Bonjour Juin

Bonjour toi 😉

Ah ce mois de juin … ce texte écrit en 2018, je l’ai retrouvé. C’était du temps où ma plume écrivait sous le pseudo de Minibulle…

— Minibulle, avec toi je ne suis plus copain !

— Pourquoi, Monsieur Juin ?

— Tu es trop occupée avec tes livres…

— C’est vrai qu’un peu trop, je m’en enivre !

— Alors tu m’as oublié, Moi, Juin !

— Mais non, petit coquin !

— Bien trop prise par tes fleurs et tes fruits.

— Tu parles de Prune, Muguette et Félicie ?

— Oui, tes histoires jamais finies.

— Mais des histoires de la vie.

— Ta plume n’écrit plus pour nous !

— Serais-tu jaloux ?

— Oui beaucoup !

— Aujourd’hui, tu vois que je pense à vous.

— C’est à cause de ta plume.

— Quoi ma plume ?

— C’est elle qui a remis les pendules à l’heure.

— C’est vrai. Alors, elle a fait ton bonheur.

— Pas que le mien Minibulle.

— Tu essaies de me dire que je suis nulle ?

— Lire et chroniquer c’est bien, c’est vrai !

— Y aurait-il un mais ?

— N’as-tu pas oublié ce que ta Plume voulait ?

— Lire – écrire, écrire – lire, l’un doit gagner ?

— Ta plume se nourrit de tes lectures.

— Oui, j’en suis sûre.

— Ne crains pas de la laisser s’envoler

— C’est vrai… j’ai peut-être oublié.

Merci Monsieur Juin,

Tu es bien malin.

Tu m’as pris la main

Pour qu’on écrive aujourd’hui ce dialogue à deux mains

Il aurait été trop tard demain.

© Isabelle-Marie d’Angèle Minibulle 2018

C’est aussi le jour des enfants, des bêtises et de la bonne humeur.

Pauvre chéri !
J’adore !
😂😂😂

Une petite dernière, même si je ne m’en lasse pas.

Allez encore une 😂

Vive le mois de juin 💖💖.

À très vite…

Ah ces enfants ! On les adore !

Bonjour toi 😉

Avoue que les enfants ont leurs codes bien à eux, et nous, pauvres parents, nous ne les comprenons pas toujours. Pourtant, nous avons été nous aussi des enfants, et avions aussi nos codes et finalement, étrangement, ils se ressemblent 😂.

C’est parti 😊

Sur le manège, c’est moi 😂. Aujourd’hui encore, quand je monte sur un manège, je fais toujours le même geste en passant devant Monsieur qui lui, a tellement le vertige qu’il ne grimpe sur aucun. J’ai bien essayé de l’entrainer, il faut que ça tourne à l’endroit, si c’est à l’envers, Au secours 😂. Pourtant, c’est rigolo à l’envers non ?. Et je ris toujours autant quand ça va vite.

Quand je me glisse vers le placard à chocolat et que Monsieur me dit Qu’est-ce que tu fais ? Sérieux, je ne bouge plus. (4ème image 😂).

5ème image : Je suis au lit et Monsieur aussi. Je commence à m’endormir et ne voilà-t-il pas qu’une question idiote me passe par la tête et il m’est impossible de ne pas la poser à Monsieur qui était déjà à moitié endormi.

Je parie que ça te parle ça ! 😂 Qu’elles m’agacent ces mères parfaites ! Je me souviens d’un départ à l’école avec ma gamine qui avait tellement trainé pour prendre son petit déjeuner que je l’ai embarquée dans la voiture en pyjama et sa banane à la main. Elle a terminé de s’habiller dans la voiture 😂. Quelle mère indigne ! N’empêche, elle n’a plus jamais lambiné pour le petit déjeuner. Elle s’en rappelle encore ! 😄.

Alors je n’entends plus aussi souvent Maman parce que mes enfants sont grands… mais c’est Maman qu’ils appellent pour bavarder, demander un conseil, raconter leurs trucs, vider leur sac. Je prends toujours le temps de les écouter même si ça tombe au moment où l’on passe à table, ou de ma série préférée (vive le pause de la télécommande) ou quand j’allais filer sous la douche, mettre en route le déjeuner, partir en vélo ou écrire un billet sur mon mon blog, bref, je ne sais pas comment ils font, ou alors, c’est moi qui ne suis plus dans leur rythme, ça ne tombe jamais au bon moment. Normal, je ne passe pas ma vie à attendre leur coup de fil, j’ai une vie aussi, sans eux. Et ça parfois, ils oublient. Exemple : Ce week-end, nous étions partis mais du vendredi au lundi le ah mais vous n’êtes pas à la maison nous a bien fait rire et le vous prévenez quand vous êtes rentrés aussi. J’adore mes enfants !

😂😂😂

Avoue que tes enfants t’ont parfois filé la honte. Ma fille (encore elle 😂) haute comme trois pommes qui entre dans la boulangerie et salue tout le monde en disant bonjour T’as vu maman, personne ne m’a répondu. Finalement, ce n’est pas moi qui ai eu honte et vlan ! Ou alors mon fils (oui j’en ai deux), chez un médecin remplaçant de couleur noire. Quand il a voulu l’ausculter, il a retiré ses mains, il croyait qu’elles étaient sales. Le médecin et moi avons ri tous les deux. C’était il y a plusieurs années, je ne sais pas si aujourd’hui, ça passerait aussi bien. C’était juste un truc de gosse, pas besoin de chercher midi à quatorze heures comme tout le monde à l’art de le faire aujourd’hui 🙄.

C’était le mot de la fin, sans commentaires, ça veut tout dire ! 😂.

À très vite…

Jules et les 3 portes

Bonjour toi 😉.

La curiosité est un vilain défaut Jules, et connaître l’avenir n’est pas franchement une bonne idée 😄.

La maman de Jules est jolie et très gentille, du moins c’est ce que pense son gamin, mais il n’est pas très objectif. Il adore son parfum. Son prénom ? Emmeline. Ils habitent une grande maison, le château, comme l’appellent les gens.

Jules, à l’école, s’y sent bien. Il a cinq ans. Il est en avance pour son âge et ses copains lui font bien comprendre qu’il est différent. Il sait lire, écrire son prénom et celui de sa maman. Son papa ? Il n’en a pas. Emmeline ne lui en parle jamais et ne répond pas à ses questions. Grave erreur pour Jules, qui est têtu et très curieux.

Dans son château, il y a à l’étage où Emmeline travaille, trois portes. C’est très étrange ce qu’il y a d’inscrit dessus. Sur la première Hier brille de mille feux. Jules adore y entrer. Il peut y choisir les moments préférés qu’il a déjà vécus. Dans sa courte vie, il a des souvenirs qu’il aime bien se rappeler comme la pêche avec grand-père, ses premiers pas avec les éclats de rire de maman, la course en vélo sans les petites roues (la chute où il s’est déchiré le menton, il évite de regarder, il semble encore avoir mal !). C’est bien dans cette pièce, mais c’est le passé.

Sur la deuxième, pas amusante du tout, Maintenant   le nargue et ne lui apprend rien du tout, vu que dès qu’il pousse la porte, la salle est vide. Oui, il a bien compris que maintenant, c’est le présent, donc il est là, la main sur la poignée, instant du moment, point !

Cette pièce est moche et n’a pas d’âme, enfin c’est ce qu’il croit. Jules veut pousser la porte Demain, mais sa maman le lui a fortement interdit.

— Tu ne peux pas connaitre de quoi l’avenir est fait, impossible de le voir !

Jules argumenta à sa manière :

— Je ne ferai pas de bêtises si je sais que si je la fais il va m’arriver quelque chose de mal.

— Non Jules, je te défends formellement d’ouvrir cette porte.

Il n’a pas reconnu sa voix ni son regard qui semblait flamboyer. Même si ce n’est pas possible, hein, d’avoir des flammes dans les yeux. D’ailleurs maman a vite retrouvé son sourire et d’une caresse sur le nez l’a renvoyé à ses jouets.

C’est sans compter que Jules est têtu comme une mule et curieux comme une fouine. Il a donc décidé qu’aujourd’hui mercredi, il désobéirait et entrebâillerait juste celle de  Demain.

Emmeline, occupée dans sa cuisine à confectionner un gâteau au chocolat fredonne, il en profite pour rejoindre l’étage, il n’en aura pas pour longtemps. Il grimpe les marches quatre à quatre et arrive le cœur battant devant la porte qu’il pousse. Elle résiste. Jules se laisse glisser au sol en soupirant, découragé. Puis il rampe vers Maintenant. Bien sûr, il n’apprend rien de plus. Alors il entre dans hier et il se voit courir dans l’escalier, parvenir face à demain. Non, il n’avait pas réussi à débloquer la porte.

— Jules ?

Il sursaute, il n’a pas entendu Emmeline approcher.

— Tu ne sens pas l’odeur du gâteau ?

Emmeline regarde son petit garçon dans les yeux.

— Je n’ai pas faim !

— Jules ?

Il n’a jamais compris comment sa maman lit en lui comme dans un livre ouvert.

— Aurais-tu envie de me désobéir ?

— Non, mais…

— Viens goûter s’il te plait !

La tête basse, il la suit. Même pas l’odeur du chocolat ne réussit à lui redonner le sourire. C’est un comble !

La lune toute ronde le nargue à travers les rideaux. Jules bien réveillé veut absolument savoir ce qui se cache derrière cette porte. Il se lève et se dirige à pas de loup vers Demain. Surpris qu’il n’y ait pas de résistance il la pousse, le cœur battant.

Tout d’abord, il ne voit rien. Il avance un peu plus dans la pièce qui s’éclaire davantage. Jules ne distingue pas grand-chose et ne reconnait rien. Il essaye de même que dans celle de  Hier de se rappeler un souvenir, sauf que dans le futur, il n’y en a pas. Ce n’est pas drôle se dit Jules, en fait, c’est comme dans le présent. Si je reste planté, ça n’avance pas. Donc, il s’approche d’une grande porte qu’il n’a pas distinguée. Il la pousse.

— Salut, Jules, alors tu l’as enfin prise ta décision ? Tu vas te marier ?

Jules recule, effrayé. Se marier ? Avec qui à cinq ans se marier ? Il entrebâille à nouveau la porte et ne reconnait personne sauf… Étienne, son meilleur copain. Heureusement qu’il a toujours les mêmes lunettes rondes, qu’est-ce qu’il fait vieux ! Mais… le garçon là, c’est lui Jules, il sait que c’est lui avec sa mèche qui lui tombe dans les yeux. Il ne fait plus un bruit et écoute.

— Il paraît que oui !

— Félicitations, mon pote, Valentine et toi formez vraiment un chouette couple !

Valentine ? La rouquine ? Jules referme la porte.

Il en aperçoit une autre, plus petite.

— Ah mon pauvre Jules !

Pauvre ? Jules s’approche pour écouter.

— Je t’avais dit qu’il ne fallait pas goûter ces vers de terre, c’est franchement… tu vas avoir mal au ventre ! Regarde Valentine…

Beurk ! Jules retire la porte vers lui. Manger des vers de terre ? Encore avec Valentine ? Elle ne me lâche pas celle-là !

Il s’assoit par terre et réfléchit. La porte  Demain est le futur. Bon, il n’a pas envie d’apprendre qu’il va être malade s’il avale ces sales bestioles, par contre, se marier avec Valentine, ça…

Ses yeux commencent à se fermer, il décide de regagner sa chambre où il s’endort aussitôt.

C’est l’odeur du pain grillé et du chocolat chaud qui le tire du lit. Quand il rejoint sa maman dans la cuisine, elle l’attend avec une tartine de confiture à la main.

— Bien dormi mon bonhomme ?

Il ronchonne un oui et s’assoit à table.

— Tu penseras quand même à t’habiller, l’école c’est dans une heure.

Emmeline fredonne et lui ébouriffe les cheveux en passant près de lui.

Quand on sonne à la porte, surprise, elle regarde son fils.

— Bien matinal ! qui cela peut-il être ?

Quand Jules aperçoit Valentine accompagnée de Juliette, sa mère, entrant dans la cuisine, il manque s’étrangler avec sa tartine.

— Bonjour Emmeline. Désolée de te déranger si tôt, mais Valentine a mal au ventre, si tu pouvais…

Emmeline est médecin, et à la campagne, on n’attend pas forcément que le cabinet médical ouvre. Elle soupire.

— Qu’est-ce qu’il se passe, ma pitchounette ?

Jules devant sa tartine devient tout rouge.

— Elle a mangé des vers de terre.

Les deux femmes se regardent surprises. Valentine furibonde réplique :

— Menteur ! et puis d’abord comment tu le sais ?  

— Je t’ai vue.

Emmeline fixe Jules, pendant que Juliette interroge sa fille.

— C’est vrai ?

Valentine hoche la tête.

— Alors tu ne dois pas t’étonner pas d’avoir mal au ventre, lui murmure Emmeline en lui massant doucement l’abdomen. La douleur disparut et la gamine retrouva le sourire.

— Voilà, elle est guérie, mais ne t’avise pas de recommencer.

 Juliette remercia et emmena sa fille.

C’était chose courante de débarquer ainsi à l’improviste chez Emmeline. Un peu sorcière, comme l’appelaient les habitants du village, ils n’hésitaient pas à venir frapper au carreau au moindre bobo. Pourtant, la jeune femme était véritablement médecin, mais de même que sa mère et sa grand-mère avant elle, elle possédait un don.

— Dis-moi Jules, comment tu étais au parfum pour Valentine ?

Jules ne ment pas parce qu’il a horreur de ça.

– J’ai ouvert la porte de  Demain et tu sais quoi ? Je vais me marier avec elle. Jamais je ne serai d’accord, elle m’énerve. Moi, je veux toujours rester avec toi. Mais je n’ai pas compris, je ne les ai pas encore mangés, moi, les vers de terre, pourtant je me suis vu.

Emmeline interrompit son fils :

— Si je réfléchis bien, tu m’as désobéi ?

Il rougit de plus belle.

— As-tu vu aussi que j’allais te flanquer une jolie punition ? Par exemple, t’interdire d’aller à la pêche ce week-end.

— Maman, s’il te plait, non !

Jules fondit en larmes.

— Je ne recommencerai plus, je te le jure. Et puis d’abord, ça me fait trop peur de connaitre  Demain. Je préfère que ça arrive tout seul sans que je sache. Dis maman, je ne vais pas me marier avec Valentine hein ? Et puis, j’étais vieux, et il y avait aussi Étienne, je ne l’avais pas reconnu, sauf qu’il avait toujours ses lunettes. Moi, je ne veux pas devenir comme grand-père.

— Bon Jules, va t’habiller, tu vas finir par être en retard, ça ce n’est pas demain, c’est maintenant !

— Dis, tu crois que je pourrais changer le futur ?

En marchant vers l’école tous les deux, main dans la main, Jules n’en démord pas :

— Je ne veux pas épouser Valentine et devenir comme grand-père…

Emmeline sourit.

— Tu as bien le temps, peut-être changeras-tu d’avis ?

— Ah non ! moi, je vais le changer le futur, tu vas voir. Et avant qu’Emmeline réagisse, Jules partit à la rencontre de Valentine qui arrivait avec Juliette.

— Tu sais quoi Valentine ? Je ne vais pas me marier avec toi !

La petite fille le regarda de ses grands yeux couleur d’océan :

— Ben pourquoi ? Je ne suis pas fâchée pour les vers de terre.

La question surprit tellement Jules qu’il resta planté sur le trottoir.

C’est ainsi qu’Emmeline le retrouva.

— Tu sais, dit Jules, finalement, peut-être que ce n’est pas une mauvaise idée.

— Que veux-tu dire Jules ?

— Elle a vraiment de jolis yeux Valentine !

Il remit sa main dans celle de sa maman et continua sa route pour aller à l’école.

À très vite…

Bavardages entre Mélie et MaLou

Bonjour toi 😉

Comme c’est le jour des enfants, je partage ici une conversation d’une grand-mère avec sa petite-fille.

C’est un jour où Mélie et sa grand-mère ont une grande conversation.

— MaLou, tu jouais à quoi à l’école quand tu étais petite ?

Il faut qu’elle réfléchisse, c’était il y a quelques années quand même.

— À la corde à sauter, à l’élastique et aussi à la marelle.

— On ne peut pas jouer à la corde à sauter et à l’élastique, râle Mélie. De toute façon, on n’a pas le droit de les amener et puis c’est les CP (traduis les petits) qui les ont, c’est l’école qui leur donne. À la marelle, il y a trop de monde dans la cour, alors c’est interdit.

MaLou en rajoute, histoire de faire bisquer sa petite-fille

— Nous apportions les nôtres de cordes, tu penses bien que nous pouvions les comparer. La mienne était jolie, les poignées étaient en bois bleu. (Quelle mémoire cette MaLou).

Mélie fait la moue.

— Trop de chance parce que nous les cordes à sauter avec les manches en bois, les garçons se fouettent entre eux, alors interdit aussi.

MaLou est stupéfaite mais ne dit rien. Drôle d’époque ! Mélie qui a vu la tête de sa grand-mère la rassure aussitôt :

— Pas à moi bien sûr !

MaLou demande :

— Raconte-moi, à quoi joues-tu alors ?

— On parle.

— De quoi ?

— Bah de tout, des animaux et de ce qu’on a fait pendant le week-end.

C’est bien triste, pense MaLou. Elle se souvient qu’elle aimait bien le facteur n’est pas passé. Elle l’avoue à Mélie.

— Moi je voudrais bien, mais mes copines me disent que c’est pour les bébés. Dis MaLou, tu mangeais à la cantine toi ?

— Non ma poulette.

Mélie ouvre de grands yeux, comment est-ce possible ? Mais elle est contente pour sa grand-mère et lui dit à sa manière.

— Tant mieux pour toi parce que c’est pas bon et c’est toujours froid. Mais pourquoi tu n’y allais pas ? ajoute la curieuse.

— Je rentrais chez moi, j’avais le temps.

Mélie insiste.

— Jamais, jamais, tu n’y as mangé ?

MaLou sourit.

— Tu sais quoi ? Quand je suis allée au lycée non plus et pourtant j’y ai fait toute ma scolarité de la 6e à la Terminale. À ton avis, pourquoi ?

Devant le mutisme de sa petite-fille, MaLou avoue :

— J’avais en face de chez moi, le lycée.

Alors là, Mélie n’en revient pas et pense aussitôt :

— Pour le coup, tu n’étais pas obligée de te lever de bonne heure.

— C’est vrai, mais tu sais, j’entendais la sonnerie résonner toutes les heures, il y avait les bouchons devant la maison à chaque entrée et à chaque sortie. Et puis franchement, avoir le lycée face à ma fenêtre tous les jours, ce n’était pas rigolo.

— Oui, mais quand même ! Tu voyais toutes tes copines arriver alors ?

— Et les copains. Ils venaient même mettre leur vélo chez moi. Je dois t’avouer un truc ma chérie, le fait de ne pas être comme les autres, de ne pas manger à la cantine et de pouvoir bavarder avec les copains, ce n’est pas toujours facile non plus. J’aurais bien aimé aller au lycée avec ma belle bicyclette, moi.

Mélie ne lâche rien, elle a vraiment décidé d’en savoir plus sa grand-mère.

— Tu faisais quoi en sport ?

Mélie est en primaire, MaLou se creuse la tête. À son époque, le sport dans la cour, c’était surtout le ballon prisonnier.

— Nous aussi ! Et Harry Potter.

C’est autour de MaLou d’ouvrir de grands yeux. Sa petite-fille lui explique :

— C’est un jeu de ballon, celui qui est touché, sort du jeu. Il ne pourra y rentrer que lorsque celui qui l’a touché sort, en fait, je ne suis pas sûre du nom.

MaLou ne peut s’empêcher de demander :

— C’est du sport ça ?

— Ben oui !

Devant l’air sceptique de sa grand-mère, Mélie ajoute fière d’elle :

— On fait aussi du badminton.

Elle est rassurée, MaLou sourit, c’est du vrai sport ça.

— Je cours aussi.

— Tu fais de la course ?

— Non c’est pas ça, c’est en fait pour savoir à quelle vitesse on court.

À regarder la tête de sa grand-mère, Mélie préfère abandonner le sujet et passer à autre chose.

— On joue à ton jeu sur ton téléphone ?

Il faut bien l’avouer, MaLou là, elle déchire, même si parfois, c’est elle Mélie qui l’aide juste un peu, parce qu’elle y voit un peu mieux ou qu’elle plus rapide ?

À très vite…

Il faut toujours viser la lune

Bonjour toi 😏

C’est Jules aujourd’hui qui partage son mercredi avec toi 💖.

Il faut toujours viser la lune
Car même en cas d’échec
On atterrit dans les étoiles
(Oscar WILDE)

Jules, comme chaque soir après l’école, lunettes sur le nez regardait l’immeuble d’en face. Il réfléchissait. Comment faire pour qu’elle le remarque.

Elle, c’est Clémentine, la petite brune avec ses couettes qui volent dans tous les sens et qui lui met le cœur à l’envers.

— Tu veux que je t’aide ?

Jules sursauta. Il était seul dans sa chambre.

— C’est moi qui te parle.

— Qui ?

— Moi la lune, là dans le ciel, devant toi. Je suis pourtant pleine ce soir, tu n’arrêtes pas de me regarder !

— Heu non ! je regardais l’imm…

— Ta ta ta, c’est moi que tu regardais.

Jules gronda :

— Je te dis que non ! Je regarde la fenêtre de Clémentine.

— Pfft… de toute façon tu ne l’intéresses pas !

— Comment tu le sais d’abord ?

— Trop petit !

— Pas vrai ! regarde, je peux presque te toucher.

Debout sur le rebord, il levait les bras pour toucher la belle boule jaune, il vacilla.

— Attention Jules, tu vas tomber !

Une petite brunette affolée, faisait des grands gestes à la fenêtre d’en face.

Jules se rattrapa de justesse et maugréa :

— J’ai l’air malin !

— Il n’empêche qu’elle t’a repéré. Tu pourrais me remercier, la prochaine fois que tu ne sais pas comment faire. Pense à viser la lune ….

Jules sourit, des étoiles plein les yeux. Clémentine, elle aussi, ouvrait sa fenêtre, elle était vraiment trop belle avec ses couettes….

© Isabelle-Marie d’Angèle

À très vite…

Lulu et la cueillette de champignons

Bonjour toi 😏

Je n’ai pas oublié que c’est mercredi, le jour des enfants. Je partage avec toi, une petite histoire écrite, il y a quelques temps…

Quand Lulu ouvre les yeux ce matin-là, il est tout excité. C’est aujourd’hui qu’il va faire la cueillette des champignons avec son grand-père. Au début, il pensait qu’il allait ramasser des pommes. En effet, il avait bien regardé son livre Gaston le hérisson qu’il connaissait par cœur, et Gaston avait un panier rempli de ces beaux fruits rouges, mais Papy avait décrété que c’était la saison des cèpes et qu’il fallait réapprovisionner la réserve de Mamy.

Le gamin n’y connait rien en champignons encore moins en cèpes. Pourtant, fort de son savoir grâce à Gaston, il est plein d’espoir pour garnir son panier presque aussi grand que lui.

Après un solide petit déjeuner (lait au chocolat et deux tartines de confiture), Papy disant qu’il devait prendre des forces parce qu’il allait beaucoup marcher, il enfile ses bottes, son bonnet et son manteau à capuche parce qu’il fait frais dans la forêt (il en sait des choses Papy).

Enfin prêt, il saisit la main à son grand-père, envoie un bisou à sa grand-mère et tout guilleret il attend le top départ.

C’est le silence dans les bois qui l’impressionne tout d’abord. Bien sûr, de temps en temps il entend un oiseau piailler. Papy donne son nom. Admiratif, Lulu ne pipe mot. Comment il peut savoir Papy que c’est le rougequeue noir qui émet ce chant ? Il lui a demandé ses papiers ? Lulu en reste baba. Et le parfum ! il le respire à pleins poumons, ça sent tellement bon dans les bois !

— Tu as perdu ta langue ?

Le gamin sursaute pris en flagrant délit de rêvasseries. Son grand-père le contemple en souriant. Il tient un bâton à la main et délicatement soulève les feuilles. Le miracle surgit devant les yeux ébahis de son petit-fils.

— Regarde !

Lulu aperçoit un chapeau couleur marron clair. Il demande :

— C’est quoi ?

— Un champignon pardi ! Lulu réveille-toi, rappelle-moi pourquoi on est là ? Donne-moi le panier et vois comment je fais pour le ramasser.

Lulu fixe son papy qui sort son couteau de sa poche et coupedélicatement la queue du cèpe, l’époussette avec son mouchoir et le range au fond de la panière.

— Le premier d’une grande cueillette ! se réjouit-il.

Lulu ne dit rien. Il regarde le champignon et essaie désespérément de se rappeler si Gaston le Hérisson en avait trouvé de pareils, mais il a beau chercher dans sa mémoire, ils n’étaient pas de cette couleur, ils étaient rouges à pois blancs et bien plus énormes que celui-là. Le voilà bien ! Et si son grand-père se trompait. Malheur ! Lulu a entendu des trucs horribles sur les champignons venimeux qui peuvent faire mourir, c’est comme les vipères c’est dangereux. Il n’ose pas le dire à son papy qui sait tellement de choses, il va le vexer c’est certain ! Il reste immobile et ses yeux se garnissent de larmes.

Son grand-père ne se rend compte de rien, il avance doucement et petit à petit son panier se remplit. On dirait que les champignons grandissent devant lui. Lulu n’en revient pas, c’est la catastrophe. Et sa grand-mère qui va en faire des conserves, on va tous mourir c’est sûr ! il sent déjà son ventre se serrer. Pourtant il ne l’a pas touché, non, car il sait aussi qu’on peut devenir tout bleu si on est empoisonné. Il court après son papy et essaie de regarder ses mains. Il a l’air en pleine forme et il siffle, très fier de lui.

— Écoute la fauvette ! oh regarde, un rouge-gorge, ne fais pas de bruit !

Lulu ne comprend pas comment son grand-père qui reconnaît tous les oiseaux, n’est pas au courant qu’il est train de ramasser des champignons empoisonnés.

Lulu réfléchit et trouve la solution : il va détourner son attention puis il renversera tout. Tant pis, s’il se fait gronder, c’est toujours mieux que de tous mourir.

— Dis Papy, comment tu sais tous les noms des oiseaux ?

— J’ai appris avec mon papa quand j’étais petit ! Comme toi, je le suivais dans les bois. Fais attention Lulu, tu vas renverser le panier. Quel maladroit !

Son grand-père se baissa pour ramasser les champignons, mais son petit-fils plus rapide que lui, donna un coup de pied dedans et pire, se mit à écraser les belles têtes à la couleur marron clair !

— Sacrebleu ! tonna le vieil homme, rouge de colère.

Il attrapa le bras de Lulu pour le retenir.

— Je ne veux pas que tu meures, criait Lulu.

De grosses larmes à présent coulaient sur ses joues et les bras ballants, il restait face à son papy qui le regardait d’un air furieux. Toute la récolte était fichue, c’était malin, lui qui se vantait toujours devant ses copains de connaître les meilleurs endroits, il allait rentrer les mains vides. Mais le cri de son petit-fils et ses larmes qui n’arrêtaient pas de dégringoler sur ses joues l’interpelèrent.

— Viens t’asseoir sur mes genoux, et raconte-moi.

Lulu s’approcha de son papy qui faisait de la place sur une souche d’arbre.

— C’est dans mon livre… hoquetait le petit garçon.

— Qu’est-ce qu’il raconte ?

— C’est Gaston

Papy était perdu. Qui était Gaston ?

— Tu sais bien Gaston le hérisson, reprenait Lulu.

— Ah oui évidemment !

Il fit celui qui comprenait ne voulant pas passer pour un nul aux yeux de son petit-fils.

— Ben, ses champignons sont rouges à pois blancs et plus grands que les tiens. Toi, c’est des venimeux.

— Vénéneux Lulu, on dit vénéneux.

— C’est pareil ! toi, tu vas empoisonner Mamy et mes parents, puis toi, et moi je n’ai pas envie qu’on meure tous et qu’on devienne tout bleu…

Lulu se remit à pleurer plus fort.

Papy se retint de rire. Ah il aurait dû savoir que Lulu allait se documenter avant de venir avec lui, mais avec ses livres à lui.

— Je te remercie Lulu de m’avoir évité de passer l’arme à gauche. Il faudra que tu me fasses rencontrer ton Gaston.

— Vrai, tu n’es pas fâché ?

Lulu reprenait du poil de la bête et redressait la tête.

— Je ne savais pas comment te le dire, toi qui connais tout Papy, quand même, t’allais faire une grosse bêtise, heureusement que j’étais là. Tu as rudement bien fait de m’emmener, hein ? Ah et Gaston, ben tu ne peux pas le rencontrer, c’est dans mon livre. Tu sais pas tout en fait, Papy, mais c’est pas grave, je vais t’apprendre.

— Dis Papy, ça veut dire quoi, passer l’arme à gauche ?

© Isabelle-Marie d’Angèle

À très vite…

Les enfants au jardin

Bonjour toi 😉

C’est le jour des enfants et c’est aussi le printemps au jardin. Ils adorent ça les enfants ! Et nous aussi !

Dès qu’il fait beau (ils n’attendent pas le printemps pour ça, je suis d’accord), ils sortent. Quelle joie de courir dans l’herbe, en tee-shirt sans manteau ni bonnet. Moi-même, dès qu’il y a un rayon de soleil, j’en profite. Rappelle-toi, n’as-tu pas créé ton jardin quand tu étais haut comme trois pommes ? N’as-tu pas attendu que les graines germent ? Ne serais-tu pas resté accoudé à côté croyant qu’elles allaient grandir d’un coup ? Combien d’arrosoirs portais-tu ? Pauvres graines parfois noyées 😉. Mais quelle victoire quand tu pouvais cueillir les fleurs. Je me rappelle ne pas avoir été patiente et d’avoir ramassé les bulbes de tulipe. Il n’y avait que les feuilles. J’ai dû me rendre compte de ma bêtise et pour ne pas me faire disputer, je les ai replantés … à l’envers 😂. Je ne me souviens plus pourquoi j’avais eu cette idée, mais par contre, papa qui m’a appelée pour me demander de rendre des comptes, ça je m’en souviens 😁.

N’as-tu pas aussi grimpé aux arbres er regardé d’en haut ce qui se passait en bas ? N’as-tu pas construit une cabane où tu pouvais aller te cacher ?

Et y inviter tes amis ?

Je n’avais pas de cabane mais un immense jardin où je pouvais me cacher, flâner, me raconter des histoires, cueillir les cerises quand c’était la saison et plus tard les pommes. J’allais les grignoter dans ma chambre en lisant Alice. Ces petites pommes rouges acidulées et rose à l’intérieur, je ne les ai jamais retrouvées dans le commerce. Elles n’étaient pas faciles à éplucher, maman en faisait de la compote.

Lycéenne, j’y recevais les copains. Nous y faisions du vélo. J’avoue, mon jardin était grand. Je n’ai plus le même aujourd’hui, il ressemble plus à un jardin de Barbie comme je l’appelle 😉 mais comme dit Monsieur, je n’ai plus vingt ans pour m’en occuper. Mais si mon chéri, mais avec quelques années autour 😊.

Et toi ? Avais-tu un jardin ? Une cabane ?

À très vite…

Mots d’enfants

Bonjour toi 😉

Je t’offre un florilège de mots d’enfants récoltés ici et là. Ils sont trop forts ces gamins ! J’adore !

Si je ne l’ai pas entendu des dizaines de fois, je ne l’ai pas entendu une fois. Je crois que de génération en génération, ce mot posera problème aux enfants 😂 si bien qu’il m’arrive de le dire pour rigoler … ensuite, il faut que je réfléchisse pour le dire correctement 🤣. Sacré pestacle !

C’est vrai quoi ! Qu’on arrête un peu de dire des bêtises aux enfants, ils le savent bien que ce n’est pas un avion 😂. Avoue tu l’as dit toi aussi !

Elle est trop mignonne celle-là ! C’est vrai qu’il doit faire sombre à l’intérieur pendant 9 mois !

Bien sûr, mais tu sais ça n’arrive pas du jour au lendemain 😉 et puis quand je serais mamie, tu seras grand toi et tu auras un enfant …(haussement de sourcil, réflexion… c’est fou comme les expressions sur le visage des enfants sont perceptibles).

Ils ont de ces idées ces enfants ! Celle-là je n’y avais même pas pensé 😊

Bon mercredi et n’hésite pas à partager en commentaires d’autres expressions.

À très vite…

Manèges à gogo

Bonjour toi 😉

Lorsque j’étais gamine, j’aimais monter sur les manèges. Celui-ci que j’appelais Les chevaux de bois me faisait rêver. Aujourd’hui, on dit le Carrousel (😊).

Combien de fois ai-je rêvé que je pourrais faire comme Mary Poppins 🤣

Il n’y avait pas que ces manèges qui me plaisaient, j’aimais aussi ceux à sensation. Ils me faisaient rire aux éclats. Notamment, celui de la chenille. (Note à moi, les manèges à sensation ont bien changé 🤣).

Aujourd’hui, ce n’est plus moi qui fais coucou à mes parents quand je passe devant eux 😉, je suis de l’autre côté 😊.

J’avoue qu’il m’arrive toujours de monter avec mes enfants et de rire toujours autant. Par contre, j’évite aujourd’hui les grands manèges à sensation. J’avoue j’ai la trouille 😁. C’est fou quand on vieillit, on ne voit plus les choses de la même façon.

Par contre, si le prix s’est envolé, les rires des enfants et les parfums des fêtes foraines avec la barbe à papa, les gaufres, les churros, les frites (ça c’est plus dans le nord et dans mes souvenirs) n’ont pas changé.

Et toi, aimes-tu toujours cette ambiance de fête foraine ? Quels souvenirs en as-tu ?

À très vite…