Héloïse et Stefano

Bonjour toi 😉

Comme c’est le jour des enfants, je continue l’histoire d’Héloïse et Stefano dont tu peux retrouver les précédents épisodes ici.

Straurius sonda le cœur de la grenouille. Celle-ci promit ! Elle ajouta pourtant, et seul le sorcier pouvait l’entendre :

— Je peux faire en sorte qu’il ne tombe pas sous mon charme, je ne ferai rien dans ce sens, mais je suis une sorcière et je ne peux pas empêcher mes pouvoirs d’agir.

Straurius la connaissait bien, il savait qu’il jouait un jeu dangereux. Charlie ne lui pardonnerait jamais si Joe souhaitait suivre la grenouille métamorphosée en Nymphaïa, sorcière des rivières.

Certes, il avait le pouvoir de lui supprimer ce don, mais il ne voulait pas rompre sa promesse. Nymphaïa avait été punie, et le deal était qu’elle redevienne comme avant si un mortel l’embrassait. Il n’avait jamais imaginé que ce serait l’homme de Charlie.

L’idée que Shearah alias Charlie revienne dans son monde pour chercher Joe l’effleura et le fit sourire. Après tout pourquoi pas ? Ce serait amusant et ça permettrait à Héloïse de continuer son enseignement sa mère à ses côtés.

Straurius prit sa décision, ce serait ainsi. Jo pouvait embrasser le batracien.  

— Tu es formidable papa Joe, je suis fière de toi.

Stefano n’était pas aussi enthousiaste. Joe s’approcha de la grenouille que tenait toujours Straurius et alors qu’il allait poser ses lèvres sur la bouche de l’animal, un cri retentit :

— Non !

Charlie debout à la porte de la grange contemplait la scène avec stupeur.

Straurius soupira. Il en avait assez. Il avait autre chose à faire que de régler ces histoires de mortels, c’était toujours pareil avec eux, il y avait souvent quelque chose qui clochait.

Il lâcha Gertrude qui s’écroula sur le sol et gronda.

— Pourquoi non ? N’as-tu pas confiance en ton mortel ?

— Ce n’est pas en lui que je n’ai pas confiance, mais en elle.

Elle désignait Gertrude, vexée de s’être ainsi retrouvée affalée par terre comme une crêpe. Héloïse intervint alors :

— Mais pourquoi ? Papa Joe est gentil de faire ça, la sorcière des rivières pourra redevenir comme avant et tout sera fini.

Elle attrapa l’animal et le tendit à Joe qui sans réfléchir et parce que lui aussi avait envie d’en terminer avec cette histoire à dormir debout, embrassa rapidement la bête. Rien ne se passa !

— T’es sûre qu’il ne fallait pas dire un truc, une incantation, c’est pas comme ça qu’on fait, maman ? Et toi, la sorcière des rivières ?

La gamine s’énervait et les larmes n’étaient pas loin. Déçue, elle lâcha Gertrude qui s’écroula au sol et… le miracle eut lieu. Des milliers de gouttelettes de rosée scintillantes tombèrent du ciel et enveloppèrent Gertrude qui peu à peu retrouva sa forme humaine.

Aussitôt, Straurius l’enveloppa dans un halo de lumière et ils disparurent tous les deux. Jo statufié regardait l’endroit où était apparue Nymphaïa, Stefano écarquillait les yeux émerveillés, mais Héloïse anéantie par ce qui venait de se passer, s’écroula en larmes.

— Je veux partir avec eux, je n’ai même pas eu le temps de voir comme elle était belle. Maman, fais quelque chose, je veux y aller.

Charlie allait poser sa main sur la tête de sa fille, mais celle-ci se rebella :

— Ah non, tu ne vas pas encore me faire tout oublier. J’ai compris ton truc maintenant. Je veux aller là-bas.

© Isabelle-Marie d’Angèle (mai 2024)

À très vite…

Héloïse et Stefano

Bonjour toi 😉

Je te rappelle que les épisodes précédents se trouvent ici .

Héloïse n’en revenait pas, Stefano refusait d’embrasser la grenouille.

— Pourtant, ce n’est pas difficile, tu avances ta bouche comme ça et paf, c’est fini.

Héloïse mimait ça très bien et le gamin ne put s’empêcher de rire.

— Tu vois, c’est rigolo.

— Ce n’est pas toi qui vas avoir le truc tout froid et gluant sur les lèvres. T’as qu’à le faire toi !

— J’peux pas, j’suis une fille !

Héloïse tapait du pied.

— Tu ne comprends rien.

— Que se passe-t-il ici ?

Aucun des deux n’avait entendu Jo arriver.

— Elle veut que j’embrasse la grenouille.

Stefano soufflait comme un bœuf

— Je ne veux pas, c’est dégoutant.

— Oui, mais s’il ne le fait pas, elle ne redeviendra jamais sorcière des rivières.

Joe se gratta la tête.

**********

Dans l’autre monde, Straurius était furieux. Il ne souhaitait pas s’en prendre à Isaulya qu’il savait très attachée à sa sœur.

— Je vais encore devoir y aller. Ce monde ne me plait pas. Il n’y arrive que des misères, pas ici.

Isaulya soupira. Elle ne put s’empêcher de penser que Straurius aimerait retrouver Shearah. Elle avait pris soin de fermer son esprit afin que le sorcier ne comprenne pas sa peine et sa peur de le perdre. La jalousie n’avait pas de place dans leur monde, d’autant plus qu’elle connaissait suffisamment Straurius, jamais, il ne trahirait sa parole. Mais justement, sa sœur avait trahi la sienne et ça, elle savait qu’il aurait du mal à lui pardonner.

— Inutile de te déplacer, je suis là.

Shearah lui faisait face dans toute sa beauté. La grande prêtresse lui tendit les bras. Elles s’embrassèrent. Straurius ne fit pas un geste.

Elle s’inclina devant lui comme elle devait le faire et relevant le menton, elle le toisa :

— C’est tout ce que tu as trouvé pour me faire revenir ici ? Nous avions pourtant passé un pacte et je pensais que tu le respecterais. Tu as trahi ma confiance Straurius. Je ne comprends pas comment tu as pu te rabaisser à une telle chose, c’est digne de notre monde d’en bas pas du tien.

Il se redressa, piqué au vif, d’autant plus qu’il ne voyait pas de quoi elle parlait. Sa voix tonna :

— Comment oses-tu m’accuser ? Décidément, tu as oublié toutes les bonnes manières. Veux-tu t’expliquer ?

Elle ne lui avait jamais connu ce regard blessé. Se serait-elle trompée ?

Elle jeta un coup d’œil vers sa sœur qui semblait tout aussi surprise.

— Tu as bien envoyé Gertrude chez nous ?

Straurius haussa les sourcils et l’invita à continuer d’un geste.

— Tu n’es pas sans savoir qu’elle doit embrasser un humain pour retrouver sa véritable forme.

Elle sentit sa colère arriver avant qu’elle puisse terminer. Le vent se leva, les arbres se plièrent, elle entendit les cris des fées et des lutins qui occupés ne comprenaient pas d’où venait cette tempête. Isaulya tenta de calmer le sorcier, il l’arrêta d’un geste et sa voix tonna :

— Comment peux-tu imaginer une seconde que j’ai envoyé cette grenouille pour qu’elle te ravisse ton homme ? Comment as-tu pu concevoir que je monterai ce plan minable pour te ramener ici, parce que c’est ça que tu penses n’est-ce pas ?

Elle comprit son erreur à son regard. Elle l’avait blessé profondément, elle sentit sa peine.

— Je n’ai pas besoin de ce stratagème pour ça, l’aurais-tu oublié ? Si j’avais désiré que tu reviennes pour toujours, je n’ai qu’un geste à faire, ne le sais-tu pas ? Tu me déçois fortement Shearah. Tu n’es plus la sorcière que je connaissais, ton monde t’a changée et je n’aime pas du tout ce que tu es devenue.

Elle voulut l’interrompre, il ne lui en laissa pas le temps.

— Je vais régler cette affaire, et rapidement découvrir le coupable, crois-moi. Quant à toi, j’ai compris que tu avais trahi ta promesse. Ta fille sait qu’elle est une sorcière, elle devra donc revenir à chaque pleine lune pour suivre notre enseignement et si elle préfère rester ici, elle aura sa place. Elle est très forte, je veillerai à lui trouver le domaine qu’il lui convient. Quand elle aura 16 ans, elle choisira où elle veut vivre et tu n’auras rien à dire. Tu n’as rien respecté, Shearah, tant pis pour toi.

D’un revers de cape, il disparut.

**********

Gertrude se tenait aux pieds des enfants. Stefano la contemplait le cœur battant.

— Je ne suis pas si terrible, je te promets de ne pas tirer la langue, coassa la sorcière.

Dégouté, il s’essuya la bouche d’un revers de main. C’est alors que Straurius apparut.

Il attrapa aussitôt la grenouille et la souleva en l’air. Elle battit des pattes.

Il posa sa main sur la tête de Stefano, sourit à Héloïse qui le contemplait admirative, fixa un instant Joe avant de disparaitre, mais cela suffit pour que celui-ci intervienne et le retienne :

— Ne partez pas, ça peut peut-être s’arranger.

Straurius le regarda et le sonda. Cet homme était bon, dommage qu’il ne soit pas sorcier, il avait un cœur romanesque, il aurait pu accomplir de belles choses dans son monde.

Joe continua sur sa lancée, profitant du silence installé.

— Si cet… animal peut revenir un être humain, je veux bien l’embrasser. Je ne comprends pas bien vos histoires, mais je ne peux pas laisser cette… personne dans la peine.

Gertrude se sentit fondre de tendresse pour ce mortel qui n’avait rien demandé et se sacrifiait, enfin ce n’était pas un sacrifice parce que lorsqu’elle apparaitrait dans toute sa magnificence, il ne regretterait plus son choix. Elle suspendit son souffle, elle était toujours les pattes battant l’air, tenue par Straurius.

Héloïse tapa des mains et s’écria :

— Oh, papa Joe, tu es trop gentil.

Straurius hésita. Il regarda la grenouille, vit ses yeux globuleux le supplier. Il comprit que la punition avait assez duré, mais il restait un détail à régler.

© Isabelle-Marie d’Angèle (avril 2024).

À très vite…

Quand la pluie s’en mêle

Bonjour toi 😉

C’est un matin comme les autres où MaLou et PaLou vont sortir faire leur marche avant le petit déjeuner.

Millie est en vacances et malgré qu’il soit tôt, elle est réveillée et descend l’escalier alors que MaLou allait partir.

— Je peux venir avec vous ?

Elle a vu qu’Oxybulle était aussi prête, pourquoi pas elle ?

— OK, dit MaLou, va t’habiller et prend ton manteau, il ne fait pas chaud.

PaLou sort le premier, les filles le rejoindront.

Les voilà parties avec Oxybulle qui comme d’habitude tire sur sa laisse, trop heureuse de prendre l’air si tôt (il est 8 h, ce n’est pas non plus les aurores 😂).

— Hum, j’espère que nous n’allons pas nous mouiller, remarque MaLou qui sent comme une bouillasse fine qui tombe.

— Je n’ai pas de capuche, mais c’est pas grave.

Bavardages, rires et marche d’un bon pas. Millie se demande si PaLou a pris beaucoup d’avance.

— Ne t’inquiète pas, il passe par un endroit, nous par un autre, nous le rejoindrons.

Oxybulle avance aussi à une bonne allure et les filles de même. Pas grand monde sur la route, c’est les vacances, pas de bouchon. Elles croisent peu de monde et tournent à droite.

— C’est par là qu’il est passé PaLou ?

Millie semble inquiète alors qu’Oxybulle connait le chemin par cœur.

— Tu vois, montre MaLou, PaLou passe à gauche et nous à droite.

Oxybulle traverse la route et s’engage sur un chemin piétonnier. Il y a de l’herbe, elle va pouvoir faire ce qu’elle a à faire 😉, elle est très propre, elle choisit toujours un coin herbacé.

— Bientôt, nous allons retrouver PaLou

Et toc, impact ! le voilà qui débouche. Nous continuons notre tour alors que lui, commence son 3e, (pas de commentaires, il est parti plus tôt et a de plus grandes jambes 😁).

Un Jack Russel nous suit avec sa maitresse qui n’a pas l’air d’apprécier qu’il aboie en croisant Oxybulle qui évidemment n’est pas en reste. Nous allons réveiller tout le lotissement qui semble endormi.

— T’as vu MaLou, elle frappe son chien.

Millie est scandalisée.

— En plus, je suis sûre que c’est pour ça qu’il crie, elle lui a fait mal.

— T’es sûre, demande MaLou.

— Regarde, elle a un bâton dans sa main.

PaLou les rejoint et leur dit de se dépêcher, le ciel est menaçant. Il ne croit pas si bien dire. Ça commence par une petite pluie fine qui se transforme rapidement en déluge. Il reste 2 kms à faire. Les cheveux de Millie sont trempés en un rien de temps et le blouson de Malou n’est pas mieux. Quant à Oxybulle, elle les regarde d’un air dépité, jamais elle ne reste sous la pluie. PaLou propose à Malou et Millie de se mettre à l’abri sous un arbre (petit et pas encore très feuillu 😂) et part en courant chercher la voiture. Pourvu qu’il ne se casse pas la figure, pense MaLou.

Ah, elles ont bonne mine, MaLou et Millie sous leur arbre. Celui-ci est situé juste devant la maison où le copain d’Oxybulle qu’elle voit tous les matins, lui fait coucou. Il s’approche du grillage et les regarde. Il ne comprend pas ce qu’elles font là. Lui, sous sa haie, il est à l’abri, il leur proposerait bien de venir avec lui mais comment le dire ? 😉 et puis le portail est fermé et il n’a pas la clé 😁.

La pluie redouble de violence, le vent s’en mêle, ce ne serait pas drôle sinon. MaLou prend une photo d’elles deux, ce sera un beau souvenir.

Finalement, c’est MiniMaxi qui vient les chercher, mort de rire. Oxybulle qui a reconnu la voiture, tire sur sa laisse pour grimper la première.

Il ne reste plus qu’à se sécher les cheveux, démêler et brosser Oxybulle dont l’attitude correspond bien au chien battu, les yeux tristes, la mine basse, elle fait peine à voir 😂. Évidemment, c’est elle qui passe en premier sous la serviette 😁.

MaLou n’a jamais été aussi vite pour marcher, elle a oublié d’arrêter son application de sport sur son téléphone 😂.

© Isabelle-Marie d’Angèle (Avril 2024)

À très vite…

Héloïse et Stefano

Bonjour toi 😉

C’est fou comme mon imagination s’est mise en route dès que j’ai commencé à retrouver mes personnages. Me voilà partie dans le monde imaginaire de la grenouille…

Héloïse n’en croyait pas ses oreilles. Charlie lui avait raconté une drôle d’histoire. Elle se demandait même si elle n’avait pas rêvé.

La grenouille serait une sorcière des rivières ! Il n’en fallait pas plus pour que la petite fille s’imagine dans l’eau entourée de batraciens.

Gertrude s’appellerait Nymphaïa et serait étourdie, distraite et ferait pas mal de bêtises, ce qui plaisait bien à Héloïse.

Le problème était que Nymphaïa avait la responsabilité de respecter la pureté de l’eau et à cause de sa distraction, elle oublia la poudre de sorcière qui devait traiter les rivières. Celles-ci empoisonnèrent peu à peu les poissons et les plantes aquatiques.

Fort heureusement, Straurius, alerté par les foisonnements des mauvaises herbes, des plaintes des fées et lutins et le manque de floraison comprit rapidement la faute commise.

Il réussit à rétablir l’ordre de la nature ce qui prit un certain temps et occasionna des retards et engendra une baisse de moral générale dans le petit monde.

En punition, il obligea Nymphaïa à plonger dans l’eau croupie. Pour se faire pardonner de cette négligence qui avait rendu furieux le roi des océans, il autorisa celui-ci à la baptiser de ce prénom de Gertrude et la transformer en grenouille.

Straurius, pour ne pas la punir à tout jamais, l’informa qu’elle retrouverait sa forme normale à condition qu’elle embrasse un humain, ce qui n’était pas chose aisée.

Grâce à Arthus qui avait pitié d’elle, elle eut la chance d’aller dans l’autre monde, mais le chat n’avait jamais pensé qu’elle voudrait embrasser Joe.

Charlie, persuadée que Straurius avait imaginé ce plan dans le but qu’elle revienne pour toujours dans son monde était très en colère. Voilà pourquoi, elle avait tout raconté à sa fille, afin de briser la promesse faite au grand sorcier.

Sans faire de bruit, alors que la lune n’en était qu’à son premier quartier, Héloïse sortit de la maison. Elle avait bien fait attention que la porte ne grince pas. Elle se dirigea vers la grange. Les chèvres levèrent la tête et les deux vaches couchées cessèrent de mâchonner, surprises de voir quelqu’un débouler chez elle à cette heure de la nuit.

Héloïse appela doucement la grenouille, mais celle-ci n’apparut pas.

— Ce n’est pas la peine de te cacher, dit plus fort Héloïse. Maman m’a dit qui tu es et je suis certaine que tu m’entends de là où tu es.

— Ne fais pas autant de bruit, tu fais peur à tout le monde.

Gertrude arriva en sautant devant la gamine en pyjama.

— Alors comme ça, tu sais qui je suis. Génial, tu vas pouvoir m’aider.

— C’est vrai que tu ne fais que des bêtises ?

Héloïse se laissa tomber près de la grenouille.

— Moi, aussi, je suis distraite et étourdie. Heureusement que maman n’est pas autant méchante que ton sorcier. Tu sais, je l’ai déjà vu. Il est beau.

— Hum ! comment vas-tu m’aider ?

— Je vais parler de toi à Stefano, je suis certaine qu’il voudra.

Gertrude sauta sur une botte de paille et toisa la gamine.

— C’est ton frère ?

— Presque, si tu l’embrasses, ça va le faire ?

— Moi, je préférerai ton père.

— Papa Joe n’est pas mon père.

— Pourquoi tu l’appelles papa alors ?

— Parce que Joe tout court, ça faisait drôle. C’est presque mon papa.

— Vous êtes bien compliqué vous les humains.

— Tu ne crois pas que tu l’es aussi ? Quelle idée d’être en grenouille alors que tu es une sorcière des rivières ! Je serai à ta place, je ne la ramènerai pas. Donc, tu es d’accord ?

— Va pour le gamin en espérant que ça marche !

— Comment ça tu veux que j’embrasse la grenouille ? Ça ne va pas dans ta tête ?

Le lendemain matin, sur le chemin de l’école, Stefano n’en croyait pas ses oreilles.

© Isabelle-Marie d’Angèle (avril 2024).

À très vite…

MaLou et Millie

Bonjour toi 😉

C’est le jour des enfants et ce n’est pas toujours rose, ne nous voilons pas la face 😣.

— Dis MaLou tu peux venir me chercher au collège, ça ne va pas trop !

Les parents de Millie sont au travail et ne peuvent se libérer. La vie scolaire a appelé, Millie ne s’est pas sentie bien en cours de sport. Il faisait chaud, elle voyait flou et des points noirs. Pas d’infirmière au collège, le professeur ne prend pas de risques, il appelle les parents.

C’est PaLou et MaLou qui vont récupérer la gamine. Elle était en cours de théâtre, elle avait mangé à la cantine. Elle rentre à la maison, mange une banane et s’endort illico.

MaLou pense que c’est juste une hypoglycémie. Faire du sport avant le repas de midi, peut-être que Millie avait juste faim. MaLou appelle sa fille et la rassure, Millie se repose.

Une petite sieste et Millie est en forme.

— Qu’est-ce qui s’est passé ma grande ? s’informe MaLou.

— On faisait rugby en plein soleil, j’ai eu chaud et je n’avais pas mes lunettes.

— Oui, enfin ce n’est pas le soleil de juillet quand même ! sourit MaLou.

Millie ne répond pas. MaLou reprend.

— Tu avais pris un petit déjeuner ce matin ?

— Comme d’habitude.

— Tout va bien au collège ?

MaLou sait que Millie a des ennuis avec une copine, qu’elle a rongé ses ongles et est stressée.

— Hum !

— Pas de stress ?

— Je n’ai même pas pensé à L.

MaLou comprend que si, Millie est stressée. L. est soi-disant la meilleure amie. MaLou se tait. Millie est en boucle.

— Elle raconte n’importe quoi, elle m’embête en cours et si je ne réponds pas, elle se lève, va voir le prof et se met à pleurer en racontant que je ne suis pas gentille avec elle et c’est moi que le prof vient disputer en me disant que je devrais faire attention, L. est une grande sensible. Tu parles !

MaLou n’intervient pas, Millie reprend :

— Tu sais, ce matin, quand elle a vu que le prof faisait attention à moi parce que je n’étais pas bien, comme elle avait eu une entorse, elle a fait semblant d’avoir mal, elle a crié AH AH AH et s’est même mordue pour prouver qu’elle avait fort mal. Moi, je sais que ce n’était pas vrai.

Et puis, elle m’a écrit une lettre en me disant qu’elle m’aimait fort même si en ce moment, on ne s’entendait pas trop. J’ai déchiré la lettre.

Et puis, E. n’a plus voulu être sa copine parce qu’elle l’ennuie, L. est allée se plaindre et c’est E. qui a été collée une heure. Moi, je ne dis rien parce que je ne veux pas être collée.

— Tu as raconté tout ça à papa maman ?

— Oui

— Qu’est-ce qu’ils disent ?

— Que je ne dois pas faire attention à elle, mais c’est pas facile. Les profs nous mettent tout le temps ensemble parce qu’il parait que nous sommes les meilleures amies, moi j’en ai marre d’être tout le temps avec elle. J’ai même fait un exposé avec elle et j’ai oublié de parler d’un truc, elle m’en a fait la réflexion alors que c’est moi qui avais fait tout le travail. En plus, elle m’appelle toujours l’intello, j’aime pas ça ! Je ne vais pas plus travailler pour qu’elle ne m’appelle pas comme ça quand même !

MaLou est ébahie par ce flot de paroles. Elle se souvient qu’elle et PaLou étaient intervenus auprès des profs quand il y avait eu un problème avec un de leurs enfants. Elle tente de dire à Millie que ses parents doivent peut-être le signaler, ça ne peut pas durer, mais Millie refuse, elle a peur des représailles.

— Écoute, on va aller se promener, prendre l’air, ça te fera du bien, propose MaLou.

Oui, mais pendant la promenade Millie ne cesse de parler de L. MaLou a de la peine et se fait du souci. Millie est une petite fille qui travaille bien, est équilibrée et a du plaisir à aller au collège, sauf que maintenant, elle a mal au ventre, le matin. MaLou connait bien ce mal, mais elle trouve dommage que ça arrive dès l’âge de 11 ans.

— Dis MaLou, ça t’arrivait aussi que tes copines n’étaient pas gentilles avec toi ?

MaLou se souvient, mais ne raconte pas, parce que finalement, elle se rend compte que ce n’était pas du tout pareil, c’était de la peccadille à côté de ce que vit Millie. Elle pense que les enfants d’aujourd’hui sont bien plus méchants. La faute à qui ? à quoi ?

— Et puis, j’ai coupé mon téléphone, comme ça, je ne vois plus les messages.

MaLou a un début de réponse, le téléphone portable n’existait pas avant… pourtant, Millie a un téléphone juste pour rassurer ses parents quand elle rentre du collège. Elle fait le chemin à pied et a souvent des après-midis libres à cause de professeurs absents. Elle n’a pas grand-chose sur ce portable, mais ça suffit pour recevoir des messages… qu’elle montre à MaLou quand elle est avec elle.

— Dis MaLou, je pourrai venir à Pâques ?

MaLou sourit.

À très vite…

Héloïse et Stefano

Bonjour toi 😉

Les épisodes précédents sont ici

— Non mais j’te jure, tu ne pouvais pas faire attention !

Arthus perché sur le rebord de la fenêtre fixait Gertrude.

— C’est qu’elle est très forte la petite sorcière, grommela de sa voix rocailleuse la grenouille. Et puis, je ne suis plus toute jeune et je n’avais pas mes lunettes, je ne l’ai pas aperçue tout de suite. Elle m’a surprise.

Le chat se fendait la poire en deux.

— Des lunettes ? Tu m’en diras tant ! tu es une sorcière toi aussi, tu es donc immortelle et le temps n’a pas de prise sur toi. Dis plutôt que tu es restée sous le charme de Joe.

La grenouille ne répondit pas et s’en alla clopin-clopant près du nénuphar qui était sa maison.

Arthus la rejoignit sur la rive et entreprit de faire sa toilette. Ils étaient tous deux dans l’autre monde et le chat qui avait suivi toute la scène depuis en haut, commençait à se demander s’il n’avait pas fait le mauvais choix.

— Ce n’est pas de ma faute si Straurius m’a jeté ce sort. Je suis condamnée à être cet animal jusqu’à ce…

— Un humain t’embrasse et évidemment tu as pensé à Joe. Quel crétin je suis ! Mais je n’avais que toi sous la main et j’imaginais que tu étais assez petite pour ne pas te faire remarquer. Je n’allais quand même pas envoyer Auguste.

Tous deux ricanèrent. Le dénommé Auguste était un âne, mais comme tous ceux de son espèce, il n’en faisait qu’à sa tête.

Héloïse tournait autour de Charlie qui faisait celle qui n’entendait rien.

— Puisque je te dis que j’ai vu une grenouille et qu’elle discutait avec papa Joe.

Charlie soupira. Elle ne devait absolument pas entrer dans le jeu de sa fille et surtout il fallait qu’elle oublie cette histoire idiote.

— Tu sais bien Héloïse que ces animaux ne parlent pas, à part leurs coassements ridicules qui me font peur.

— Je sais que tu en peur maman, mais je te promets que c’est la vérité. Peut-être que c’est une princesse qui attend le baiser d’un prince charmant pour redevenir une humaine.

Charlie qui dessinait stoppa son geste. Impossible ! il ne pouvait pas avoir fait ça ! Aussitôt, elle ferma son esprit, il ne devait pas savoir.

— Alors, tu me crois ?

Héloïse ne lâchait pas prise. Charlie capitula et demanda à aller voir cette petite bête.

— Elle a disparu, je n’arrive pas à la retrouver. Elle était dans la grange avec les chèvres, Papa Joe ne l’a pas revue.

— Lui a-t-il parlé ?

— Je crois que oui.

Charlie sourit à sa fille et abandonna ses dessins.

— Viens donc me montrer cette grenouille.

Gertrude quitta son nénuphar d’un bond.

— Alerte, Shearah m’a reconnue.

Arthus continua sa toilette comme si de rien n’était.

© Isabelle-Marie d’Angèle (mars 2024).

À très vite…

Musique de dessins animés

Bonjour toi 😉

Comme c’est le jour des enfants, j’ai pensé que je pouvais partager les musiques de dessins animés. Je suis toujours et encore une grande enfant 🤭qui aime Disney et tout le romantisme qui va avec 😁 c’est donc tout naturellement que les premières musiques qui me sont venues à l’esprit sont celles-ci 👇, de plus, je suis presque certaine que je les ai déjà publiées 🤭😂.

Mais non ! 😁 j’ai oublié ça ? 😁

Et ça ! 😂

Plus récent 😁 et ce n’est pas du Disney 😉

Je termine par Mortelle Adèle 😂, Millie en est fan !

Bon mercredi 😍

À très vite…

Blagues

Bonjour toi 😉

Jour des enfants et si on racontait des blagues ? 🤭

— Qu’est-ce qui a deux bosses et qui vit au Pôle Nord ?

 — Un chameau qui s’est perdu.

—  Dans quel pays ne peut-on pas bronzer du nez ?

— le Népal.

— Que dit un zéro à un huit ?

— Belle ceinture !

— Pourquoi les canards sont-ils toujours à l’heure ?

— Parce qu’ils sont dans l’étang !

— Comment les abeilles communiquent-elles entre elles ?

— Par e-miel !

— Quel est le comble pour un jongleur ?

— Perdre la boule !

— Comment appelle-t-on un chat qui fait des blagues ?

— Un chat-pitre !

— Que dit un escargot quand il voit passer une limace ?

— Oh, la belle décapotable ! 

— Quel est le pain préféré du magicien ?

— La baguette.

Bon mercredi 💖

À très vite…

Héloïse et Stefano

Bonjour toi 😉

Jour des enfants, que se passe-t-il chez Héloïse et Stefano ? Ici tu retrouveras les épisodes précédents 😊.

Héloïse et Stefano partaient toujours tous les deux à l’école et ils revenaient ensemble. Alors que la petite fille ne cessait de bavarder, Stefano répondait par monosyllabe. Depuis qu’il avait découvert qui était vraiment Charlie et Héloïse et qu’en plus, il devait tenir sa langue, c’était compliqué pour le gamin de rester naturel en présence d’elles deux. Aussi, de peur de se laisser emporter par les questions, il parlait peu.

— Tu es fâché après moi ?

Héloïse s’était arrêtée au milieu du chemin et les poings sur les hanches, elle regardait le garçon.

Aussitôt, il répondit :

— Pourquoi tu dis ça ? Je réfléchissais aux devoirs que je vais avoir à faire, c’est tout.

Elle se contenta de la réponse et se remit en route. Ils étaient arrivés, l’une rejoignit sa maman et l’autre son père qui s’occupait de ses chèvres. Le chevreau né il y quelques jours se portait bien.

Alors que Joe embrassait son fils et demandait si tout s’était bien passé à l’école, une voix rocailleuse les surprit.

— Quand même, j’arrive à vous trouver tous les deux.

Ils se retournèrent en même temps, mais ne virent personne.

Un éclat de rire résonna dans la grange.

— Je suis à vos pieds et toute petite.

Sur le sol, une grenouille les contemplait de ses yeux globuleux.

— Je m’appelle Gertrude et je viens de la part d’Arthus.

Jo sourit. Charlie avait une peur bleue de ces batraciens, elle ne s’en approcherait pas.

— Ohé, où êtes-vous ?

Héloïse déboula en courant et stoppa net devant Stefano et Joe.

— Vous parliez avec qui ? J’ai entendu une drôle de voix.

Joe haussa les épaules.

— Peut-être le chevreau qui bêlait pour appeler sa mère

Aussitôt, un cri rauque retentit.

— Il est trop mignon.

Héloïse s’approcha de l’endroit où se tenait l’animal qui cherchait à téter.

Joe baissa les yeux et rencontra ceux de la grenouille qui à sa grande surprise lui fit un clin d’œil. Stefano faillit éclater de rire.

C’était sans compter sur les pouvoirs d’Héloïse qui même si elle était encore jeune, avait ressenti une présence magique.

— Où te caches-tu ? Je sais que tu es là. Qui es-tu ?

Gertrude disparut. Joe et Stefano regardèrent Héloïse fouiller partout.

— Je suis sûre qu’il y avait un animal que vous ne voulez pas me montrer.

Elle allait taper du pied quand un chat gris se faufila entre ses jambes.

— Mais d’où viens-tu toi ?

Il ronronna contre elle. Elle allait le prendre dans ses bras, mais il ne se laissa pas faire et s’enfuit.

— Encore le chat du voisin sans doute, ronchonna Joe. Il se cache souvent ici.

Héloïse courut après lui.

Les deux complices se regardèrent.

— Ouf, on a eu chaud, dit Stefano.

— Oui, heureusement que j’ai plus d’un tour dans mon sac.

Gertrude était réapparue.

— Ah ! je savais bien !

Ils n’avaient pas vu revenir Héloïse qui contemplait la grenouille.

— C’est toi qui parles avec cette voix bizarre ? Tu es trop mignonne. De quel monde viens-tu ? Es-tu un prince charmant ou une princesse ?

Elle voulut attraper Gertrude, mais celle-ci disparut à nouveau.

— Maman maman, il y a une grenouille qui parle !

Elle partit en courant.

— Et ben ça commence bien ! murmura Stefano.

© Isabelle-Marie d’Angèle (février 2024).

À très vite…