Un héritage empoisonné

Bonjour toi 😉

J’ai pensé que j’avais assez trainé comme ça pour vous partager la suite de mon thriller. Voici le chapitre 10 et les précédents sont ici, histoire de vous rafraichir la mémoire 😉

Chapitre 10

Les empreintes de Martine Marteau étaient sur le papier. Elle avait donc écrit ce mot avant de mourir. Voulait-elle en parler ? C’était peut-être pour cette raison qu’elle avait été assassinée. Quel était le rapport ?

Faventiny assis face à ses deux collègues saisit alors son portable.

— D’accord, j’arrive !

Le commandant ne prit pas de gants pour appréhender Frédéric Marteau à l’hôpital.

— Vous allez me suivre, toubib.

— Vous avez trouvé qui a assassiné ma femme ?

— Ce n’est pas le sujet pour l’instant.

— J’ai des rendez-vous.

— Ils attendront.

Institut — médico-légal

— J’espère que les empreintes sont fichées, parce qu’il y en a beaucoup et c’est toujours les mêmes.

— Tu veux dire qu’il n’y avait qu’une personne ?

— C’est évident.

— Je parie pour le mari, dit Vincenzo. Je ne le sens pas ce type.

— Non, ce n’est pas Frédéric Marteau.

— Comment peux-tu en être aussi certaine ?

— Parce que celles que je retrouve partout sur elle sont celles de Martine Marteau.

Sophia en laissa tomber son stylo et Vincenzo siffla entre ses dents.

— Elle se serait suicidée ?

— Ne dis pas de bêtises Vincenzo. Il faut être complètement folle pour se lacérer le visage, le corps et s’étrangler ensuite.

— L’assassin avait sans doute des gants, émit Sophia.

— C’est certain, et c’est bien la seule chose qu’on peut affirmer.

****

— Pouvez-vous me dire docteur ce que vous cachez derrière cette porte ?

— Un bureau.

— Pourquoi avoir mis une fermeture blindée ?

— Il s’agit de recherches, je ne voulais pas que n’importe qui tombe dessus.

— Il suffisait de donner un tour de clé.

— Il y a une femme de ménage qui vient deux fois par semaine. Je ne vous apprendrai pas que ce genre de personnes peut être très curieux. Mais si vous le souhaitez Commandant, je vous ouvre la porte sans problème. Votre équipe de bras cassés n’aura pas besoin de la démolir.

Il glissa la clé dans la serrure.

— Voilà, entrez ! Si vous devez fouiller, faites-le avec ménagement. Ne me perdez pas mes notes.

Esteban et Hugo passèrent devant lui. Rien de bien spécial. Un bureau avec des étagères, des classeurs, un ordinateur.

— Nous embarquons votre portable.

— Faites ! je compte sur votre discrétion.

L’équipe scientifique s’installa dans la pièce afin de relever les empreintes.

— Vous ne trouverez que les miennes, personne n’y vient à part moi.

— C’est ce que nous allons vérifier, docteur. Sortons et laissons-les travailler.

Une fois redescendu dans le salon, Faventiny montra le papier.

— Regardez ce que nous avons découvert ici, sous le canapé.

Frédéric lut ce qui était écrit. Surpris, il leva les yeux vers Daniel.

— De qui parle-t-on ? Cette adresse, je ne la connais pas.

— C’est la mienne.

— Il faut donc que je me méfie de vous ?

Faventiny ne réagit pas.

— C’est vous qui avez tué ma femme ?

Frédéric Marteau restait de marbre tout en accusant le commandant.

— Que dois-je faire ? Appeler la police ? Mais non, elle est déjà là.

Le ton ironique de Marteau faillit faire sortir de ses gonds Faventiny. Esteban le devança.

— Arrêtez vos conneries. Votre femme voulait peut-être parler de vous.

— Qui vous dit que c’est elle qui l’a écrit ?

— Ses empreintes.

— Donc, si je vous suis bien. Elle prétend qu’il faut se méfier de moi et elle ajoute l’adresse du Commandant ?

— Peut-être pour que j’enquête sur vous !

— Pourquoi n’est-elle pas allée vous voir directement ?

— Elle n’en a peut-être pas eu le temps.

— Cessez vos réflexions idiotes Faventiny. Puis-je retourner travailler ?

Ils n’avaient rien pour le retenir davantage.

— Allez-y, mais restez à notre disposition.

— Vous claquerez la porte en sortant. Il ne manquerait plus que je sois cambriolé.

Le chirurgien parti, Faventiny ordonna à ses deux acolytes de refaire une enquête de voisinage.

Esteban et Hugo se dispersèrent.

Daniel grimpa à l’étage et interrogea l’équipe scientifique.

 — Qu’avez-vous trouvé ?

— Rien !

— Des empreintes ?

— Toutes les mêmes !

— Les siennes certainement. Tenez-moi au courant.

Il sortit et s’appuya contre sa voiture. Esteban discutait avec la plus proche voisine. Elle montra du doigt Daniel.

— C’est lui qui était là hier soir !

— C’est le commandant Faventiny, vous devez vous tromper.

— Ah ! c’est un flic ! N’empêche, c’est lui qui est venu, mais ce n’était pas cette voiture.

— Vous avez une idée de l’heure ?

— J’allais regarder ma série. Je dirais 21 h à tout casser, mais vous savez avec les pubs, ça ne commence pas toujours comme c’est prévu.

— Merci madame. Voulez-vous venir rencontrer le Commandant, ainsi vous pourrez nous dire si c’était bien lui ?

— Il ne va pas me faire d’histoires ? Après tout, qu’est-ce que j’en ai à faire moi !

— Pas du tout, au contraire. Si vous pouvez aider pour l’enquête !

Elle suivit Esteban et sans aucune discrétion détailla Daniel. Esteban expliqua la situation à son supérieur.

— Bonjour madame. Commandant Faventiny.

— Bonjour !

— Vous confirmez donc que c’est bien lui qui était chez Madame Marteau ?

— Martine ne s’appelait pas Marteau. Elle n’était pas mariée.

Daniel tiqua.

— Vous êtes certaine ?

— Sûre ! Martine venait souvent bavarder avec moi. Nous faisions en plus de la gym ensemble. Elle n’était pas en couple avec le docteur, c’était juste une copine.

Ceci pouvait expliquer pourquoi le chirurgien ne semblait pas si accablé par sa mort. Daniel reprit :

— Elle habitait ici ?

— Non, mais elle était régulièrement là. Je lui disais que je le trouvais bizarre moi cet homme, mais elle répétait que je me faisais des idées. En tout cas ça bardait hier soir. Surtout quand vous êtes arrivé, vous !

— À l’heure que vous avez indiquée, je ne pouvais pas être ici, madame. J’étais encore au bureau avec deux collègues qui pourront vous le confirmer. Je venais d’être appelé sur une autre affaire.

— Ah ben alors, vous devez avoir un sacré sosie. On raconte que chacun a le sien, le vôtre, il était là hier soir. Mais, maintenant que vous le dites, je n’en suis plus certaine, vous me paraissez plus grand.

— Comment pouvez-vous le savoir ?

Elle se mit à rire.

— Passez sous le panier de basket, là… oui… Allez-y !

Daniel soupira, mais fit ce qu’elle demandait. Instinctivement, il se baissa. La voisine affirma alors :

— C’est bien ce que je pensais, vous n’êtes pas de la même taille. Hier, le bonhomme qui vous ressemblait est passé dessous comme tous les soirs sans se baisser.

— Vous êtes une sacrée observatrice, madame.

— Une vraie curieuse oui ! c’est ce que mon mari me reproche. Pour une fois que ça peut servir.

— Mais vous ne deviez pas regarder votre série ? Si vous étiez devant votre fenêtre, vous risquiez de la rater.

— J’ai une télé dans ma cuisine comme ça je peux préparer les repas sans perdre de temps. J’ai entendu la voiture arriver, j’ai levé la tête. Je lavais les légumes dans l’évier et la fenêtre est au-dessus. Elle donne de ce côté. Tenez, vous n’avez qu’à vérifier.

— Vous reconnaitriez le véhicule ?

— Noir, mais la marque ça !

— Ce n’était pas celui du docteur ?

— Je ne sais pas, il change tout le temps.

© Isabelle-Marie d’Angèle

À très vite…