Bonjour toi 😉
J’aime bien les expressions que nous employons régulièrement, mais sais-tu d’où elles viennent ? Celle-ci par exemple 👇.
TAILLER UNE BAVETTE
Bien sûr, il s’agit de bavarder. Au XVe et XVIe siècle, le mot bave, d’où vient bavette, désigne d’abord le babil des petits enfants avant de s’étendre au bavardage des adultes. Ce n’est que plus tard que l’autre sens, celui de salive pourtant également connu à l’époque, viendra supplanter celui de paroles souvent futiles. Les deux sens étaient liés puisqu’il arrive à celui qui parle, parfois à tort et à travers, d’asperger de gouttes de salive son interlocuteur.
Parallèlement, depuis le XIIIe siècle, on disait tailler bien la parole à quelqu’un pour dire parler à quelqu’un avec éloquence.
C’est de ces deux choses qu’est née l’expression tailler des bavettes (au pluriel) , expression péjorative, puisque cette fois taille évoque le débit des futilités, le caquetage. C’est au début du XIXe siècle que du pluriel on passe au singulier (en 1828 Vidocq utilise tailler une bavette) et que progressivement le sens péjoratif s’atténue. (source : Les 1001 expression préférées des français de Georges Planelles).
Maintenant que son dos était remis, il ne s’arrêtait de travailler que pour le plaisir de tailler une bavette par-dessus les haies (Dilan Ravec – Une veste en glaise – 2007).
ÊTRE PAF
Être ivre (ou anciennement paff) argotique n’a aucun lien avec l’onomatopée paf bien connue, (et paf le chien !).
Il est une abréviation du participe passé paffé issu du verbe paffer ou empaffer qui à la fin du XVIIIe siècle voulait enivrer et qu’on trouve aussi sous le formes pronominales se paffer ou s’empaffer (avec le sens de se gaver d’aliments et de vin).
Pour plusieurs lexicographes, ils sont une déformation de se piffrer ou s’empiffrer avec le même sens. Mais pour Lorédan Larchey, empaffer voulait dire remplir de paf, le paf ayant été un terme générique pour désigner une boisson alcoolisée au milieu du XVIIIe siècle.
Certains, lorsqu’ils en ont un petit coup dans le pif, donc lorsqu’ils sont pafs, pouffent sans arrêt. (source : Les 1001 expression préférées des français de Georges Planelles).
Pardi ! murmura Augustin, dont la tête roulait sur les épaules, les enfants sont paf ; ils ont chanté comme les grandes personnes . (Emile Zola – L’assommoir – 1877).