Bonjour toi 😉

Si je reprends mon calendrier de l’Avent, sourire à un inconnu, as-tu déjà essayé ?

Alors dans ce monde bizarroïde plusieurs scénarii s’offrent à toi. Comme je suis assez joueuse, j’imagine …Evidemment, je me suis inspirée de scènes vécues, vues, regardées, va savoir… Amuses-toi à faire le tri dans ce qui est la réalité ou pas 😁.

Ernest avait l’habitude de promener son chien. Celui-ci tirait sur sa laisse parce que son maître n’allait pas assez vite. Il trainait un peu la patte, mais Médor pas du tout. Fougueux et plein de vie, il avait envie de sentir l’herbe là-bas…

Augustine était sourde comme un pot aussi pour se faire respecter par Lino, son berger australien elle lui hurlait dessus. Pauvre bête qui ne savait pas si elle le disputait ou si elle lui faisait un compliment vu que le ton était toujours le même.

Médor repéra aussitôt son congénère. De même taille, mais pas du tout de la même race, lui, il serait plutôt un croisement d’un chien avec un autre… il tira plus fort.

Ernest suivit parce qu’il ne voulut pas lâcher la laisse et arriva ce qui devait arriver, elles s’emmêlèrent et l’homme faillit s’étaler devant Augustine. Elle lui fit son plus beau sourire oubliant qu’elle n’avait pas mis son dentier.

— Vous ne vous êtes pas fait mal ? Lino couché !

Le chien mort de trouille s’allongea instantanément et Ernest ne sut que dire devant le ton employé et le sourire qui lui fit froid dans le dos. Il ne put que bégayer un Excusez-moi en se baissant pour dégager la laisse et sans demander son reste, aussi vite qu’il le put, il s’enfuit, Médor se faisant trainer parce que lui avait envie de jouer avec son nouveau copain. Les gens sont vraiment bizarres, se dit Ernest. Pourquoi me criait-elle dessus ? Je n’ai pourtant rien fait de mal.

Augustine quant à elle pensa tout haut : quel malotru ! ça m’apprendra à sourire à un inconnu.

Morale de cette histoire : Vérifie toujours que tu aies ton dentier avant de sourire 😁🥴.

Ginette faisait son footing tous les matins. Elle ne croisait pas souvent grand monde et ça l’arrangeait, du genre plutôt sauvage, la solitude lui allait très bien.

Robert venait d’emménager. Il ne connaissait pas trop l’endroit, mais féru de course à pied il décida de découvrir son nouvel environnement. Il chaussa ses baskets et prit le premier chemin qui se présentait à lui.

Il repéra rapidement la joggeuse qui s’avançait vers lui. Elle allait sans doute pouvoir le renseigner sur les itinéraires intéressants. Elle semblait être du coin et vu les foulées qu’elle allongeait, pourquoi ne pas s’entrainer avec elle ?

Il lui fit son plus beau sourire quand elle arriva à sa hauteur et tenta un début de conversation :

— Bonjour !

À peine un salut et Ginette ne ralentit même pas sa course. Pour qui se prend — il ce mec ? Ce n’est pas parce qu’il s’est parfumé qu’il doit se croire tout permis. Il a dû renverser la bouteille.

Dépité, Robert continua sa course en solitaire.

Morale de cette histoire 1 : Si tu pars faire ton jogging, oublie le déo Axe, ça ne marche pas à tous les coups et tu sais bien que la pub est mensongère, les filles ne tombent pas à tes pieds.

Morale de cette histoire 2 : N’imagine pas que tous les mecs veuillent te draguer quand ils te font un sourire, ils veulent peut-être juste te dire bonjour.

Gérard et Huguette ont l’habitude de faire une promenade digestive. Ils avancent tranquillement sur ce petit chemin qu’ils empruntent régulièrement.

Marcelle se sent bien seule. Voilà quelques semaines que son compagnon est parti pour le long voyage. Elle n’a pas encore osé refaire les balades qu’ils arpentaient ensemble main dans la main, mais aujourd’hui, le soleil l’incite à prendre l’air. Triste, elle se met en route.

Tête baissée, elle avance, le cœur en déroute et les yeux noyés. Elle n’a pas vu le couple en face d’elle qui s’écarte pour la laisser passer sur ce chemin étroit. C’est en levant la tête qu’elle croise leurs regards. Elle affiche alors un sourire tremblant et s’excuse de sa distraction.

Ils lui rendent son sourire et engagent la conversation. Ils ont l’habitude de faire cette promenade après leur repas, ils habitent juste à côté. Si ça l’intéresse, elle peut se joindre à eux, c’est toujours plus agréable à plusieurs, on peut discuter et faire connaissance, bien sûr si ça ne la dérange pas.

Marcelle accepte, cette première sortie en solitaire était vraiment trop difficile.

Morale de cette histoire : Fais confiance à la vie, un sourire ne t’engage à rien, mais il peut t’apporter tellement.

Lulu n’aime pas l’école. C’est pourtant sa 1ère rentrée, mais il sait que ça ne va pas être son truc parce qu’il va quitter sa maman, d’ailleurs rien qu’à voir comment elle s’y prend pour lui faire un câlin, il a tout compris, la séparation n’est pas loin.

Clara adore retrouver ses copines de crèche. Elle commence l’école aujourd’hui, mais elle a déjà aperçu Lily qui était arrivée, elle embrasse sa mère et part mettre son sac au porte-manteau comme une habituée.

Elle manque renverser Lulu qui s’accroche aux bras maternels comme à une bouée de sauvetage.

— Faut pas pleurer !

Lulu lève la tête et rencontre deux yeux bleus entourés de deux couettes avec des élastiques en forme de cerise. Le tout est accompagné d’un sourire éblouissant. Il oublie sa peine et sourit en retour.

— La petite souris est passée ? T’en as de la chance, moi ma dent n’est pas encore tombée, mais regarde elle bouge.

Morale de cette histoire : Un sourire édenté n’a pas le même impact à trois ans qu’à 70 😂.

© Isabelle-Marie d’Angèle (Décembre 2022)

À très vite…

2 réflexions sur “Histoires de sourires

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