers de main tout ce qu’il a vécu dans sa maison. Je l’admire. À son âge, il repart à zéro et sans aucun état d’âme. Je ne sais pas s’il m’aurait suivie si Célestine était restée ici. Je n’ai pas osé lui poser la question. J’imagine quand même assez mal la chaumière envahie par Charles et son bricolage. J’espère sincèrement qu’il s’adaptera facilement et qu’il ne regrettra pas son choix.

Parfois, je me dis que tout ça est trop beau pour être vrai. J’ai quand même payé le prix fort. Je n’ai plus de travail et je me demande comment je vais faire. J’aurais pu garder le télétravail, mais mon chef souhaitait que je passe au moins deux jours par semaine au bureau. La séparation s’est toutefois bien déroulée, mais je me retrouve sans boulot, sans mari, sans enfant à plus de trente ans.

Mélusine, avec son optimisme à rude épreuve, me serine que Morgan n’attend qu’un mot de moi pour qu’il devienne mon homme. Je ne suis pas prête parce qu’il y a un truc dont je ne vous ai pas parlé, c’est Gabriel. Il serait ravi d’être comparé à un truc.

J’ai le cœur en vrac quand j’y pense. Il habite toujours en face de chez moi. Lorsqu’il a appris que maison était en vente, il a accouru, catastrophé.

Quand je repense à ce moment, j’en ai encore le cœur qui bat la chamade. Il m’avait prise aussitôt dans ses bras et m’avait murmuré à l’oreille qu’il m’aimait. Sa bouche s’était égarée sur mes lèvres et moi, je ne savais plus quoi faire. Pourquoi me disait-il ça maintenant ? Pourquoi l’avais-je laissé faire ? Parce que sa bouche était douce, que son parfum m’enivrait, et que… j’avoue, ça me faisait du bien. Enfin, un homme m’aimait, moi, Marie-Sophie.

Je n’en ai parlé à personne. Mélusine et Archibald ne savent rien. Gabriel a promis qu’il viendrait me rendre visite et qu’il attendrait le temps qu’il faudrait. Je n’ai pas eu le courage de le détromper, mais au moment où il me disait ça, j’ai revu le visage de Morgan. Je me suis détestée aussitôt. J’aurais dû lui avouer, mais je me suis tue. Pourquoi ? L’idée que Morgan ne souhaitait pas construire sa vie avec moi m’a effleurée et… qu’ai-je imaginé alors ? Que j’avais Gabriel en réserve. Je ne suis pas fière de moi.

— Tu es prête ?

Mélusine et Enzo m’attendent. Tout à mes pensées, je ne les ai pas entendus arriver. Mon filleul se jette dans mes bras. Je ferme ma valise. Le camion de déménagement est déjà en route. Ce soir, je serais dans ma nouvelle maison. Archibald n’est pas venu nous dire au revoir.

À très vite…