Je dis Poésie

Bonjour toi 😉

29 septembre, fête de MonsieurChéri 💖.

J’ai trouvé ce joli dicton qui n’a rien à voir avec la phrase du dessus 😏😉. En fait, je cherchais une rime qui pourrait coller avec MonsieurChéri et la Saint Michel. Comme il aime la nature et les oiseaux, j’ai fouillé et voilà !

Quand les hirondelles voient la Saint Michel, l’hiver ne vient qu’à Noël.

J’aime beaucoup les hirondelles mais nous n’en voyons plus beaucoup. Je me souviens gamine, j’avais une hirondelle que j’avais appelée Friseline qui revenait chaque année. Même si ce n’était pas forcément elle, j’aimais croire qu’elle revenait me voir. D’ailleurs, elle était seule et volait bas comme pour me saluer et me prévenir de son retour.

Je mets donc ces oiseaux à l’honneur avec ce joli poème de Auguste Lacaussade.

Aux Hirondelles

De l’aile effleurant mon visage,
Volez, doux oiseaux de passage,
Volez sans peur tout près de moi !
Avec amour je vous salue ;
Descendez du haut de la nue,
Volez, et n’ayez nul effroi !

Des mois d’or aux heures légères,
Venez, rapides messagères,
Venez, mes sœurs, je vous attends !
Comme vous je hais la froidure,
Comme vous j’aime la verdure,
Comme vous j’aime le printemps !

Vous qui des pays de l’aurore
Nous arrivez tièdes encore,
Dites, les froids vont donc finir !
Ah ! contez-nous de jeunes choses,
Parlez-nous de nids et de roses,
Parlez-nous d’un doux avenir !

Parlez-moi de soleil et d’ondes,
D’épis flottants, de plaines blondes,
De jours dorés, d’horizons verts ;
De la terre enfin réveillée,
Qui se mourait froide et mouillée
Sous le dais brumeux des hivers.

L’hiver, c’est le deuil de la terre !
Les arbres n’ont plus leur mystère ;
Oiseaux et bardes sont sans toits ;
Une bise à l’aile glacée
A nos fronts tarit la pensée,
Tarit la sève au front des bois.

Le ciel est gris, l’eau sans murmure,
Et tout se meurt ; sur la nature
S’étend le linceul des frimas.
Heureux, alors, sur d’autres plages,
Ceux qui vont chercher les feuillages
Et les beaux jours des beaux climats !

O très heureuses hirondelles !
Si comme vous j’avais des ailes,
J’irais me baigner d’air vermeil ;
Et, loin de moi laissant les ombres,
Je fuirais toujours les cieux sombres
Pour toujours suivre le soleil !

Saint-Nazaire, avril 1840

Auguste Lacaussade, Poèmes et Paysages, 1897



À très vite…