Bonjour toi 😉

Et si je partageais le chapitre suivant ? 😏

Chapitre 15

Daniel regarda sa femme. Heureusement qu’il lui en avait parlé, sinon il aurait pensé qu’il devenait fou.

— Coralie, il va falloir faire très attention chez nous. Peut-être y-at-il des micros, des caméras. Je ne peux pas faire venir une équipe sans éveiller les soupçons de ce tordu.

— Tu veux dire qu’il me voit quand je suis dans la salle de bains ? Quand nous sommes ensemble dans notre chambre ?

— Je ne sais pas. La première chose que nous allons faire c’est que tu vas me montrer la pièce où tu étais avec lui.

— Et s’il s’en rend compte ?

— J’imagine qu’il a désiré que tu la connaisses, cela fait partie de son plan diabolique.

— Pourquoi ?

— C’est quelqu’un qui m’en veut, je n’ai pas encore trouvé pourquoi. Le soir où tu étais avec lui, Esteban était dans le parc. Il a aperçu la lumière et vos deux silhouettes. Quand je suis allé le voir, il m’a demandé si j’étais avec toi. Tu connais la réponse.

— C’est pour ça que tu n’es pas monté tout de suite. Mais alors… Il ne m’a pas suivi. Il est donc resté en haut ?

Coralie se mit en colère.

— Tu vas faire quelque chose Daniel ?

— Promets-moi de ne jamais m’oublier et que je t’aime.

— Pourquoi me dis-tu ça ? Tu me fais peur !

— S’il est vraiment très fort, peut-être parviendra-t-il à me prendre de vitesse et que tu croiras être avec moi alors que tu seras avec lui.

— Jamais je ne pourrais te confondre.

— Tu l’as bien fait une fois. Surtout, ne parle jamais de ma signature. C’est bien la seule chose qu’il ne connaît pas.

— Il y a autre chose…

Elle sourit.

— Notre mot magique, nous ne sommes que tous les deux à savoir.

Il lui caressa le visage.

— Peut-être l’avons-nous déjà dit et qu’il l’a entendu.

— Tu m’agaces Dany. Il n’a pas tous tes grains de beauté non plus, j’en suis certaine.

— Il faudrait alors qu’il se déshabille pour que tu comprennes qu’il est l’imposteur ?

Elle baissa la tête.

— J’y pense ! Tu es allergique aux kiwis. Si j’en mets à table et qu’il en mange, je saurais que ce n’est pas toi.

— Écoute Coralie, ce sera plus subtil que ça pour le coincer. Je te demande donc de rester naturelle chez nous et surtout d’agir comme une professionnelle. Pourquoi ne pas nous disputer ? Je partirais de la maison…

— Et tu me laisseras toute seule ?

— Non, mais si nous nous engueulons régulièrement, nous allons faire chambre à part, nous ne nous embrasserons plus, du coup, ça va être compliqué pour lui.

— Essayons !

— Tu ne dis rien à tes collègues, compris !

— S’ils se rendent compte que nous sommes fâchés, ils vont se poser des questions.

— D’accord ! alors nous allons les convoquer au bureau et nous allons monter un plan.

Il caressa tendrement son visage. Elle prit une bouchée de panettone pour lui faire plaisir, elle avait l’appétit coupé.

****

Avec l’argent, c’est tellement facile. Pour quelques billets, les scrupules s’envolent. Certaines personnes n’ont plus rien à perdre, alors qu’elles terminent en prison ou qu’elles se fassent exterminer leur est égal. Elles n’ont souvent plus de famille et personne qui les regrettera.

****

— Bonjour monsieur le Procureur !

— Je vous ai convoqué parce que j’ai un sérieux problème. J’aimerais que vous m’expliquiez ce que vous faisiez chez Frédéric Marteau, le soir du meurtre de sa compagne.

— Ce n’était pas moi, monsieur. La voisine l’a d’ailleurs confirmé. Elle a trouvé qu’il était plus grand.

— Ce n’est pas ce que raconte son mari.

— Son mari ?

— Ne faites pas l’imbécile Faventiny, et cessez de faire le perroquet.

Daniel se tut. Il n’avait pas le souvenir qu’elle avait un homme dans sa vie.

— D’autre part, le chirurgien Marteau a demandé où vous en étiez.

— Vous connaissez bien cet homme ?

— Il a aidé ma femme à un moment difficile. Bref… je souhaiterais lui renvoyer l’ascenseur et régler cette affaire rapidement.

— Nous avons un autre problème dont je ne vous ai pas encore parlé. La compagne de Marteau a une sœur jumelle, Cécilia Joly. Le soir du meurtre, elles se sont échangées parce que Cécilia avait peur du toubib.

— Pardon ? Qu’est-ce que vous me racontez ?

— Martine Joly est morte et Marteau croit que c’est sa concubine, alors que c’est sa frangine.  Rappelez-vous que nous avons trouvé un papier avec mes coordonnées dessus. Cette femme savait quelque chose et c’est pour ça qu’elle a été assassinée. Quelqu’un veut se faire passer pour moi monsieur le Procureur, il est chez moi, il parle avec Coralie.

— Mais vous êtes fou !

— Non, demandez à Coralie. Elle était avec lui dans une pièce que nous n’avons jamais découverte. Il lui a montré un mécanisme, le mur a basculé.

— Vous l’avez vu, vous ?

— Pas encore.

— Très bien, je veux en avoir le cœur net. Convoquez votre femme et allons donc visiter cette fameuse pièce.

— Je vous avais dit Commandant qu’il fallait lui en parler le plus vite possible.

— C’est chose faite. Nous allons résoudre enfin ce problème.

Coralie était déjà sur place. Fébrile, elle n’avait pas osé monter au 2e étage.

Quand elle vit arriver son mari suivi du Procureur, elle se sentit rassurée.

— Bonjour madame Faventiny. Allons ne perdons pas de temps.

Daniel passa devant lui et grimpa les deux étages rapidement. Il entra dans le bureau et s’approcha de la bibliothèque. Coralie contempla les planches vides, toucha le bois, chercha, soupira, et contempla son mari. Elle avoua qu’elle ne retrouvait pas l’endroit.

— Comment ça tu ne t’en souviens pas ma chérie ? Regarde !

Daniel appuya sur un mécanisme que lui seul maîtrisait et la porte s’ouvrit.

— Putain ! Tu as oublié de mettre de l’essence dans la voiture, Hugo ? Qui est le dernier qui s’en est servi ?

— Non Commandant, j’ai fait le plein avant de partir. C’est sûr ! Vous pourrez vérifier. J’ai encore le ticket.

— Merde, ça sent le coup fourré à plein nez ! appelle le Proc. Immédiatement.

Le Procureur fronça les sourcils. Il regarda Coralie qui semblait très surprise. Le portable du magistrat vibra. Il le saisit et se détourna de la porte. Celle-ci se referma Faventiny à l’intérieur. Un rire se fit entendre. Coralie se laissa tomber au sol.

— Monsieur le Procureur ? C’est Faventiny à l’appareil, dites-moi que vous êtes seul avec ma femme ? Allo ?

À suivre…

© Isabelle-Marie d’Angèle

2 réflexions sur “Un héritage empoisonné

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