Elsbeth Isobel, la petite sorcière

Bonjour toi 😉

Comme promis, voici la suite des aventures de ma sorcière.

Samy était une drôle de gamine, elle m’intriguait et en même temps, je la craignais un peu. Je n’avais pas tort parce que si nous étions devenues des amies inséparables, nous faisions aussi pas mal de bêtises et je sentais que j’allais me faire rappeler à l’ordre.

— Avoue que tu es une sorcière, je le sais, je l’ai vu.

Quand Samy m’a débité ça, le premier jour où elle m’avait parlé, j’en étais restée baba. Nom d’une sorcière, jamais je n’avais été démasquée aussi vite et surtout par une mortelle. Et ce qui avait été déclenché ensuite, je m’en souviendrai toute ma vie d’immortelle, ça allait être long !

— Tu veux savoir pourquoi je l’ai deviné ?

— Je ne suis pas une sorcière, tu racontes n’importe quoi, les sorcières n’existent pas.

Un énorme coup de tonnerre avait alors retenti et le ciel s’était assombri d’un coup. J’avais oublié qu’il ne fallait jamais ô grand jamais dire que les sorcières n’existaient pas. Quel blasphème ! Banco, j’avais mis en colère le chef, j’ai nommé le sorcier Straurius.

Affolée, Samy avait posé ses mains sur ses oreilles pour ne rien entendre du bruit qui m’assourdissait. Je ne comprenais d’ailleurs pas pourquoi Samy l’entendait aussi, normalement je devais être la seule à subir la foudre de notre chef.

Le vacarme cessa d’un coup, mais j’avais bien compris le message. Je croisai les doigts derrière mon dos en signe de pardon et je perçus distinctement que ça passait pour cette fois, mais que si je recommençais à blasphémer de la sorte, je pouvais dire adieu à ma vie terrestre pour un bon bout de temps.

— Tu vois bien que tu es une sorcière, pas la peine de faire semblant, je le sais, j’ai vu et entendu, mais si tu ne veux pas devenir mon amie, libre à toi.

Elle me planta là, furieuse. Je la regardais marcher vite, ses cheveux volant derrière elle. Je pesai rapidement le pour et le contre et je la rattrapai. Je passai devant elle l’obligeant à s’arrêter.

— Tu marches bien trop vite pour être arrivée avant moi, donc, tu es n’es pas normale.

Effectivement, j’avais aussi le don de multiplier mes pas pour me déplacer, je ne m’en étais pas rendu compte, mais Samy si ! par contre, dire que je n’étais pas normale me vexa.

— Tu peux m’expliquer comment tu l’as compris, ronchonnais-je.

— Je vois les choses.

Je connaissais ce genre de trucs. Samy n’était donc pas une sorcière. D’ailleurs, je me demanderai bien pourquoi nous serions deux au même endroit. Straurius n’aimait pas ça, il avait bien trop peur que nous fassions un clan et que nous déclenchions un cataclysme.

Après, son adjoint Harow aurait très bien pu faire une bourde, il était tellement étourdi. C’était mon crunch lui, dans mon monde, nous étions ensemble et évidemment, je n’avais pas dix ans.

— Viens chez moi, tu me raconteras.

— Il faut d’abord que je prévienne ma mère.

Je la suivais donc chez elle. Curieuse, je passai en revue sa baraque avec mon œil de lynx. Normal, rien à dire !

Sa maman sortit pour me saluer et me demander si je m’habituais à ma nouvelle école, bref les questions habituelles. Je répondais gentiment zieutant sur Samy qui pouffait derrière elle.

Arrivée chez moi, Samy se planta devant la porte.

— Elle est chouette ta maison, elle ne ressemble pas du tout à l’idée que je m’en faisais.

Je croisais les doigts derrière mon dos et la bâtisse redevint comme elle était. Samy en siffla d’admiration et courut dans toutes les pièces. Elle déboula dans ma chambre et découvrit ma bibliothèque ainsi que tous mes chaudrons et mes fioles, bref, tout le matériel d’une véritable sorcière.

Je l’interrogeai, curieuse :

— Alors comme ça tu vois des choses ?

— Pas que ça, je me transforme aussi.

Je la fixai. Impossible, elle ne pouvait pas être un loup-garou, pas elle.

— Ça arrive à chaque pleine lune.

Je commençai à trembler et réalisai que c’était sans doute pour cette raison que le triangle avait résonné. Les sorcières et les loups-garous s’entendaient rarement.

Je croisai à nouveau les doigts derrière mon dos afin de conjurer le mauvais sort. Je jetai un œil à mon calendrier. La pleine lune c’était ce soir. J’en étais sûre, c’était pour ça qu’elle avait choisi d’être mon amie.

Je levai les bras pour appeler à moi toutes les forces de mon monde quand elle éclata de rire.

— Je ne suis pas un loup-garou t’inquiète. Je suis une panthère noire.

À suivre…

© Isabelle-Marie d’Angèle (octobre 2022)

À très vite…

Samedi Musique

Bonjour toi 😉

Je partage avec toi un des morceaux que je préfère de Chopin. C’est aussi ça la musique 🎶 et lorsque je regarde ces mains qui virevoltent sur le piano, je m’envole avec elles et me retrouve loin…. très loin… où je regardais aussi avec une grande admiration d’autres mains qui volaient sur ce bel instrument.

Chut ! Ecoute et laisse la magie opérer …

À très vite…