Histoire de couteaux et de fourchettes

Bonjour toi 😉

J’aime faire parler les objets alors j’ai imaginé ce que peuvent se raconter les couteaux et les fourchettes dans un tiroir. Pour corser un peu le travail d’écriture, j’ai lancé le jukebox qui m’a dressé quelques titres et je les ai insérés dans l’histoire.

Voici la playlist : Ne me quitte pas (Jacques Brel) – La recette (Slimane) – Ce soir (Amir) – Ps Je t’aime (Christophe Willem) – Sans moi (La Zarra) – Elle danse encore (Shym) – C’est bon (Emma Peters) – Coup de vieux (Bigflo et Oli). – On a pris le temps (grands corps malade) – Message personnel (Françoise Hardy) – Laisse aller (Claudio Capéo) – Encore et encore (Francis Cabrel) – C’est ma vie (Adamo).

Voici l’histoire 👇

– Je m’ennuie, soupire P’titedent

– Elle danse encore, répond en baillant L’Éplucheur, tu n’es pas près de sortir de ton tiroir, Laisse aller.

Il en avait assez d’éplucher encore et encore. Parfois les légumes étaient moches et flétris alors il s’échinait pour rien. Elle suivait pourtant la recette, mais elle n’était vraiment pas douée et souvent parce qu’elle était très occupée, elle oubliait ses carottes et patates dans un coin.

– On n’est pas bien tous les deux murmura L’Éplucheur en se rapprochant de P’titedent. Le tiroir est bien rangé et…

– Pas si bien que ça, rit P’tite dent, qu’est-ce que tu fais dans ma rangée ? Tu ne devrais pas être avec tes potes ?

– Elle s’est encore trompée et puis je ne les aime pas trop les autres, trop pointus parfois ils me piquent quant à CoupePain avec ses dents de requin, il fait le malin.

– Tu as pris Un coup de vieux l’ami, clama Opinel du fin fond de l’armoire, tu radotes. Un jour Elle va te mettre à la poubelle. Avec un peu de chance, tu seras recyclé.

– Parle pour toi, regarde où elle t’a fourré, rugit L’Éplucheur.

– Je suis avec le Laguiole tandis que toi, allez avoue, t’es où ? Nulle part. En fait, tu n’as pas ta place ici. Je me demande où elle t’a dégoté d’ailleurs, Elle qui est fan de couteaux. Tu ne ressembles à rien, tu es tout petit et racorni.

L’Éplucheur se regarda. Effectivement, il n’avait aucun poinçon qui attestait sa notoriété. P’titedent se rapprocha.

– Ne les écoute pas, ils font les malins parce qu’ils sont jaloux.

– N’empêche, tu pars souvent Sans moi et à chaque fois, je crie dans ma tête Ne me quitte pas mais tu t’en moques.

– Est-ce ma faute si Lui, préfère son Opinel ?

– Ouais, mais tu fais ta belle, d’ailleurs, tu te maries avec tous, toi ! Tandis que moi, je sers pour éplucher les carottes, les pommes de terre… Je ne suis jamais astiqué. Toi, tu brilles comme les autres.

– Et c’est reparti ronchonna Opinel. On n’est pas de la même classe que veux-tu que je te dise ! On a pris le temps de te l’expliquer quand même !

– Vous faîtes les malins, mais s’il n’était pas là, réagit p’tite dent, vous ne sortiriez pas beaucoup de votre tiroir. Il faut bien que les légumes soient déshabillés pour que vous puissiez entrer en action.

– Regarde-la protéger son amoureux, ricana Opinel, c’est un vrai message personnel que tu lui envoies là ! Comme s’il ne pouvait pas se défendre tout seul.

L’Éplucheur commençait à s’agacer. La musique s’était arrêtée. Il entendit qu’Elle s’approchait de l’armoire en chantonnant. La lumière se fit d’un coup et le tiroir fut tiré d’un coup sec, ils se cognèrent les uns contre les autres mettant ainsi la pagaille.

L’Éplucheur se retrouva collé contre P’titedent qui murmura :

— Ps Je t’aime.

Il l’entendit à peine, il fut enlevé dans les airs et se retrouva près d’une feuille de papier journal et de quelques courgettes. Saisi par une main adroite, il se mit à chantonner en épluchant : C’est bon de faire ce travail, si je n’étais pas là, qui le ferait ? Les autres couteaux ne savaient pas faire comme moi.

Les pelures des légumes tombaient régulières et L’Éplucheur se sentait fier. Bien sûr, il n’était jamais à l’honneur sur la table décorée, il n’accompagnait jamais P’titedent et il restait souvent sur l’évier, attendant qu’on le nettoie avant d’être rangé alors que les autres partaient. C’est ma vie pensa-t-il et finalement il en était fier.

© Isabelle-Marie d’Angèle (septembre 2022).

À très vite…

Un si bel horizon – Françoise Bourdin

Bonjour toi 😉

Quand un livre de Françoise Bourdin paraît, je n’hésite pas. Le gros problème c’est qu’il m’est impossible de le laisser attendre dans ma PAL. L’autre ennui et de taille, c’est qu’une fois commencé, il est quasiment impossible de ne pas le terminer alors que je sais parfaitement qu’il me faudra attendre un an pour lire le prochain !

Je partage avec toi mon retour de lecture.

Sur l’île de beauté l’histoire d’une famille unie pour le meilleur et pour le pire…

Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c’est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l’Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de l’hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange – ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse – Lisandra n’a jamais manqué d’énergie pour faire prospérer l’ancienne petite auberge du grand-père d’Ettore, jusqu’à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile.
Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le plus d’initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d’amélioration, de modernisation des conditions d’hébergement des clients, parfois même en allant jusqu’à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n’est pourtant pas prête à s’effacer.
Et puis, au-delà de l’intendance de l’hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien – de la gestion du personnel et des egos, à celle de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire – il y a les tracas personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne s’intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n’est que sa femme et lui n’arrivent pas à avoir l’enfant qui manque à leur bonheur… et que l’adoption n’est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu’il faut surveiller à chaque instant comme le lait sur le feu….

Je retrouve avec plaisir et comme toujours l’ambiance familiale chaleureuse. Un hôtel 4 étoiles dirigé par une femme, Lisandra, de main de maître.

Une fois n’est pas coutume, il n’y a pas de couple. Les enfants de Lisandra sont célibataires, même si Ange est prêt à se marier avec la belle Inès.

Mais quand on est propriétaire d’un tel établissement renommé, il faut faire de nombreux sacrifice afin que son statut reste en haut de l’affiche, la concurrence est rude et Lisandra va devoir accepter que ce qui a été créé par le patriarche évolue. Ce n’est pas toujours facile de laisser la main et de se sentir mise à l’écart même si ce n’est pas ce que veulent ange et Giulia. Le thème de la vieillesse est ici abordé avec bienveillance, on ne peut que bien comprendre ce que ressent Lisandra qui a donné sa vie pour que son hôtel soit aujourd’hui ce qu’il est.

Je retrouve donc la plume de Françoise Bourdin qui connait parfaitement comment rendre les sentiments de chacun humain.

Entre jalousie, amour, méfiance, les héros de ce nouvel opus font briller leur héritage, avec brio.

Que ne feraient-ils pas pour leur frère Orso au tempérament borderline. Je ne savais pas exactement ce que signifiait cette maladie. Orso voudrait être plus indépendant, mais il doit être continuellement surveillé. Peut-être faudrait-il lui faire confiance ?

Ce que j’apprécie dans les livres de Françoise Bourdin c’est que rien n’est laissé au hasard et à chaque fois, j’ai l’impression de vivre avec eux leur histoire. Les sentiments qu’ils éprouvent sonnent juste et peuvent permettre au lecteur de comprendre le comportement d’une personne parce que dans le roman, l’auteur a décrit exactement ce qu’il vit ou a vécu.

Une fois de plus, cette saga familiale m’a emportée et chaque héros joue son rôle à la perfection. Je t’invite à découvrir ce roman qui se déroule en Corse et où avec tact, Françoise Bourdin nous rappelle que les habitants aiment leur île et qu’il ne faut pas l’abîmer.

À très vite…

Point Météo et Pêle-mêle

Bonjour toi 😉

Alors voilà…

Hier, je prenais encore un coup de soleil parce qu’il faisait très chaud et aujourd’hui, je suis obligée de remettre une petite laine (expression de ma maman 😉) Tu le crois toi ?

Hier encore, je transpirais et j’en avais ras le bol de ce soleil et de ce petit vent qui ramenait un air chaud, aujourd’hui, alors que le ciel est toujours aussi bleu, j’ai pas chaud 😁 parce que le vent n’est plus le même 😉.

Cet été, je me disais tu te rappelleras quand il fera froid que tu avais vraiment très chaud… et bien voilà nous y sommes. J’aime l’automne, justement pour ses températures plus fraiches et clémentes, il faut bien l’avouer.

Je prends toujours le petit-déjeuner sur la terrasse et au lieu du tee-shirt à bretelles, c’est le gilet qui est de sortie.

Le ciel est toujours aussi bleu, mais les parfums ont changé. Les feuilles changent de couleur et les arbres, même s’ils ne se dépouillent pas encore, ils se préparent.

Il n’a pas encore vraiment plu, juste quelques petites averses qui ont permis aux fleurs de s’abreuver. L’herbe a légèrement reverdi.

Bon ce n’est pas encore l’hiver mais …

J’ai adoré cet humour alors je partage. C’est vrai quoi ! maintenant que nous allons remettre les pulls et les chaussettes, va falloir penser …à se chauffer à la bougie 😏.

D’ailleurs faut qu’on m’explique un truc… Il parait qu’il faut acheter des voitures électriques, bon pour ceux qui en ont les moyens (autre sujet) pour ne pas polluer la planète ok ! Et comment va-t-on faire si on n’a plus d’électricité pour les recharger les voitures ? Parce que… on t’a pas dit ? Il va y avoir des coupures si tu utilises trop de lumière, et puis t’as pas intérêt à trop faire de gratins parce que le four ça consomme. Bonjour les barbecues alors… sous la pluie peut-être mais bon, mais… n’utilise pas trop de gaz hein, t’as compris, il faut ECONOMISER,(comme si on n’avait pas l’habitude d’économiser, ça fait un bon moment que ça dure quand même !) alors, achète du bois pour ton barbeuc … ah mais non, ça pollue ! Il faut des poêles à granules aujourd’hui, ah mais fais attention, il va y avoir pénurie… cause le climat !

L’idée des bougies, moi ça me parle, ça fait une belle ambiance. Tu paries qu’il va y avoir une pénurie parce que tout le monde va se ruer dessus 😂 et que chacun va faire des réserves comme l’huile et la farine au cas où ?

Une fois de plus, je suis partie d’un point météo et regarde où j’en suis arrivée… à parler du monde qui va pas bien 😕, mais je sais pourquoi… c’est lundi et j’aime pas le lundi ! Mais au fait, si j’ai froid, je fais comment pour me réchauffer ? Pull, chaussettes et bonnet bien sûr 😂.

À très vite…

Samedi Chansons

Bonjour toi 😉

Allez on lance le jukebox ?

Ah il me la joue très actualité… je connais et j’aime beaucoup mais toi ? Si je te dis le Coup d’soleil , tu penses à qui ? À Richard Cocciante bien sûr mais Mister Jukebox est taquin et me propose une version actuelle interprétée par Emma Peters. Je te mets les paroles ci-après et le son chanté par Emma.

Le coup d’soleil

J'ai attrapé un coup d'soleil
Un coup d'amour, un coup d'je t'aime
J'sais pas comment, faut qu'j'me rappelle
Si c'est un rêve, t'es super belle
J'dors plus la nuit, j'fais des voyages
Sur des bateaux qui font naufrage
J'te vois toute nue sur du satin
Et j'en dors plus, viens m'voir demain
Mais tu n'es pas là
Et si je rêve, tant pis
Quand tu t'en vas
J'dors plus la nuit
Mais tu n'es pas là
Et tu sais, j'ai envie
D'aller là-bas, la fenêtre en face
Et d'visiter ton paradis
J'mets tes photos dans mes chansons
Et des voiliers dans ma maison
J'voulais m'tirer, mais j'me tire plus
J'vis à l'envers, j'aime plus ma rue
J'avais cent ans, j'me reconnais plus
J'aime plus les gens depuis qu'j't'ai vue
J'veux plus rêver, j'voudrais qu'tu viennes
Me faire voler, me faire je t'aime
Mais tu n'es pas là
Et si je rêve, tant pis
Quand tu t'en vas
J'dors plus la nuit
Mais tu n'es pas là
Et tu sais, j'ai envie
D'aller là-bas, la fenêtre en face
Et d'visiter ton paradis
Ça y est, c'est sûr, faut qu'j'me décide
J'vais faire le mur et j'tombe dans l'vide
J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine
J't'ai vue descendre d'un arc-en-ciel
Je m'jette à l'eau, des pluies d'été
J'fais du bateau dans mon quartier
Il fait très beau, on peut ramer
La mer est calme, on peut s'tirer
Mais tu n'es pas là
Et si je rêve, tant pis
Quand tu t'en vas
J'dors plus la nuit
Mais tu n'es pas là
Et tu sais, j'ai envie
D'aller là-bas, la fenêtre en face
Et d'visiter ton paradis
Mais tu n'es pas là, non non non
Mais tu n'es pas là
Et si je rêve, tant pis
Quand tu t'en vas
J'dors plus la nuit
Mais tu n'es pas là
Mais tu n' es pas là non, non non non non
J'ai attrapé un coup d'soleil
Un coup d'amour, un coup d'je t'aime
J'sais pas comment, faut qu'j'me rappelle
Et si je rêve, tant pis
J'ai attrapé un coup d'soleil
Un coup d'amour, un coup d'je t'aime
Un coup d'amour, un coup d'je t'aime
Non non non, non non

J’aime beaucoup sa voix légèrement cassée. C’est une version beaucoup plus moderne avec un autre rythme mais la chanson prend ainsi un sacré coup de jeune. Je peux comprendre que pour les puristes, cette chanson est plus romantique chantée par Richard.

Puisque Mister Jukebox s’amuse, je te propose donc de découvrir une nouvelle version de : Les sunligts des tropiques tube de Gilbert Montagné, repris ici par Clémence et là aussi, la version est totalement différente mais j’aime beaucoup, quel romantisme.

Je suis joueuse et tu le sais déjà, je suis une inconditionnelle de Joe Dassin alors pourquoi ne pas écouter une nouvelle version de Et si tu n’existais pas qui est la musique du Film de C’est quoi ce Papy.

Ici aussi on est dans un autre genre et fan de Joe, j’ai du mal, mais je suis bonne joueuse, c’est pas mal ! et puis ces chansons qui traversent les années et vivent autrement c’est chouette !

Un autre standard repris par Juliette Armanet, les Moulins de mon cœur de Michel Legrand.

Ah tu as voulu jouer Jukebox, je t’en propose une dernière pour la semaine… On est très proche de la version originale…

Belle semaine en chansons…

A très vite…

Jeux d’écriture

Bonjour toi 😉

Voici revenu l’atelier d’écriture de Marie ici et la consigne était celle-ci : Je vous propose d’écrire un texte à partir de la phrase d’introduction suivante: “On ne lui connaissait pas de nom mais dans le village les rumeurs allaient bon train…”

Voici mon texte 👇

Ambre

Phil se souvenait encore de la gamine qui s’était plantée devant lui un matin.

— Comment tu t’appelles ?

— J’sais pas !

Une larme coulait et comme Phil était passionné par les pierres, il choisit de l’appeler Ambre, peut-être aussi parce que ses yeux noyés avaient cette couleur.

Elle tenait serré contre elle un doudou en forme de cœur rouge.

— Tu viens d’où ?

— J’sais pas.

Phil décida de la prendre sous son aile, il était certain que Marius accepterait de l’héberger.

Quand on est gosse, on croit que tout est possible. Lorsqu’il vit la tête de son père à la vue de la petite accrochée à sa main, il sentit que ça n’allait pas marcher comme sur des roulettes, mais il lui fit confiance et il eut raison.

Papa Marius accueillit sa protégée comme si elle était sa fille. Il était comme ça Marius, il faisait fi de toutes les lois. Il s’en moquait même. Cette gamine avait besoin d’aide, il lui en apporterait.

Il évalua son âge en un clin d’œil et appela Joséphine. Elle débarqua avec des coupons de tissus et des vêtements qui pourraient faire l’affaire, le temps qu’elle lui couse les siens.

Aux habitants du village, il clama que son fils l’avait trouvée et qu’il n’allait pas la laisser sans manger et toute nue. Il fit passer son ami médecin qui l’ausculta sous toutes les coutures. La gamine allait bien à part cette amnésie qui la privait de ses souvenirs. Marius n’écouta que son cœur et accepta le prénom d’Ambre choisi par Phil.

L’instit était un copain d’enfance, il prit la petite nouvelle dans l’unique classe qui faisait tous les niveaux. Phil lui fit une place à côté de lui et lui prêta ses crayons, en attendant qu’elle ait sa trousse bien à elle.

C’était un tout petit village, alors comme on ne connaissait pas le nom de la gamine, les rumeurs allaient bon train, on parlait d’un abandon comme on abandonnait un chien à une affaire sordide dont elle avait été témoin.

Comment Marius fit-il pour que Ambre ne soit jamais ennuyée, c’est un grand mystère. Elle alla au collège puis au lycée et désormais, elle portait le nom de Marius.

Elle fit des études d’infirmière alors que Phil voulait être médecin, là aussi, comment Marius eut droit aux bourses pour les deux gamins, mystère.

Une fois son diplôme en poche, elle s’installa là où elle avait été trouvée en tant que libérale et Phil ouvrit un cabinet médical à côté de l’école.

Aujourd’hui le village s’est agrandi et à part Marius et son ami l’instituteur, peu d’habitants se souviennent qu’elle n’avait pas de nom et que les rumeurs sur son compte allaient bon train.

D’ailleurs, il n’y a pas de plaque pour annoncer qu’une infirmière est au village, pas la peine, le bouche à oreilles fonctionne très bien pour dire que si t’as besoin de soins, il y a Ambre qui fait ça très bien.

© Isabelle-Marie d’Angèle (septembre 2022).

À très vite…

Agenda ironique de Septembre

Bonjour toi 😉

C’est chez Mijo que ça se passe. Il y est question d’expression culinaire et de raconter une première fois d’une gorgée, d’une lampée, d’une bouchée, d’une effluve, d’un fumet et même d’une morsure.

Voici donc ma participation toute simple d’une recette toute simple 😉 écrite sous forme de poème tout simplement.

Va t’faire cuire un oeuf

Va t’faire cuire un œuf 
Ben j’aimrais bien
Mais j’peux point !
Mes poules font la teuf !

Pourtant, un œuf à la coque
Avec une mouillette trempée
Tu t’rappelles l’époque ? 
Les yeux fermés !

D’abord acheter du pain frais
Cuire 3 minutes ton œuf
Le bord découper
Tout est là Meuf !

Un zest de poivre et de sel
Tu te rappelles ? 

Saisis ta mouillette
Trempe là dans le jaune
Dans ta bouche c’est la fête
Tel un chat tu ronronnes. 

Ce goût-là, Meuf !
Jamais oublié.
Plaisir simple de l’œuf
Enfile ton tablier. 



© Isabelle-Marie d’Angèle (septembre 2022)




À très vite…

Léon, Oscar, et les panneaux

Bonjour toi 😉.

T’étais-tu déjà posé la question pourquoi les panneaux savaient ? Mais savaient quoi ? Léon et Oscar ont compris eux !

Léon et Oscar, deux lascars de six ans, copains depuis la maternelle, voisins de surcroit et ayant déjà fait pas mal de bêtises ensemble, ont fait leur entrée en primaire et sont fiers de savoir lire ou à peu près.

En promenade avec leurs parents respectifs, ils s’amusaient à déchiffrer les panneaux d’affichage et les signalisations diverses.

Léon, le premier arrivé devant l’un d’eux, s’arrêta tout excité. Il cria à son compère qui courait derrière lui les joues cramoisies et essoufflé :

– Tu as vu le panneau, il est super intelligent, il sait qu’on est là !

– Pourquoi ?

Oscar reprenait son souffle.

– C’est écrit : vous… êtes… ici.

Léon déchiffrait mot à mot et il était fier de lire la phrase en entier.

– Vous êtes ici !

Oscar ne comprenait pas comment un panneau pouvait savoir qu’il était là. Il le contourna, s’accroupit, le toucha, et repartit à toute vitesse vers ses parents qui s’étaient attardés.

– Papa, maman, le panneau, il est drôlement fort, il sait qu’on est là !

– Ce n’est pas la peine de hurler Oscar, commenta son père en souriant, mais voyons voir ce panneau !

– Dépêche-toi.

Oscar attrapa sa main et l’entraîna.

– Ne cours pas si vite, il ne va pas s’envoler ton panneau.

Maman préféra rester sur place avec les parents de Léon. Celui-ci était campé devant le tableau d’affichage.

– Vous êtes ici !

– C’est vrai que vous êtes là, dit papa, parfait.

– Comment il le sait ?

– Mystère !

Papa fit un clin d’œil à son fils.

– Allez les garçons, on continue.

Les voilà repartis gambadant de plus belle et Papa attendit les retardataires surveillant du coin de l’œil les deux gamins.

– Regarde un autre !

Oscar et Léon n’en revenaient pas. Vous êtes ici les narguait à nouveau.

– On est suivi, c’est sûr !

Ils se retournèrent, inquiets.

– Personne ! Tu sais quoi Léon, tu vas retourner à l’autre panneau et tu me diras ce qui est écrit.

Le voilà qui détala, dépassa ses parents interloqués et se planta devant.

– Vous êtes ici ! hurla Léon.

Oscar le rejoignit.

– On va demander à papa et maman si sur l’autre c’est encore écrit.

Ils repartirent en sens inverse, interrompant les adultes en grande conversation.

– Dis papa, tu veux pas aller voir sur le panneau là-bas, si c’est écrit vous êtes ici et…

– Léon, combien de fois faudra-t-il te dire de ne pas nous interrompre !

– Mais c’est important, vite, il faut que tu ailles voir le panneau ! S’te-plait !

Les parents des deux compères se regardèrent en riant et acceptèrent de jouer le jeu, ils allongèrent donc le pas et se retrouvèrent devant un panneau qui indiquait effectivement vous êtes ici.

Léon et Oscar plus loin, leur faisaient de grands signes et hurlaient à qui mieux mieux :

– Nous aussi, c’est écrit vous êtes ici !

– Vous allez vous casser la voix à crier comme ça !

Un vieux monsieur appuyé sur sa canne, les contemplait sourcils froncés.

– Bien sûr que vous êtes ici, vous faites assez de bruit pour qu’on s’en rende compte vous avez même affolé mon chien !

Les deux petits n’étaient pas rassurés, mais Oscar plus bravache que son copain relèva le menton, frondeur.

– Et comment qu’il peut le savoir le panneau qu’on est là ?

– Parce que je lui ai dit !

Le papy toujours appuyé sur sa canne, les regarda dans les yeux. Oscar imperturbable continua :

– Ah oui, et à l’autre panneau aussi, tu lui as dit  ?

C’est à ce moment-là que leurs parents les rejoignirent. Ils’excusèrent auprès de l’inconnu du bavardage des deux garçonnets.

– Vous devriez leur expliquer.

– Quoi donc ? demanda le papa d’Oscar

– Que c’est moi qui renseigne les panneaux.

– Pardon ?

– Oui, dit Oscar, c’est lui tu vois, qui leur dit vous êtes ici, c’est gentil quand même, comme ça on n’est pas perdu ! Toi qui répète toujours de faire attention de ne pas se perdre, ben tu vois, le monsieur lui, il le dit au panneau.

Les parents sourirent avec indulgence, se demandant déjà, comment ils allaient expliquer à leurs garnements, que ce n’était pas tout à fait vrai cette histoire, mais Léon plus pragmatique interrogea :

– Tu fais comment avec ta canne, pour aller assez vite pour prévenir les panneaux ?

© Isabelle-Marie d’Angèle (septembre 2022)

À très vite…

Florie

Bonjour toi 😉

Je te présente Florie 👇

Ce n’est pas un nouveau personnage, ni une héroïne que j’avais dans mes histoires.

Qui est -elle ?

Tu connais la petite voix qui te susurre à l’oreille ce que tout le monde pense tout bas ? Florie pourrait bien être elle ou celle que toi tu appelles intuition ? Tu sais, celle qui te souffle ce que tu dois faire ou ne pas faire mais que tu n’écoutes pas, c’est Florie. Tu devrais lui faire confiance plus souvent, tu t’éviterais pas mal de désillusions (oui oui je sais j’aurai du l’écouter 😕) mais parfois elle est parasitée par d’autres idées comme celles qui te disent de respecter la bienséance, de ne pas faire ceci ou cela parce que ça ne se fait pas.

Florie surréagit toujours et tu voudrais la faire taire mais quand elle parvient à se libérer parce qu’elle a été trop bridée, c’est pire, tu ne peux plus l’arrêter. Tu vois de qui je veux parler ? Elle parle sans filtre, elle attaque de front, elle bousille tout sur son passage, elle n’enrobe rien, comme on dit, elle ne te l’envoie pas par carte postale.

Souvent, elle te dicte d’écouter ton cœur mais toi tu hésites et tu résistes à la tentation ensuite tu regrettes et tu te dis Si j’avais su.

Tu ne l’aimes pas trop celle que moi j’appelle Florie, histoire de lui donner un peu de douceur, parce qu’elle te remet sans cesse en question, elle est fatigante et attachiante. Parfois, elle n’est pas là et tu la cherches parce que tu t’es habitué à elle. Un comble ! Quand comprendras-tu que si elle n’apparait pas c’est que tout va bien ?

Florie est apparue un jour… certainement parce que j’allais mal et elle ne me quitte pas. C’est elle qui m’a soufflé de reprendre la plume, c’est elle qui me rappelle des tas de souvenirs, des parfums, c’est elle que j’aurais dû écouter pour ne pas aller si mal, mais c’est elle aussi qui tente de me redonner confiance même si ce n’est pas gagné, c’est elle qui me fait me rebiffer, c’est elle qui me fait m’accepter comme je suis avec mon hypersensibilité mais c’est elle encore qui me fait dire non, alors que je ne savais pas…

Voilà qui est Florie et lorsque j’ai choisi ce prénom, je ne savais pas qu’il signifiait épanouissement. Voilà ce qu’on dit d’elle : Florie marque profondément les esprits par son côté affectif, son sens de l’écoute et son intuition hors du commun. Imaginative et sensible à l’aspect irrationnel de l’existence, elle affiche un certain penchant pour la magie, les mystères et le merveilleux. D’une franchise assez déroutante, Florie ignore le sens du mot « tact ». Son impulsivité la pousse à parler et à agir sans vraiment réfléchir aux conséquences.

Je ne crois pas au hasard…

A très vite…