La louve Cathare (Tome 2) – Mireille Calmel

Bonjour toi 😏

Si tu veux connaître mon avis sur le tome 1 c’est ici. J’avoue, j’ai mis du temps pour lire le second tome. Non pas parce que je n’avais pas envie, plutôt parce qu’il est paru en février 2021 et que je voulais le garder en attendant qu’un autre livre de Mireille Calmel sorte. C’est chose faite, D’écume et de sang est paru le 19 mai, avis aux amateurs 😊.

Voici donc mon avis 👇.

1229, abbaye de Montmartre. Deux ans que Griffonelle, l’effrontée, se morfond dans son couvent.
Loin du jeune roi qui l’aime passionnément, mais aussi de la fabuleuse mine d’or, en pays cathare, dont elle détient le secret.
Alors que le roi, décidé à s’emparer de l’incroyable trésor, s’apprête à lancer un ultime assaut contre la forteresse de Cabaret, Griffonelle s’échappe de sa geôle et parvient à rejoindre la Montagne Noire. Mais elle n’est pas seule à guetter sa vengeance…
Dans les entrailles du massif, un homme sans visage attend son heure. L’heure où le passé
devra ressurgir dans un terrible affrontement avec la Louve cathare…

Je ne vais pas te mentir, je suis fan à 200% de Mireille Calmel, alors je vais tenter de rester objective.

C’est une belle suite au tome 1 et comme toujours Mireille Calmel nous entraîne tambour battant dans son univers. Je reprends ce que dit Femme Actuelle « Mireille Calmel n’a pas son pareil pour camper des héroïnes du Moyen Âge hypermodernes. » Tout est dit.

Je retrouve ici Griffonelle abandonnée par le roi de France, le futur Saint-Louis, dont elle est amoureuse. Les sentiments sont réciproques, mais Louis, est surveillé par sa mère Blanche de Castille. Celle-ci ne supporte pas la jouvencelle. Ce qui au départ pourrait être une amourette, devient au fil des pages, un amour partagé.

Griffonnelle est en danger, car elle détient la carte d’une mine que Na Loba aimerait récupérer. Elle n’est pas la seule et une course poursuite et contre la montre se déroule.

Griffonnelle n’en peut plus d’être enfermée. Grâce à Triboulet, le nain qui lui a tout appris, assassiné à la fin du premier tome, elle joue la comédie à la perfection et les religieuses se laissent prendre à son histoire. Elle avoue qu’elle veut prendre le voile et que ses sentiments pour Louis ont évolué. Un jour, dans le jardin qu’elle désherbe sous la surveillance de la mère supérieure, elle découvre un coffret. Une fois ouvert, elle y trouve à l’intérieur une relique de Saint-Denis.

Elle fait en sorte que le roi puisse venir la regarder et en profite pour le tromper, l’aimer pour la première fois et s’enfuir.

À partir de là, le rythme s’accélère. J’apprends pourquoi Na Loba déteste tant Griffonnelle, ainsi que les liens qui l’unissaient avec sa mère Mahaut et Triboulet.

Je découvre un mystérieux personnage masqué, intéressé par Griffonelle. Quelles sont ses intentions ?

J’assiste à un combat sans merci alors que la nature se met en colère et sous une pluie torrentielle, Griffonelle voit disparaître la femme qui la haïssait tant. Pourtant, les sentiments qui les animent toutes les deux, quels sont-ils ? Entre haine et amour, il n’y a qu’un pas. Na Loba se serait-elle mise en danger pour la sauver ?

J’admire une Blanche de Castille froide autant qu’amoureuse pour parvenir à ses fins, intransigeante et craignant pour son fils Louis. Une femme forte qui sous la plume de Mireille Calmel déploie des allures de grande reine. Petite fille d’Aliénor d’Aquitaine, elle a de qui tenir, quand elle prend les armes et revêt sa côte de maille.

Une fois de plus, c’est un coup de cœur pour ce roman et cette héroïne, la louve cathare. Elle porte bien son nom, tout comme l’animal, elle protège les siens. Tu comprendras au fil des pages pourquoi, je trouve que cette appellation lui va comme un gant.

Beaucoup de suspense est distillé jusqu’à la dernière page. L’amour est omniprésent, parfois si proche de l’amitié que ces sentiments se mêlent. Qui est le méchant ? À qui faire confiance ? Jusqu’où ira Louis pour sauver Griffonelle ?

Tout au long du roman, la vengeance règne en maître. Gagnera-t-elle ? À quel prix ? Je te laisse découvrir ce tome 2 d’une louve cathare, fière et attachante malgré tout.

Et toi ? Connais-tu les romans de Mireille Calmel ? J’ai eu la chance de la rencontrer et même de l’interviewer. Elle est adorable et très à l’écoute de ses lecteurs.

À très vite…

L’impossible pardon – Martine Delomme

Bonjour toi 😉

Comme promis, voici mon retour de lecture de la suite de Après les ténèbres.

Force du destin ? Hasard malheureux ? Le monde de Marion vacille avec le retour de celui qu’elle a aimé avec passion huit ans plus tôt. Et dont elle n’a pas pardonné les silences et l’abandon…
Marion, femme dans la tourmente qui s’engage aussi, par son métier de journaliste, à faire toute la lumière sur un trafic de vin dans sa région de Montauban.

Il y a huit ans, Fabien a disparu sans explication, quittant la France et Marion, son bel amour. Un choc familial puis une longue errance l’ont fait changer de vie, il est devenu propriétaire de vignoble. Mais, force du destin ou jeu du hasard, à Montauban, il revoit celle qu’il a tant aimée. Marion a tourné la page, non sans douleur. Elle a épousé Romain qui travaille lui aussi pour la filière viticole et qui a adopté son petit garçon. A ces retrouvailles qui viennent troubler son bonheur tranquille, une affaire de vin frelaté expose Marion, journaliste d’investigation pugnace, à de nombreux dangers…
Avec la résurgence du passé, sombre et douloureux, les anciens amants devront faire face à leurs sentiments exacerbés, et à leur difficulté à trouver le chemin du pardon.
Tant de secrets et de non-dits les ont séparés…

Comme je te l’ai dit, c’est en découvrant le résumé que j’ai compris que ce roman était la suite des aventures de Marion et Fabien.

Ici, je retrouve la jeune femme mariée à Romain et maman d’un petit Lucas de 7 ans. Romain est tonnelier et Marion journaliste.

Fabien s’est installé en Italie. Il y produit du vin et porte maintenant le nom de Fabien Santarelli. À toi de découvrir comment il en est arrivé là.

La rencontre avec Marion n’aurait jamais dû avoir lieu sauf s’il était écrit qu’ils devaient à nouveau se trouver face à face afin de terminer ce qu’ils avaient commencé.

Lorsque j’ai lu le titre de cette suite, j’ai imaginé immédiatement que Marion ne pourrait jamais pardonner à l’ancien notaire sa fuite et son refus de communiquer. Il l’a abandonnée tout simplement.

C’est d’ailleurs ainsi que ça se déroule. Marion ne veut absolument plus parler à Fabien, elle est heureuse avec Romain et a refait sa vie. Quand je réalise que Lucas n’est pas le fils de Romain et qu’il a sept ans, je pense que si je fais le rapprochement facilement entre le départ de Fabien et l’âge du gamin, Fabien va aussi s’en apercevoir rapidement. C’est ce qu’il fait, mais, j’admire sa dignité, surtout lorsqu’il comprend qu’il a tout perdu en fuyant ses responsabilités, 7 ans auparavant. Le passé l’a rattrapé. Quant à Romain, qui ne se doute de rien, j’ai mal pour lui. Mais, c’est quelqu’un de bien, attachant et sympathique, tu t’en rendras rapidement compte au fil des pages.

Seulement, tu te doutes bien qu’un élément déclencheur va perturber tout ce que Marion a réussi reconstruire. À nouveau, elle va devoir faire face à l’impossible et abominable vérité. Vers qui va-t-elle se tourner ? Alors que sa famille est restée présente autour d’elle, c’est à Fabien qu’elle demande de l’aide. Les sentiments très forts qu’ils avaient ressentis l’un pour l’autre n’ont pas disparu.

Fabien est très discret et ne s’impose aucunement dans la nouvelle vie de la jeune femme, il n’en reste pas moins qu’il a encore les mêmes sentiments pour elle et découvrir qu’il est père, le pousse à vouloir s’engager un peu avec son fils, lui qui a tant souffert de l’éloignement d’avec le sien.

L’impossible pardon peut réserver d’étranges surprises. Moi-même, j’ai trouvé certaines réactions de son entourage nobles et généreuses, notamment celle de la maman de Marion.

Le danger rôde, mais de qui vient-il ? Toujours avec brio, la plume de Martine Delomme m’a embarquée dans un suspense qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière page.

Je te laisse lire cette suite où j’ai rencontré une Marion, à nouveau forte et fragile à la fois.

La semaine prochaine, je te ferai découvrir le tome 2 de La Louve cathare de Mireille Calmel.

Après les ténèbres – Martine Delomme

Bonjour toi 😉

Lundi lecture, nouvelle semaine et partage de ma dernière lecture.

Quand le passé n’a pas livré tous ses secrets…

Étudiante en droit et en histoire de l’art, Marion revient auprès de ses parents à l’occasion d’un stage chez Fabien Goldberg, notaire et homme politique à la carrière prometteuse. Troublé par le charme et l’enthousiasme de la jeune fille, celui-ci l’invite dans le domaine familial et lui fait admirer quelques peintures de grands maîtres.
Une toile de Matisse retient l’attention de Marion.
Ce Soleil couchant à Collioure ne fait-il pas partie des œuvres d’art disparues pendant la Seconde Guerre mondiale ?
Quel que soit le mystère qui se cache derrière cette découverte, il va bouleverser le destin de Marion et de ceux qu’elle aime…

Ce que j’aime chez Martine Delomme c’est qu’immédiatement, je suis plongée dans l’atmosphère familiale qui va régner tout au long du roman. Sa plume me fait penser à celle de Françoise Bourdin, me régalant toujours de ces romans familiaux.

Victoire est à la tête de sa maisonnée et prépare de bons plats pour recevoir ses enfants. Lorsque Marion, sa petite dernière, revient s’installer chez elle pour suivre son stage chez Fabien Goldberg qui dirige une grande étude notariale et qui est aussi maire de la commune, elle est ravie.

Marion avide d’apprendre et de parfaire, à l’aide de cette opportunité, ses études, pour être plus tard commissaire priseur,  est heureuse de revenir chez elle. Elle retrouve sa chambre de jeune fille avec plaisir, ses parents et surtout son père qui s’occupe toujours de la fabrique de fruits confits. De jolis souvenirs viennent égayer ma lecture. Je sens les parfums des fruits qui glougloutent à plein nez. C’est ça aussi le talent de Martine Delomme. Quand je lis, je suis dans la maison et spectatrice de ce qui arrive.

Fabien Goldberg est sympathique et très proche de ses administrés. C’est un homme respecté qui est pressenti pour une carrière politique qui va au-delà de la mairie. Je l’apprécie énormément et j’ai le cœur serré quand je découvre le secret de sa famille. Qu’aurais-je fait à sa place ?

Les rapports avec sa stagiaire vont rapidement prendre un tour plus tendre. Même si la différence d’âge inquiète le notaire, il se laisse embarquer par le charme de Marion.

Le mariage est même programmé au grand dam de Victoire qui ne voit pas d’un très bon œil que sa petite dernière se lie avec cet homme qui pourrait être son père, mais après de mûres réflexions, il s’avère que ce notaire est quelqu’un de bien. Victoire s’inclinera et acceptera de bonne grâce Fabien.

Mais… au cours d’une visite dans la famille de Fabien, Marion découvre une toile de Matisse qui faisait partie des œuvres d’art disparues pendant la Seconde Guerre mondiale.

La curiosité de la jeune femme mise en éveil, elle se confie à sa sœur aînée, Béatrice, avocate, et s’occupant d’une association qui recherche ces tableaux perdus.

Comment se fait-il que cette œuvre brûlée pendant la Seconde Guerre mondiale, preuve à l’appui, réapparaisse dans la galerie du père de Fabien ?

Les découvertes de Marion la laissent face à un dilemme qui peut tout remettre en question.

Cette histoire est un véritable coup de cœur. Martine Delomme va au bout des sentiments de ses personnages. L’amour en sortira-t-il vainqueur ? Par amour peut-on tout quitter ? L’inacceptable peut-il être accepté quand même ? Pour Fabien, non ! Quelle est la vie de couple alors qui les attend ? Y a-t-il d’ailleurs toujours un couple ?

Je referme le livre sans me douter qu’il y a une suite… que j’avais dans ma PAL. En découvrant que j’avais un autre roman de Martine Delomme, curieuse, j’ai balayé des yeux le résumé. Intriguée par le choix des mêmes prénoms par l’auteure, j’ai compris. Avide de connaître ce que sont devenus mes héros, je l’ai lu en deux jours. La semaine prochaine, je vous raconterai donc L’impossible pardon de Martine Delomme.

À très vite…

Dis, t’en souviendras-tu – Janine Boissard

Bonjour toi 😉

Je viens te parler aujourd’hui puisque c’est lundi et que c’est le jour de la lecture, de mon dernier livre lu. Il s’agit de Dis, t’en souviendras-tu de Janine Boissard. Connais-tu cette auteure ? Elle est celle qui a écrit L’esprit de Famille, La femme en blanc…J’aime bien sa plume. Ses phrases sont courtes, elle va à l’essentiel avec beaucoup d’humour. Un des derniers que j’ai lu est Voulez-vous partager ma maison ? Les dialogues de ses personnages me font souvent sourire. Mais passons à celui que je viens de terminer.

Aude a 23 ans, elle est l’épouse d’un parfumeur connu à Grasse. Et voilà que ce matin, elle se retrouve à l’hôpital, privée d’une partie de sa mémoire. Elle apprend qu’on l’a retrouvée, inanimée, sur un chemin désert. Non loin, la voiture de son mari, portières ouvertes, vide. Quel leur est-il arrivé?

Avec l’aide d’un psychiatre, elle va tenter de recouvrer sa mémoire. Mais le veut-elle vraiment? Avec le retour de ses souvenirs, ne devra-t-elle pas faire face à une redoutable vérité?

Un suspense haletant et une belle histoire d’amour dans les paysages parfumés de la Haute Provence.

Aude a perdu la mémoire alors qu’elle a eu un accident. Elle a été retrouvée étendue auprès de sa voiture et son mari a disparu. Dès les premiers mots, je ressens l’angoisse de la jeune femme qui va rencontrer pour la première fois son psychiatre. L’absence de souvenirs la met dans un tel état de peur qu’elle garde au fond de sa poche un papier bien plié avec son nom, son prénom, son âge et son adresse.

Pourtant, sa mémoire n’a pas complètement disparu et même si sa mère a cru bien faire en lui accrochant sur le mur de sa chambre, toutes les photos qui la relient à son mari, Aude ne croit pas à ce bonheur avec lui.

Autour d’elle, une panoplie de personnages qui vont l’aider à se rappeler. Le psychiatre, l’orthophoniste concernant le milieu médical, puis sa belle-famille, beau-père en tête, qui n’hésitent pas.

Son frère, Basile, un homme bien présent, journaliste connu qui va lui faire prendre conscience que son mari n’était peut-être pas celui dont elle avait rêvé d’avoir pour compagnon. Et puis Rémi, le meilleur ami de Basile, journaliste comme lui qui lui a laissé un message lorsqu’il a appris pour l’accident. Rémi…

Pas à pas, elle va retracer ce qui s’est passé et tenter de retrouver les liens avec ce mari, parfumeur de renom, disparu, mais qui ne lui manque pas tant que ça. Pourquoi donc ? Lorsque des bribes de souvenirs lui reviennent, elle prend peur. Courageuse, elle retourne chez elle pour questionner le personnel de la grande maison dans laquelle elle habitait avant l’accident. Autant Evangelos est ravi de la voir, autant la gouvernante Marthe la toise. Mais que cachent donc ces personnes ? Pourquoi Aude pense-t-elle toujours à la première femme de son mari, Béatrice, morte dans des circonstances particulières ? Qui pourrait l’aider ? Peut-être les parents de la disparue ?

À elle de découvrir la vérité et lorsqu’elle réalise qu’elle attend un bébé, elle est stupéfaite et anéantie. Elle se rend chez une gynécologue… l’examen se passe mal et le médecin l’alerte…

Le puzzle se met en place, Aude cherche des réponses. Des souvenirs lui reviennent… ce qu’elle entrevoit, elle ne pourra pas le garder pour elle. Quel va être son choix ?

Je te laisse à ta lecture et une fois de plus, je salue le talent de Janine Boissard dont les mots justes me rendent toujours admirative devant sa plume, le suspense reste intact jusqu’à la dernière page.

Et toi connaissais-tu cette Auteure ? Que lis-tu en ce moment ?

La semaine prochaine, je te parlerai de Après les ténèbres de Martine Delomme.

À très vite…

Le bazar du Zèbre à pois – Raphaëlle Giordano

Bonjour toi 😉

Je partage avec toi ce retour de lecture. J’aime beaucoup Raphaëlle Giordano. Je l’ai découverte avec Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une. J’ai continué avec Le jour où les lions mangeront de la salade verte puis Cupidon a des ailes en carton. Aujourd’hui, je te parle de son dernier 👇.

« Je m’appelle Basile. J’ai commencé ma vie en montrant ma lune. Est-ce pour cela que j’ai toujours eu l’impression de venir d’une autre planète ? Je n’ai pourtant pas compris tout de suite de quel bois j’étais fait. Peut-être plus un bois de Gepetto que de meuble Ikea.»

Basile, inventeur, agitateur de neurones au génie décalé, nous embarque dans un univers poético-artistique qui chatouille l’esprit et le sort des chemins étriqués du conformisme. De retour à Mont-Venus, il décide d’ouvrir un commerce du troisième type : une boutique d’objets provocateurs. D’émotions, de sensations, de réflexion. Une boutique « comportementaliste »,  des créations qui titillent l’imagination, la créativité, et poussent l’esprit à s’éveiller à un mode de pensée plus audacieux ! Le nom de ce lieu pas comme les autres ? Le Bazar du zèbre à pois.

Giulia, talentueux « nez », n’en est pas moins désabusée de cantonner son talent à la conception de produits d’hygiène. Elle rêve de sortir le parfum de ses ornières de simple « sent-bon » et de retrouver un supplément d’âme à son métier.

Arthur, son fils, ado rebelle, fâché avec le système, a, lui, pour seul exutoire, ses créations à ciel ouvert. Il a le street art pour faire entendre sa voix, en se demandant bien quelle pourra être sa voie dans ce monde qui n’a pas l’air de vouloir lui faire une place.

Trois atypiques, trois électrons libres dans l’âme. Quand leurs trajectoires vont se croiser, l’ordre des choses en sera à jamais bousculé. C’est à ça que l’on reconnaît les « rencontres-silex ». Elles font des étincelles…Le champ des possibles s’ouvre et les horizons s’élargissent.
Comme dans un système de cocréation, ils vont « s’émulsionner les uns les autres » pour s’inventer un chemin, plus libre, plus ouvert, plus heureux…

Louise Morteuil, elle, est rédactrice en chef du Journal de la Ville et directrice de l’association Civilissime.  Elle se fait une haute idée du rôle qu’elle doit jouer pour porter les valeurs auxquelles elle croit : Cadre, Culture, Civisme… Choc des univers. Forte de ses convictions en faveur du bien commun, elle se fait un devoir de mettre des bâtons dans les roues du Bazar du zèbre à pois…

Une galerie de personnages passionnés, sensibles et truculents, des embûches et surprises, des objets aussi magiques que poétiques, de l’adversité et de l’amour, l’art de se détacher des entraves par l’audace, de se libérer de la peur en osant…Ce nouveau roman de Raphaëlle Giordano donne l’envie de mettre plus de vie dans sa vie et de s’approprier la philosophie phare et novatrice du zèbre : « l’audacité ».

« Qu’est-ce que ça pouvait bien être la normalité ? Sûrement un truc qui rassure… ».

Basile est un inventeur génial. J’aimerais bien qu’une boutique comme la sienne existe vraiment.

Exemple : Une boîte de conserve pour ouvrir l’esprit qui porte ce message « Les rêves ne poussent pas dans les boîtes à sardines ». Dans la boîte, 4 sardines alignées avec des antonymes « Généreux ou étriqué ? Constructif ou critique ? Audacieux ou frileux ?
Volontaire ou passif ? Tu penses que ces boîtes ne servent à rien ? Est-ce que ça t’a
fait réfléchir ou sourire ? Donc, elles servent bien à quelque chose 😉.

Les personnages de ce nouvel opus sont très attachants. 

Basile, évidemment, mais aussi Arthur, l’ado, mal dans sa peau au lycée, un artiste de street art non reconnu. Giulia, la mère d’Arthur, un nez talentueux qui s’étiole dans son boulot. Ces trois-là vont se rencontrer dans la boutique du Zèbre à pois. Voilà comment Raphaëlle Giordano appelle les rencontres-silex. Au contraire de celles qui s’éteignent
mutuellement, celles-ci explosent en un véritable feu d’artifice.

Je suis en admiration devant l’imagination de l’auteure qui à partir de situations banales transforme le tout en un savant mélange de découvertes. Il faut oser.

Voilà pourquoi j’aime les romans de Raphaëlle Giordano. J’ai toujours l’impression que tout est possible, qu’il suffit d’un peu d’audacité comme elle l’appelle. Mot inventé qui est une posture mentale positive. Transformer le “oui mais” en “oui et” et ça change complètement la donne. Le oui mais est négatif, le oui et appelle une suite. Avoue, moi la première, combien n’as-tu pas dit à tes enfants oui mais… (ça va te couter cher, ça va être compliqué…).

J’ai relevé dans cet opus des citations comme celle de Lao Tseu : poursuivez l’argent et la sécurité, et votre cœur ne se desserrera jamais. Éternel insatisfait, ose ! Le mental du vrai gagnant Le pire ce n’est pas d’échouer, c’est de ne pas avoir essayé. Franklin D. Roosevelt disait Les gagnants trouvent des moyens, les perdants des excuses.

Évidemment, il y a une histoire. Évidemment, il y a des mécontents. Évidemment, ça ne va pas tout seul dans cette ville où cette boutique dérange parce qu’elle fait peur. Tout ce qui est nouveau et qui sort de l’ordinaire effraie. D’où le retour de notre amie La Peur qui nous accompagne tous, dès lors que tu décides de changer quelque chose à ta vie. Comme dit l’auteure, n’attends pas d’être prêt pour oser, on ne l’est jamais. La Peur s’apprivoise et peut devenir une amie. Pas facile d’avancer avec elle, je le reconnais. Voilà
pourquoi cette boutique fait peur et a failli disparaitre. Avec la peur de l’inconnu,
tu fantasmes et souvent ce que tu t’es imaginé est bien moins terrible.

Ce que j’ai préféré c’est l’invention du détonateur sensoriel. Imagine que tu sentes un parfum qui te ramène à de jolis souvenirs ? Quand tu vas mal, tu le respires et au lieu d’avoir des pensées négatives, tu obliges ton cerveau à penser positif.

Le savais-tu que nous pouvions devenir des ambidextres du cerveau ? Celui-ci est un muscle, avec un entraînement régulier combinons les deux au lieu d’être plutôt gaucher ou droitier du cerveau. Le gauche, tu sais bien, c’est le rationnel et la logique. Le droit, lui, c’est l’émotion, l’intuitif. 

Ce livre est une mine d’idées positives. Il fait du bien. Quand tu le lis, tu imagines que tout est possible. Je me suis reconnue avec mes Exta-projets (exta comme euphorisant, extatique). Je suis certaine que toi aussi tu en as mais que tu ne le sais même pas. Trouve-les… rappelle-toi ceux où tu es dans ta bulle, que rien ne te dérange, que tu es complètement déconnecté parce que tu es en plein dans ton projet. Souviens-toi de celui où tu n’as senti ni la faim, ni la fatigue et que tu as oublié tes problèmes.

Embarque avec Basile et va donc visiter le Bazar du zèbre à pois. Au fait, sais-tu ce qu’est un drôle de zèbre ? Ne serait-ce pas celui qui pense ou perçoit autrement ?

Bonne lecture. La semaine prochaine, je te parle de Dis, t’en souviendras-tu de Janine Boissard.

 

Et toi que lis-tu en ce moment ?

À très vite…

Au cœur des vignes -Elisa Makai

Bonjour toi 😉

Je partage avec toi ce retour de lecture.

Citadine jusqu’au bout des ongles, Rose, une élégante trentenaire, abandonne sa vie parisienne pour être interprète dans un vignoble bordelais. Adieu Paris et ses boutiques … Seule au milieu de nulle part, sans voiture et sans réseau, Rose peine à se faire à cette vie de château. Coincée entre Jing Hao, un étudiant chinois trop entreprenant, et Tom, un éleveur de chevaux arrogant et ténébreux qui n’est autre que le demi-frère de son patron, sa vie est loin d’être tranquille. Malgré ces nombreux obstacles, Rose finira-t-elle par succomber aux charmes de la campagne … et de ses habitants ?

C’est tout d’abord la couverture qui m’a attirée, comme quoi, elle se doit d’être intéressante, quoiqu’on en dise.

Je reconnais que mon choix de livres est particulier, parfois il m’appelle depuis son rayon. Ne ris pas, c’est vrai !

Ici, c’est la couleur printanière puis le titre qui résonne agréablement à mes oreilles, vient ensuite la 4e de couverture. Il ne faut pas se la raconter, elle est aussi importante. Il m’arrive d’être alpaguée par l’illustration et lorsque je lis le résumé, je repose le bouquin.

Je retiens donc qu’une jeune citadine, Rose, quitte Paris pour la campagne, qui plus est s’avère être un château avec des vignes où les réseaux se font rares. Je poursuis et découvre rapidement qu’il s’agit d’une romance. Ça tombe bien, c’est mon genre de prédilection.

L’éditeur Nouvelles Plumes. Je prends.

Sincèrement, j’ai passé un bon moment. Mais si tu t’attends à voir le travail des viticulteurs, respirer le raisin, ce roman n’est pas pour toi. Je suis ici dans une romance pure et dure et dès le début, je sais comment ça va finir. Je ne suis pas dérangée, j’aime ça, c’est simple, c’est romantique.

Je me promène avec Rose qui, j’avoue m’émeut. Une Parisienne qui n’a pas le permis parce qu’elle n’en a pas besoin pour se déplacer dans la capitale, c’est juste. Sauf que débarquée en pleine cambrouse, elle fait comment ? Elle se trouve un scooter, pardi ! Mais elle est un peu empotée la citadine et il ne lui arrive que des catastrophes. C’est là qu’intervient le bel éleveur de chevaux. Bien sûr que c’est cousu de fil blanc, mais j’aime bien. L’histoire est aboutie, je ne te raconte pas tout, je te le laisse le plaisir de la découverte.

C’est une nouvelle plume et je la félicite pour ce roman. Le ton est enlevé, sympathique et sonne juste. N’hésite pas à le lire si tu es fan de romance et de légèreté, tu passeras un bon moment et tu souriras souvent.

Dans un tout autre genre, j’ai terminé de Raphaëlle Giordano, Le bazar du zèbre à pois. Je t’en parle la semaine prochaine.

À très vite…

Lecture lue : Le cabanon à l’étoile – Hélène Legrais

Bonjour toi 😏

Je partage aujourd’hui cette lecture découverte grâce à un service presse envoyé par les Editions Calmann Levy Territoires.

Mystère autour d’une jeune fugueuse sous le soleil brûlant de la Catalogne.

L’été est là. Au volant de sa Deudeuche, Estelle, artiste-peintre désargentée et bohème, part rejoindre son cabanon du Bourdigou, un de ces villages de vacances « sauvages » faits de cabanes bricolées qui fleurissent sur le littoral catalan en ce début des années 1960.
Elle prend en stop une toute jeune fille partie à l’aventure, qui dit s’appeler Cassiopée. Estelle n’est pas dupe mais elle lui offre son affection et le gîte dans sa paillotte.
D’une beauté ravageuse, la nouvelle venue ne tarde pas à provoquer des remous dans le village. Ses manières libres, sa sensualité ardente choquent, au point qu’Estelle doit plusieursfois prendre sa défense. Pourtant, la rage de vivre de sa protégée finit par l’effrayer.

Que fuit Cassiopée ? Pourquoi a-t-elle quitté les siens ? Sans rien brusquer, Estelle va percer à jour son bouleversant secret…

J’ai ressenti beaucoup d’émotions à la lecture de ce roman. Je connais la plume d’Hélène Legrais et elle a su, une fois de plus, m’embarquer dans son histoire.

Le décor est celui des vacances, des cabanons bricolés sur le littoral en 1960. J’avoue, j’aime cette ambiance d’amitié et de solidarité qui ressort à chaque page.

Estelle possède une de ces cabanes et y passe tout l’été. C’est une artiste-peintre qui s’est révoltée contre sa famille. Elle est restée rebelle, vit sa vie comme elle l’entend et prône une certaine liberté qu’elle revendique. Je l’apprécie. Elle a la cinquantaine, elle est amoureuse et son amant est sympathique. Celui-ci est a une femme et des enfants, mais Estelle a passé un contrat avec lui, elle ne veut rien savoir. Elle se balade à bord d’une vieille deudeuche, elle n’a pas beaucoup d’argent, mais peu importe. Elle vient d’une famille qui en possède, mais elle ne leur demande rien. La vie sur la plage, les paysages, les occupants de ces cabanons plongent le lecteur dans une ambiance chaleureuse. J’aime beaucoup cette solidarité qui règne entre toutes ces personnes. J’ai l’impression que personne n’est méchant, n’est jaloux de l’autre, c’est un monde entre parenthèses.

Lorsqu’elle rencontre une auto-stoppeuse qui dit se prénommer Cassiopée, elle l’embarque et la ramène à son cabanon sans lui poser de questions. Un lien va se tisser entre les deux femmes, et même si Estelle n’a jamais voulu s’embarrasser d’enfants, elle sent bien qu’avec la jeune fille quelque chose de fort s’installe.

Cassiopée ne raconte rien de son passé et vit sa vie sans se préoccuper de ce qu’elle peut provoquer. Elle est belle, elle aguiche sans s’en apercevoir les hommes jeunes comme ceux qui sont mariés et livre son corps afin de se sentir vivante.

Dans ce petit village de cabanons où tout le monde se connait, la rébellion gronde contre elle.

Pourtant quand Estelle apprendra le secret caché de Cassiopée, elle le respectera jusqu’au bout et j’admire l’imagination de cette artiste pour que sa protégée soit heureuse.

Grâce à elle, Estelle peindra ses plus belles toiles. Grâce à elle, elle n’hésitera pas à rencontrer son père et à lui demander de l’aide, ce qu’il fera sans poser de questions comme s’il savait que c’était important. Les sentiments filiaux dans ce roman apparaissent alors que j’aurais pu imaginer le contraire, j’ai été très émue par les parents d’Estelle qui vieillissent, mais qui quoiqu’il arrive font ce qu’ils ont à faire pour Estelle.

Estelle devra pourtant prendre une décision…

Cassiopée fera son choix…

Et moi je reste sans voix en découvrant le mot fin. Un coup au cœur et un coup de cœur pour cette histoire superbement écrite.

Je t’invite à le découvrir, tu passeras un bon moment de lecture.

Que lis-tu toi en ce moment ?

À très vite…

Lecture lue : Cupkakes &Co(caïne) – Fleur Hana

Bonjour toi 😉

Si tu souhaites passer bon moment de lecture dans la joie, la bonne humeur et les éclats de rire, je te conseille Cupkakes &Co(caïne).

La folie douce d’une comédie gourmande et sexy

Charlotte, dite Charlie, avait un objectif dans la vie : faire prospérer sa boutique de cupcakes.

Quelle était la probabilité qu’elle se retrouve poursuivie par la mafia russe avec pour seule protection un flic sexy mais pas franchement aimable ?

Avec ce duo qui fait des étincelles, Fleur Hana nous régale d’hilarantes joutes verbales.

Sous le soleil de la Côte d’Azur, ce cocktail explosif de romance, d’action et d’humour est irrésistible !

Cette Charlie enchaîne gaffe sur gaffe mais elle reste hilarante et attachante. Quant à Maxence le beau flic de service, il a bien du mal à ne pas craquer sur celle qu’il doit protéger.

J’ai découvert une plume fraîche, fluide, et irrésistible. J’aime ce genre de lectures qui fait du bien, qui ne prend pas la tête et fait oublier toute la monotonie ambiante.

C’est le genre de roman où tu peux t’imaginer à la place de l’héroïne et où tu te demandes mais qu’est-ce que je ferais à sa place ? ou mais comment peut-elle être aussi naïve ? ou encore Elle le fait exprès ou quoi !

C’est aussi le livre qui te fait soit rêver entre la pâtisserie, la nature, le flic sexy et une grand-mère rigolote ou soit te met au trente-sixième dessous quand tu te fais attaquer par la mafia russe. Tu peux partir en moto accrochée à un bel apollon ou bavarder avec un poney. C’est ça Fleur Hana, un bouquin complètement déjanté. J’ai beaucoup aimé et je me suis régalée.

N’hésite pas une seconde… mais si tu souhaites un bouquin qui te fait beaucoup réfléchir, passe ton chemin 😂.

Bon lundi et bonne lecture. Au fait que lis-tu en ce moment ?

À très vite…

Lecture lue : L’odyssée de Clarence -Corinne Javelaud

Bonjour toi 😉

Je viens te parler aujourd’hui de ma dernière lecture terminée.

Ronde de la vérité et des apparences en terre corrézienne.

À la mort de sa mère adoptive, Clarence Desprez revient s’installer en ce début des années 1960 dans la maison de son enfance, à Saint-Geniez-ô-Merle, cité perchée de Corrèze. Jeune ornithologue, il trouve là un endroit idéal pour se livrer à l’observation du milan royal, une espèce qu’il veut faire protéger.
Clarence attribue d’abord la sourde inimitié que lui vouent les gens du pays à son hostilité déclarée envers la chasse mais découvre que, avant de l’abandonner et de disparaître, sa mère naturelle avait laissé dans la région un parfum de scandale. Il parvient néanmoins à vaincre la méfiance de la fille d’une personnalité
locale, Philippa Beaulieu, cavalière émérite qui s’entraîne au haras de Pompadour pour devenir jockey.
L’irruption d’une séduisante inconnue passionnée de courses hippiques, qui révèle à Clarence avoir été proche de sa mère, sème le trouble. Ensorcelé, le jeune homme ne voit pas qu’on lui tend un piège machiavélique…

De rêves en désillusions, de mensonges en révélations, Corinne Javelaud tisse, dans l’écrin de la nature limousine, les fils  d’une palpitante intrigue autour d’un homme épris d’idéal, qui apprendra à travers bien des épreuves à être à l’écoute de son propre cœur.

Je remercie en premier lieu les Éditions Calmann-Lévy territoires pour ce service de presse.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est un livre que j’ai beaucoup beaucoup aimé. Je pourrais même dire qu’il est mon préféré écrit par Corinne Javelaud.

Il faut que tu saches que Corinne Javelaud va au bout de ses recherches et rien n’est laissé au hasard. Si elle te parle ornithologie, elle t’explique le métier et le comportement des oiseaux avec une plume (sans jeu de mots) agréable . Si elle aborde le sujet des chevaux et le travail de Jockey, idem.

En toile de fond, tu as la Corrèze et les années 60, voilà pour le décor. Lorsque, dans ce village, les habitants adeptes de la chasse voient débarquer ce jeune Clarence Desprez qui veut instaurer une sorte de respect du milan royal, ils se moquent de lui et lui font savoir qu’il ne va rien changer du tout. Il est malheureusement le fils d’une femme qui a laissé des traces de scandale dans ce même village, son insertion est très difficile. Elle se fera malgré tout parce que Clarence tient bon et qu’il est passionné par son métier. Nous y découvrons le début du baguage de ces milans et parcourons avec lui les paysages de la Corrèze.

Si lui est subjugué par les oiseaux, Philippa Beaulieu est quant à elle férue de courses hippiques et souhaite devenir Jockey. Une femme dans ce milieu n’est pas courant. Elle devra y faire sa place et s’imposer au prix d’énormes efforts qui lui coûteront cher. Elle est dirigée par Marek, un entraîneur de renom au haras de Pompadour. Un homme séduisant qui connaît parfaitement les ficelles de ce métier exigeant.

Et puis, il y a les personnages qui à priori semblent secondaires et qui peu à peu prennent leur place. Sur fond de bal musette avec Jeantou Beaulieu et son accordéon, je découvre ses fils, pas fins pour deux sous, et Emma, la belle inconnue qui ne laisse personne indifférent. Voilà pour l’intrigue.

Corinne Javelaud nous embarque alors dans le monde difficile des courses hippiques où la jalousie et l’appât du gain avec les chevaux engendrent de monstrueuses machinations.

Comme je le disais plus haut, je sens à chaque ligne le travail de recherches de Corinne Javelaud et même si parfois je peux craindre quelques longueurs dans les descriptions et les explications, je ne m’ennuie pas une seconde. J’avoue ne pas être toujours fan des éclaircissements apportés au lecteur, mais ici, la plume fluide et agréable de l’auteur ne m’a pas perturbée, bien au contraire, j’étais ravie d’en apprendre davantage sur l’ornithologie et sur les chevaux.

Une fois de plus, Corinne Javelaud nous emmène dans une région qu’elle nous décrit parfaitement et le roman de terroir y prend toute sa place. En conclusion, j’ai passé un très bon moment de lecture et je recommande vivement ce livre édité chez Calmann-Lévy.

Bavardages sur Petit Paul

Bonjour toi 😉

As-tu remarqué que les héros de nos livres ne vieillissent pas toujours ?

Que ce soit chez Sylvain et Sylvette, chez Alice, le club des 5 ou le clan des 7, les héros ont toujours le même âge. Quelle chance que le temps n’ait pas de prise sur eux. Peut-être devrais-je devenir un personnage récurrent de roman pour ne pas vieillir 😂. Fantômette ne prend pas une ride, elle a environ neuf ans comme ses lectrices. J’imagine que lorsque ses adeptes grandissent, elles passent à autre chose.

Les superhéros ne changent pas et même s’il leur arrive de multiples aventures, ils s’en remettent souvent et meurent rarement (même si… je dis ça je ne dis rien).

Si tu t’intéresses à l’âge d’Hercule Poirot, tu vas t’y perdre 😉.

Tout ça pour en venir à mon personnage Petit Paul.

Lorsque je l’ai créé, il avait 5 ans. Il a toujours 5 ans.

Pourquoi ? Parce que j’aime comme il parle à cet âge-là. Il pose des questions, il bavarde avec ses parents avec ses mots à lui et il n’a pas sa langue dans sa poche.

Extrait :

– Dis papa, c’est quoi le printemps ? C’est quand qu’il arrive ? Il vient en voiture ?

Papa sourit et répond patiemment :

– C’est une saison. Tu sais, comme l’hiver. Tu connais les autres saisons ?

– C’est quoi les saisons ?

Papa soupire. Tellement fort que Petit Paul a l’impression que les feuilles de l’arbre ont bougé. Il se met à rire.

– Pourquoi tu ris ?

– T’as fait bouger les feuilles en soufflant. Alors c’est quoi le printemps ?

– Je t’ai répondu, une saison, comme l’hiver, l’automne et…

– C’est quoi l’automne ?

– Quand les feuilles tombent et que la nature change de couleur.

– Pourquoi elle change de couleur ?

– Parce que c’est l’automne.

Papa se rend compte que sa réponse ne répond pas à la question. Il reprend :

– Il y a aussi l’été comme saison, tu sais quand il fait chaud et que tu vas dans la piscine.

– Alors le printemps, ce n’est pas quelqu’un ?

– Quelqu’un ?

– Toi et maman vous me dites d’attendre le printemps dehors, je croyais que c’était comme quand tu me disais d’aller attendre Papy et Mamy, j’attendais au portail, mais en fait, il n’y a personne qui va venir. Je pouvais attendre longtemps moi !

– Le printemps c’est la nature qui change. Tu entends ?

– J’entends rien.

– Écoute mieux, tu n’entends pas les oiseaux ? Le merle siffle, il fait ses vocalises.

– C’est quoi des vocalises ?

– C’est quand il chante sur plusieurs tons. Regarde les fleurs qui sortent de terre c’est un peu comme quelqu’un qui arrive. Quand j’ai planté les bulbes…

– C’est quoi les bulbes ?

– Attends, laisse-moi finir, et je te montrerai. Je disais, quand j’ai planté les bulbes en automne, j’ai attendu longtemps, et tu vois ma patience est récompensée, elles sortent de terre parce que ça va être le printemps, elles, elles le savent. Tu vois là, les fleurs jaunes ? Ceux sont les jonquilles et celles avec de l’orange, les narcisses,

– Et celles-là, les roses et violettes ?

– Les jacinthes. Respire leur parfum. Tu aimes ?

Petit Paul prit sa respiration et mit son nez dans les fleurs. Il éternua et éclata de rire.

– Et puis, le printemps c’est aussi, l’herbe qui pousse sur les pelouses regarde, je vais devoir passer la tondeuse. La nature se réveille petit à petit. Les oiseaux font leur nid. Regarde les tourterelles, écoute-les roucouler. Les arbres se couvrent de fleurs petit à petit, le forsythia est tout jaune et le seringa se remplume, regarde, il devient tout vert et là tu vois, il y a les bourgeons qui donneront des fleurs.

Tout en parlant, Papa montre à son petit garçon les arbustes fleuris, les oiseaux posés sur la margelle du puits, puis il respire à pleins poumons les bras levés vers le ciel et dit :

– Tu le sens ce printemps qui arrive ? Dans l’air ce n’est pas pareil…

Petit Paul est sceptique. Il respire lui aussi les bras levés et ne sent pas trop la différence avec hier, mais il ne veut pas faire de peine à son papa qui a l’air si content de lui. D’un coup, il lève le nez et dit :

– Hum ! Tu crois que c’est le printemps cette odeur ?

Papa sourit.

– Non, ça je crois que c’est le gâteau au chocolat de maman.

– C’est à n’importe quelle saison le gâteau au chocolat !

– Peut-être qu’elle veut fêter le printemps à sa manière. As-tu compris ce que c’est le printemps ?

– Oui, c’est une… saison… comme l’hiver, l’été, l’automne. Et on le voit parce que les arbres remettent des feuilles, que les fleurs sortent de la terre et que les oiseaux chantent.

– Tu es un champion !

– Dis c’est quoi les bulbes ?

Un jour, j’ai décidé de le faire rencontrer Muguette, l’héroïne de mon premier livre. Mes deux personnages ont fait connaissance en bavardant sur un banc en automne. Il n’avait toujours pas sa langue dans sa poche et n’a pas hésité à faire la morale à Muguette. Celle-ci ayant elle aussi un fort caractère, elle s’est laissée embobiner par ce petit bonhomme qui levait la tête pour la regarder.

Extrait :

– Pourquoi tu parles toute seule ?

Muguette se retourna et ne vit personne.

– J’ai bien entendu parler quand même, je deviens folle, maugréa-t-elle.

– Non, je suis là. Baisse les yeux, tu me verras. Je suis plus petit que toi.

Un petit garçon la fixait. Chapeau sur la tête, les bras dans le dos, il ne baissait pas les yeux.

– Tu parles toute seule, je t’ai entendu. Tu disais que tu avais froid. Tu sais, c’est normal, l’été est fini. Regarde, j’ai un chapeau.

Muguette regardait ce petit bout d’homme qui ne la lâchait pas des yeux.

– Tu as perdu tes parents ?

– D’abord on dit bonjour, mon papa m’a dit que c’était la première chose à dire quand on parlait avec quelqu’un.

– Il n’a pas dit aussi de ne pas parler à des inconnus ? siffla Muguette

– T’es en colère ?

Le problème c’est que Petit Paul dans l’histoire de Muguette va être obligé de grandir…

Et toi qu’en penses-tu de ces personnages qui ne grandissent pas ? As-tu un avis sur la question ?

À très vite…