C’est le sur le blog ici que j’ai trouvés les mots : Retrouvailles, confinement, cœur, amour, distance, correspondance, téléphone, train, baiser.

Ecrire une histoire avec ces mots, merci fran_84

Voici donc mon texte :

Il en rêvait tellement de ces retrouvailles. Mais le nouveau confinement en avait décidé autrement. Ce mot, il l’entendait tous les jours. Il rythmait sa vie. Terminés les promenades, les rires, les parties de ballon. Certes, il n’était pas abandonné, il n’était pas malheureux, mais tout avait changé.

 Son cœur n’en pouvait plus de ne pas la retrouver. Il battait toujours, mais au ralenti. Ce n’était vraiment pas de chance ne plus être près de celle, dont les yeux le regardaient avec tellement d’amour.

Sa décision était prise. Il allait s’enfuir. Il n’y connaissait rien en kms. Mais il allait se débrouiller.

Dans la voiture, la distance parcourue pour l’éloigner d’elle lui avait semblé longue. Il s’était endormi sur la banquette arrière du véhicule et quand il s’était réveillé, il faisait nuit. Pourquoi, ne l’avait-elle pas accompagné ? Elle ne l’abandonnait jamais d’habitude. Il ne savait pas compter, mais il sentait bien que ça faisait beaucoup de jours qu’elle ne l’avait pas pris dans ses bras.

Une porte ouverte, une minute d’inattention, à lui la poudre d’escampette. Par où aller ?

Un mot lui revint en tête, mais il ne savait pas ce qu’il voulait dire : correspondance. Il se rappelait qu’elle courait justement à cause d’elle, elle allait la manquer qu’elle disait.

Il leva la tête et huma l’air. Il l’avait tellement accompagnée dans ses promenades, qu’il essaya de se rappeler comment elle faisait pour se diriger. Évidemment, il n’avait pas de téléphone, il aurait bien eu du mal à s’en servir.

Pas question non plus de prendre le train, il allait se faire rapidement repérer.

Armé de tout son courage, il commença à courir. De temps en temps, il s’arrêtait pour respirer.

Il avait perdu de sa superbe au bout de plusieurs jours, mais il était fier de lui, il était revenu à sa maison. Il gratta à la porte. Il avait faim, il avait soif.

C’est la voisine qui le recueillit. Elle le caressa, le flatta, le brossa, en lui répétant qu’il devrait encore patienter, mais que bientôt sa maîtresse le serrerait dans ses bras. Elle était à l’hôpital à cause du virus. Qu’est-ce qu’il l’a entendu ce mot-là aussi, même qu’on croyait qu’il pouvait l’attraper.

Il ne pensait alors qu’au baiser qu’elle allait lui donner quand il la retrouverait. Couché dans son panier, les yeux mi-clos, il sentait déjà son parfum et ses mains qui farfouillaient dans sa fourrure.

Il était prévenu, elle était faible. Il ne fallait pas qu’il saute sur elle quand elle arriverait. Mais qu’est-ce qu’ils croyaient les gens, il était fou de ma maîtresse, il savait bien comment il devait faire.

Elle était là. Il s’approchait tout doucement. Il a eu du mal à retenir sa queue qui frétillait de bonheur. Il la regarde, elle aussi. Sa main se tend vers lui, il avance sa tête. Dieu ! que c’est bon de sentir comme il lui avait manqué et que son amour pour lui n’avait pas changé.  

La voisine lui raconte qu’il a fait tout le chemin pour la retrouver. Elle le félicite, elle ne le lâche pas, il est collé à ses jambes, le regard accroché au sien.

5 réflexions sur “Histoire avec des mots proposés

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