Bonjour toi 😉
Je te partage la petite phrase de mon agenda 😊

Tes amis sont une bibliothèque, ils ont chacun leur histoire

Bonjour toi 😉
Je te partage la petite phrase de mon agenda 😊
Tes amis sont une bibliothèque, ils ont chacun leur histoire
Bonjour toi 😉
Je partage avec toi mon retour sur le film Champagne de Nicolas Vanier.
Je connaissais Nicolas Vanier, l’aventurier. Ses livres je les ai lus. Je n’avais jamais découvert ses films. Je n’ai pas vu Poly, ni Belle et Sébastien, parce que j’avais des souvenirs d’enfance, surtout avec Mehdi et je ne voulais pas les oublier. OK, c’est peut-être nul, mais je suis comme ça. Une vraie fidèle 😉.
Ici, quand j’ai vu la bande-annonce, je n’ai pas hésité. J’aime cette ambiance chaleureuse de potes qui se retrouvent pour faire la fête. Les comédiens choisis me plaisaient, je me suis dit que j’allais me régaler.
C’est ce qui s’est passé. J’ai eu franchement de bons moments de rigolade. Nicolas Vanier n’a pu s’empêcher de mettre de la nature dans ce film, notamment avec les vignobles, mais aussi les clins d’œil avec cette colombe qui jalonne les temps du week-end entre amis, ponctués d’une mise à jour météo sur le smartphone. Note que la température est parfois en rapport avec l’ambiance qui règne entre les potes. Comme toujours, ça frotte, ça râle, ça a du mal à accepter l’intrusion de la nouvelle dans l’équipe. Je tire mon chapeau à l’actrice, Claire Chust qui joue le rôle de la fiancée de Stéphane de Groodt dans la bande copains. Elle me faisait osciller entre le rire et les larmes.
L’amitié est omniprésente et est mise à rude épreuve. La maison familiale en Champagne où ils se retrouvaient tous était magnifique et à l’image du film, reflétait l’ambiance chaleureuse qui existait entre cette bande de copains depuis des années. L’arrivée de cette nouvelle femme pourrait-elle tout chambouler ? La peur de perdre son meilleur pote peut parfois entrainer des discussions orageuses avec des mots qui dépassent la pensée.
Que de bons sentiments dans ce film et de bien beaux messages de solidarité. Je te laisse le découvrir, tu passeras un agréable moment et crois-moi, les acteurs sont formidables et m’ont bien fait rire. Un coup de cœur pour la scène entre Stéphane de Groodt et Éric Elmosnino, complètement bourrés, qui tentent de parler sérieusement.
Rien qu’en regardant l’affiche, tu comprends que c’est la fête 😉. Alors Champagne !
Bonjour toi 😉
Ah les sagas familiales. J’aime les lire et les écrire.
L’auteur Françoise Bourdin sait parfaitement les décrire et je suis une très grande fan de ses romans. Je suis certaine que tu sais que certains ont été adaptés à la télévision et que tu te souviens d’un Eté de canicule ou de Terre Indigo.
Ce que j’aime dans les histoires familiales c’est qu’une fois encore, toute une panoplie de sentiments se dévoile. Comme dans la romance, j’y retrouve beaucoup d’amour (filial), de la jalousie, de la haine, de la convoitise, du pardon, de l’envie. Sur fond de bonheur ou de malheur, la trame se dessine et les personnages vivent leur vie et les caractères se dessinent.
Dans mes trois romans Muguette, Noël à la maison des coeurs blessés et Cupidonetmoi.com, tu y retrouveras la famille. Parfois, elle se déchire, elle se découvre, mais elle s’aime aussi et heureusement.
Il y a toujours un cadavre dans le placard, dans n’importe quelle famille. Un secret caché, inavoué, qui se dévoile un jour. C’est ce que j’aime écrire. La découverte qui engendre toute une cascade de situations plus ou moins graves, amusantes, déchirantes, dérangeantes. Les personnages sont alors amenés à réagir, à comprendre ce qui leur arrive. En tant qu’auteur, je me mets à leur place et j’imagine les cas différents.
Dans les sagas familiales, il y a souvent l’ami(e). Celui ou celle à qui le personnages principal peut tout raconter. Parfois l’ami(e) dérape, la jalousie s’en mêle ainsi que la convoitise. Dans les livres comme dans les films, c’est assez courant. Qui n’a pas eu un ami qui l’a trahi ? Ah nous y voilà, la trahison !
Quelle tristesse ! Ma plume s’envole à chaque fois lorsque la trahison fait son apparition. Je déteste cette sensation et pour la décrire, pas facile de rester objectif.
Et toi aimes-tu lire les sagas familiales ? les écrire ? les regarder à la télé ? N’hésite pas à me dire ce que tu en penses en commentaires.
Cléo s’était changée. La maison de ses parents chez qui elle habitait toujours était à deux rues de l’océan et l’Hôtel à cinq minutes. Elle enfila son maillot sous sa robe de plage à bretelles jaune citron, attacha ses boucles avec un bandana vert et saisit son sac en osier. Commençant à 6 heures et terminant à 15, elle avait toute l’après-midi devant elle.
En déambulant sur le trottoir, elle repensait aux deux hommes de l’hôtel. Celui aux cheveux grisonnants avec la barbe de trois jours avait un chic fou. L’autre qui était devenu rouge comme une tomate, elle en riait encore. Soudain, elle les aperçut qui se dirigeaient vers la plage. Elle n’en crut pas ses yeux quand elle se rendit compte qu’ils s’arrêtaient devant la paillote de Sidonie. Nom d’une pipe, le garçon d’étage pour un pourboire, ne pouvait pas tenir sa langue ! C’était pourtant inscrit dans le règlement Ne pas donner d’informations personnelles aux clients, elle se demandait parfois s’il avait appris à lire. Elle n’allait pas se laisser pourrir la vie par ces deux inconnus. Elle fonça vers eux et attaqua bille en tête.
— Allez-vous me ficher la paix ? Je ne sais pas encore qui vous a renseigné, mais je vais lui passer un sacré savon demain.
Claudio et Arsène se regardèrent.
— Tu vois, je te l’avais dit que c’était elle !
Surprise, elle ne répondit pas. Arsène tendit à nouveau sa main, et se présenta.
— Arsène Maestro.
Sidonie, la meilleure amie de Cléo intervint.
— Le célèbre réalisateur.
La rouquine ouvrit de grands yeux.
— C’est ça oui ! Je sais que nous sommes une station touristique renommée, mais quand même, ce n’est pas Saint-Tropez. Et puis, c’est qui la star dont tu parles ?
Elle ne faisait déjà plus attention à eux et s’approchait de Sidonie pour l’embrasser. Celle-ci était beaucoup plus grande que Cléo. Elle portait toujours des chaussures plates, complexée par sa taille. Elle se baissa pour tendre sa joue alors que Cléo se mettait sur la pointe des pieds. Elle lui glissa à l’oreille qu’il avait réalisé le film avec son acteur fétiche.
— Je le croyais… moins vieux.
Elle rougit, parce qu’il l’avait entendu.
— Ne vous fiez pas à ses cheveux, dit Claudio.
— Nous n’allons pas épiloguer sur ma coiffure. Savez-vous pourquoi je suis là mademoiselle ?
— Pour me draguer ?
Elle rit.
— Il veut te proposer un rôle, glissa son amie, les yeux brillants et heureuse pour elle.
Cléo ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Elle fit le tour de la paillote, jeta des regards circonspects autour d’elle et dit.
— Ben voyons ! Où est la caméra cachée ? Vous filmez un truc pour un bêtisier ? Parce que si vous le souhaitez, je peux faire semblant de me casser la figure ? C’est quoi votre délire ?
— Sérieusement, mademoiselle, mon ami scénariste que voici, Claudio Copa, vous a repérée lorsque vous étiez occupée à chercher les clés de votre client.
— Oui, il m’a bien reluquée ! C’est mon cul ou mes fesses qui vous ont plu ? C’est pour un truc érotique ? Je vous le dis tout de suite, c’est non !
Sidonie pouffa.
— Je vous avais prévenus, elle est nature ma copine !
— Sérieusement, vous m’imaginez tourner un film de ce genre ?
Arsène regardait la jolie rouquine. Elle se troubla.
— Donc ? reprit-elle.
— Cela fait ses semaines que je cherche mon héroïne pour mon nouveau long métrage et je pense que je l’ai trouvée. Accepteriez-vous de venir passer une audition ?
— Parce que je dois vous croire ? Je dois en parler à mes parents.
Sidonie toussa.
— Vous êtes mineure ? s’enquit Arsène.
— Vous en doutiez ?
Il hésita. Elle s’en rendit compte.
— C’est ça, je suis vieille ! Finalement, j’avais raison de me moquer de vos cheveux blancs. Rassurez-vous j’ai un peu plus de dix-huit ans.
— Vous m’en voyez ravi. Vos parents n’ont donc rien à dire.
— Détrompez-vous ! Il faudra passer par la case PAPA pour qu’il accepte que je vous suive. Il voudra éplucher le contrat, le texte. Si ça se trouve, il assistera au tournage, vérifiera les scènes. Et si j’embrasse alors là, mon Dieu ! D’ailleurs, devrais-je embrasser en vrai ? Parce que moi, les bisous avec la langue c’est quand je suis amoureuse ! Pas vous ?
Sidonie n’en pouvait plus de rire derrière son comptoir. Cléo sortait le grand jeu. Ce n’était pas gagné pour le réalisateur.
Sidonie intervint.
— Il se passerait où votre film ?
— En Dordogne.
— C’est joli là-bas ! Cléo, tu en as de la chance.
— Je n’ai pas dit oui. Et quand le Père Rose saura ça !
— Rose ? Du nom de la place de la mairie ?
— Oui monsieur ! Il n’y a pas que vous qui êtes célèbre !
— C’est votre père ?
— Celui de la place ? Mon arrière-grand-père ! C’était un grand résistant. Mon grand-père aussi, il en fait de belles choses. Ils ont caché des enfants juifs chez eux, tout ça, tout ça. Papa est directeur d’école, comme ils l’étaient avant lui. Alors, je ne vous dis pas, ils sont connus ici. Faites un tour à la mairie, il y a de quoi vous instruire.
Devant la surprise des deux hommes, Cléo continua.
— Voilà pourquoi, mon père ne voudra pas que j’aille faire un travail d’artiste. Il n’aime pas ça papa. Il faut du vrai, pas de la bohème ! bon courage pour le décider.
— Dois-je vous rappeler que vous êtes majeure ?
— Je sais ! Mais c’est comme ça chez moi !
Un jeune homme qui ressemblait fortement à Sidonie s’approcha. Il prit dans ses bras Cléo qui lui désigna Arsène et Claudio.
— Tu les reconnais ? Lui est réalisateur, l’autre scénariste, et ils veulent que je tourne dans leur film. Tu le crois toi ? Je vous présente Martin, le jumeau de Sidonie. Nous sommes amis depuis l’école primaire.
Il serra la main des deux hommes. Aussi grand que sa sœur, il sembla fort sympathique à Arsène. C’est donc à lui qu’il demanda s’il pensait qu’il y aurait vraiment un problème avec le père de sa copine.
— Pierre et Margareth Rose sont très protecteurs avec leur fille. Vous devrez bien leur exposer votre projet.
— Ah ! Vous voyez !
Arsène et Claudio laissèrent leurs coordonnées et décidèrent de rentrer à l’hôtel.
— Nous avons pris une chambre. N’hésitez pas à m’appeler ou vos parents, dit le réalisateur. Je serais vraiment ravi que nous travaillions ensemble.
Les trois jeunes gens les regardèrent s’éloigner. Cléo gémit.
— Mon père ne voudra jamais.
— Ton père ou toi ? Quand est-ce que tu décideras par toi-même, Cléo ? C’est l’occasion là !
— Putain, si Noé n’avait pas perdu ses clés, je ne serais pas dans ce bazar.
— Il y a pire quand même ! remarqua Sidonie.
— Je n’ai aucune envie d’entrer dans ce monde.
Cléo regarda ses amis.
— Je suis bien ici, avec mon petit train-train ! et vous deux !
Elle les prit dans ses bras et gémit.
— Pourquoi est-il passé à ce moment-là ? À deux secondes près, il aurait vu Noé, c’était son boulot. Bon d’accord, si c’est une femme qu’il cherche, Noé n’aurait pas fait l’affaire et arrêtez de rire.
Elle saisit la carte laissée par Arsène Maestro, la froissa, la glissa dans son sac de plage.
— Tu m’offres un de tes cocktails maison Sido ?
À suivre…
Je suis déçue et malheureuse. Pourquoi mon amie Mélusine ne m’a rien dit ? Je me souviens que lorsque nous étions gamines, nous nous racontions tout. Adolescentes, il n’y avait pas de secrets entre nous. Je partageais tout de ma vie, pourquoi ne m’a-t-elle pas parlé ? Je ne connais même pas son chéri ?
Je suis statufiée les bras ballants devant sa porte.
– Rentre, ne reste pas dehors.
– Tu es certaine ?
Je ne reconnais pas ma voix. Quand j’ai l’impression qu’on m’a trahie, je deviens agressive. Mélusine le sait.
– Ne fais pas ta mauvaise tête MarieSophe. Entre !
Elle me tire par le bras sans ménagement.
– Je ne pouvais pas t’en parler, tu m’as lâchement abandonnée.
Vlan ! Prends ça dans les dents. J’encaisse sans mot dire.
– C’est vrai non ?
J’opine et tente un vague :
– Le portable ? La vidéo ?
– Je voulais te le dire de vive voix. Et puis… je ne pouvais pas me déplacer.
– Pourquoi, tu as des problèmes ?
Aussitôt, je m’inquiète.
– Au début oui, mais aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre.
Je n’ose pas lui poser de questions, alors que ma curiosité est à son comble. Qui est l’heureux élu ? Pour quand est prévue la naissance ? Sait-elle si c’est un garçon ou une fille ?
Devant mon silence, elle sourit.
– C’est pour janvier et il n’y a pas de papa.
J’ouvre de grands yeux.
– Il y avait, mais il n’y a plus.
Je me tais toujours enregistrant les informations au fur et à mesure.
– C’est un petit mec. Je l’appellerai Enzo.
Je ne sais pas quoi dire, tellement je me sens abandonnée. Elle vient s’assoir près de moi et passe un bras autour de mes épaules.
– Tu seras sa marraine. Nous allons former une belle famille tu verras, avec Archibald et toi.
– Je suis heureuse pour toi, mais tu n’as pas peur de ne pas y arriver toute seule ? Le papa, c’est le motard dont tu m’avais parlé cet été ?
– Je suis une grande, je saurais faire. Le père, ça n’a pas d’importance.
– Quand même Mélusine, tu…
– Il m’a laissé tomber avant d’être au courant, donc…
– Mais… vous ne vous étiez pas protégés ?
Elle se lève et met en route la bouilloire électrique. Elle sort les mugs et installe le tout sur la table.
– J’ai cru que c’était sérieux… Je me suis trompée.
– Tu ne prenais pas la pilule ?
– Si… mais j’avais arrêté. J’ai la trentaine MarieSophe, j’avais envie d’avoir un bébé. Il était là, voilà !
– Tu veux dire que c’est tombé sur lui, mais que ça aurait pu être quelqu’un d’autre ?
Elle ne répond pas. Quelle piètre amie je suis, pour ne pas m’être rendu compte qu’elle désirait un enfant. Je n’ai pas à la juger. Je me lève à mon tour et la prends dans mes bras, puis je pose ma main sur son ventre et murmure :
– Bonjour, Enzo je suis ravie d’avoir un filleul.
– Ah ! vous êtes là les filles ! Je m’en doutais !
Archibald nous rejoint.
– Alors, tu as appris la nouvelle ? Mélusine va nous faire un petit ! Entre toi la marraine et moi le parrain, il ne va pas être sans rien ce gamin. Pas trop surprise ? je souhaitais qu’elle t’en parle. Mais tu la connais, elle voulait te voir en vrai. Je suis certain que ça t’a fait de la peine de ne pas être au parfum.
Il me tend les bras et je m’y blottis. Que ferais-je sans lui ?
– Au fait, Raphaël est venu chercher sa baguette. Je lui ai annoncé que tu étais revenue. Il va passer te voir ce soir.
– Je croyais que nous allions manger tous les deux ?
– Mais oui, je l’ai prévenu qu’il ne reste pas longtemps.
Je soupire. Je suis rentrée, mais tout est comme je l’ai laissé. Enfin pas tout à fait, pensais-je en contemplant Mélusine. Mon téléphone vibre. Je le saisis et quand je vois le nom qui s’affiche, je me dis que décidément, rien n’est simple dans ma vie. C’est Morgan !