Bonjour toi 😉
Je n’oublie les fans de mon policier et je partage aujourd’hui le chapitre 14.

Chapitre 14
Je prévenais aussitôt mon équipe pour qu’elle lance un avis de recherche. Une patrouille tournant dans le secteur ne fut pas longue à l’appréhender.
J’attendais donc qu’il arrive au commissariat, j’étais prête pour l’interroger. Seulement, il n’arriva jamais.
— Que s’est-il passé ?
Je n’étais pas à prendre avec des pincettes, je ne comprenais pas comment une telle chose avait pu se produire. Le trajet n’était pas long.
Le discours que me fit le gendarme, je n’en fus même pas surprise. Un camion en panne en travers de la route, un homme qui descend pour s’excuser, un autre qui arrive par derrière qui ouvre la portière, arme à la main, les oblige à ne pas bouger. Le suspect part avec eux. Fin de l’histoire.
— Et vous ne les avez pas reconnus ?
— Ils étaient cagoulés.
— Évidemment.
— Une plaque d’immatriculation ? Quelque chose ?
J’étais furieuse. Encore un coup de Destrio ? Mais pourquoi ?
L’un des gendarmes avait relevé le numéro du camion. Après enquête, je compris que le chauffeur n’y était pour rien. Il était véritablement tombé en panne. Par contre, remonté à l’intérieur, il avait eu le temps de voir par le rétroviseur la voiture qui repartait avec notre suspect. Malheureusement, c’était un véhicule banal comme on en trouve partout, de couleur blanche.
Joseph Gardon avait disparu. Très en colère, j’appelais la banque de Paco et demandais à lui parler. Il n’était plus dans l’établissement.
Je tapais son numéro de portable et tombai directement sur sa messagerie. C’est mon capitaine qui fit les frais de ma rage quand il entra dans mon bureau.
— Désolée Théo !
Je lui racontai en quelques mots. J’avais surréagi et ça ne me ressemblait pas. Il y avait certainement une explication à l’absence de Paco. Il n’était pas sur écoute, il n’était pas surveillé, il pouvait aller où bon lui semblait, c’était samedi, il était libre.
Il me restait la piste de l’autre copain de Philippe Peton. Grâce aux coordonnées données par Simone, je pus avoir rapidement le directeur de l’établissement où les garçons avaient été placés. Par téléphone, il ne voulut pas me renseigner. Il pouvait me recevoir si je le désirais.
Théo était en interrogatoire, je laissai un message à l’accueil et enfourchai ma moto.
Claude Dubois, une cinquantaine d’années me serra la main chaleureusement.
— J’ai appris par la presse le décès de Philippe Peton. Quelle sale histoire ! J’ai cru comprendre que vous vouliez connaitre les noms des hommes qui l’accompagnaient souvent.
Il montra une photo où ils posaient ensemble dans un groupe.
— Voici Philippe, Joseph Gardon et Timothée Dario. Philippe était le seul à avoir été placé. Les deux autres, c’était très compliqué.
— Vous les voyez toujours ? demandais-je.
— Non. Vous savez, ils sont adultes depuis longtemps, répondit-il en souriant. D’ailleurs, ces photos datent un peu, mais Joseph n’a pas beaucoup changé. Il est fou de motos, vous pourrez sans doute le rencontrer à l’atelier du mécanicien. Quant à Timothée…
Le directeur se tut. Il parut ému. Je l’invitai à continuer.
— Tim s’était pris de passion pour l’escalade.
— Était ?
— Une mauvaise chute. Il est en fauteuil roulant.
Stupéfaite, je regardai mieux la photo. Timothée semblait être l’un des deux hommes croisés dans les bois.
— Il y a longtemps ?
— Je ne sais plus trop, quelques mois certainement. Il voulait ressembler… je ne sais pas si vous le connaissez, le directeur de la banque, François Destrée. Ils avaient sympathisé, ils faisaient partie du même club. J’avais pensé que cet homme pourrait peut-être l’aider et je lui avais demandé s’il pouvait lui trouver un boulot. Timothée n’était pas un mauvais bougre, il aimait les chiffres, j’avais rencontré monsieur Destrée dans ce but. Je sais qu’ils s’étaient parlé, je n’ai plus eu de nouvelles. Timothée n’est plus revenu ici et monsieur Destrée n’a sans doute pas donné suite. J’ai beaucoup de travail, j’essaie de faire au mieux, mais Timothée étant majeur, il ne voulait plus avoir affaire au centre.
— Avez-vous une adresse où je peux le joindre ?
— Pas une fixe non, il allait parfois chez Simon et Henri l’ancienne famille de Philippe.
— Il avait d’autres amis ?
— Tentez de parler avec Joseph, lui, il n’était jamais seul, un homme était souvent avec lui, mais je ne le connais pas.
— Puis-je prendre la photo ?
— Bien sûr !
Je le remerciai et retournai au commissariat. Je demandai à mes gars de vérifier si ce Timothée était dans nos fichiers. Il l’était pour des vols à l’arraché, rien de bien grave et il y avait même une adresse.
Théo qui avait terminé son interrogatoire vint avec moi, c’est lui qui conduisait.
À suivre…
© Isabelle-Marie d’Angèle

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