Un héritage empoisonné

Bonjour toi 😉

Que se passe-t-il dans cette maison ? Quel est ce personnage étrange qui prend l’apparence du commandant ? Vas tu le savoir aujourd’hui ? 😏

Chapitre 22

Gérard Faventiny, le père de Daniel fouillait dans ses dossiers. Il était descendu dans sa cave. C’est là qu’il y entreposait toute sa paperasse relative à ses enquêtes. Il y retrouva ses carnets remplis de notes. Il chercha longtemps avant de trouver ce qu’il voulait.

Triomphant, il grimpa les marches quatre à quatre.

— Je souhaiterais te montrer quelque chose, Anne-Marie.

Il ouvrit son calepin.

— Te souviens-tu d’un film que nous avions aimé parce que ton acteur préféré y jouait ? Volte-Face ?

— Ah ! Nicolas Cage et John Travolta.

— Te rappelles-tu du sujet ?

Anne-Marie pâlit.

— Ne me dis pas que c’est ce qui se passe avec notre fils !

— Des tordus, il en existe partout. J’ai eu une affaire bizarre il y a quelques années avec un médecin qui agissait sur des patients avec des traitements non homologués. Personne n’a porté plainte. L’enquête n’a pas abouti.

— Quel est le rapport avec le film ?

— Je n’arrive pas à me rappeler le nom du toubib qui travaillait sur des masques moulés sur des visages de personnes qui n’aimaient plus le leur et souhaitaient en changer. Il y avait eu une demande de volontaires. C’était passé dans le journal. Le Conseil National de l’Ordre des médecins avait rapidement mis fin à ces expériences. Mais peut-être que certains ont gardé ce visage.

— Tu penses que notre fils aurait participé ?

— Tu as raison c’est idiot. Je ne vois pas Daniel se lancer dans ce genre d’opération. Mais peut-être que quelqu’un aurait eu le sien moulé et qu’il s’en servirait aujourd’hui ?

— Oui, mais pour cela, il aurait fallu qu’il se fasse hospitaliser.

— Je suis agacé de ne pas retrouver ce chirurgien. J’aimerais tant pouvoir aider Daniel.

Le Commandant Faventiny avait ordonné à ses coéquipiers de faire une recherche approfondie sur Frédéric Marteau. D’autre part, il avait convoqué Hugo Cortilla avec qui il travaillait depuis qu’il avait été nommé.

— Tu te souviens quand j’ai été hospitalisé ?

— Il me semble que c’est au moment de l’attentat… Attends, ce n’est pas là que tu as rencontré pour la première fois ta femme ? Dix quinze ans peut-être.

— J’ai été absent longtemps ?

— Une semaine je crois, peut-être plus. Mais tu n’as pas repris tout de suite, tu avais des pertes de mémoire et souvent des migraines. Je me rappelle que tu ne voulais en parler à personne. Tu n’étais pas commandant et en pleine période de concours.

Faventiny se massa les tempes.

— Encore cette migraine, chef ?

Esteban venait d’entrer, accompagné d’Hubert qui aussitôt se pressa contre les jambes de son maître.

— Vous devriez le garder chez vous. Il est trop malheureux quand il ne vous voit pas.

Hugo contempla son supérieur.

— Tu devrais consulter. Ces maux de tête qui te reprennent sont anormaux. D’ailleurs, tu ne devais pas te faire suivre par ton neurologue ?

— Je n’ai pas le temps et ne je voulais pas en parler à Coralie.

— Elle est médecin, elle pourrait t’aider.

Esteban apportait aussi une enveloppe qu’il jeta sur le bureau de Daniel.

— Voilà les résultats de l’analyse de votre alliance. Je n’ai pas lu. Je vous en laisse la primeur.

Faventiny la décacheta.

— Le salaud !

Il montra le courrier aux deux hommes.

— Si je comprends bien, avec cet appareil microscopique, il pouvait tout entendre et tout voir. Pire que James Bond le bonhomme ! siffla Esteban admiratif.

— Du coup, il n’est plus au courant de rien maintenant ? demanda Hugo.

— C’est bien ça qui m’inquiète, répondit Daniel. Il doit être furieux et je crains les représailles.

Il fut saisi d’un vertige et dut s’asseoir.

— Daniel, va consulter. Coralie pourrait te faire une prise de sang et tu serais rassuré. Imagine que ce tordu te drogue chez toi ! Après tout, dans ton café du matin, il peut tout faire.

Faventiny hocha la tête et appela sa femme.

Esteban apportait aussi le compte-rendu de ses recherches sur Marteau.

— C’est un toubib avant-gardiste ce type. Il a été sanctionné plusieurs fois, mais jamais radié. Il doit avoir le bras long pour passer à travers. Regarde Hugo cet article :

« Frédéric Marteau, serait-il le chirurgien qui pourrait changer les visages de ses patients ? »

Je n’ai pas réussi à trouver la suite comme si tout avait été effacé.

Hugo consultait aussi les notes et soudain il écarquilla les yeux.

— Alors ça ! C’est écrit en tout petit, attends je zoome.

Esteban s’approcha.

« Le célèbre chirurgien Frédéric Marteau soupçonné de meurtres… »

— La suite ?

— Disparue.

— Je vais trouver. Ne dis rien au Commandant pour l’instant, on en parle quand on a toutes les informations. 

— Fais vite !

Faventiny était à l’institut médico-légal. Sa femme remontait sa manche.

— Ne regarde pas ! Voilà, ça y est, c’est fait. J’aurais les résultats dans la journée. Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Je te prends rendez-vous avec ton neurologue aussi. Ce n’est pas normal ces vertiges qui te reprennent.

— C’est surement le stress. Cette histoire de double m’angoisse. Je ne la comprends pas. Je viens d’apprendre que mon alliance était une mine de renseignements. Comment a-t-il fait pour se la procurer ?

— Ce n’est pas difficile, tu l’enlèves pour dormir.

— Tu te rends compte de ce que ça veut dire ?

— Oui Daniel !

Il hésita puis se lança.

— Tu connais vraiment bien Marteau ?

— Quand nous étions en fac, il était gentil. C’était un mec sympa. Aujourd’hui, je ne sais pas, ça fait quand même un bail que nous ne nous étions pas vus.

— Vous suiviez les mêmes études ?

— Oui médecine. Mais il avait des idées qui me faisaient peur. Par exemple, il se passionnait pour le clonage. D’ailleurs quand je l’ai rencontré la dernière fois au café, c’est de ça que nous avons parlé. Il m’a certifié que ça ne pouvait pas être le cas dans l’histoire qui nous concerne.

— Comment peut-il en être aussi certain ? Tu penses qu’il pourrait être l’auteur de ce double qui nous harcèle ?

— Mais pourquoi ? Dans quel but ?

— Pour coucher avec toi. Il est amoureux de toi. Il est jaloux. Tu n’as pas été sans remarquer sa figure ? Greffé de partout, il n’est pas beau à voir.

— Tous les amochés ne vont pas se refaire faire le portrait.

Faventiny se tapa le front du poing.

— Mais voilà ! Il a dû greffer quelqu’un avec mon visage. Regarde-moi bien sous toutes les coutures Coralie, comme un médecin sait le faire. Vérifie que je n’ai pas une minuscule cicatrice.

— Tu m’inquiètes là Daniel ! Allonge-toi sur la table.

Sophia et Vincenzo qui entraient à ce moment-là éclatèrent de rire.

— C’est bien la première fois que nous allons étudier un cas vivant ! déclara Vincenzo.

— Promis, nous ne vous ferons pas mal, plaisanta Sophia. Attention, je prends le scalpel.

Elle le brandit et s’approcha du commandant et mima le geste de lui ouvrir le ventre.

— Que cherches-tu Coralie ?

Elle ne répondit pas, concentrée sur sa tâche, loupe à la main, elle inspectait son mari.

— Daniel, il y a une petite incision presque invisible… qui fait le tour de ton visage comme si… quelqu’un avait voulu te le découper pour te l’enlever.

À suivre…

© Isabelle-Marie d’Angèle

À très vite…

Intentions 2023 Suite

Bonjour toi 😉

Comme je te l’avais promis, je reviens vers toi afin de reprendre avec toi le grand projet de mes intentions de 2023.

Nous sommes bien d’accord, il ne s’agit pas de résolutions pures et dures que je devrai absolument suivre à la lettre 😏, c’est juste ce qui m’est apparu au fil des jours. Quand j’ai découvert sur les blogs amis, notamment sur celui de Josée ici qu’une liste d’intentions était publiée, j’ai réfléchi et ça a pris du temps. Je ne suis pas encore parvenue aux 23 comme prévu (23 comme 2023 pour ceux qui se poseraient la question 😉).

En premier, tu vois que le rire a la bonne place. Normal, c’est mon mot phare, autant le mettre à l’honneur.

Le blog, ce n’est pas un scoop, je continuerai d’y être assidue et d’y publier ce que tu connais déjà et qui je l’espère te fait plaisir aussi 🙂.

Écriture, alors ça, c’est d’une évidence 😂, sans mes crayons, mon ordi et mes cahiers, je ne peux pas respirer.

Lecture bien sûr, puisque pour moi, l’un ne va pas sans l’autre, si j’écris je lis, si je lis j’écris. Écriture et Lecture vont de pair, ils se donnent la main et sont inséparables pour moi. D’où une PAL impressionnante, mais qui devient quand même raisonnable.

Tu vas me dire, et je te le confirme, pour l’instant ces intentions ne seront pas difficiles à tenir, c’est de la routine pour moi, quoique le rire avait beaucoup disparu, mais il est revenu, à mon grand bonheur, j’y travaille 😉.

Voici celles qui sont débarquées, comme ça sans que j’y prenne garde et qui ne vont pas être forcément faciles pour moi.

La calligraphie… vaste programme. J’ai toujours aimé écrire, je me débrouille assez bien, mais pourquoi ne pas faire ça mieux avec de belles lettres ? Je ne vais pas me lancer dans l’écriture des livres anciens 😁 ni dans l’enluminure, mais j’avoue, je me suis documentée, j’ai acheté des feutres et un bouquin explicatif. Je ne me lance pas encore dans la plume et l’encrier 😂.

Voici mes premiers essais qui me serviront pour décorer mon bullet journal.

Comme tu peux le constater, je ne suis pas au point, mais pour y parvenir, il faut écrire et encore écrire, faire des lignes en fait, je suis optimiste. Zentangle, un mot qui vous interroge. C’est chez Passiflore ici que j’ai découvert ça et je l’en remercie vivement. Il faut lire Zen Tangle, tu traces des lignes au feutre noir dans un carré de 9 cm sur 9 cm. Voilà un peu ce que ça donne pour moi, pas besoin d’avoir d’être une grande dessinatrice, ça tombe bien.

Si tu fais des recherches sur internet sur le Zentangle, tu verras tout ce qui se fait, c’est très joli et très reposant, en tout cas, ça m’apaise et me fait tout oublier, je suis dans ma bulle, comme lorsque j’écris.

Le tarot… Alors là, j’avoue que je ne sais pas comment c’est arrivé… Je ne te parle pas du jeu de tarot non, mais du tirage des cartes. J’ai dû lire un article sur un blog et ensuite, j’ai découvert que l’écrivain Bernard Werber écrivait sous le thème du tarot de Marseille, bref, de fil en aiguille, je me suis retrouvée à avoir de superbes jeux de tarots illustrés par Ciro Marchetti et le tarot simplifié de Joséphine Ellershaw.

J’ai commencé à feuilleter, à découvrir les cartes qui sont magnifiques, je t’en parlerai davantage quand je serai plus au point. Je ne comprends toujours pas comment l’envie de tarot m’a interpellée.

Je reviens sur une de mes intentions qui veut tout dire ou rien dire du tout pour toi. Mon histoire. Là aussi, je ne sais pas comment c’est arrivé et pour t’en parler, je vais prendre un raccourci. J’ai une sœur et un frère plus âgés que moi d’une génération on va dire. Ils ont des souvenirs que je n’ai pas et comme nous n’avons plus nos parents, je n’ai plus qu’eux pour qu’ils me racontent mes grands-parents voire plus. Seulement voilà, pour des raisons X Y, je ne les vois pas beaucoup et on ne se parle que par téléphone, SMS ou mails, et pas trop souvent avec mon frère. Comment m’est venue cette idée de les appeler et de leur demander qu’ils me racontent, je n’en sais rien. La grande surprise c’est qu’ils sont une mine de souvenirs, j’ai pris des notes, j’ai pris plaisir à les écouter et je pense qu’eux aussi. Quand tu réalises que j’ai fait ça le jour de la fête de ma sœur et que le lendemain c’était celle de ma maman… moi j’y crois que les personnes disparues sont juste de l’autre côté… Pourquoi donc également, une photo de mes parents tout sourire est tombée d’une étagère alors que je ne savais pas qu’elle était là ?

J’arrête ici mon bavardage parce que l’intention Voir des gens n’est pas non plus facile et elle est longue à expliquer, ce sera l’occasion d’en reparler.

Je te souhaite une belle journée 🙂💖.

À très vite…

Intentions 2023

Bonjour toi 😉

Je te propose de découvrir mon projet d’intentions pour 2023, j’y reviendrai plus en détails prochainement. Ceci est un aperçu 😉 parce que ça demande pas mal d’explications 😏 mais ça commence déjà, le temps me manque 😂.

N’hésite pas à me poser les questions si tu t’interroges 🙂, j’y répondrai avec grand plaisir.

À très vite…

Je dis Poésie

Bonjour toi 😉

À la Sainte Paule,
On fait la farandole
Dans la cour de l’école,
Sous le grand saule. 

À la Sainte Paule
Le petit chat miaule
Et vient sur mon épaule, 
Il est un peu pot de colle. 

À la Sainte Paule,
Sous ses yeux, un trait de khôl
Pour entrer dans le rôle
D’une propriétaire de geôle.

À la Sainte Paule
Tu n’as pas le monopole
De boire de la gnole
Garde bien le contrôle ! 

Bon jeudi 💖

À très vite…

Mots d’enfants

Bonjour toi 😉

Je continue de partager avec toi les mots de nos enfants qui ont une sacrée imagination 🙂.

Dès le matin, rien que le café qui fume leur fait imaginer qu’un fantôme en sort 😏, avoue que tu n’y avais pas pensé, moi non plus 😉.

C’est vrai qu’une maman, quand on l’a bien choisie c’est magique 💖. Des grincheux vont dire qu’on ne la choisit pas et que s’ils avaient pu choisir… Bref, c’est le jour des enfants ! Moi, elle était bien ma maman 💖.

Un jour, ils se rendent compte que maman n’est pas ton prénom 😏et ils sont surpris ! C’est vrai qu’ils nous appellent toujours maman.

Ils ont tout compris !

Ici, c’est quand même une question existentielle !

Mais…y a pas à dire, une maman c’est bien ! 😉

Je termine par celle-ci 🤣 Imparable !

Bon mercredi 💖

À très vite…

Journal de Marie-Sophie

Bonjour toi 😉

Je ne m’attendais pas à la tournure qu’allait prendre la vie de Marie-Sophie, bon, mes personnages n’en font qu’à leur tête de toute façon 😏.

Je suis enceinte ! voilà une nouvelle à laquelle je ne m’attendais pas du tout.

C’est Gabriel qui m’a fait la prise de sang. Il ne m’a pas trouvée en forme quand il était venu diner à la maison et je n’ai pas compris pas ce qui l’avait alerté, peut-être son flair de toubib. Il faut dire que depuis ma tentative d’en finir, je suis surveillée comme le lait sur le feu.

Le jour où je ne travaillais pas à la boulangerie, j’étais allée à l’hôpital où le résultat était tombé rapidement. Je revois la tête de Gabriel quand il m’a tendu la feuille.

— Tu as lu ? lui demandais-je innocemment. À voir ta tête, je crois que oui.

J’avais baissé les yeux et il m’avait fallu quelques minutes pour réaliser. Lorsque je rencontrai son regard, je bafouillai un ce n’est pas possible auquel il avait répondu :

— Tu n’es pas heureuse ? Si je comprends bien ce n’était pas prévu.

Je n’avais pas réagi. Il me parla alors des futurs examens à faire, des rendez-vous à programmer pour le suivi de ma grossesse, mais je n’avais rien enregistré.

Depuis, je ne savais pas quoi faire. Les mots tournaient en rond dans ma tête. Je devrais annoncer la nouvelle à Morgan, c’était la première chose à faire sauf que je n’y arrivais pas et je ne comprenais pas pourquoi. Je posais régulièrement la main sur mon ventre en imaginant ce petit être qui grandissait en moi, oui je crois que j’étais heureuse, mais je réalisais que j’avais envie de l’avoir toute seule ce bébé. C’était malin d’avoir tant critiqué Mélusine, je ne valais pas mieux qu’elle surtout que là, il y avait bien un papa.

Je devais bien me l’avouer, le retour de Gabriel avait tout chamboulé. Que faire si ce n’est me tourner vers mon ami de toujours ? Il serait de bon conseil j’en étais certaine.

Un soir, quand nous nous étions retrouvés tous les deux pour fermer la boulangerie, je parlais à Archibald. Je ne m’attendais pas à voir ses yeux se remplir de larmes et qu’il me serre dans ses bras.

— C’est merveilleux MarieSophe, tu vas avoir un bébé. Quelle bonne nouvelle, je suis tellement heureux pour toi.

Il me fixait la mine réjouie et ajouta en riant :

— Quel cachottier Morgan, je l’ai encore vu ce matin et il ne m’a rien dit le bougre ! Ah ! il sait tenir sa langue le coquin !

— Il n’est pas au courant.

Stupéfait, Archibald se recula pour mieux me regarder.

— Attends, pourquoi ne lui as-tu rien dit ? Je ne sais pas moi, mais dans tes films de romance, la fille profite d’un moment de complicité pour annoncer la nouvelle avec des petits chaussons enrubannés dans une boîte, un truc comme ça, tu vois. Toi, la plus romantique des nanas que je connaisse, tu n’as pas fait ça ? Il faut que tu m’expliques là !

— C’est Gabriel qui…

Archibald s’éloigna de moi et gronda :

— Décidément, il est revenu pour foutre le bordel, lui ! 

Mon ami arpentait la boulangerie, les mains dans les poches. Il fulminait.

— Pourquoi est-ce lui qui est courant MarieSophe ? Ne me dis pas que tu craques pour lui ? Morgan ne mérite pas ça, je l’aime vraiment ce type.

— Mais que vas-tu t’imaginer ? C’est Gabriel le médecin qui est au courant. Il ne m’a pas vue bien, il a voulu me faire une prise de sang, c’est tout.

— Comme par hasard pour savoir si tu étais enceinte ? Tu sais qu’un test en pharmacie aurait pu faire l’affaire ? De quoi se mêle-t-il ? Il est revenu te tourner autour MarieSophe et toi tu le laisses faire. C’est sûr qu’apprendre qu’Enzo était son fils a dû changer ses plans.

Archibald bougonnait, il était furieux. Je me souvenais du temps où Gabriel était apparu dans ma vie et qu’il habitait en face de chez moi, Archibald ne l’aimait pas. Je pensais que c’était du passé, il semblerait que ce ne soit pas le cas.

— Je vais lui parler !

— Tu ne vas rien faire du tout Archi !

— Alors tu annonces illico presto la nouvelle à Morgan.

Je grondai à mon tour :

— Est-ce que je me mêle de ton histoire avec Cybèle ?

Il fronça les sourcils et se campa devant moi, les mains sur les hanches.

— Quel est le rapport ?

— Toi aussi tu pourrais lui parler et lui dire que tu en pinces pour elle !

— Je l’ai fait.

— Et tu ne m’as rien dit ?

Je sens la colère monter, il ne m’avait jamais rien caché.

— Pour la bonne raison que je me suis pris une fin de non-recevoir. Se prendre un vent à mon âge, pas de quoi en faire des histoires.

Je m’approchai de lui et posai ma main sur son bras.

— Tu es triste ?

— Même pas ! Je crois que je suis condamné à rester célibataire.

Il saisit mon visage et me regarda droit dans les yeux.

— MarieSophe, dis-moi pourquoi tu ne veux pas en parler à Morgan ? Tu n’es pas heureuse ? Rassure-moi, tu le désires ce bébé ?

Je baissai la tête, il me la releva aussitôt. Je murmurai :

— Laisse-moi un peu de temps. C’est tout nouveau de toute façon.

— Et si tu en discutais avec Mélusine ?

Je soupirais. Ce n’était plus comme avant avec elle et je n’avais pas envie d’écouter ses conseils. Archibald le comprit. Il me prit par les épaules.

— Allez viens, rentrons, je garderai ton secret le temps qu’il te faudra. Mais, tel que je connais Morgan, il ne sera pas long à le découvrir.

© Isabelle-Marie d’Angèle (janvier 2023).

À très vite…

Le spleen du Pop-Corn qui voulait exploser de joie – Raphaëlle Giordano

Bonjour toi 😉

Après mon retour de lecture sur Le bazar du zèbre à pois que tu peux retrouver ici voici celui sur le dernier livre de Raphaëlle Giordano, le spleen du pop-corn qui voulait exploser de joie.

Joy travaille dans une agence de celebrity marketing qui connecte des talents VIP avec de grandes marques. Dans ce monde d’image et de luxe, mieux vaut être brillant. Mais Joy ne se sent pas vraiment de talents particuliers et afin de compenser, elle se met toujours plus de pression. Elle, que son père surnommait enfant son  » p’tit pop-corn  » tant elle irradiait de gaieté, se retrouve aujourd’hui au bord de l’implosion jusqu’à en développer un toc digital qui lui donne l’illusion de garder le contrôle.

Pour couronner le tout, à la veille de Noël, voilà qu’on lui confie la délicate mission d’organiser l’événement des dix ans de l’agence. C’est là que le destin intervient pour la mettre sur le chemin de Benjamin, jeune entrepreneur plein de vie et d’optimisme. Lui et sa petite troupe ont la joie contagieuse, et cette rencontre va bouleverser Joy dans ses certitudes. Le temps de la  » désapplication  » serait-il venu ? Mais attention, car un pop-corn qui éclate, ça fait du bruit. Beaucoup de bruit…

Je ne vais pas te mentir, j’ai préféré le bazar du zèbre à pois que j’ai trouvé plus attrayant et nouveau. Ici, rien de ce que l’on connait déjà.

Joy travaille dans une boîte celebrity marketing où elle est débordée, se fait manipuler, a du mal avec ses collègues, bref, elle a perdu toute sa joie de vivre et sa confiance en elle. Ce sujet a été traité maintes et maintes fois, j’en entends parler tous les jours. C’est bizarre parce qu’en lisant le résumé, je n’ai pas été interpellée par ça, c’est la rencontre avec Benjamin, le jeune entrepreneur qui m’a décidée. Comme quoi le résumé a bien fait son rôle avec la phrase d’accroche Lui et sa petite troupe ont la joie contagieuse… .

Oui, mais voilà… effectivement, Benjamin et sa troupe (Carmen et Rayane) ne sont pas des tristes. J’aime beaucoup Carmen et ses premières fois…

En fait, Carmen qui n’est plus de première jeunesse a décidé de ne pas se laisser abattre par la fuite des ans et participe à des premières fois… par exemple poser nue et se faire peindre 🙂. Tu vois, c’est dans ces chapitres-là que je me régale parce que Raphaëlle Giordano est bourrée de nouvelles idées. Je ne vais pas te dire que c’est ce que j’aimerais faire, mais plutôt le concept d’essayer des premières fois (pour ne pas mourir idiot comme dirait mes enfants 🤣, ok je suis bien trop méfiante, casanière, bref, je m’éloigne du sujet 😏). Carmen est celle qui reprend sa vie en main et je cite repart à la conquête de sa vie et de sa liberté. Elle se bouge pour faire simple 🙂.

Ensuite, il y a la présentation de l’entreprise de Benjamin qui est sympa. En la découvrant, tu vois une Joy qui planifie tout, refuse les surprises et la perte de temps, se laisser convaincre par le jeune homme. Pourtant, elle n’y met pas du sien, n’a jamais le sourire et ne se déride facilement, elle en viendrait même à le perturber.

Ils sont tout à fait opposés, mais on le sait, les contraires s’attirent et c’est ce qui va arriver, mais on n’est pas dans une romance, ni une histoire d’amour, même si Joy est courtisée et folle de son patron (oui, je t’avais prévenu, rien de nouveau) époux de surcroit (bien sûr) de la patronne (évidemment) qui trompe son mari avec le stagiaire (ah ?).

Tout ça mélangé fait que… ça va exploser… comme les pop-corn et ça fait du bruit…

Bon… ou je suis passée complètement à côté du message ou il n’y en avait pas et tout va bien et c’était quand même un moment de lecture agréable même si je m’attendais à autre chose.

Alors, je te laisse le découvrir même si j’avoue que je ne t’en ai pas fait un très grand éloge, mais peut-être que toi tu l’as lu d’une autre façon et dans ce cas, n’hésite pas à me le dire, je serais ravie d’avoir un avis différent.

Je termine en te disant que c’est une lecture qui va te faire sourire, te redonner l’envie d’avoir confiance en toi et dans la vie et d’en reprendre le contrôle.

© Isabelle-Marie d’Angèle (janvier 2023).

À très vite…