Jeudi poésie

Bonjour toi 😉

Cette photo est la mienne. Elle m’a inspiré le poème qui suit.

En promenade

En promenade, la fillette
Toute guillerette
Abandonne ses grands-parents,
Assis sur un banc. 

Ils contemplent le fleuve
Où quelques oiseaux s’abreuvent. 

Elle les laisse tranquille
Et telle une anguille
Part à la cueillette
Parmi l’herbe et les fleurettes. 

Accroupie dans la prairie, 
De ses petites mains aguerries 
Elle amasse herbe et sable
Et façonne, imperturbable. 

Fière de son travail, 
Bombant le poitrail
Elle montre son œuvre
Ils applaudissent tant qu’ils peuvent. 

Sur le banc, l’œuvre abandonnée, 
Un brin, inachevée,
Reste, par le vent, caressée. 

© Isabelle-Marie d’Angèle (Mars 2022).
À très vite…

À recycler !

Bonjour toi 😉

C’est en regardant Monsieur, lunettes sur le nez, déchiffrer le papier pour trier nos poubelles, que j’ai eu l’idée de ce billet.

Nous sommes bien d’accord, ce texte que j’écris ne remet nullement en question le tri, le recyclage, et tutti quanti. Je me suis juste amusée à traduire ce que nous ressentons face à ce nouveau parcours pour nos poubelles.

Un agent très gentil est venu nous expliquer et nous laisser la pub pour que nous nous rappelions ce qu’il faut faire pour éviter des débordements.

Actuellement, nous avons deux poubelles. Une jaune pour les cartons et les bouteilles en plastique, une verte pour les ordures ménagères. Je ne compte pas les containers verre installés à divers endroits.

Le mois prochain, nous aurons toujours nos deux poubelles mais une troisième sera installée par quartier. Et c’est là que ça se complique . Je te raconte ça en histoire.

— Pour la poubelle verte, on y met tout ce qu’on ne met pas dans la jaune et la marron.

— La marron ?

— Oui, tu sais bien, la nouvelle.

— Heu non je ne sais pas. Bref, continue.

— Dans la jaune, on y met… (coup d’œil sur le papier) les emballages plastiques,

— Comme avant, il n’y a rien de changé.

— Si, on pourra rajouter tous les emballages en plastique.

— Heu …

— Les pots de yaourt…

Interruption

— Même s’ils sont sales ?

— Heu oui sans doute.

— Ah bon ! T’es sûr ?

— Regarde c’est écrit. Ne m’interromps pas toutes les cinq secondes, c’est déjà compliqué comme ça. Donc, les bouteilles d’huile…

J’ouvre la bouche pour poser ma question, mais les gros yeux de monsieur me la font refermer. (Je réfrène avec difficulté une envie de rire devant son air sérieux).

— Les bouteilles de lait, toutes les barquettes,

— Le mac do ?

— Heu… sinon on ne mange plus Mac do.

— Les boites à Pizza ?

— On n’en mange plus non plus.

— C’est le gars du camion qui va être content, maugréais-je, j’aime bien ses pizzas.

— Et on n’aura plus les burgers ?

Ah non, si les ados s’en mêlent on n’est pas sorti de l’auberge.

— J’aime bien les frites moi, les paquets on les mettra où ?

Monsieur reprend la main, après tout c’est lui le chef de famille.

— C’est écrit qu’il n’y a pas besoin de les laver, il suffit qu’ils soient bien vidés.

— Du coup, s’il reste des champignons de la pizza et de la tomate séchée, on fait comment ? C’est dans quelle poubelle ?

— Et si je ne termine pas tout mon burger, je jette la viande dans les ordures ménagères, et la boite dans la jaune. (Nous sommes anti gaspi je rappelle quand même et nous ne mangeons pas Mac Do tous les jours 😏).

— Concernant les yaourts, l’opercule au-dessus ne va pas dans la poubelle jaune…

— Quoi ? (tous en même temps) il faudra trier ça aussi ?

— Je crois que oui.

— Et ben, on va y penser du temps devant la poubelle. Papa, va falloir que tu nous fasses un bel endroit pour les entreposer, parce que si on doit y rester des plombes…

Monsieur continue sans relever.

— Il y un calendrier. La jaune ne sera pas ramassée toutes les semaines.

— Et ben, on n’a pas intérêt à la remplir trop vite.

— Sinon on en mettra un peu dans la verte !

En chœur

— À quoi ça sert alors le tri ?

Je n’ai pas parlé des déchets verts que nous portons à la déchetterie évidemment.

N’oublie pas… quand tu pique-niques, la nature est heureuse de t’accueillir dans son coin de verdure, alors laisse-là telle que tu as aimé la trouver 😉. J’aime bien de temps en temps faire ma donneuse de leçon 🤣.

À très vite…

Un petit coin de ciel bleu

Bonjour toi 😉

Je suis retournée ici Du côté de chez Ma, et c’est la semaine du coin de ciel bleu. Alors j’ai fouillé dans mes photos et j’en ai trouvé quelques unes qui pourraient convenir, mais comme dernièrement nous ne pouvions pas trop nous déplacer 😏 …

C’est le ciel bleu de mon jardin dans le Sud-ouest, c’était en janvier 2021. Tu peux apercevoir les mésanges qui viennent se restaurer.

Mais où est ce fichu ciel bleu ? C’était en février 2021 à Narbonne plage. Nous avions le droit de ressortir mais rien n’était ouvert. C’était d’une tristesse… Même le temps s’était mis de la partie 😉 mais nous avions quand même réussi à pique-niquer sur les rochers face à l’eau très remuante. Il ne faisait pas chaud mais nous étions heureux de pouvoir prendre un bon bol d’air marin.

Nous sommes en juillet 2021 au parc des Bambous. Il faisait beau et chaud. C’était d’une tranquillité. Toujours dans le Sud-Ouest en Ariège.

Et voilà mon ciel aujourd’hui, février 2022, vu de ma fenêtre. N’est-il pas beau mon sud-ouest ?

À très vite…

Merci au blog Du côté de chez Ma pour cette belle idée de partages.

C’est l’histoire d’un terrain …

Bonjour toi 😉

C’est la journée bavardages et aujourd’hui, je donne la parole à un terrain à qui il arrive une histoire à laquelle il ne s’attendait pas.

J’avoue, j’aime donner la parole aux objets. Ici, c’est un terrain qui n’avait rien demandé à personne…

C’est un jour comme les autres…

Les maisons qui m’entourent s’éveillent peu à peu. Moi, je suis seul et la végétation m’envahit. Pas de maison construite sur ma terre, mais des parpaings et une bétonnière qui pèsent lourd. Je ne sais pas pourquoi c’est entreposé chez moi. C’est arrivé un jour comme ça !

J’avais espéré qu’à mon tour, je verrais arriver des camions et qu’il y aurait de l’animation. J’avais bien vu mes copains d’à côté qu’ils étaient ravis d’être creusés, puis recouverts d’une belle chape de béton. Peu à peu une maison puis une autre et encore une autre s’était dressée et j’étais content pour eux.

Moi, je suis tout seul. Personne ne s’intéresse à moi et je vois régulièrement les herbes folles m’envahir.

Mais aujourd’hui, j’ai vu une voiture s’arrêter et c’est moi que les gens ont regardé. C’est moi qu’ils ont trouvé joli, bien orienté et assez grand.

J’ai essayé de me montrer sous mon plus beau jour et j’ai entendu qu’ils remarquaient que je surplombais tous les autres. Qu’est-ce que j’étais fier !

Je me suis encore plus gonflé d’orgueil et la dame a dit que j’étais vraiment beau et que si elle pouvait, elle construirait bien une maison sur moi.

D’un côté j’étais content, de l’autre, j’ai pensé que c’était encore fichu. Mais la conversation ne s’est pas arrêtée là, j’ai compris alors qu’ils n’étaient pas acheteurs mais mes propriétaires.

J’ai dû inconsciemment remuer, car ils ont immédiatement remarqué que les parpaings et la bétonnière n’avaient rien à faire sur moi. Enfin quelqu’un qui me comprenait !

J’ai tendu l’oreille comme je pouvais, ce n’est pas facile pour un terrain, mais mes herbes folles s’en sont chargées à ma place et j’ai compris qu’il y avait un problème.

Horrifié, j’ai réalisé que quelqu’un voulait m’acheter à un prix dérisoire. Comment est-ce possible ? Je suis beau, je suis grand, je suis viabilisé, je ne peux pas être bradé.

Je me suis alors souvenu du monsieur d’il y a très longtemps qui m’avait acheté… Il s’est battu pour me garder… et avec d’autres propriétaires, ils se sont unis pour en faire ce que je suis aujourd’hui. Je fais partie d’un lotissement alors que je n’étais pas grand chose à mes débuts. Rien que pour ça, je refuse d’être vendu à prix dérisoire, ne serait-ce qu’en souvenir de ce monsieur. Je le revois avec sa moustache grisonnante arpenter ma terre…

Mais je ne suis qu’un terrain, comment pourrais-je me défendre ? Peut-être pourrais-je étendre encore mes herbes folles et appeler les bestioles qui font peur ?

Histoire à suivre…

Bitmoji Image
À très vite…

Jeudi poésie

Bonjour toi 😉

Je crois que je te l’ai déjà dit, j’aime beaucoup les sentiers, les chemins et les routes. Ils peuvent t’emmener n’importe où. Voilà pourquoi je te propose aujourd’hui un poème de Théophile Gautier, le Sentier.

Il est un sentier creux dans la vallée étroite,
Qui ne sait trop s'il marche à gauche ou bien à droite.
— C'est plaisir d'y passer, lorsque Mai sur ses bords,
Comme un jeune prodigue, égrène ses trésors ;
L'aubépine fleurit ; les frêles pâquerettes,
Pour fêter le printemps, ont mis leurs collerettes.
La pâle violette, en son réduit obscur,
Timide, essaie au jour son doux regard d'azur,
Et le gai bouton d'or, lumineuse parcelle,
Pique le gazon vert de sa jaune étincelle.
Le muguet, tout joyeux, agite ses grelots,
Et les sureaux sont blancs de bouquets frais éclos ;
Les fossés ont des fleurs à remplir vingt corbeilles,
À rendre riche en miel tout un peuple d'abeilles.
Sous la haie embaumée un mince filet d'eau
Jase et fait frissonner le verdoyant rideau
Du cresson. — Ce sentier, tel qu'il est, moi je l'aime
Plus que tous les sentiers où se trouvent de même
Une source, une haie et des fleurs ; car c'est lui,
Qui, lorsque au ciel laiteux la lune pâle a lui,
À la brèche du mur, rendez-vous solitaire
Où l'amour s'embellit des charmes du mystère,
Sous les grands châtaigniers aux bercements plaintifs,
Sans les tromper jamais, conduit mes pas furtifs.

Théophile Gautier




J’aime beaucoup l’idée du sentier qui ne sait pas trop s’il marche à gauche ou à droite.

En lisant ce poème, sens-tu les parfums qui se dégagent de ce chemin ? Entends-tu le bruissement de l’eau ?

As-tu aimé ce poème ?

riding a ladybug
À très vite…