Lecture lue : L’odyssée de Clarence -Corinne Javelaud

Bonjour toi 😉

Je viens te parler aujourd’hui de ma dernière lecture terminée.

Ronde de la vérité et des apparences en terre corrézienne.

À la mort de sa mère adoptive, Clarence Desprez revient s’installer en ce début des années 1960 dans la maison de son enfance, à Saint-Geniez-ô-Merle, cité perchée de Corrèze. Jeune ornithologue, il trouve là un endroit idéal pour se livrer à l’observation du milan royal, une espèce qu’il veut faire protéger.
Clarence attribue d’abord la sourde inimitié que lui vouent les gens du pays à son hostilité déclarée envers la chasse mais découvre que, avant de l’abandonner et de disparaître, sa mère naturelle avait laissé dans la région un parfum de scandale. Il parvient néanmoins à vaincre la méfiance de la fille d’une personnalité
locale, Philippa Beaulieu, cavalière émérite qui s’entraîne au haras de Pompadour pour devenir jockey.
L’irruption d’une séduisante inconnue passionnée de courses hippiques, qui révèle à Clarence avoir été proche de sa mère, sème le trouble. Ensorcelé, le jeune homme ne voit pas qu’on lui tend un piège machiavélique…

De rêves en désillusions, de mensonges en révélations, Corinne Javelaud tisse, dans l’écrin de la nature limousine, les fils  d’une palpitante intrigue autour d’un homme épris d’idéal, qui apprendra à travers bien des épreuves à être à l’écoute de son propre cœur.

Je remercie en premier lieu les Éditions Calmann-Lévy territoires pour ce service de presse.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est un livre que j’ai beaucoup beaucoup aimé. Je pourrais même dire qu’il est mon préféré écrit par Corinne Javelaud.

Il faut que tu saches que Corinne Javelaud va au bout de ses recherches et rien n’est laissé au hasard. Si elle te parle ornithologie, elle t’explique le métier et le comportement des oiseaux avec une plume (sans jeu de mots) agréable . Si elle aborde le sujet des chevaux et le travail de Jockey, idem.

En toile de fond, tu as la Corrèze et les années 60, voilà pour le décor. Lorsque, dans ce village, les habitants adeptes de la chasse voient débarquer ce jeune Clarence Desprez qui veut instaurer une sorte de respect du milan royal, ils se moquent de lui et lui font savoir qu’il ne va rien changer du tout. Il est malheureusement le fils d’une femme qui a laissé des traces de scandale dans ce même village, son insertion est très difficile. Elle se fera malgré tout parce que Clarence tient bon et qu’il est passionné par son métier. Nous y découvrons le début du baguage de ces milans et parcourons avec lui les paysages de la Corrèze.

Si lui est subjugué par les oiseaux, Philippa Beaulieu est quant à elle férue de courses hippiques et souhaite devenir Jockey. Une femme dans ce milieu n’est pas courant. Elle devra y faire sa place et s’imposer au prix d’énormes efforts qui lui coûteront cher. Elle est dirigée par Marek, un entraîneur de renom au haras de Pompadour. Un homme séduisant qui connaît parfaitement les ficelles de ce métier exigeant.

Et puis, il y a les personnages qui à priori semblent secondaires et qui peu à peu prennent leur place. Sur fond de bal musette avec Jeantou Beaulieu et son accordéon, je découvre ses fils, pas fins pour deux sous, et Emma, la belle inconnue qui ne laisse personne indifférent. Voilà pour l’intrigue.

Corinne Javelaud nous embarque alors dans le monde difficile des courses hippiques où la jalousie et l’appât du gain avec les chevaux engendrent de monstrueuses machinations.

Comme je le disais plus haut, je sens à chaque ligne le travail de recherches de Corinne Javelaud et même si parfois je peux craindre quelques longueurs dans les descriptions et les explications, je ne m’ennuie pas une seconde. J’avoue ne pas être toujours fan des éclaircissements apportés au lecteur, mais ici, la plume fluide et agréable de l’auteur ne m’a pas perturbée, bien au contraire, j’étais ravie d’en apprendre davantage sur l’ornithologie et sur les chevaux.

Une fois de plus, Corinne Javelaud nous emmène dans une région qu’elle nous décrit parfaitement et le roman de terroir y prend toute sa place. En conclusion, j’ai passé un très bon moment de lecture et je recommande vivement ce livre édité chez Calmann-Lévy.

Demande moi de t’embrasser – Beth Holland

Bonjour toi 😉

Lecture terminée et j’attends la suite avec impatience… Oui parce qu’il faut que je te prévienne, c’est À suivre. Quand je vois écrit ces mots, je fulmine je m’écrie Ah mais non ! Ben si, il faudra attendre la suite. Trêve de bavardages, je te mets ci-dessous le résumé et mon ressenti.

Pas d’homme dans ma vie, ma fille avant tout ! À presque 40 ans, Marie a une ligne directrice qui régit sa vie et elle adore s’investir dans son job.

Malgré ses 26 ans, Benjamin ne laisse aucune place pour l’improvisation et les sentiments ! Rester maître de mes choix de conquêtes, ne jamais tomber amoureux, sont quelques-unes des règles du jeune homme, play-boy collectionneur d’aventures.

Leur travail, au sein de Shows & Events, va les amener à coopérer pour l’ouverture d’une nouvelle agence.

Entre les règles que chacun s’impose et celles mises en place par leurs dirigeants, leur collaboration promet des étincelles et même quelques feux d’artifices…

Figure-toi que je connaitrai en avant-première la suite… Beth Holland est une auteure qui a fait partie, tout comme moi, de la finisher race dont je t’ai déjà parlé. Nous avons donc terminé toutes les deux nos romans, et nous avons été choisies pour être en binôme pour la relecture de nos travaux.

Bref, venons en à la lecture. J’ai aimé. Ce n’est pas difficile, tu vas me dire, c’est de la romance. Peut-être, mais pas que . L’histoire se déroule entre Cannes et Monaco, pas mal comme cadre, pas vrai ?

Marie est veuve. Elle s’occupe seule de sa fille Charlotte depuis 7 ans et elles sont très fusionnelles. Marie bosse et quand arrive cet assistant, Benjamin, elle n’imagine même pas qu’il pourrait s’intéresser à elle. Il a vingt-six ans. De toute façon, elle a rédigé les règles à ne transgresser sous aucun prétexte. Leur première rencontre est drôle et ne laisse rien présager.

Benjamin est le beau gosse de service. Il a tout pour lui et il est en passe de devenir l’assistant de Marie. Lui aussi s’est imposé des règles à ne pas trahir. Il sort d’une histoire d’amour malheureuse et peine à s’en remettre. Il a d’ailleurs une étonnante façon pour se protéger d’une éventuelle nouvelle histoire, mais ça je te le laisse découvrir. Je te dis juste qu’il m’agace et qu’il peut être un fieffé salaud.

Tout ça est bien joli, mais le cœur à ses raisons que la raison ne connait pas et évidemment, les règles de chacun vont être transgressées, ça c’était évident. Mais là où ça se complique c’est lorsque Marie fait une découverte qui va tout bouleverser et redistribuer les cartes.

D’ailleurs, je salue le travail de l’auteure qui sait terminer ses chapitres avec de sacrés cliffhanger. La plume de Beth Holland que je viens de découvrir est fluide et légère. Elle sait parfaitement décrire les situations et les sentiments des deux héros.

Alors, si tu veux découvrir l’histoire de Marie et Benjamin, n’hésite pas. Tu la découvriras ici.

Connaissais-tu cette auteure ? Sinon que lis-tu en ce moment ? Raconte-moi tout en commentaires.

À très vite…

Le temps des convoitises – Frédérick d’Onaglia

Bonjour toi 😉

Lecture terminée et je partage avec toi mon ressenti. Il faut que je te prévienne que j’ai déjà rencontré l’auteur et que j’ai lu tous ces livres. Il est à l’écoute, te parle de ses livres avec plaisir et te décrit sa façon d’écrire.

Tu vas penser que je ne vais pas être objective ? Pas du tout, je sais faire la part des choses. Est-ce ma faute si Frédérick d’Onaglia n’écrit que des bons romans 😂 ?

1977. Jeune journaliste de retour dans les Alpilles, Claire Césaire se retrouve au premier plan de la rivalité qui oppose son rédacteur en chef à Alexis Bastide. Cet homme d’affaires est à la tête d’un projet de lotissement, les Cygalines, dont le principal opposant n’est autre que… le père de Claire.
Entre scandale financier, bataille électorale et tourments de l’amour, une saga romanesque passionnante, avec en écrin de choix les beautés de la Provence. 

Il n’est pas rare de trouver dans les romans de Frédérick d’Onaglia des personnages déjà entrevus dans d’autres histoires.

C’est le cas ici, où je retrouve avec plaisir Victoire de Montauban, une femme au caractère bien trempé qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Elle ne recule devant rien et fait tout pour sauver son domaine, peu importe les conséquences. Tu l’aimes ou pas. Elle est tour à tour attachante ou exécrable. Elle me fait penser à Violet Crawley dans Dowtown Abbey, c’est la grâce aristocratique incarnée.

L’histoire ne tourne pas autour d’elle. C’est plutôt celle de Claire, une journaliste ambitieuse qui revient au pays, qui est mise en avant. Dès le début, je sens qu’un lien la lie à la dame de Montauban. C’est à cause d’elle qu’elle est partie faire ses études de journalisme. Un secret bien gardé qui éclatera au grand jour lors de l’élection du maire de la commune de Fonvieille.

Dans les romans de Frédérick d’Onaglia, il y a toujours une histoire d’amour liée à une histoire de famille avec en toile de fond, un passé compliqué des héros. C’est le cas ici où Alexis Bastide se bat pour garder sa manufacture de tissus, son entreprise familiale à laquelle il tient. Il ne sait pas comment gérer son plus jeune fils Julien alors qu’il s’entend parfaitement avec sa fille. Alexis Bastide est attachant.

Frédérick d’Onaglia a le don de perdre le lecteur dans les méandres des divers sentiments habités par les héros. Est-ce qu’Alexis est celui qu’il prétend être ? Est-ce que Claire est une journaliste arriviste qui ne recule devant rien pour garder sa place au journal Provence Matin ? D’ailleurs, Claire, dont c’est quand même l’histoire, me laisse mitigée. Il est vrai qu’il est difficile de rivaliser avec Victoire de Montauban au verbe haut. Celle-ci occupe toute la place au détriment de la journaliste.

Victoire de Montauban agit parfois dans l’ombre, parfois en pleine lumière, mais son seul but reste son domaine Montauban. Elle ne lâchera rien qui pourrait lui nuire. Son mari, le préfet Eugène Lescure le savait parfaitement.

Dans cet opus, les magouilles financières et la bataille électorale fleurissent, sur fond d’accent provençal. Les parfums de la région chère au cœur de d’Onaglia nous enveloppent ainsi que les herbes de Provence qui s’échauffent au soleil.

Je me suis régalée du début à la fin avec les personnages riches en couleur tels que Elie le père de Claire et ses amis Phonse et Lucien. Les joutes entre eux seraient dignes de Pagnol.

T’ai-je convaincu ? Connais-tu les livres de Frédérick d’Onaglia ?

studying
À très vite…

Lundi Lecture : Mamma Maria – SERENA GIULIANO

Bonjour toi 😉 Nous sommes lundi et une nouvelle semaine commence. Qu’as-tu lu cette semaine ou que vas-tu lire ?

Pour ma part, je partage avec toi le roman de SERENA GIULIANO, Mamma Maria que j’ai lu avec beaucoup de plaisir.

« Ciao, Sofia, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et j’ajoute un cornetto, parce qu’il faut manger, ma fille !
– Oui, merci, Maria. »
Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa.
Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti.
Il fait quand même meilleur ici.
Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.
Bref, j’ai enfin retrouvé mon village paisible.
Enfin, paisible jusqu’au jour où…

Mamma Maria, un ristretto d’Italie

Rien que le résumé me fait encore rêver.

Ce livre fait du bien et t’enveloppe d’amour, de parfums et d’accent Italien. Tu te sens transportée dans le pays où la voix chante.

C’est un bijou ce roman, à déguster sans modération. Il regorge de bons sentiments et j’ai envie d’y aller dans le bar de Maria, de m’y accouder et de regarder.

Je m’imprégnerai de l’ambiance chaleureuse, je regarderai Maria derrière son comptoir. Toujours de bonne humeur ou presque, elle règne sur son établissement et gare à celui qui ne la respecte pas. Je rirai avec elle ou me ferai toute petite quand sa voix grondera.

Maria est formidable, amusante et sa petite-fille Sofia ne peut rien lui cacher. Si elle essaie, son secret sera dévoilé de toute façon. Rien ne lui échappe, son regard te sonde et elle sait que tu as un secret.

En fond, j’entendrais Adriano Celentano qui tient quand même une place importante dans ce bar. D’ailleurs, un poster de lui trône dans l’établissement et ses yeux suivent Maria. II arrive même à Maria de lui demander son avis. La playlist qui défile indéfiniment prouve bien qu’il est le préféré de Maria. Celui qui a le malheur d’en avoir assez de sa musique sera vite remis à sa place. Les clients de Maria sont ses enfants. Elle connait tout de leur vie et si par malheur, un habitué n’est pas là à l’heure habituelle, elle s’inquiète.

Je serais enfin conquise par le paysage, un endroit paradisiaque de zenitude.

Je ne raconte pas l’histoire, elle se déguste à petites gorgées et je m’en délecte. C’est la vie avec ses problèmes, mais tu as l’impression d’être dans un cocon où rien de grave ne peut t’arriver. Quel talent Serena Giuliano !

Connais-tu ce livre ? L’as-tu lu ? Dis-moi en commentaires si tu as aimé.

bean bag chair chill
À très vite…

Lecture en cours : Quoiqu’il arrive – Laura Barnett

En 1958, Eva a dix-neuf ans, elle est étudiante à l’université de Cambridge et amoureuse de David. Un jour, alors qu’elle se rend à un cours, son vélo roule sur un clou. Un homme, Jim, assiste à la scène. Que va-t-il se passer ? Ce moment sera déterminant pour leur avenir commun.
Un point de départ, trois versions possibles de leur histoire : le roman suit les différents chemins que les vies de Jim et d’Eva pourraient prendre après cette première rencontre.
Des vies faites de passion, de trahisons, d’ambition et sous-tendues par un lien puissant. Car, quoi qu’il arrive, Eva et Jim vivront une histoire d’amour.
Livre poignant et fine analyse de la complexité du sentiment amoureux, cette comédie romantique moderne a été numéro un des ventes en Angleterre.

Ce livre date de 2017 et je le découvre avec plaisir. Il m’a été offert part une amie qui ne s’est pas trompée en le choisissant.

Je suis surprise. L’auteur a décidé de me présenter à chaque fois trois versions de ce qui pourrait arriver selon les choix faits des héros. C’est déroutant et parfois je me demande quelle version est la bonne, si je dois en choisir une. Est-ce que l’auteur va en choisir une et connait-il déjà la fin ? J’en suis là et je me retiens de tourner les pages pour lire les dernières lignes 😏.

J’en suis à la page 94 (il y en 568 😉)et les trois versions proposées me plongent dans l’embarras. Eva, Jim et David. Eva aime les deux garçons. David était le premier, Jim est arrivé. Les deux garçons ne se ressemblent pas et n’ont rien en commun. Eva fait un choix. Mais, s’il en avait fait un autre ? ou encore un autre ? Les versions s’enchainent et je ne peux m’empêcher d’en aimer une plus que l’autre. Est-ce le but ? Vais-je être d’accord avec le choix de l’auteur ?

C’est très intriguant et j’aime beaucoup. Je te raconte la suite au fil de mes découvertes. L’as-tu lu ? As-tu aimé ? As-tu envie de le découvrir ? N’hésite pas à me le dire en commentaires.

reading
À très vite…

Comment j’imagine mes personnages.

Bonjour toi 😊

C’est en publiant sur Instagram que j’ai pensé faire un billet ici. Je peux raconter davantage (tu as oublié ? je suis bavarde 😉).

Tu ne remarques rien d’étrange ? Regarde mieux …

Voilà, Léonie a un visage pas Léandre. Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne l’ai pas trouvé comme je le voulais. Tu vas me dire, Léonie est exactement comme tu la voyais ?

Non, évidemment, mais je m’en suis inspirée, tout comme de Léandre. La jeune femme est coiffeuse, lui est agriculteur d’où la chemise à carreaux (Oh le cliché 😂) je n’allais pas le mettre en costume 3 pièces quand même, il travaille au milieux de 40 vaches. D’accord, elle est plus classe, plus citadine ajouterais-je.

Chaque histoire commence ainsi, par la recherche de mes personnages. Ensuite, le prénom et le nom, l’âge, le caractère, la profession et la situation familiale. Là où ça se complique, c’est l’endroit où je les installe. Je me rends compte qu’ils sont souvent dans le sud de la France. Pourtant, je n’en suis pas originaire.

Ici, vous ne voyez que les personnages principaux, il y a tous les autres qui se greffent au fur et mesure. Je les vois, je les entends, ils ont parfois, voire souvent, un accent. Certains sont grognons, d’autres préfèrent rigoler. Dans Cupidon, les villageois se déchainent en commérages chez le coiffeur et au bar.

Il m’est arrivé pour l’histoire de Muguette de trouver que le chéri de mon héroïne avait un drôle de caractère qui ne me plaisait pas et pourtant, je l’ai laissé parler, c’était sa vie et son comportement collait.

Dans Noël à la maison des coeurs blessés, toutes les lectrices ont craqué pour Georges. C’est vrai qu’il est gentil, il me fait penser à quelqu’un 😉. Il est même plus que gentil surtout avec Philippine, pas en affaires, où ce n’est pas le même homme. Philippine, par contre, en a agacé plus d’une avec son caractère d’enfant gâté. Je me suis beaucoup inspiré de la série Dallas et Revenge pour le travail de Georges.

Si toi aussi, tu écris, dis-moi en commentaires, comment tu procèdes et si tu n’est que lecteur, raconte-moi comment tu imagines les personnages des livres.

morning kisses

À très vite …

Feel Good : C’est à cause de la clé

Chapitre 9

Arsène Maestro avait mal dormi comme chaque fois qu’il commençait un tournage. Dès 6 heures du matin, il était sur le pied de guerre.

Claudio dégustait déjà un café quand il déboula dans la pièce qui servait de réfectoire. Il s’attabla près de lui.

— Tu as ta tête des mauvais jours. Arrête, tu vas nous porter la poisse. Bois ton café, avale un croissant et respire.

— C’est un sacré risque que je prends quand même ! Jamais, de toute ma carrière, je n’ai basé un film sur une actrice inconnue, si on peut l’appeler comme ça. Rien que le producteur me fout la frousse.

— Tu es en plein doute, c’est normal. Au pire, tu le produiras toi-même !

— Si ce client n’avait pas perdu ses clés, s’il n’y avait pas eu cette histoire de bijoux volés, je suis certain que Cléo n’aurait jamais accepté.

— C’est une sacrée coïncidence, j’avoue !

— C’est trop beau pour être vrai, je sens que je vais galérer !

Il regarda son ami.

— Promets-moi que tu n’y es pour rien !

Claudio s’étouffa avec son pain. Il toussa, cracha, pleura. Arsène lui tapa dans le dos, se traitant de con. Enfin, le scénariste, reprit son souffle, repoussa sa chaise bruyamment et froidement lui dit.

— Pour qui me prends-tu ? On se connait depuis longtemps, t’as oublié ?

Il le planta là sans se retourner. Il croisa Marjorie et l’a prévint sans s’arrêter.

— J’espère que tu as une bonne nouvelle, il est d’une humeur de chien !

Marjorie fit demi-tour, mais Maestro l’avait aperçue. Il vint la rejoindre. N’était pas actrice qui veut et dans ce rôle, Marjorie était minable. Le réalisateur se rendit compte immédiatement que quelque chose clochait. Il attaqua aussitôt.

— Un problème ?

Elle éluda et passa devant lui pour prendre un plateau. Elle espérait qu’il rebrousse son chemin, mais c’était mal le connaitre. Elle aperçut alors Ulysse, elle lui fit signe pour détourner son attention. Le styliste vint vers eux. Il les salua.

— Alors ? Prêts ? Je suis curieux de voir comment Cléo va se comporter. Je suis vraiment content pour elle.

Son sourire et sa bonne humeur eurent le don de détendre l’atmosphère. Marjorie l’invita à sa table. Maestro préféra les laisser seuls. La directrice de casting poussa un soupir de soulagement. Elle murmura.

— Ulysse, Cléo a perdu sa voix.

Il ne fut pas surpris à la grande stupéfaction de Marjorie. Il expliqua.

— C’est tout Cléo ! Mais ne vous inquiétez pas, elle aura sa belle voix voilée pour déclamer son texte. Rassurez-vous.

— Vous êtes sûr ?

— Certain ! Elle a un don. Mais chut ! ne le dites pas à Maestro. Lorsqu’il va l’entendre, il va être très surpris. Cléo a la faculté de changer de voix selon ce qu’elle ressent. Gamine, elle cartonnait quand elle jouait dans les pièces de théâtre.

— Ce n’est pas l’impression qu’elle m’a montrée ce matin. Elle était en panique totale !

— Cléo est toujours en panique. Elle n’a pas confiance en elle. C’est une sacrée opportunité que Maestro lui offre. Elle saura ce qu’elle vaut vraiment. Elle ne l’a pas encore compris et n’y croit pas de toute façon. Je vous assure que même si elle rafle un prix d’interprétation, elle pensera qu’il n’est pas pour elle. Elle est très agaçante et fatigante à toujours tout refuser. Où est-elle ? Elle ne devrait pas prendre son petit-déj ?

— Tonio démêle ses boucles. Il va falloir trouver une solution pour ça aussi, il n’a pas qu’elle à s’occuper.

Ulysse éclata de rire.

— Ne me racontez pas qu’elle est la seule dans ce cas-là ! Allons allons Marjorie, tout va bien se passer. Tenez, regardez, la voilà.

Il se leva pour l’accueillir. Tonio la suivait de prés. Il en profita pour plaquer deux bises sur les joues d’Ulysse.

— Dis-moi Tonio ? Tu as galéré pour coiffer l’héroïne du jour ?

— Pas plus que d’habitude chéri !

Ulysse entoura des bras son amie et lui chuchota à l’oreille.

— Alors cette voix te joue encore des tours ?

Elle acquiesça sans répondre. Il l’entraîna vers le buffet. Elle se servit un chocolat chaud. Perrette la cuisinière, lui donna du pain frais avec de la confiture, glissa aussi quelques amandes sur son plateau et un yaourt nature. Cléo remercia en souriant. Comment avait-elle sur ce qu’elle aimait ? Un coup d’œil vers Ulysse la renseigna. C’était lui ! Il se souvenait de tout. Elle mit sa main dans la sienne.

— Je suis heureuse que tu sois là.

Sa voix voilée l’attendrit.

— Pour le coup, elle est trop sexy, Maestro va craquer.

Elle ne répondit pas et s’installa à table. Tonio prit place en face d’elle, près d’Ulysse. Clémentine vint les rejoindre. Chrono en main, Cléo avait une petite demi-heure.

Elle n’en pouvait plus. Entre la robe, le maquillage, les retouches de coiffure, elle avait le cœur qui battait la chamade. Elle était enfin prête et attendait son tour. Elle regardait Arsène derrière sa caméra. Il avait noué négligemment autour du cou une écharpe noire, sa chemise blanche était largement ouverte. Très concentré, il la fixait et ne se laissait pas distraire. Un calme olympien régnait sur le plateau. Elle entendit le sacro-saint Silence on tourne et le clap exécuté par un machiniste. Elle savait que dans quelques minutes, ce serait pour elle. Ça ne dura pas longtemps, Arsène criait déjà Coupez. Claudio applaudit. À chaque fois, il était ému de voir son texte joué.

— C’est bon pour moi ! Prochaine scène !

Dans un ballet réglé comme du papier à musique, caméraman, scripte, se mirent en place pour le changement de décor. Claudio s’approcha de Cléo et lui donna quelques conseils pour la scène qu’elle allait tourner.

— Ne sois pas surprise par la caméra qui va te filmer de très près. Le spectateur doit te connaitre, t’aimer ou te détester. Reste naturelle, mais n’oublie pas que tu deviens Ludivine de Montgomery. Exit Cléo Rose. Pour cette scène, tu es face à ton père. Vous allez vous disputer. Alors, tu imagines. Tu te mets à la place de Ludivine, ce n’est pas Cléo qui parle.

Jean Reno s’approcha d’elle.

— On va s’engueuler ? Je sens que je vais adorer.

Il eut le don de la faire sourire.

— Allez, on y go !

Claudio pressa son épaule et lui fit un clin d’œil. Arsène leva les yeux et découvrit Cléo dans sa robe jaune et prune comme il l’avait souhaité. Son foulard dans les cheveux était noué comme il le voulait. Parfait. Il lui sourit.

— Prête ?

Elle connaissait son texte, savait où elle devait se mettre. Son père était face à elle. Elle le regarda. Les micros étaient au-dessus d’eux. Les voyants des caméras étaient rouges. Claudio croisa les bras et s’installa derrière Arsène. Il découvrirait les images en même temps que lui. Arsène leva la main, le machiniste arriva avec son clap qu’il mit devant les deux acteurs. Cléo sentit le trac monter et ses mains devenir moites. Son père de fiction lui sourit avant de prendre un air sévère comme le voulait la scène.

Silence on tourne ! Les voyants des caméras passèrent au vert.

Cléo ouvrit la bouche.

— Putain, c’est quoi cette voix ! Coupez !

À suivre …

Feel Good : C’est à cause de la clé

Chapitre 8  

Toujours aussi brun, les cheveux plus longs que dans son souvenir, elle retrouva sa fossette quand il souriait.

— Cléo ? C’est bien toi ?

Elle se jeta dans ses bras.

— Ulysse ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?

— Maestro m’a appelé pour que je sois ton styliste. Figure-toi que ma boîte s’occupe des costumes d’époque, ça tombe bien.

Un peu plus âgé qu’elle, il assumait déjà quelques cheveux blancs et quelques rides au coin des yeux. Cléo n’en revenait pas de la chance qu’elle avait.

Marjorie, Tonio et Clémentine regardaient le couple. Voilà une belle équipe qui allait fonctionner, pensa la directrice de casting.

— Raconte ! Tu es marié ? Tu as des enfants ?

Il éclata de rire.

— Ton père m’aimerait encore moins Cléo. Je ne suis pas trop attirée par les femmes.

Tonio s’approcha du styliste, lui mit la main sur l’épaule et dit :

— Bienvenue dans le monde gay chéri !

— Sérieux ? reprit Cléo. Pourtant, je me rappelle qu’elles ne te laissaient pas indifférent.

Il éluda.

— Et toi ?

— Bof moi, rien de spécial. Un BTS tourisme en poche et un poste au Majistic. Rien d’original.

— Tu oublies le rôle dans le nouveau film de Maestro !

Elle avait une journée pour apprendre son texte. Elle tournait le lendemain et le trac la paralysait. Première scène ! ça commençait mal. Elle s’engueulait avec son père. Jamais, elle n’oserait élever la voix contre lui.

La veille au soir, elle avait rencontré toute l’équipe d’acteurs. Arsène l’avait présentée comme la petite nouvelle. Même si elle était la tête d’affiche, il n’avait pas pris de risques. Jean Reno jouait son père. Il avait été très gentil avec elle et l’avait félicitée avant de savoir si elle allait être à la hauteur.

— Ne jamais douter de soi, lui avait-il dit en mettant sa main sur son épaule.

Elle aurait dû immortaliser l’instant.

En regardant le script entier, elle comprit qu’elle avait peu de scène avec lui. Elle ne voyait que Ludivine s’étaler et c’était elle. À Partir de demain, elle deviendrait Ludivine de Montgomery. Elle réalisa rapidement que Jean Reno n’aurait son nom au générique que pour une brève apparition, il disparaissait dans un tragique accident de voiture.

Pierre Niney jouait son frère. Elle n’aurait pas à l’embrasser. C’est la première chose qu’elle avait vérifiée en feuilletant les pages. Elle n’aurait pas pu, impossible !

Elle entendait le brouhaha à l’extérieur et elle, elle était seule avec son texte. Elle se plongea dedans et marcha de long en large en répétant ses phrases. Elle se regarda dans le miroir pour voir la tête qu’elle avait en parlant. Elle fit des grimaces, se mit en colère. Elle se filma avec son téléphone en prenant la pause. Elle passa ses mains dans ses cheveux et chanta.

— Tu as toujours une très jolie voix !

Ulysse était appuyé contre la porte et l’écoutait depuis quelques minutes.

— Je t’ai apporté cette robe. Tonio va arriver pour te coiffer.

Elle saisit le costume.

— C’est vachement décolleté !

— Essaie avant de faire tes commentaires.

Tonio entra avec ses brosses et ses peignes.

— Alors, ma belle rouquine, comment vas-tu ? Et toi ? Ulysse le magnifique, sais-tu que pour toi je serais une jolie Pénélope ?

Il en profita pour battre des cils et minauder devant le styliste. Cléo éclata de rire.

— Ah ! je suis gâtée avec vous deux !

— Passe ta robe que je puisse la retoucher si besoin. Pendant un certain nombre de scènes, c’est celle-là que tu dois porter. Maestro y tient.

La robe jaune et prune s’étalait sur un fauteuil. Le coiffeur ajouta :

— Il souhaite aussi que tu gardes tes cheveux détachés, bouclés, avec un foulard.

— Avec un bandana quoi ! comme il m’a vue sur la plage.

— Tu lui as tapé dans l’œil comme ça !

— Heureusement que je n’étais pas à poil !

Elle saisit la robe et se cacha derrière un paravent. Les deux hommes éclatèrent de rire.

— Tu n’as vraiment pas changé, remarqua Ulysse.

— Tu n’aurais pas eu trop de travail Ulysse.

Tonio lui fit une chiquenaude sur la main.

— Alors cette robe ?

Elle apparut devant eux. Ils sifflèrent de concert d’admiration.

— Parfait ! Je te laisse la coiffer Tonio.

Arsène était sur le pied de guerre. Comme toujours, quand il commençait un film, il était tendu à l’extrême. Les décors étaient sublimes, le matériel était prêt, il s’installa derrière sa caméra. C’est là que Claudio le rejoignit. Tout semblait au point, mais il n’était jamais à l’abri du grain de sable qui vienne tout enrayer.

— Comment te sens-tu ?

— Angoissé ! As-tu vu Cléo ?

— Elle essaie sa robe avec Ulysse. Je l’ai trouvée timide et réservée hier soir et c’est normal.

— Sais-tu si elle a appris son texte ?

Claudio, surpris, contempla son ami.

— Depuis quand t’intéresses-tu à ça ? Ce n’est pas la première fois que tu lances un nouvel acteur ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

— Mauvais pressentiment.

Il se leva.

— Je vais voir Marjorie.

Mais au lieu d’aller la retrouver, il changea d’avis et se dirigea vers la pièce allouée à Cléo. Ulysse en sortait. Arsène l’intercepta.

— Tout va bien ?

— Pas de problème, monsieur Maestro. Tonio est en train de coiffer Cléo. Elle en profite pour réciter son texte avec lui.

— Très bien, très bien.

Il fit demi-tour.

Cléo assista au repas avec l’équipe. Elle fit connaissance de la cuisinière qui lui glissa que si elle avait des envies particulières, elle devait lui faire savoir. Elle retrouva sa chambre rapidement pour continuer d’apprendre son rôle.

Elle s’y exerça jusqu’à une heure avancée de la nuit. Elle n’avait aucun problème de mémoire. Elle s’endormit ses feuilles à la main.

C’est Clémentine qui vint frapper à sa porte suivie de Tonio. Il était 7 h du matin.

— Debout Cléo ! Dans une heure et demie, tu dois être prête sur le tournage. Tu dois prendre un petit déjeuner. Impossible de travailler le ventre vide, crois-moi, ton cerveau a besoin de forces.

Cléo sursauta, repoussa la couette. La coiffeuse et le styliste entrèrent en trombe. Tonio s’exclama en contemplant les boucles emmêlées :

— My God !

Il mit ses mains sur ses hanches et fronça les sourcils.

— Debout ! Chérie, il y a du boulot. Tout le monde est déjà sur le pied de guerre. Enfile un truc, Maestro n’aime pas le retard.

Cléo ouvrit la bouche pour s’excuser :

— Je ne me suis… coassa Cléo.

Surprise, elle se tut et mit sa main devant la bouche. C’était quoi cette voix éraillée ? Ils s’exclamèrent en même temps ?

— Tu as pris froid ?

Elle remua la tête en signe de négation.

— Parle nom de Dieu ! cria Tonio.

— J’ai peur !

Clémentine saisit son portable et appela Marjorie. Elle déboula dans la minute qui suivit.

— C’est le trac ! Cléo, tu vas venir prendre un thé chaud avec du miel et…

— J’aime pas le miel.

— Si Maestro entend ça, il va nous faire un malaise, c’est sûr ! se lamenta Tonio. Un début de tournage qui commence comme ça, c’est la galère pour tout le film.

— Tais-toi, oiseau de mauvais augure, grogna Clémentine.

À suivre…

Wordcamp : Résumé et phrase d’accroche

Bonjour amis d’ici 😊

Je partage avec vous l’avancée de mon roman Cupidonetmoi.com.

Un résumé en bazar dans ma tête ! 😉

Le résumé doit donner un aperçu crucial du texte ! C’est lui qui accompagne le livre dans les librairies en ligne. C’est dire s’il est important et qu’il ne faut pas se rater ! 😊.

Il doit être court et créer un mystère qui donne envie au lecteur de lire le livre en entier. Vous voyez le challenge ? Vous comprenez pourquoi j’ai dû ranger le bazar dans ma tête pour que ce résumé soit impeccable ?

Je vous le joins ci-dessous 👇 et avouez que je vous ai tenté !

Un orage éclate et l’application Cupidonetmoi.com déraille !

Malicieuse, elle décide de se mêler de la vie amoureuse de Léandre et Léonie.

Lui est agriculteur et ne pense qu’à ses vaches, surtout à Rosalie, SA vache qui le surveille de près. Elle est coiffeuse, n’aime pas la ferme et craint les animaux.

Rien n’aurait dû les rapprocher sauf si l’application taquine s’en mêle.

Dans ce village rural où tout le monde se connait, s’apprécie, s’entraide mais aussi s’espionne, Léandre et Léonie vont se découvrir sous le regard goguenard des voisins et l’œil acéré de Rosalie qui n’hésite pas à lancer son avis d’un mugissement retentissant.

Ah ben oui c’est pas facile de trouver la phrase d’accroche ! 😂

Satanée phrase d’accroche !

C’est une petite phrase qui doit en peu de mots adresser au lecteur l’atmosphère du roman et lui présenter un mystère qui va l’intriguer et lui donner envie de lire. Elle doit ouvrir plus de questions que de réponses.

Je ne vous cache pas que j’ai galéré pour la trouver cette petite phrase. J’ai dû m’appuyer sur le cœur de mon roman et son enjeu !

La voilà ! 👇

Une application peut-elle mettre un village sens dessus dessous ?

Si avec tout ça, vous n’avez pas envie d’acheter le roman 😂.

À très vite …