Chapitre 7
Je ne t’ai jamais voulu de mal Coralie, bien au contraire. D’ailleurs, je t’ai perdu de vue pendant un certain temps. Je ne t’ai jamais oubliée et j’ai toujours pensé que nous nous retrouverions un jour.
Pourquoi a-t-il fallu que tu tombes amoureuse de ce commandant ? J’ai bien compris que tu en pinçais pour lui dès que vous vous êtes rencontrés. Figure-toi que je n’étais pas loin, ce jour-là. Un pur hasard, je te le promets. Tu allais t’installer à une terrasse pour boire un café, tu étais avec tes collègues. D’ailleurs, Sophia Clarky a toujours été proche de toi pendant nos études.
Je disais donc, tu allais t’assoir à une terrasse, stupéfait, je t’avais reconnue et j’allais t’aborder quand il est arrivé. Je suis resté en retrait et je me suis rendu compte immédiatement de votre coup de foudre réciproque.
L’accident avec les tirs qui fusaient de partout, tu te rappelles ? Le commandant était sur les lieux. Il a fait évacuer tout le monde. J’ai été bousculé. J’ai tenté de te protéger, mais il l’a fait à ma place. Un mouvement de foule nous a séparés. Tu as disparu de mon champ de vision. J’ai eu le temps de capter l’instant où vos yeux se sont accrochés.
Du coup, j’ai fait des recherches sur lui. Je voulais être certain qu’il était bien pour toi et qu’il ne te ferait pas souffrir.
Rien à dire. Il est beau gosse et parfait. Aucune maîtresse, pas d’enfants, rien. À croire qu’il t’attendait tout comme toi.
Je ne lui ressemblerai jamais…
****
Finalement, Coralie et le commandant avaient décidé de la pendre quand même cette crémaillère. Ils n’avaient invité que leurs collègues respectifs comme prévu.
Hugo Cortilla avait un faible pour Sophia Clarky. Il espérait que pour une fois, elle le regarderait autrement que comme un flic. Il était plus âgé qu’elle, mais elle le faisait complètement craquer. Esteban se moquait de lui. Il y avait belle lurette qu’il lui aurait parlé s’il avait été à sa place.
— Voilà tes hommes Dany ! ils arrivent ensemble évidemment.
Faventiny sortit sur le perron pour les accueillir. Il siffla d’admiration devant la voiture d’Esteban.
Hugo s’extirpa du véhicule. La portière grinça quand il la referma.
— C’est une antique 2 CV ! Celle de James Bond quand même ! avec les impacts de balle !
— Sérieux ! elle est vraiment à toi ?
Daniel en faisait le tour en l’admirant
— Mais oui ! je suis fan de ces bagnoles.
— Ça coûte une blinde ces engins-là !
— Je n’en ai qu’une !
Hugo et le commandant rirent de bon cœur.
— Ah ! je comprends mieux pourquoi tu n’as jamais de pièces pour la machine à café !
— Oh ça va ! je vous rembourserai !
Celle des filles se pointait au bout du chemin. Esteban en profita pour se moquer à son tour de son coéquipier.
— Voilà ta dulcinée Hugo !
Faventiny surpris demanda :
— Tu en pinces pour la rouquine ? Je ne m’étais rendu compte de rien. Et ça marche ?
Hugo haussa les épaules.
Coralie descendait le perron afin d’accueillir ses collègues et amis.
— Le cliché ! une voiture avec l’impact des balles !
Vincenzo serrait les mains des policiers et embrassa Coralie.
— Elle est à qui ? demanda Sophia s’approchant à son tour des deux hommes.
— Pas à Hugo ! répondit Esteban.
La rouquine se tourna vers lui.
— Salut toi ! Je m’en doutais un peu ! un peu jeune pour toi non ?
Et vlan prends-toi toi ça dans les dents ! ça commençait mal ! Lui rappeler qu’il était plus vieux qu’elle n’arrangeait pas ses affaires. Mais le commandant passa les bras autour des épaules de son collègue et répliqua :
— Il a de la bouteille certes, mais c’est un gentil nounours.
Sophia se mit à rire.
— Je te taquinais !
Elle ouvrit le coffre de sa voiture et en sortit un cadeau volumineux. Coralie s’exclama :
— Vous êtes fous tous les deux ! Je vous avais dit que ce n’était pas la peine.
— Nous avons eu la chance de trouver exactement ce que nous voulions, dans les tons de ton entrée. Heureusement que tu nous as gentiment laissé les clés pour découvrir ta déco.
— D’ailleurs commandant, c’est de la veine que vous étiez partis quand nous sommes arrivés. Si vous aviez entendu du bruit, vous auriez pu nous tirer dessus.
— Allez ! rentrons ! il fait quand même meilleur à l’intérieur.
Coralie entraînait Sophia avec elle. Hugo et Esteban lui emboitèrent le pas.
Daniel retint par le bras Vincenzo.
— Que voulez-vous dire ?
— Ben oui, dans la semaine, Coralie nous a permis de venir voir votre baraque. Nous n’avions pas trouvé d’idée pour le cadeau. Nous vous avons croisé sur le chemin. Vous ne vous rappelez pas ? Vous aviez même oublié d’éteindre la musique, elle y était encore quand nous sommes entrés. Vous aimez le jazz vous ? Je n’aurais pas cru.
— Attendez… je ne comprends rien à ce que vous me racontez. Je ne vous ai pas vu cette semaine.
— D’accord, je ne dirais rien à votre femme si c’est ça qui vous tracasse !
Le commandant commençait sérieusement à s’énerver.
— Il n’est pas question de cacher quoique ce soit à Coralie. Je vous répète que je ne vous ai pas croisés et pour votre gouverne, sachez que je n’ai pas le temps d’écouter de la musique.
— Vous n’avez pas une enceinte ou un truc comme ça ?
— Vous me parlez chinois là ! qu’est-ce que j’en ai à foutre de ces trucs connectés. J’ai une tête à ça ?
— Il y avait une odeur de café dans la maison…
Coralie les appelait.
— Les garçons, vous arrivez ?
— Pas un mot à ma femme ! compris ?
Vincenzo lui fit un clin d’œil.
— Non, imbécile, ce n’est pas ce que vous croyez.
J’adore jouer et prendre des risques. Je sens que je vais bien m’amuser. À moi de savoir saisir les bons moments…
Ils étaient installés dans le salon et Coralie déballait le cadeau offert par ses collègues. Elle dévoila un superbe miroir qui allait rapidement trouver sa place dans l’entrée comme prévu.
Sophia ne cessait de jacasser.
— Nous avons pensé que ça serait chouette quand vous arrivez de vous regarder immédiatement dans la glace.
— Surtout toi Daniel ! gloussa Coralie.
— Ah Commandant, vous êtes coquet ?
Esteban oscillait entre le tu et le vous et son chef lui en fit la remarque.
— Tu choisis une bonne fois pour toutes. Je t’ai déjà dit que tu pouvais me tutoyer. Je vais chercher les bouteilles. J’ai trouvé une superbe cave figurez-vous. Tu m’accompagnes Hugo ?
— Moi aussi, je viens.
Coralie resta avec Sophia et Vincenzo.
— Effectivement, les anciens propriétaires devaient apprécier le bon vin. Daniel s’est régalé à lire les étiquettes.
D’ailleurs il revenait déjà, seul.
— Tu as abandonné tes collègues ?
— J’y retourne. J’avais oublié la clé.
— Il en faut une pour ouvrir la cave ? demanda Sophia.
— Sais-tu où elle est chéri?
Coralie le regardait en souriant.
— Bien sûr ! dans le tiroir de la cuisine. J’y vais.
Pendant qu’il disparaissait, Coralie murmura.
— Il est beau quand même !
— Arrête ! Tu vas me faire envie.
— Tu devrais t’intéresser à Hugo, tu ne vois pas qu’il est amoureux de toi ?
Coralie taquinait son amie. Les trois hommes revenaient. Sophia remarqua.
— Vous avez fait vite commandant !
À suivre…
Je continue ma lecture avec avidité!
On dirait que certaines pièces du puzzle commencent à se mettre en place. Mais qui est ce fameux sosie?
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Ah mais qui est ce sosie ?
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