Jeux d’écriture – #6

Bonjour toi 😉

Ici un atelier d’écriture est proposé avec la photo ci-dessous et la citation à inclure dans le texte Le début de l’absence est comme la fin de la vie. Voici ma participation :

Lisa détestait l’anglais, mais elle aimait bien son prof. Il avait un accent qui la faisait fondre. Et ses yeux ! D’un bleu lagon à tomber ! Il était américain, elle en était sûre. Un jour il l’emmènerait avec lui, elle en était persuadée. Elle fixait par la fenêtre le mur d’en face ou les mots French Kiss s’étalaient en rouge et blanc.

— Ferme la bouche ! Tu ressembles à une carpe.

Mariette, sa meilleure amie lui filait un coup de coude.

— Tu vas nous faire repérer.

Lisa sourit. Elle ne demandait que ça de se faire repérer par Dylan. Dylan et Lisa, ça sonnait bien.

— Je tenais à vous prévenir que la semaine prochaine, vous aurez un remplaçant.

— Quoi ?

Lisa se leva d’un bond à la surprise générale. Mariette la tira en arrière pour qu’elle se rassoie. Son professeur haussa les sourcils.

— Je n’avais pas réalisé que vous étiez aussi assidue en anglais ? Je pensais même au vu de vos notes que nous n’en aviez rien à faire. Mais rassurez-vous, ajouta-t-il devant la mine renfrognée de la collégienne, mon collègue est très compétent.

Lisa baissa la tête et ne répondit pas. La sonnerie retentit et la classe se vida rapidement. Mariette tenta d’emmener son amie, mais celle-ci lui fit signe de partir sans elle. Elle traina pour ranger ses affaires et s’approcha de son professeur.

— Vous rentrez dans votre pays ?

Il leva la tête et contempla la jeune fille.

— Je prends quelques jours pour retrouver ma femme qui va accoucher.

Devant la mine déconfite de son élève, il précisa :

— C’est ringard je sais, mais elle me manque et comme disait le dramaturge espagnol Félix Lope De Vega, Le début de l’absence est comme la fin de la vie. Sans elle, je suis complètement à l’ouest. C’est comme ça que vous dites n’est-ce pas ?

Il boucla son cartable et l’invita à sortir. Elle osa le retenir par la manche et débita d’une traite :

— Moi, ce sera la fin de ma vie quand vous serez parti.

Elle s’enfuit en courant.

Relancer la machine

Bonjour toi 😉

Pas facile de relancer la machine ! Pas facile de se dire que de toute manière, la vie continue.

Pendant ces jours difficiles et éprouvants, j’ai eu l’impression d’être entre parenthèse. Le soleil brillait alors qu’il faisait gris dans mon cœur, les gens riaient dans la rue alors que moi j’avais les larmes qui coulaient.

Arrêt sur image ! je regarde autour de moi, je suis dans ma bulle de tristesse. Comme dans un film, au ralenti, les voitures passent, klaxonnent, les passants discutent et s’interpellent, bavardent de la pluie et du beau temps. Moi, je suis là, absente !

Et puis tout se remet en place.

Il est parti, il a rejoint l’autre côté, l’invisible.

Vient alors le moment de relancer la machine et de retrouver un tant soi peu le sourire.

Je réalise que c’est le printemps et que je n’ai rien écrit dessus.

Je suis face à mon ordinateur et je me pose la question. Pourquoi je tiens un blog ? Au départ, c’était pour partager mes écritures et mes bouquins. Est-ce utile ? Nécessaire ?

La réponse à cette question tient en un mot : Envie.

Oui, j’ai l’envie de bavarder par écrit avec vous, de piquer ici et là, des citations, des expressions, de vous raconter mes lectures.

Go, je relance la machine.

À très vite…