Au revoir Novembre

Au revoir novembre

À l’année prochaine,

Au bout la plaine,

Trouverais-je décembre ?

En catimini, il se prépare

Pour ne pas être en retard.

Va-t-il revêtir un manteau blanc ?

Peut-être au jour de l’an !

Non, c’est pour l’ami janvier

Et ce n’est pas d’actualité.

Cessez de l’agacer

Il risque de vous le faire payer.  

Moi novembre, je m’enfuis

Car, à la Saint-André

L’hiver dit « Me voici »

Le bougre est pressé d’arriver.

Je ne veux pas m’enrhumer

Encore quelques heures à passer

Et je laisse la place à décembre

Qui commence à se faire entendre.

Lever de lune

J’aime les nouvelles expériences. C’est pour ça que je participe pour le plaisir à l’expérience sur Maux&Cris https://widgets.wp.com/follow/index.html#

Il s’agit d’ assembler photo et texte de deux manières différentes :

  1. La photo est l’élément principal. Illustrez-la avec votre texte,
  2. Le texte est l’élément principal. Illustrez-le avec votre photo.

Voilà ma participation

La Lune se lève alors que le soleil vient de se coucher.

J’immortalise l’instant.

Il devait être 19 heures quand de la fenêtre de la cuisine, j’aperçus Dame Lune qui se levait doucement mais sûrement.

Je devais immortaliser l’instant pour ne pas l’oublier. Voilée par quelques nuages, Dame Lune se frayait un chemin parmi la brume du soir et un nuage qui traînait par là.

Les arbres moitié endormis, se demandaient « est-ce le matin ? » la lumière réapparaissant.

Alors que le soleil s’était couché de l’autre côté, Dame Lune faisait son entrée.

Ils avaient encore raté leur rendez-vous ces deux-là !

Faire plaisir

Le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui

Jean de la Bruyère

C’est facile de faire plaisir avec un sourire, un mot gentil, un bouquet de fleurs, une attention, un coup de téléphone, une visite impromptue.

Il suffit parfois d’un mot, d’un geste. Plaisir d’avoir donné de la joie, d’avoir fait fleurir le bonheur.

Cassandre était seule dans sa chambre,

Son fils, enfin, un jour de novembre !

Elle l’attendait depuis longtemps

Le temps passe ici si lentement.

Il apportait avec lui

Des nouvelles des petits.

Des photos aussi

De plaisir, Cassandre rosit.

Raconte-moi tout, disait-elle

Cette fois, ce n’est pas du virtuel.

Il est bien là en face d’elle

Son cœur se colore de l’arc-en-ciel.

Les minutes s’égrènent

Cassandre en est la reine.

Je dois partir, murmure-t-il

Déjà ? s’arque le sourcil !

Je reviendrais, c’est promis !

Ne traîne pas mon chéri,

Embrasse les petits !

Avec le sourire, Cassandre s’endormit.

Le film de Noël

Je viens de terminer de regarder un film de Noël. Peu importe le titre, il y a de toute façon des sapins à gogo, de la neige, des décorations partout dans toutes les maisons et dans les villes.

Incorrigible romantique, je suis passionnée par ce genre de fictions qui finit toujours bien. Esprit de Noël oblige 🎅.

Ils sont tous construits de la même manière : une intrigue, style une boutique qui va fermer ou une entreprise qui va être rachetée, puis une femme au sourire magnifique, et un homme qui n’est pas censé la rencontrer. Soit, ils se bousculent à l’entrée d’un magasin, soit l’un est le chef de l’autre. Je n’oublie pas la meilleure amie qui est de bon conseil et qui arrange les situations. Ajoutons des parents disparus et une tante qui, elle est toujours bien présente et s’occupe de sa nièce avec amour. Il faut bien qu’il y ait un peu de tristesse, parce que le bonheur ne se raconte pas, il n’y a rien à dire quand tout va bien.

Je note aussi que les héros apprécient tenir un mug de café ou chocolat ou lait de poule. Il y a des cookies qui cuisent dans le four et une dinde en préparation, des chants à profusion, des animaux comme un chien qui porte un bonnet à pompon ou des rennes 😃 harnachés de grelots.

Un bonhomme de neige se construit souvent, le père Noël est toujours aux entrées de magasins avec sa clochette et son inimitable Oh Oh Oh et les personnages sont pressés pour acheter leur sapin à la dernière minute, immense l’arbre. Je remarque qu’il en reste tout le temps et qu’ils sont tous beaux.

Et moi régulièrement, je sais comment ça va finir, parce que, avouons-le, ce n’est jamais compliqué à comprendre ces histoires même si vous arrivez en cours de route.

Mais j’aime ! Oui, c’est le monde des Bisounours, oui c’est pipé d’avance, et alors ? D’accord, les acteurs sont tous plus beaux les uns que les autres, et ils ont des sourires qui peuvent agacer parce qu’ils sont irrémédiablement de bonne humeur, sauf au moment de la larme obligatoire voyons… à 10 minutes de la fin. Je n’ai même pas l’idée d’imaginer que ça pourrait mal finir, parce que c’est ça qui fait la force des films de Noël, c’est de la guimauve, du bonbon sucré, du plaisir à consommer sans modération.

Tiens j’en regarderais bien un autre ! ❤

Marie-Sophie rentre chez elle

Je retrouve ma maison avec plaisir. Je n’ai averti personne de mon arrivée. Je stoppe ma voiture devant chez moi et sors mes bagages. Un œil sur la bâtisse de Charles. Ses volets sont ouverts et j’entends son chien japper. Il ne doit pas être loin. Vite, je dois filer avant qu’il ne se rende compte de mon retour. Je n’ai pas envie de raconter… Morgan.

Quand je pense à lui, je le revois triste d’apprendre que je vais rentrer chez moi, mais faisant bonne figure. Il s’était habitué à savoir la chaumière habitée, comme il dit, et ça va lui faire tout drôle de ne plus apercevoir ma bouille tous les matins pour reprendre ses mots.

J’étais obligée de partir. Tout d’abord pour mettre en ordre mon télétravail, et aussi pour retrouver mes amis. Une autre question me taraude. Et si je changeais de vie ?

J’ai terminé de ranger mes affaires. Je me prépare un café et l’odeur agréable se répand dans ma maison. On frappe au carreau et je sais immédiatement de qui il s’agit.

— Bonjour MarieSophe ! Que je suis heureux de te retrouver. Quand j’ai vu ta voiture devant la porte et tes volets ouverts, tu ne peux pas imaginer comme j’étais content. Tu as bonne mine, petiote ! ça t’a fait du bien de prendre l’air.

Il m’embrasse chaleureusement et me serre un peu plus longuement dans ses bras. Il m’a manqué. Je retrouve avec plaisir sa barbe qui pique, son vieux pull qui sent le feu de bois mélangé à son eau de toilette. Ses yeux me sondent.

— Alors tu me racontes ? Si tu veux, pour le déjeuner, nous pouvons faire ça ensemble ? J’ai bricolé un bœuf bourguignon.

Je souris. Charles et sa cuisine. Il en fait toujours trop et régale ses amis. Il pourrait faire la concurrence à Clovis.

— C’est gentil pépé, mais il faut que j’appelle mon chef et que je m’organise pour le télétravail.

— D’accord, mais tu sais où me trouver. Tu peux débarquer à l’heure du déjeuner ou plus tard, je ne mange pas à l’heure, moi !

Il s’en va.

Morgan m’a bien répété que la chaumière ne serait pas louée tant que je ne lui aurais pas annoncé mes intentions. Si je veux revenir chez lui pour travailler, pas de problème. J’ai quand même argumenté que le loyer allait mettre à mal mes économies. Il a haussé les épaules en disant qu’on verrait ça.

Lorsque je pense à lui, je deviens toute rouge. Nous avons pourtant gardé le vouvoiement, et jamais un geste de sa part ne m’a laissé imaginer qu’il pouvait avoir des sentiments pour moi. Seul, son sourire figé quand je lui ai annoncé mon départ l’a trahi, mais il n’a pas cherché à me retenir.

Je décide d’aller acheter du pain. J’en profiterai pour saluer mes amis Archibald et Mélusine.

La mercerie n’est pas encore ouverte. C’est vrai qu’acheter des bouts de tissus, des boutons et des babioles ne font pas partie de l’essentiel, aussi elle doit être chez elle. J’y passerais tout à l’heure. J’entre dans la boulangerie.

— MarieSophe ?

Archibald me repère immédiatement. Son sourire chaleureux me montre à quel point je lui ai manqué. Il vient vers moi. Heureusement qu’il n’y a personne parce qu’il me prend dans ses bras et m’embrasse. Après Charles, je me sens encore mieux. C’est l’odeur de brioche qu’il dégage mélangé à son parfum d’homme, je suis gâtée. J’ai toujours aimé et aujourd’hui d’autant plus.

— Tu vas bien ?

Quand il prononce ces mots, je sais qu’il le pense vraiment et qu’il attend une réponse.

— Oui.

— Et Morgan ?

Je suis surprise. Il a des antennes ce n’est pas possible !

— Ne joue pas à ça avec moi MarieSophe, je te connais. Nous en parlerons ce soir si tu veux, j’apporte tout comme d’habitude. Nos petits repas devant la télé m’ont manqué.

— Va pour ce soir. Mais, il n’y a rien entre Morgan et moi. D’ailleurs, il est beaucoup plus âgé que moi.

Il éclate de rire et repasse derrière son comptoir. 

— À ce soir !

Il m’a quand même donné une baguette toute craquante comme j’aime en me faisant un clin d’œil.

J’emprunte le jardin de Mélusine et frappe à sa porte. Je sais qu’elle est là, il y a sa voiture et j’entends de la musique.

Elle m’ouvre et s’exclame aussitôt en me tendant les bras :

— MarieSophe, enfin ! Je suis trop contente de te revoir.

Stupéfaite, je contemple mon amie. Mélusine affiche un ventre rond. Elle attend un bébé.

Catherine et son chapeau

Catherine coiffa son chapeau !

Les moqueurs l’appelaient son plumeau !

Elle n’en avait cure,

Il lui donnait fière allure.

Affublé de son couvre-chef,

Qui mettait son visage en relief,

Elle arpentait les rues

De son pas soutenu.

Chaque année le 25 novembre,

Elle ressemblait à s’y méprendre

À une de ces femmes vintages

Fières de leur apanage.

Sa chevelure à moitié cachée,

Elle se sentait belle et aimée.

Pourtant, pas d’homme à son bras

Seule à tout jamais, elle restera.

Il était parti un matin

Sur son bateau, le marin.

Jamais, il n’était revenu.

Il était porté disparu.

Ce chapeau, il lui avait offert

En l’embrassant, un soir d’hiver.

Il était parti après un baiser

Le 25 novembre de l’année.

Voilà pourquoi aujourd’hui,

À demi-cachée, de ses yeux la pluie,

Coule sans retenue

Pour son amour perdu.  

Mystère de ma Plume

Faites confiance à cette petite voix dans votre tête qui dit « Ne serait-ce pas intéressant si… » et faites-le !

Par la fenêtre je vois… pas grand-chose ! peu de voitures, pas trop de bruit, les volets des voisins d’en face sont relevés, signe qu’ils sont revenus.

Alors comme je ne vois rien, que personne ne déambule, il va falloir que moi, j’affabule. C’est amusant, je ne l’ai pas exprès, j’ai fait une rime avec bule… mon pseudo qui me suit partout.

Je ne vois rien. Je me penche, rien. Je lève les yeux. Un couple de tourterelles me fait coucou, ou plutôt roucou. Posés sur l’antenne d’en face, ils se font des câlins. Tiens, j’écoute une cloche. Elle sonne toujours à 8 h 02. Pourquoi 02 ? Je n’en sais fichtre rien et ce n’est pas tous les jours que je l’entends. Le vent ne doit pas souffler du même côté. Je ne sais même si c’est celle d’une église ou celle d’une maison qui a les fenêtres ouvertes 🧐.

Comment écrire un texte si je n’ai rien à me mettre sous la dent ?

Alors je fais confiance à ma plume. Que va-t-elle me sortir ? Que va-t-elle produire ? Une petite histoire ? Un poème ?

Continuer la vie de Marie-Sophie me titille. Je l’ai abandonnée face à son dilemme de revenir et retrouver ses amis ou vivre dans sa chaumière avec le beau Morgan pour télétravailler. Je pense que la solution de rentrer chez elle est la plus plausible. Oui, mais si elle avait envie de rester avec Morgan ? Oublier ses amis ? Elle est bien trop attachée, elle ne pourra pas et l’amitié pour elle, c’est sacré. C’est amusant, quand je commence l’histoire, je vois à peu près où je veux en venir, sauf que ça ne se passe pas du tout comme ça. Le personnage prend la main ou saisit ma plume et m’embarque dans tout à fait autre chose. Regardez là, je ne savais pas quoi écrire, il y a dix minutes !

Puis, Muguette qui se demande si je ne l’ai pas oubliée. C’est vrai qu’au fond de son tiroir, elle s’ennuie. Elle s’interroge si une suite à sa vie va se débloquer. Elle s’étiole, elle soupire, elle râle, elle fulmine, elle roumègue, du pur Muguette.

L’histoire sur les Toscani va finir par devenir un roman. J’adore ce nom. D’ailleurs, comment je les trouve mes patronymes ? Je retrouve mon ami Google et je tape noms de famille au gré de mon humeur, et suivant ce que G. me propose j’ajoute français ou Italien, ou vieux français ou disparus. Je choisis au hasard et je l’arrange à ma manière en lui mettant une lettre ou deux voire même une particule que j’accroche. Le tour est joué !

Souvent pour écrire une histoire, il me faut une illustration ou un mot qui me fait tilt. Mais j’avoue c’est le visuel qui marche le mieux.

Vous vous rendez compte qu’à partir de la phrase De la fenêtre je vois, j’en suis arrivée ici à vous parler des noms de famille que je mets dans mes histoires. Mystère de l’inconscient ou de ma Plume 🙃.

Vous aimez M Comme Mug

Une lecture qui nous donne le sourire de la première à la dernière page et pour laquelle on attend la suite avec impatience !

Un véritable Vaudeville.

De l’amour, des péripéties, des personnages attachants, j’attends la suite !

L’histoire est sympathique, les rebondissements tiennent le lecteur en haleine. J’ai beaucoup aimé ce premier roman feel-good prometteur, romantique à souhait et empli d’humour.

On ne s’ennuie pas une seconde, les chapitres s’enchaînent à un rythme effréné.

Je verrais bien M comme Mug dans une série télévisée.

Ce n’est pas ce que je lis d’habitude mais j’ai beaucoup aimé. C’est un style alerte et entraînant. je trouve que ça ressemble à un conte.

Muguette, quel caractère, mais on l’aime quand même !

Et vous ? Qu’en pensez-vous ? M comme Mug ici

Un Noël saupoudré d’espoir – Nathalie Brunal

Résumé

Dolly, disparue prématurément à16 ans, se voit proposer de revenir sur Terre pour redonner le sourire à ses proches.

Elle se glisse dans la peau de Gabrielle, jeune journaliste venue observer la magie de Noël, si particulière dans leur petite ville.

Mon avis

Quand j’ai refermé ce livre, je me suis sentie bien. Cette petite lueur d’espoir annoncée était bien présente.

L’histoire de Dolly est très émouvante. Alors que la jeune fille est morte d’une leucémie à 16 ans et qu’elle est projetée dans le long couloir blanc qui l’amène devant Lui, je retrouve la plume légère de Nathalie Brunal.

Je m’amuse beaucoup en découvrant la section des anges gardiens, le rire tonitruant du grand Chef que l’on n’imagine pas du tout comme ça, mais c’est bien normal, puisque personne ne l’a jamais vu. Le ton du roman est donné, ce n’est pas parce que Dolly est décédée que ça va être triste. Franchement, la vie là-bas telle qu’elle est décrite par l’auteur est fort sympathique. Je comprends que personne n’en revienne.

Donc Dolly va devoir redescendre sur terre, c’est un ordre ! il ne faut pas exagérer, le grand chef c’est lui qui décide. Redonner le sourire à sa famille, voilà sa mission. Pas facile, surtout que personne ne doit la reconnaître, sinon retour là-haut, illico presto, Lui ne rigole pas.

Elle est en formation, un tuteur va la surveiller : Peter, gourmand comme il n’est pas permis, amusant, blagueur, et… trouillard.

Que dire des costumes hilarants proposés à nos deux acolytes, de la jeunesse de l’héroïne qui, ne l’oublions pas est morte à 16 ans, ne connaît donc pas tout de la vie… Un régal à certains moments, et justement parce qu’elle est partie trop tôt, elle a envie d’aller au bout de ce qu’elle aurait pu vivre… Émotion garantie.

Je ne vais pas raconter l’histoire et comment Dolly, ou plutôt Gabrielle, va s’y prendre et si elle va réussir, mais je peux vous assurer que vous allez passer un excellent moment de lecture. Entre émotion et franche rigolade, vous allez suivre avec bonheur la jeune fille et Peter son tuteur, un brin gaffeur.

Les bons sentiments se succèdent et je retrouve l’amitié infaillible, le sens de la famille, une voisine un tantinet curieuse, et surtout Noël et ses chocolats, ses décorations, sa neige. Oui, un livre que je classerais dans ceux que je relirais avec plaisir et un coup de cœur à glisser sous le sapin.

Une seconde chance ? Pourquoi pas …