En pause !

Bonjour bonjour !

Je pars quelques jours et je sais que vous allez attendre avec impatience la suite du thriller, de la romance et du feel good 😉😊.

J’ai plein d’idées pour la rentrée. Je pars aves des bouquins à lire, je vous ferai un retour. Je pars avec mes crayons et mes cahiers, parce que mon imagination n’est pas en vacances elle ! 😊

Je vous retrouve fin août, peut-être avant 😂 J’aime bien vous faire des blagues 😊.

Prenez soin de vous, attrapez le bonheur avant qu’il ne se sauve, et souriez ! 😊😊😊

A bientôt !

Romance : Cupidonetmoi.com

Chapitre 7

Léonie ne décolérait pas. C’était dimanche. Il était huit heures du matin et elle était déjà debout, alors qu’elle pouvait trainer au lit.

Elle se rappelait encore la peur qu’elle avait eue lorsque la vache s’était approchée d’elle. Le pire, c’est que Léandre comme les deux autres avaient pris un fou rire incontrôlable alors qu’elle tentait désespérément d’ouvrir la porte de la grange. Quand elle avait enfin réussi, elle était partie en courant, comme si elle avait le diable à ses trousses, se tordant les chevilles à qui mieux mieux. Elle avait bien entendu qu’on appelait son nom, mais elle ne s’était pas retournée. Marc l’avait rattrapée avec son véhicule. Il avait ouvert la portière. Mariette était installée à l’arrière. Sans un mot, elle était grimpée à l’avant, les bras croisés, refusant toute discussion. Il l’avait déposée devant chez elle. Elle était rentrée sans un regard vers eux.

Le samedi, Mariette avait tenté de lui reparler de la soirée, mais elle avait vite compris que son amie était en colère et surtout vexée.

La journée s’était déroulée normalement. Les clientes avaient peut-être senti que quelque chose clochait entre les deux coiffeuses, mais discrètes, pour une fois, elles ne firent aucune réflexion.  

Elle était prête de bonne heure un dimanche, ça ne lui ressemblait pas. Elle mettait en route sa cafetière quand un Bip lui signala un message. Elle lut

« Bravo, vous avez réussi votre deuxième rendez-vous. En route pour le troisième ! Cupidonetmoi.com »

Elle jeta son portable sur la table. Sa résolution était prise, il allait voir de quel bois elle se chauffait, le Léandre Castillo. Elle avala son café et rejoignit sa coccinelle verte garée devant chez elle.

Francis Castillo posté devant chez lui la vit arriver dans la cour. Il retint le border collie qui aboyait et tournait autour du véhicule. La jeune femme hésitait à descendre.

—  N’ayez pas peur ! Il n’est pas méchant !

Léonie sortit de sa voiture et tendit la main à Francis. La ressemblance entre le père et le fils la frappa. Après les salutations d’usage, elle demanda si elle pouvait parler à Léandre.

—  Il est encore dans la grange ma p’tite dame. Je vous y conduis.

Elle hésita et il s’en rendit compte.

—  Ne vous tracassez pas ! Vous ne salirez pas vos chaussures.

Elle n’osa pas refuser et le suivit.

Devant la porte, elle l’interrogea.

— Elles sont attachées ?

— Qui ? Les vaches ? Bien sûr, toujours pendant la traite. Ce serait le bazar sinon !

Il rit et ajouta :

— Même Rosalie, si c’est ça qui vous inquiète ! J’ai cru comprendre que vous n’aviez pas fait amie-amie la dernière fois que vous étiez vues ?

Il poussa la porte avant qu’elle ne réponde.

— Léandre ? Quelqu’un pour toi !

Léonie constata qu’effectivement, mise à part l’odeur toujours particulière, la grange était propre. Elle aperçut Léandre, la fourche à la main qui remettait du foin dans les mangeoires de ses bêtes. Affublé de sa sempiternelle combinaison verte, il venait vers elle.

Elle ne le laissa pas parler et attaqua bille en tête.

— Vous allez me foutre la paix avec cette application de rencontres ? Cupidonetmoi.com.

Francis interrogea son fils, surpris.

— Tu es sur un site toi ? Première nouvelle !

Léandre posa sa fourche, s’approcha plus près de Léonie et éluda la question.

— Bonjour quand même ! Je croyais qu’on se tutoyait ?

Puis, il se tourna vers son père.

— C’est une idée complètement débile de Marc de m’avoir inscrit. Je n’y suis pour rien.

Il regarda ensuite Léonie.

— Et pour te répondre, je n’ai rien fait sur cette application pour qu’on se rencontre. Mais si c’est à cause d’elle que j’ai droit à ta visite si tôt un dimanche matin, tu m’en vois ravi ! J’ai terminé. Tu viens prendre le petit déjeuner avec moi ?

Sans attendre, il se déshabilla de sa combinaison, l’accrocha à un porte-manteau et apparut en jeans et chemise ouverte.

Son père passa devant et Léandre invita Léonie à sortir. Francis, discret, les abandonna.

Mais Léonie ne l’entendait pas de cette oreille. Elle stoppa devant sa voiture.

— Non merci, je repars.

— Prends au moins un café ? Un thé ? Un chocolat ?

Il s’était arrêté à côté d’elle et elle eut l’agréable surprise de respirer une odeur de foin et de Giorgio Armani comme l’avait prédit Mariette. Elle rougit.

— Alors ? De plus, le dimanche Christophe passe m’apporter ses viennoiseries toutes chaudes…

Devant son hésitation, il avoua :

— D’accord, je m’excuse pour vendredi soir. Je n’ai pas pensé que tu pouvais avoir peur de ma vache. Elle n’est pas méchante. Mais tu étais drôle et…

— Tu t’es bien moqué de moi ! Même ton père est au courant !

À nouveau, elle vit que Léandre retenait un rire. Il lui prit la main et voulut l’entrainer.

— Juste un petit déjeuner pour me faire pardonner et tu me montreras ton application, mais je ne t’oblige à rien. Les personnes qui entrent chez moi sont toujours les bienvenus et souvent des amis.

Il l’abandonna devant sa voiture et se dirigea vers sa maison.

Ses parents regardaient discrètement par la fenêtre. Francis grommela :

— Il ne va quand même pas la laisser toute seule ? Heureusement que le chien est avec nous. Qui est-ce ? Tu la connais ?

— C’est Léonie, la coiffeuse.

— Ah ! elle rentre chez lui ! Il est aussi tête de mule que sa Rosalie, la porte est restée ouverte, mais il ne l’a pas attendu.

— Bah, il était certain qu’elle allait le suivre.

— Tu le savais qu’il s’était inscrit sur un site de rencontres ?

— Je l’ai appris par hasard. Regarde, elle s’appelle Cupidonetmoi.com.

— C’est quoi ce nom à coucher dehors ? Tu crois que ça va marcher ? Elle a peur des vaches, craint de se salir les chaussures, ça commence bien !

— Francis, on ne s’en mêle pas !

Léandre disposa les chocolatines et les croissants dans une corbeille et invita Léonie à s’approcher du bar comptoir.

 — Ce sera plus sympa ici que sur la grande table. Je te prépare un café, un thé ?

— Un café, ça ira !

Pendant que la machine glougloutait, il demanda :

— Tu me montres le message que tu as reçu ? Peut-être ai-je eu le même !

Effectivement, les mots identiques s’affichaient sur son portable.

— Puisque c’est comme ça, profitons-en pour faire mieux connaissance.

Il servit le café dans les mugs.

— Choisis ! Croissant, chocolatines ?

Il croqua à pleines dents dans un croissant, elle saisit le deuxième.

— J’ai bien compris Léonie que tu n’aimais pas trop les agriculteurs, mais ça ne nous empêche pas d’être amis. Cette application aura au moins réussi ça.

— Tu as raison.

— De toute façon, nous allons être amenés à nous revoir pour la journée découvertes, autant bien nous entendre.

Il tendit la main.

— Tope là ! Amis ?

— Amis ! Peut-être pourrions-nous nous désinscrire de l’application aussi ?

— Faisons ça !

Ils saisirent leur portable.

Impossible de vous déconnecter. Le programme n’est pas terminé tant que je n’ai pas réussi ma mission. Vous n’êtes pas en couple.

À suivre…

Thriller : Un héritage empoisonné

Chapitre 7

Je ne t’ai jamais voulu de mal Coralie, bien au contraire. D’ailleurs, je t’ai perdu de vue pendant un certain temps. Je ne t’ai jamais oubliée et j’ai toujours pensé que nous nous retrouverions un jour.

Pourquoi a-t-il fallu que tu tombes amoureuse de ce commandant ? J’ai bien compris que tu en pinçais pour lui dès que vous vous êtes rencontrés. Figure-toi que je n’étais pas loin, ce jour-là. Un pur hasard, je te le promets. Tu allais t’installer à une terrasse pour boire un café, tu étais avec tes collègues. D’ailleurs, Sophia Clarky a toujours été proche de toi pendant nos études.

Je disais donc, tu allais t’assoir à une terrasse, stupéfait, je t’avais reconnue et j’allais t’aborder quand il est arrivé. Je suis resté en retrait et je me suis rendu compte immédiatement de votre coup de foudre réciproque.

L’accident avec les tirs qui fusaient de partout, tu te rappelles ? Le commandant était sur les lieux. Il a fait évacuer tout le monde. J’ai été bousculé. J’ai tenté de te protéger, mais il l’a fait à ma place. Un mouvement de foule nous a séparés. Tu as disparu de mon champ de vision. J’ai eu le temps de capter l’instant où vos yeux se sont accrochés.

Du coup, j’ai fait des recherches sur lui. Je voulais être certain qu’il était bien pour toi et qu’il ne te ferait pas souffrir.

Rien à dire. Il est beau gosse et parfait. Aucune maîtresse, pas d’enfants, rien. À croire qu’il t’attendait tout comme toi.

Je ne lui ressemblerai jamais…

****

Finalement, Coralie et le commandant avaient décidé de la pendre quand même cette crémaillère. Ils n’avaient invité que leurs collègues respectifs comme prévu.

Hugo Cortilla avait un faible pour Sophia Clarky. Il espérait que pour une fois, elle le regarderait autrement que comme un flic. Il était plus âgé qu’elle, mais elle le faisait complètement craquer. Esteban se moquait de lui. Il y avait belle lurette qu’il lui aurait parlé s’il avait été à sa place.

— Voilà tes hommes Dany ! ils arrivent ensemble évidemment.

Faventiny sortit sur le perron pour les accueillir. Il siffla d’admiration devant la voiture d’Esteban.

Hugo s’extirpa du véhicule. La portière grinça quand il la referma.

— C’est une antique 2 CV ! Celle de James Bond quand même ! avec les impacts de balle !

— Sérieux ! elle est vraiment à toi ?

Daniel en faisait le tour en l’admirant

— Mais oui ! je suis fan de ces bagnoles.

— Ça coûte une blinde ces engins-là !

— Je n’en ai qu’une !

Hugo et le commandant rirent de bon cœur.

— Ah ! je comprends mieux pourquoi tu n’as jamais de pièces pour la machine à café !

— Oh ça va ! je vous rembourserai !

Celle des filles se pointait au bout du chemin. Esteban en profita pour se moquer à son tour de son coéquipier.

— Voilà ta dulcinée Hugo !

Faventiny surpris demanda :

— Tu en pinces pour la rouquine ? Je ne m’étais rendu compte de rien. Et ça marche ?

Hugo haussa les épaules.

Coralie descendait le perron afin d’accueillir ses collègues et amis.

— Le cliché ! une voiture avec l’impact des balles !

Vincenzo serrait les mains des policiers et embrassa Coralie.

— Elle est à qui ? demanda Sophia s’approchant à son tour des deux hommes.

— Pas à Hugo ! répondit Esteban.

La rouquine se tourna vers lui.

— Salut toi ! Je m’en doutais un peu ! un peu jeune pour toi non ?

Et vlan prends-toi toi ça dans les dents ! ça commençait mal ! Lui rappeler qu’il était plus vieux qu’elle n’arrangeait pas ses affaires. Mais le commandant passa les bras autour des épaules de son collègue et répliqua :

— Il a de la bouteille certes, mais c’est un gentil nounours.

Sophia se mit à rire.

— Je te taquinais !

Elle ouvrit le coffre de sa voiture et en sortit un cadeau volumineux. Coralie s’exclama :

— Vous êtes fous tous les deux ! Je vous avais dit que ce n’était pas la peine.

— Nous avons eu la chance de trouver exactement ce que nous voulions, dans les tons de ton entrée. Heureusement que tu nous as gentiment laissé les clés pour découvrir ta déco.

— D’ailleurs commandant, c’est de la veine que vous étiez partis quand nous sommes arrivés. Si vous aviez entendu du bruit, vous auriez pu nous tirer dessus.

— Allez ! rentrons ! il fait quand même meilleur à l’intérieur.

Coralie entraînait Sophia avec elle. Hugo et Esteban lui emboitèrent le pas.

Daniel retint par le bras Vincenzo.

— Que voulez-vous dire ?

— Ben oui, dans la semaine, Coralie nous a permis de venir voir votre baraque. Nous n’avions pas trouvé d’idée pour le cadeau. Nous vous avons croisé sur le chemin. Vous ne vous rappelez pas ? Vous aviez même oublié d’éteindre la musique, elle y était encore quand nous sommes entrés. Vous aimez le jazz vous ? Je n’aurais pas cru.

— Attendez… je ne comprends rien à ce que vous me racontez. Je ne vous ai pas vu cette semaine.

— D’accord, je ne dirais rien à votre femme si c’est ça qui vous tracasse !

Le commandant commençait sérieusement à s’énerver.

— Il n’est pas question de cacher quoique ce soit à Coralie. Je vous répète que je ne vous ai pas croisés et pour votre gouverne, sachez que je n’ai pas le temps d’écouter de la musique.

— Vous n’avez pas une enceinte ou un truc comme ça ?

— Vous me parlez chinois là ! qu’est-ce que j’en ai à foutre de ces trucs connectés. J’ai une tête à ça ?

— Il y avait une odeur de café dans la maison…

Coralie les appelait.

— Les garçons, vous arrivez ?

— Pas un mot à ma femme ! compris ?

Vincenzo lui fit un clin d’œil.

— Non, imbécile, ce n’est pas ce que vous croyez.

 J’adore jouer et prendre des risques. Je sens que je vais bien m’amuser. À moi de savoir saisir les bons moments…

Ils étaient installés dans le salon et Coralie déballait le cadeau offert par ses collègues. Elle dévoila un superbe miroir qui allait rapidement trouver sa place dans l’entrée comme prévu.

Sophia ne cessait de jacasser.

— Nous avons pensé que ça serait chouette quand vous arrivez de vous regarder immédiatement dans la glace.

— Surtout toi Daniel ! gloussa Coralie.

— Ah Commandant, vous êtes coquet ?

Esteban oscillait entre le tu et le vous et son chef lui en fit la remarque.

— Tu choisis une bonne fois pour toutes. Je t’ai déjà dit que tu pouvais me tutoyer. Je vais chercher les bouteilles. J’ai trouvé une superbe cave figurez-vous. Tu m’accompagnes Hugo ?

— Moi aussi, je viens.

Coralie resta avec Sophia et Vincenzo.

— Effectivement, les anciens propriétaires devaient apprécier le bon vin. Daniel s’est régalé à lire les étiquettes.

D’ailleurs il revenait déjà, seul.

— Tu as abandonné tes collègues ?

— J’y retourne. J’avais oublié la clé.

— Il en faut une pour ouvrir la cave ? demanda Sophia.

— Sais-tu où elle est chéri?

Coralie le regardait en souriant.

— Bien sûr ! dans le tiroir de la cuisine. J’y vais.

Pendant qu’il disparaissait, Coralie murmura.

— Il est beau quand même !

— Arrête ! Tu vas me faire envie.

— Tu devrais t’intéresser à Hugo, tu ne vois pas qu’il est amoureux de toi ?

Coralie taquinait son amie. Les trois hommes revenaient. Sophia remarqua.

— Vous avez fait vite commandant !

À suivre…

Romance : Cupidonetmoi.com

Chapitre 6

Vendredi arriva vite. Léandre avait complètement oublié la réunion à la mairie. Occupé avec la naissance d’un veau qui prenait tout son temps et malmenait la mère, il était à mille lieues d’y penser. Francis était avec lui et l’aidait du mieux qu’il pouvait à soulager la belle limousine qui était couchée. Ils avaient hésité à appeler le vétérinaire et finalement, la nature fit son œuvre et tout se déroula normalement.

Marc était déjà à pied d’œuvre dans la salle de la mairie. Le village n’était pas très grand. Il était surtout rural et comptait une dizaine d’agriculteurs qui avaient tous fait le déplacement, sauf Léandre Castillo. Il était le seul à produire un élevage de vaches limousines. Il était reconnu pour la qualité de sa viande et de son lait et aussi de sa gentillesse. La famille Castillo habitait la commune depuis la génération des grands-parents, son absence souleva des questions.

Les petits commerçants avaient fait également le déplacement. Monsieur le maire était ravi de compter parmi eux, le boucher charcutier Léonce, le boulanger Christian de Chris et son fournil, Hélène de l’épicerie, pratique pour ne pas courir au supermarché de la ville voisine et Claude du Bar-tabac presse.

****

Léonie Capdabelle fermait son salon quand Mariette lui rappela la réunion.

—  Tu as vu l’heure qu’il est ? Je n’ai pas diné, je suis crevée ! Nous avons eu toutes les deux une rude journée. À croire que toutes s’étaient donné le mot pour venir se faire coiffer en même temps.

—  C’est normal, c’est le week-end ! Tu sais bien qu’il y a le marché et régulièrement, elles souhaitent être présentables pour faire leurs courses. C’est comme ça depuis toujours. On y va ?

—  Pars devant, je te rejoins.

—  Promis ? Tu ne me feras pas faux bond ?

— Croix de bois croix de fer, si je mens je vais en enfer.

Léonie baissa les stores, éteignit la lumière et monta chez elle pour se rafraichir un peu.

****

Léandre sortait de la douche quand son portable sonna. Enroulé dans sa serviette, les cheveux en bataille, il décrocha.

—  Tu ne viens pas ? Les copains t’attendent ici et sont surpris de ton absence.

Léandre réalisa qu’il avait complètement zappé la réunion. Il ne voulait pas les décevoir, il jura in petto.

—  J’arrive ! J’ai eu un problème avec une vache.

Il raccrocha et pesta. Il n’avait pas le temps de manger un morceau. Il emporta à la va-vite un bout de pain et monta dans son 4×4.

Il descendait de son véhicule quand il aperçut une retardataire qui venait vers lui. Il reconnut la coiffeuse. Il s’avança vers elle, main tendue.

—  Bonsoir ! Je ne serais pas le dernier.

Elle lui serra la main et répondit.

—  Je suis bien contente de ne pas arriver seule. Je n’aime pas trop les réunions, mais mon associée a insisté. Ce n’est pas de chance, j’ai terminé tard aujourd’hui.

—  Bienvenue au club ! J’ai la naissance d’un veau qui s’est déclenchée en fin d’après-midi. Mais, je ne vais pas vous ennuyer avec ça, entrons !

Il s’effaça pour la laisser passer. Marc vint aussitôt à leur rencontre.

—  Enfin, te voilà !

Il embrassa sans façon son ami et serra la main de Léonie.

Elle se sentit immédiatement à l’aise entre les deux hommes. Elle aperçut Mariette en grande conversation avec le boulanger. Léonie les soupçonnait d’ailleurs d’entretenir une liaison. Elle lui fit signe.

Le maire ravi du succès de son projet les invita à s’asseoir et exposa ce qu’il avait en tête.

****

Léonie et Léandre se retrouvèrent sur le parking avec Marc et Mariette, plus de deux heures après.

— Je ne sais pas vous, mais je n’ai rien avalé depuis le déjeuner. Est-ce que ça vous tente de venir manger un morceau chez moi ?

— C’est tout Léandre ça ! Je suis partant, je parie que tu vas nous bricoler une omelette aux cèpes vite fait. Je me trompe ?

Léandre lui tapa dans le dos puis le prit par le cou.

— On ne peut rien te cacher !

Marc se tourna vers les deux coiffeuses.

— Vous nous accompagnez les filles ?

Mariette ravie acquiesça aussitôt et monta dans la voiture de Marc.

Léandre interrogea Léonie.

— Si mon véhicule ne vous fait pas peur, je vous emmène. Il ne sent pas la vache, il n’y a pas de foin à l’intérieur et Rosalie n’est pas là.

Il s’installa au volant et se pencha pour lui ouvrir la portière. Marc baissa sa vitre et demanda :

— Tu passes devant ?

Léonie n’hésita plus et monta dans le 4×4. Le trajet ne dura pas longtemps.

Ils descendirent en même temps dans la cour.

— Faites comme chez vous, dit-il en allumant les lumières.

Léonie surprise découvrit avec bonheur la cuisine de Léandre. Mariette lui fila un coup de coude et murmura pour elle seule.

— Tu ne t’attendais pas à ça, avoues ! tu imaginais un vieux formica marron avec un tabouret ? Regarde le beau gosse ! Il casse ses œufs d’une main de maître.

L’odeur des cèpes rissolés envahit rapidement l’espace. Marc hachait l’ail et le persil. Les deux amies comprirent qu’ils étaient habitués de ces petits frichtis improvisés.

— Installez-vous mesdames, ne jouez pas aux timides.

Léandre les invitait à prendre place sur les bancs autour de la table.

Marc sortait les assiettes et les verres à pied. Léandre retourna son omelette et la posa sur un plat.

— Servez-vous, je vais chercher le vin.

Mariette s’assit à côté de Marc, Léonie en face d’eux. Léandre les rejoignit avec une bouteille de Bordeaux. Il la déboucha, s’en versa une lichette dans son verre, qu’il goûta.

— Il est bon. Vous en prenez ?

Il s’adressait à Léonie. Elle tendit son verre. Marc souhaitait qu’ils se tutoient.

— Oui, ce serait plus sympa, répondit Mariette en tendant également le sien.

Léandre prit place près de Léonie et proposa un toast.

— À notre amitié !

Tous trois cognèrent leur verre contre le sien puis entamèrent avec appétit l’omelette. Soudain, Léandre remarqua.

— Nous ne nous sommes même pas présentés. Moi c’est Léandre et voici Marc.

— Moi c’est Mariette.

— Léonie.

Léandre assis près d’elle la taquina :

— Que pensez-vous de ma ferme ?

À ce moment-là, un beuglement retentit. Léandre et Marc éclatèrent de rire.

— Devinez un peu qui fait ce bruit ?

Mariette et Léonie répondirent en même temps :

— Rosalie !

— Si on allait faire sa connaissance ? proposa Mariette.

Ils se levèrent de concert. Léandre retint Léonie.

— Tu es sûre ? La grange, le foin, tout ça…

Il sourit.

— Je suis curieuse ! Je veux rencontrer ta vache !

Elle n’était pas contente la Rosalie. Son maître n’était pas venu comme tous les soirs, lui donner sa ration de foin supplémentaire. Quand elle aperçut le groupe, elle meugla.

Léonie, saisie par l’odeur particulière de la grange ne put s’empêcher de mettre sa main devant le nez. Elle resta plantée près de la porte, elle craignait pour ses bottines.

Léandre n’attachait jamais Rosalie. Elle s’approcha alors, de son allure nonchalante, vers lui. Il allait lui caresser le museau quand elle tourna la tête vers Léonie et lança un Meu ! des plus retentissants.

À suivre…

Citations à la volée : Saint-Amour.

Aujourd’hui 9 août, c’est la Saint Amour. Pour l’incorrigible romantique que je suis, je ne pouvais pas écrire un billet dessus.

Hormis la commune et les vins du beaujolais qui portent son nom, je suis allée chercher dans mon cahier de citations.

Je ne vous cache pas que sur L’Amour, il y en a, tout simplement parce que sans amour, le monde serait bien triste. J’aurais pu en ajouter encore et encore…

Victor Hugo disait Vous voulez la paix ? Créez l’Amour. En voilà une phrase qui fait réfléchir. S’il y avait plus d’amour dans notre monde… c’est un autre débat que je ne vais pas commencer.

Guy de Maupassant plus romantique avouait que L’amour est délicat. Un rien ne le froisse. Cette phrase me fait penser à la délicatesse d’une rose dont les pétales n’aiment pas être froissés.

Virgile affirmait que l’amour triomphe de tout et Platon que l’amour est aveugle.

Tout est mystère dans l’amour nous contait Jean de la Fontaine. Parfois c’est compliqué, alors que moi je pense que tout est simple.

Marcel Proust pensait que l’amour est inguérissable. Michel Sardou le chantait avec sa maladie d’amour qui court court… elle surprend l’écolière, elle fait chanter les hommes et pleurer les femmes… rappelez-vous votre premier chagrin d’amour.

Henri Salvador nous avertissait avec la sienne de Maladie d’amour maladie de la jeunesse. L’amour c’est la mort mais c’est aussi la vie.

Je terminerai avec Charles Trenet et son cœur qui fait Boum. Tout avec lui dit Boum et c’est l’amour qui s’éveille, parce que finalement, le cœur fait Boum quand on est amoureux, quand on est heureux, quand on est empli d’amour.

Belle journée à vous ! 💖💖

Thriller : Un héritage empoisonné

Chapitre 6

—  Vous n’avez toujours rien à m’apporter ? C’est quand même incroyable.

Le commandant Faventiny n’en dormait plus. Depuis que le corps disparu puis réapparu chez lui, ensuite réintégré à l’institut médico-légal, plus d’une semaine s’était écoulée et rien ! Nada comme se plaisait à le répéter Esteban Blaviso. Il avait eu beau se décarcasser pour trouver des informations, il n’avait rien eu à se mettre sous la dent. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé et lui qui se vantait d’être un fin limier, il restait bredouille.

— Ce n’est pas possible. Une maison ne peut pas disparaitre comme ça du cadastre.

— Réjouis-toi, répondit en haussant les épaules Hugo, tu ne paieras pas d’impôts et vue la surface, tu vas faire de rudes économies.

— C’est malin ! Tu penses bien que je vais faire la déclaration. Peut-être que ça soulèvera des questions.

— Que dit ta femme ?

— Coralie ? Figure-toi que ses collègues ont émis la même idée que vous. Un amoureux éconduit pourrait lui en vouloir.

— Et ?

— Rien non plus.

— Pas de petits copains ?

— Tu sais, elle a bûché dur pour arriver là où elle en est. Elle n’avait pas le temps de penser à autre chose.

— Ne me fais pas croire qu’elle est restée sans flirt avant de te rencontrer ?

Hugo et Esteban fixaient en riant leur supérieur.

— Pas mon problème. Ce qu’elle a vécu avant ne me regarde pas. On parle d’autre chose.

— Jaloux ?

— Stop ! vous n’avez rien à faire ?

Quand le commandant s’exprimait ainsi, il valait mieux faire profil bas. Ils rejoignirent leurs bureaux respectifs. 

****

Alors que le docteur Faventiny, armée de son scalpel ouvrait un nouveau cadavre, Sophia lui demanda si c’était toujours d’accord pour pendre la crémaillère.

— Évidemment ! lui répondit sa cheffe.

— Chouette ! Nous allons pouvoir découvrir la maison et y débusquer les fantômes.

Sophia fit les gros yeux à son collègue.

— Oh ça va ! Je ne peux pas rigoler ?

— Il n’y en a pas.

Coralie commença à enregistrer les informations que lui livrait son cadavre.

Sophia et Vincenzo se consultèrent à voix basse.

— Quel cadeau vas-tu apporter ?

— Je n’ai pas d’idée. Il faudrait déjà voir la maison avant pour la décoration.

— Tu as raison. Mais comment faire pour y être invités ? Le planning est assez rempli et je doute que le soir, Coralie ait encore envie de se farcir ses collègues autour d’un verre.

— Qu’est-ce que vous complotez derrière mon dos ? Vous croyez que je ne vous entends pas ?

— On se demandait si nous ne pourrions pas aller voir ta maison avant la crémaillère.

Coralie stoppa son enregistreur.

— Pour quelles raisons ?

— Curiosité et le vœu de vous faire plaisir à tous les deux.

— Ne vous cassez pas la tête avec un cadeau. Nous ne serons que nous et les collègues de Daniel de toute façon.

— Justement !

— OK, pendant que je termine allez-y faire un tour. Prenez les clés dans mon manteau.

— Merci chef !

****

Sophia et Vincenzo découvraient émerveillés le parc.

— Eh ben, tu parles d’un héritage !

— Regarde, il y a même une mare là-bas !

La bâtisse apparut dans toute sa splendeur au bout du chemin.

— Ce n’est pas le château de la belle au bois dormant, mais quand même, elle a un certain cachet, je le reconnais !

— Tu sais qu’elle n’est inscrite nulle part cette maison ? Le commandant ne comprend pas.

— Tiens, en parlant du loup. Le voilà !

La voiture de Faventiny passa à côté d’eux. Il leur fit un signe, mais ne s’arrêta pas.

Les deux collègues de Coralie surpris songèrent à la même chose.

— Il doit être pressé !

— Heureusement que nous ne sommes pas arrivés alors qu’il était encore chez lui, il aurait été capable de nous tirer dessus.

— N’exagère pas ! Il est assez maître de lui quand même !

— Tu te rends compte, continua Sophia, il aurait entendu le bruit de la clé dans la serrure, il aurait pensé à une nouvelle intrusion.

Ils stoppèrent devant le perron.

Quand ils entrèrent dans la maison, une odeur de café les surprit et une musique était en fond. Elle s’éteignit rapidement.

— Le commandant a dû s’en faire une tasse et oublier d’arrêter son enceinte.

— Regarde la déco ! La cuisine tout en chêne ! Elle n’a rien à voir avec leur appartement. Je croyais Coralie plus moderne.

— J’imagine que la bâtisse était comme ça. Ils n’ont pas encore eu le temps de s’installer vraiment.

— Si ! je reconnais leur meuble.

Sophia s’assit sur le canapé.

— Celui-là il date de nos études de médecine.

— Ne me dis pas que le docteur n’en a pas acheté d’autres ?

— Comme tu peux le voir. Elle est très attachée, tu sais.

— Le commandant aussi ?

— Il n’avait peut-être pas trop de trucs à lui.

— Bon alors, que va-t-on leur offrir ?

Ils se levèrent et commencèrent à passer dans toutes les pièces.

— N’empêche, je n’imaginais pas que le commandant aimait ce genre de musique, murmura Vincenzo.

— Tu es encore sur ça ? demanda en riant Sophia.

— Tu l’écoutes en Bluetooth toi ?

— Oui, avec mon téléphone. Pourquoi ?

— L’enceinte n’a jamais autant de portée. Si Faventiny avait oublié de l’éteindre, dès qu’il serait entré dans sa voiture, elle n’aurait plus capté.

— Il a peut-être un autre système, lui ou Coralie d’ailleurs.

— Et tu ne trouves pas bizarre qu’il ne se soit pas arrêté pour nous parler et nous demander ce que nous faisions là ?

— Peut-être que Coralie l’a prévenu.

— Tu as vraiment réponse à tout toi !

Ils étaient arrivés dans la salle de bains.

— Oh le jacuzzi ! Superbe ! J’en rêve !

Sophia le contemplait avec envie. Dans son petit appartement, jamais elle n’aurait la place pour en installer un.

— Et si nous leur achetions des rideaux ? J’adore coudre. Je choisis le tissu et je fais ça le soir. Tu es d’accord ?

Vincenzo haussa les épaules. De toute façon, il se doutait qu’il ne la ferait pas changer d’avis.

— Viens, nous allons prendre les mesures.

— De toutes les fenêtres ? Tu es folle ?

— Ouais, tu as sans doute raison.

Elle repartit en sens inverse.

— Je sais ce qu’il manque. Un miroir dans l’entrée. Regarde, il serait posé là, juste quand on arrive, on peut se mirer dedans.

— Tu n’as qu’à choisir un porte-manteau aussi tant que tu y es.

Ils sursautèrent tous les deux quand une porte claqua. Sophia devint toute pâle. Ils avaient oublié qu’il pouvait y avoir quelqu’un qui les surveillait dans la maison.

— Viens on s’en va.

Ils sortirent en vitesse et donnèrent un tour de clé derrière eux. Une fois dans la voiture, ils regardèrent les fenêtres. Rien ne bougeait.

— Que nous sommes bêtes !

Vincenzo se tapa le front.

— Rappelle-toi, le docteur Faventiny nous a dit que la police avait remarqué qu’une porte fermait mal en haut, ce qui expliquerait le bruit qu’ils entendaient parfois.

— Oui ça doit être ça ! Allez démarre. Coralie va se demander ce que nous fabriquons.

Tout en haut de la maison, à une fenêtre pratiquement invisible, quelqu’un les regardait en souriant.

À suivre …

Romance : Cupidonetmoi.com

Chapitre 5

Léonie rougit jusqu’à la racine de cheveux alors que Mariette lâchait un OH ! de surprise.

Josette Castillo et Amélie Pardout se turent. Josette s’en voulait d’avoir mis mal à l’aise Léonie. Elle hésita puis tapa un SMS qu’elle envoya rapidement pour éviter de changer d’avis.

****

Jonathan Playelle était seul face à son écran géant. La voix impersonnelle de Cupidonetmoi.com résonna.

— Tu es en colère Jonathan !

— Arrête de parler comme si tu étais humaine. Tu n’es qu’une application.

— Je suis d’accord avec toi, je suis une application qui rassemble les âmes sœurs. Grâce à toi et au téléchargement, je peux écouter maintenant leurs conversations. Je suis dans leur téléphone. J’entends tout et enregistre. Par exemple, aujourd’hui, je sais que Léandre et Léonie vont se revoir.

— Ils habitent à quelques kilomètres l’un de l’autre, c’est contraire à notre principe.

— Le principe dont tu parles est obsolète et idiot.

— Je te remercie du compliment.

— Ne sois pas fâché. Tu m’as créé, à mon tour de te donner des conseils.

L’écran s’éteignit, signalant la fin de la conversation.

****

— Mon fils va arriver. Puis-je attendre ici ?

Léonie hocha la tête. Josette restait la seule cliente. Mariette en profita pour sortir acheter son déjeuner. Les deux femmes ne pipaient mot. Josette la première rompit le silence.

— Je suis désolée pour tout à l’heure.

— De quoi parlez-vous ?

— De Rosalie.

Léonie haussa les épaules et ne répondit pas. Elle aperçut Léandre qui se garait devant son salon. Il descendit de son 4×4 et poussa la porte. Il complimenta sa mère pour sa coupe. Celle-ci enchaina immédiatement.

— Figure-toi que nous avons discuté de toi tout à l’heure.

Léonie aurait préféré que la conversation s’arrête, mais Josette continua sur sa lancée.

— Et de ta vache !

Léandre sourit et Léonie remarqua que son sourire atteignait ses yeux. Qu’il était beau ! Josette n’en resta pas là. Quand elle avait une idée derrière la tête, rien ne l’a dissuadait de continuer.

— Je vais acheter le pain à la boulangerie, discutez sans moi.

Stupéfait, Léandre se tourna vers Léonie ne sachant que dire.

— Veuillez l’excuser ! je ne comprends pas. Je n’ai rien de particulier à vous dire. Je vais l’attendre dans la voiture.

Il allait sortir quand Léonie l’interpella.

— Vous l’aimez vraiment beaucoup votre vache à ce qu’il parait. Votre mère parlait d’elle en l’appelant par son prénom, Rosalie, je crois.

Léonie raconta alors la discussion qui avait fait beaucoup glousser ses clientes. Léandre rit de bon cœur, lui aussi.

— Rosalie est une vache que je possède depuis qu’elle est née, d’accord, mais elle ne régente pas ma vie. Si vous la rencontriez, peut-être vous plairait-elle.

Léonie secoua la tête.

— Non merci ! les animaux, la ferme tout ça, ce n’est pas mon truc.

Mariette qui revenait avec son déjeuner entendit la fin de la phrase. Elle fit les gros yeux à son amie et s’immisça dans leur conversation.

— Encore vous ? Décidément, on ne se quitte plus. Léonie dit qu’elle n’aime pas les bêtes, mais elle raconte n’importe quoi. Elle a un chat et si elle le pouvait, elle achèterait aussi un chien.

Léandre ne releva pas. Sa mère l’attendait devant la voiture, il les salua et s’en alla la rejoindre.

Mariette s’emporta.

— Qu’est-ce qui t’a pris de balancer des fadaises ? J’ai bien vu ce matin qu’il te plaisait ce mec !

— Un fermier ? Tu rêves !

— Je parie que s’il participait à l’émission L’amour est dans le pré il aurait des sacs de courrier à ne plus savoir qu’en faire.

Léonie haussa les épaules et pensa que même s’il était beau gosse, elle le laissait à sa Rosalie. Les odeurs de grange et de fumier, ce n’était pas pour elle.

Sur le chemin du retour, Léandre tenait un discours différent.

— Tu n’as rien trouvé de mieux à faire que de me jeter dans les bras de cette coiffeuse ? Pour ta gouverne, apprends qu’elle n’aime pas les agriculteurs.

— Qu’en sais-tu ?

— Elle me l’a dit.

— Souvent Femme varie. C’est bien connu !

Un message apparut sur l’écran. Josette qui ne maitrisait pas le Bluetooth s’insurgea :

— Qu’est-ce que c’est encore ?

Curieuse, elle découvrit :

— Tu t’es inscrit à une application de rencontres ?

— N’importe quoi !

— Si regarde ! Je te lis Bravo, vous avez réussi votre premier rendez-vous. Vous êtes sur le chemin du bonheur. Cupidonetmoi.com.

— Putain ! il l’a fait le bougre ! Il le savait pourtant que je n’étais pas d’accord !

— De quoi parles-tu ?

— Marc ! C’est lui qui m’a inscrit.

— C’est une bonne idée, je le féliciterai dès que je verrai. Mais de quelle rencontre s’agit-il ?

Elle regarda son fils.

— Ne me dis pas que toi et la coiffeuse ? Tu m’as bien eue !

— Tu te fais des films, je n’ai eu aucun rendez-vous !

— Tu m’en diras tant ! Quand ton père saura ça !

Léandre tapa sur le volant.

— Tu ne racontes rien, parce qu’il n’y a rien. OK ? Ah ! il va m’entendre, Marc !

Arrivé à la ferme, il freina brusquement et sortit de son véhicule, très remonté après son ami.

****

Léonie et Mariette déjeunaient ensemble quand le bip d’un SMS retentit sur le portable de Léonie.

— C’est un message de l’application Cupidonetmoi.com.

— Fais voir !

Mariette lut à haute voix.

— Bravo, vous avez réussi votre première rencontre. Vous êtes sur le chemin du bonheur. Cupidonetmoi.com. Mais de quelle rencontre parle-t-elle ?

— Je n’en sais rien. Je n’ai pas été convoquée à un… speed dating, c’est ça ?

— Tu n’as pas loupé un truc ?

— Mais non ! Tu vois, cette application ne fonctionne pas. Elle envoie des messages comme ça à tous ses clients, mais elle ne les suit pas. C’est du bidon !

Mariette qui ne lâchait rien rétorqua en lui faisant un clin d’œil.

— Peut-être que le rendez-vous était avec ton agriculteur ?

— Mais ce n’était pas un rendez-vous ! Et puis franchement, tu me vois avec lui ?

— Pourquoi pas ? Qu’est-ce qui te gêne ? Ses combinaisons vertes ? Sa vache ? Son parfum ? Je te garantis qu’il ne sentait pas le fumier. Je parierais même pour un Giorgio Armani.

— Jamais je ne craquerais pour lui. Je n’ai pas envie de me réveiller au chant du coq.

****

C’est Marc qui appela le premier Léandre.

— Ce n’est pas une bonne idée qu’a eue le maire ? Organiser une journée découverte en juin, avec tous les métiers des habitants de la commune. Elle se terminera par un pique-nique géant. La première réunion est ce vendredi. Tu viendras ?

— Tu tombes bien toi ! Je voulais justement te parler.

— Plus tard ! On s’inscrit ? La reconnaissance de notre travail enfin !

Gagné par la bonne humeur de son ami, Léandre donna son accord.

Léonie était à nouveau pied d’œuvre quand un jeune garçon distributeur de prospectus entra dans le salon et lui en laissa un. Elle le parcourut des yeux.

— Tu vas y aller ? demanda Mariette

— Je peux m’inscrire et décider ensuite. Une journée de découvertes, pourquoi pas ?

Jonathan Playelle face à son écran géant écoutait la voix qui fredonnait :

— C’est un beau roman, c’est une belle histoire…

À suivre …

Thriller : Un héritage empoisonné

Chapitre 5

Je suis certain que tu m’as oublié ! Pas moi !

Nous avons fait nos études ensemble et tu étais très douée. Te souviens-tu de nos parties de rigolade quand nous révisions nos partiels ? Lorsque je te faisais réciter tous ces noms barbares ? Combien de litres de café avons-nous bus ? Toi, tu adorais les bonbons. Pourtant, tu le savais que ce ne n’était pas top, ni pour les dents, ni pour le corps. Seulement, toi, tu me chantais « le morceau de sucre qui aide la médecine à couler » de Mary Poppins et tu en reprenais un autre. Cette chanson a fini par me sortir par les yeux et tout ce qui va avec.

Parlons-en de mes yeux. Avec mes lunettes de myope, tu disais que je ressemblais à Clark Kent dans Lois et Clark, sauf que je n’ai jamais eu son physique. Toi, tu n’y faisais pas attention parce que nous étions de véritables amis. Mais l’idée de changer en un super héros m’a bien plu. Encore fallait-il que j’y arrive.

Un accident domestique idiot et j’ai eu le visage ébouillanté. Hôpital des grands brûlés, plusieurs greffes et je suis devenu à peu près potable comme j’aime à le dire, mais rien à voir avec les beaux gosses que tu fréquentais en cours de médecine.

Pourquoi m’as-tu remarqué ? À cause de mon apparence ? Tu as toujours répété que c’était mon côté romantique qui t’avait interpellée, mais je ne t’ai jamais crue. J’ai opté plutôt pour de la pitié et j’exècre ce sentiment. Faire pitié ! quelle horreur !

J’étais souvent planqué au dernier rang à la fac, je n’avais personne à côté de moi, j’avais la tête penchée sur mes feuilles.

Il a fallu que tu passes tout près et que je fasse tomber tous mes cours pour que tu me remarques. Je ne l’avais pas fait exprès, je te le jure. Au moment où je me suis baissé pour tout ramasser, mes lunettes ont glissé et c’est toi qui me les as récupérées en me disant de faire attention de ne pas marcher dessus. Ta voix m’a immédiatement plu. Légèrement voilée, j’ai su à cet instant que je ne pourrais jamais l’oublier. Tes cheveux relevés étaient attachés à la va-vite avec un de tes crayons. En un quart de seconde, j’ai enregistré tout ça en rencontrant tes yeux, c’est fou quand j’y repense. Je me souviens même de ton parfum. Est-ce que tu portes toujours le même ?

Je me demande encore aujourd’hui ce que serait devenue ma vie si mes cours n’avaient pas valsé au sol. Tu as tout changé d’un coup et du jour au lendemain, le soleil est entré chez moi. Pourtant, je n’ai rien fait pour. Après avoir tout remis à la va-vite dans ma sacoche, je suis parti et je n’ai pas cherché à te retrouver. Bizarre tu ne crois pas ? C’est toi qui à la cafétéria as décidé de me parler à nouveau alors que je sirotais un café qui n’en portait que le nom dans un vulgaire verre en plastique.

— Il est dégueulasse ce truc non ? Viens, je vais t’en offrir un vrai.

Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. Je t’ai suivie et me suis retrouvé dans le bar face à la fac. Je n’y avais jamais mis les pieds. Trop de monde pour moi. Tes amis se sont poussés pour me faire de la place. J’étais très mal à l’aise surtout quand l’un d’eux a dit :

— Tu as encore joué au saint-bernard ?

Ils ont tous éclaté de rire, moi j’ai souri. Je ne pouvais pas faire autrement. Ils m’ont tendu la main, se sont présentés. Certains se sont levés pour que je puisse m’assoir. Tu t’es installée à côté de moi. Nous étions tellement proches que je sentais ta jambe contre la mienne. Tes potes se sont peu à peu habitués à moi et certains ont abandonné les réflexions douteuses.

Toujours est-il que nous sommes devenus de vrais amis. Nous avons passé les premières années difficiles, ensemble. Difficiles parce que nous devions réussir la première. La sélection se faisait toute seule. Ceux qui ne bûchaient pas, ils arrêtaient. Nous, nous voulions tous les deux le succès. Toi, tu savais à quoi tu te destinais, moi pas encore tout à fait. Ah nous en avons bavé ! surtout moi ! en plus de mon physique de Dr Jekyll je faisais tache dans la promo. Tes amis ne se sont pas tous accrochés. Moi, j’avais la chance d’avoir une excellente mémoire visuelle et olfactive. Je n’oubliais rien. Aussi bien les cours que tes tenues, ton sourire, ta manière de pencher la tête pour écrire, de sucer le bout de ton crayon quand tu réfléchissais, comment tu relevais tes cheveux pour en faire un chignon même avec rien, les mèches retombaient sur tes yeux et tu les remontais sans cesse. Je riais et te répétais de les couper. Tu me tapais sur le nez avec ton stylo.

Qu’est-ce que j’aimais bien quand tu prenais ma défense ! Des imbéciles se moquaient de toi parce que tu étais une jolie fille et ils se demandaient pourquoi tu étais avec un gars comme moi. Tu savais parfaitement les remettre à leur place. Il n’y avait pas d’équivoque entre nous. Tu n’étais pas amoureuse et moi non plus. Enfin c’est ce que je croyais et à force de le déclarer et de le répéter, j’ai imaginé que c’était vrai. De toute façon, je n’avais guère le temps de penser à ça, il fallait travailler les cours.

Les années ont passé et les autres se sont lassés et ont oublié que j’étais moche parce que j’étais gentil. Pour le coup, alors que j’avais le cœur empli de rage, je donnais le change avec mon sourire ravageur comme tu le disais si bien. Tu sais que j’ai fini par le croire ?

Jamais tu n’es tombée amoureuse. Aucun garçon ne t’a émue et tu ne t’es pas laissée distraire de ton objectif. J’étais ravi et c’est à ce moment que j’ai commencé à me poser des questions. N’étais-je pas en train de craquer pour toi ? Impossible ! Le problème c’est que j’étais certain qu’un jour, tu rencontrerais quelqu’un.

Quand tu as fait ton internat, j’ai tremblé. Tous ces toubibs qui allaient te trouver magnifique et attirante, j’en avais le ventre retourné. Mais imperturbable, tu as passé ta thèse sans jamais te laisser embobiner par tous ces mâles tous plus beaux les uns que les autres.

J’ai fait le mien, dans un service différent, mais dans le même hôpital que toi. Je te garantis que les infirmières ne me tournaient pas autour pour la bagatelle, plutôt pour m’encourager. Je n’ai jamais compris pourquoi tout le monde s’imaginait qu’avec une sale gueule on n’était pas intelligent.

Nous avons réussi nos examens et tu as décidé de bifurquer sur la médecine légale. Neuf ans d’études tu te rends compte ? Je n’ai pas eu l’envie de te suivre… triturer des corps morts, très peu pour moi. C’est là que nous nous sommes séparés… enfin, c’est ce que tu crois !

À suivre…

Romance : Cupidonetmoi.com

Chapitre 4

Léandre malmenait son 4×4. Josette à ses côtés ne disait pas un mot et se tenait fermement à la portière. Quand l’église au bout de la rue apparut, elle soupira d’aise.

— Tu peux me laisser là, je me débrouillerai.

— Je vais me garer ! Tu as ton portable ? Je rentrerai à la ferme dès que j’aurai réglé cette affaire.

Josette contempla son fils à la dérobée. Les dents serrées, le regard ombrageux, il était en colère.

Elle ne répondit pas, mais posa sa main sur son bras.

— À tout à l’heure.

Le véhicule garé, elle descendit et partit de son côté.

Léandre ne traina pas. Il allait voir de quel bois il se chauffait ce coiffeur.

C’est Mariette, la première, qui remarqua l’homme devant la vitrine. Elle s’approcha de Léonie et murmura :

— Ce n’est pas le beau gosse de l’affiche ?

Léonie leva les yeux. Elle appliquait une couleur à Amélie Pardout alors que l’agriculteur entrait dans le salon.

Mariette vint au-devant de lui.

— Bonjour monsieur ! Vous désirez un rendez-vous ?

Surpris de ne trouver que des femmes, il ne répondit pas immédiatement, ce qui eut le don d’agacer Léonie. Elle s’excusa auprès de sa cliente et s’avança vers lui.

— Vous cherchez quelque chose ?

En effet, Léandre parcourait les murs et la vitrine du regard. Aucune affiche de Rosalie n’y était. Ses yeux rencontrèrent alors ceux de Léonie.

Léandre avait pris soin de prendre une capture d’écran du portable de sa mère. Il lui montra.

— Pouvez-vous m’expliquer ?

Mariette et Léonie se penchèrent sur la photo. Léonie à son tour sortit son téléphone.

— Et vous ?

Il se souvenait vaguement avoir participé à une campagne de publicité pour la promotion des produits laitiers, il y avait de ça un ou deux ans. Pourquoi cette affiche remontait-elle à la surface ?

Sa colère retomba d’un coup et il sourit.

— Je crois que nous sommes tous deux victimes d’une blague. Une caméra est peut-être cachée dans votre salon sans que vous le sachiez !

Léonie subjuguée par le sourire de son interlocuteur resta muette. Mariette la poussa du coude pour qu’elle réagisse.

— Dans tous les cas, cette farce ne vient pas de moi.

Elle redevint la professionnelle qu’elle était et dit :

— Veuillez m’excuser, ma cliente m’attend.

Léandre fit un signe de tête et s’en alla. Il riait encore quand il déverrouilla son 4×4. Il saisit aussitôt son portable et appuya sur le numéro de son meilleur ami qui décrocha rapidement.

— Marc ? Bravo, pour ta blague. J’ai eu l’air malin ce matin.

Silence.

— Marc ? Arrête de faire ton imbécile. Tu vas chez le coiffeur toi ?

— Tu as abusé de l’eau-de-vie au petit déjeuner Léandre ?

Il entendait clairement Marc se moquer de lui.

— C’est bien toi qui as envoyé une affiche de moi à cette fille ?

— Mais de quoi parles-tu ? Je ne comprends rien à ce que tu racontes.

Léandre réalisa qu’il faisait fausse route.

— Laisse tomber ! C’est encore une blague idiote. À bientôt

— On en discute plus tard si tu veux !

— D’accord, Marc. Bonne journée.

Amélie Pardout sourit dans le miroir.

— Je le connais, Léandre Castillo. Un gentil garçon ! Dommage qu’il soit toujours célibataire !

Mariette et Léonie se regardèrent alors que la cliente reprenait :

— C’est y pas malheureux à quarante ans d’habiter tout seul dans sa grande ferme.

Une autre se mêla à la conversation.

— Le Léandre ne vit pas seul. Le père Castillo a encore bon pied bon œil.

— C’est sûr ! Heureusement qu’il est là pour l’aider. Il a un beau cheptel de vaches limousines. Il n’est pas souvent disponible pour faire la fête.

— Tiens… quand on parle du loup…

Josette Castillo entrait dans le salon. Léonie s’approcha d’elle.

— Bonjour, madame, vous souhaitez un rendez-vous ?

Josette répondit à son salut.

— Vous auriez de la place ce matin ? J’aimerais bien une petite coupe.

Mariette était libre, elle l’invita à s’installer.

— Bonjour Josette ! Ton fils est venu nous rendre visite tout à l’heure ! Ce n’est pas souvent qu’on le voit en ville.

— Bonjour Amélie.

Amélie Pardout était la gazette du village. Josette la connaissait depuis l’école primaire.

— Il n’avait pas l’air content, pas vrai Madame Capdabelle ?

Léonie refusa d’entrer la conversation, mais Josette l’interrogea.

— Il n’a pas été désagréable au moins ? Quand il s’agit de Rosalie, il n’est pas tendre.

Mariette, devant le silence de sa patronne, souhaita en savoir davantage.

— En effet, il semblait furieux. Madame Capdabelle avait reçu hier une affiche le concernant. Ils se sont expliqués. Soyez rassurée.

— Rosalie, il la connait depuis longtemps. Je lui répète tous les jours que ce n’est pas normal d’y être si attaché. Il ne peut pas faire un pas sans qu’elle le suive.

Léonie songea qu’elle aimerait bien qu’un homme soit avec elle de cette façon.

— En tout cas, elle n’était pas avec lui ce matin.

— Encore heureux, répondit en riant Josette. Elle est quand même assez imposante pour venir jusqu’ici. Les salons de coiffure ne sont pas pour elle.

Amélie et l’autre cliente se joignirent à la gaieté générale alors que Léonie et Mariette étaient offusquées. Se moquer ainsi de la compagne de son fils, n’était pas sympathique. Si elle était un peu enrobée, elle n’était pas la seule. Mariette qui était aussi curieuse qu’une fouine demanda :

— Mais vous ne nous aviez pas dit qu’il était célibataire ?

Josette essuyait ses yeux. Imaginer Rosalie dans le salon lui avait donné un fou rire incontrôlable.

— Bien sûr qu’il est célibataire. Il faut toujours que Rosalie mette son grain de sel !

Léonie se représenta une femme jalouse et plaignit aussitôt le bel agriculteur. Mariette qui avait terminé le shampoing de Josette l’invita à changer de place. Les deux amies discutèrent entre elles.

— Il devrait s’en séparer !

— Pourquoi donc ?

— Il en tirerait un sacré prix.

— Vendre Rosalie ? Tu n’y penses pas !

Léonie sentait la colère gronder et se mêla à la conversation, indignée.

— Encore heureux ! Vous n’avez pas honte de parler ainsi de la compagne de votre fils ?

La réflexion stoppa net la discussion des deux femmes. Le fou rire de Josette reprit de plus belle. Amélie qui n’était pas en reste la taquina.

— Tu as raison Josette, ce n’est pas gentil. Si Rosalie savait ça, elle te fouetterait avec sa queue.

Léonie ouvrit de grands yeux. Josette répondit, malicieuse.

— Parfois, elle nous réveille ? Si Léandre n’est pas à l’heure pour la tirer ? Elle rappelle à l’ordre.

Mariette éclata de rire, alors que Léonie outrée rugissait.

— La vie privée de votre fils ne nous concerne pas.

Josette fit un clin d’œil à Amélie.

— Il vous plait Léandre pas vrai ? Il est beau, il est gentil.

— Oui, mais il n’est pas libre, répondit Léonie en soupirant.

Les rires se turent. Josette rencontra le regard de Léonie.

— Il faut que je vous avoue quelque chose. Rosalie est une vache !

L’ordinateur de Cupidonetmoi.com clignotait. L’application serait humaine qu’elle se frotterait les mains de plaisir.

C’est au mois d’août…

Bonjour à vous,

Bienvenue à toi le mois d’août. Nous t’attendions depuis longtemps et voilà que tu arrives, mais n’as-tu pas oublié quelque chose ? LE SOLEIL ! 😂

Sur un air de C’est au mois d’août de Pierre Perret je fouille dans mes citations, mes proverbes et mes dictons.

Le premier attire mon attention et me fait rire Qui se marie le 1er août, la corde se met au cou ! Ah bon ?Je n’aime pas l’expression se mettre la corde au cou qui prend son origine au XVème siècle qui vient des vaincus qui se livrent. L’image du mariage dans tout ça en prend un sacré coup !

Quand il pleut en août, il pleut du miel et du vin, comme quoi le bonheur des uns fait le malheur des autres 😂. Les vacanciers crient J’veux du soleil et les viticulteurs appellent la pluie.

Quand août est pluvieux, septembre est souvent radieux. C’est vrai que l’arrière-saison est belle et tant pis pour ceux qui ont repris le travail. Ils râlent et ils ont bien raison. Heureux sont les retraités ou ceux qui n’ont pas d’enfants en âge scolaire. Les plages sont vides, le sable n’est que pour eux, et il y a du soleil ! Ne tardez pas trop pour la montagne… ne vous laissez pas surprendre par la neige 😂.

Je reste dubitative devant Quand août est pluvieux, août est radieux. Je ne sais pas comment le prendre… 😉 avec le sourire en tout cas.

Le 8 août, si tu t’appelles Dominique, c’est ta fête et ne te plains pas si le soleil pique. Je remarque que tous les dictons amènent une réflexion. La météo c’est un sujet incontournable et neutre finalement. Vous appelez un ami, un parent, et irrémédiablement après les salutations d’usage Tu as quel temps ? Et c’est parti pour au moins dix minutes de discussion sur le baromètre, le pluviomètre, la chaleur, le froid, et blablabla. Avouez !

Avec celui-là, surveillez le 1er, le 2 et le 3 août Tels les trois premiers jours d’août, tel le temps de l’automne.

Bref, installe-toi août et profitons encore de toutes ces belles soirées.

Si elles sont fraîches, j’enfilerai une petite laine comme disait ma maman, si elles sont chaudes je resterai plus longtemps à écouter les grillons et je m’enivrerai des parfums d’été. Il en y en a beaucoup si vous avez la chance d’être à la campagne.

Bel été à vous !

© Isabelle-marie d’Angèle.

Illustration Sophie Griotto