D’une rive à l’autre – Hélène Legrais

Bonjour toi 😉

Je ne fais pas qu’écrire, je lis aussi 🙂.

Mai 1962. La fin de la guerre d’Algérie déverse sur les quais de Port-Vendres, sur la côte Vermeille catalane, des milliers de rapatriés. Ils ont tout perdu, ils sont en colère, désespérés, déracinés. Qu’en faire ? Où les loger ? Comment les intégrer dans un département qui connaît déjà de nombreuses difficultés ?

Au milieu de ce drame national, se noue un drame plus intime, celui qui déchire la famille Fuster. Émile, le vigneron, avait vu avec soulagement son ambitieux aîné, qui l’a écrasé pendant toute leur enfance, partir tenter sa chance au loin, sur « l’autre rive » de la Méditerranée. Robert a brillamment réussi à Oran mais voilà que le vent de l’Histoire le ramène avec les siens, les mains vides, au mas familial qu’il a laissé à son cadet devant notaire. L’affrontement est inévitable. En écho à celles qui tiraillent Port-Vendres, les tensions entre les deux frères se multiplient.

Mais tout espoir ne semble pas perdu. Du haut de ses neufs ans, Olivier, le petit-fils de Robert, vit lui cette arrivée sur la terre de ses ancêtres comme une aventure et embrasse avec optimisme cette nouvelle vie en métropole. Et à travers ses yeux d’enfants, s’ouvre la possibilité d’un avenir apaisé.

J’aime la plume d’Hélène Legrais. Pourquoi ? Parce que sa plume t’attrape illico et tu entres dans son histoire. Tu es le spectateur muet de ce qui se passe et tu participes à tout.

Je suis allée au bar avec Émile à Port-Vendres. C’est l’année 1962. J’ai regardé avec lui les bateaux accoster et déverser les rapatriés d’Algérie. Je me suis demandé pourquoi il s’inquiétait. Quand il a suivi sa femme Mariette qui s’approchait des arrivants, j’ai compris qu’elle allait tout faire pour améliorer leur quotidien. Elle est adorable cette femme, elle se met en quatre pour aider ces malheureux qui ont tout perdu. Elle est d’une gentillesse exemplaire. Non pas qu’Émile ne l’est pas, mais il est plus bourru tout en restant tout aussi sympathique.

Et puis, il réalise que son frère aîné Robert va rentrer. Celui avec qui il ne s’est jamais entendu, qui ne voulait rien avoir à faire avec les terres et les vignes de Port-Vendres. J’ai vite compris que lui visait beaucoup plus haut que son cadet et désirait gagner beaucoup d’argent. Ce qu’il a réussi à faire à Oran, sauf qu’il débarque de l’autre côté de la Méditerranée en ayant tout perdu. Avec lui arrivent sa femme Jeanne, sa belle-fille enceinte et son petit-fils Olivier.

Mariette et sa belle-sœur s’entendent immédiatement, mais Robert traite toujours Émile comme lorsqu’il est parti. Sauf que celui-ci, est devenu adulte, et ne s’en laisse plus compter et au grand plaisir de Mariette qui craignait qu’il se sente rabaissé, accepte de recevoir son frère chez lui… dans les annexes où logent d’ordinaire les vendangeurs. C’est à prendre ou à laisser. J’ai souri et me suis dit bien fait pour lui, et ça va lui rabattre son caquet !

Si les deux hommes ne peuvent se supporter, Olivier, lui, le petit-neveu d’Émile est heureux comme un poisson dans l’eau et vit cette chance de courir dans les vignes avec Émile avec toute la fougue de ses neuf ans.

J’ai adoré ce roman raconté par Hélène Legrais avec beaucoup de diplomatie, de tact et d’amour, à l’image de Mariette, sur fond de la fin de la guerre d’Algérie, avec tout ce que ça comporte comme difficultés pour les rapatriés à s’intégrer, pour les communes à tenter de leur faire de la place en créant des endroits pour qu’ils puissent s’installer, pour les habitants accepter ces pieds-noirs avec leur accent qui les fait rire…

Ce livre est un coup de cœur, je le recommande vivement et je remercie Hélène Legrais de m’avoir fait confiance encore une fois en m’envoyant son dernier opus.

À très vite…

Liane Moriarty – Amours et autres obsessions

Bonjour toi 😉

Je te propose de découvrir mon retour de lecture sur le roman de Liane Moriarty, ça tombe bien c’est la journée mondiale du livre 😁.

L’amour, c’est comme la tombola : pas facile de tirer le bon numéro. Question de chance ou de… lucidité ? Hypnothérapeute, Ellen O’Farrell mène une existence agréable dans la maison excentrique du bord de mer qu’elle a héritée de ses grands-parents. Même si elle enchaîne les aventures, elle est en quête de stabilité sentimentale et rêve d’avoir une relation durable. Ce qui pourrait se concrétiser avec le charmant Patrick Scott. Mais ce père célibataire est harcelé par son ex-petite amie, prête à tout pour rester dans la course, y compris à traquer sa rivale. La plume de Liane Moriarty, observatrice mordante de la comédie humaine, ausculte nos peurs, notre obsession du bonheur et notre stupide conviction que l’amour, c’est tout blanc ou tout noir… au risque d’y voir flou !

Imagine : elle est hypnothérapeute, habite une superbe maison au bord de la mer qui est remplie de souvenirs de ses grands-parents. Elle tombe amoureuse d’un homme beau, sympa, et comme elle enchaine les aventures, elle espère que celui-là c’est le bon. Il s’appelle Patrick, il est géomètre, il a un petit garçon, il est veuf.

Le décor est planté, tu t’y vois ?

Au cours d’un rendez-vous au restaurant, alors qu’elle se demande si elle va enfin coucher avec lui, parce que ça fait plusieurs fois qu’ils se rencontrent (elle a changé les draps de son lit en prévision), il lui avoue qu’il est harcelé par… son ex petite-amie, Saskia.

À partir de cet instant, le roman prend une tout autre tournure.

Tu vis avec d’Ellen, son travail et les patientes qu’elle reçoit et au chapitre suivant, tu es avec Saskia qui les épie tout le temps.

Il ne se passe pas un moment où cette femme n’est pas au courant de ce que son ex fait avec sa nouvelle petite copine. Quand l’épouse de Patrick est décédée, Saskia est arrivée rapidement dans sa vie et elle a pris en main l’éducation de son fils Jack. Si bien que lorsque Patrick a rompu, elle s’est retrouvée seule et abandonnée. Elle perdait tout d’un coup, un amant et un gamin, ne parvenant pas à en avoir elle-même.

Aussi, quand elle s’aperçoit que son ex a trouvé une nouvelle copine et que ça allait l’air de bien fonctionner, elle réfute l’idée et les épie sans cesse.

Comment réagirais-tu si une ex s’introduisait chez toi à ton insu et cuisinait des biscuits qu’elle te déposerait gentiment sur ta table de jardin ?

Accepterais-tu que ton homme ne fasse aucune déclaration à la police pour que cela cesse ? Et pourquoi pas l’hypnotiser pour connaitre ses sentiments ? Quelle idée !!

Pourtant, les proches d’Ellen, mère, marraine, amies, la mettent en garde, ce n’est pas normal qu’une ex agisse ainsi.

Pour couronner le tout, Ellen tombe enceinte… et le jour où elle va l’annoncer, lors d’un week-end en amoureux, comment se fait-il que Saskia soit dans le même hôtel ? Comment l’a-t — elle su ? Et surtout comment a-t-elle appris qu’Ellen attend un bébé ?

Ce roman comme tous les livres de Liane Moriarty m’a subjuguée. Rien n’est laissé au hasard, tout est décortiqué et analysé. Quand je suis arrivée à la fin, tout semble clair et limpide et je me dis mais oui bien sûr alors que par moment, en découvrant les chapitres, je pensais que c’était fou cette histoire, jamais je n’aurai pu tolérer ce harcèlement surtout quand il tourne au drame et pourtant…

C’est un coup de cœur de lecture, je te le conseille, tu ne t’ennuieras pas une seconde et tous les personnages sont attachants… oui tous !

© Isabelle-Marie d’Angèle (avril 2024).

J’ajoute la citation du jour sur mon agenda :

À très vite..

Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière – Raphaëlle Giordano

Bonjour toi 😉

Un petit retour de lecture ça te dit ?

Henriette n’a pas que son prénom de décalé. Elle a aussi un look original bien à elle et un vrai talent créatif d’architecte d’intérieur, qu’elle ne mesure pas vraiment, trop souvent occupée à douter d’elle-même. Car derrière la façade de jeune professionnelle douée, elle cache une peur inavouable…

Anxieuse de nature, hypersensible et facilement fatigable, Henriette a ce qu’elle appelle un syndrome de trophobie : quand on la force à dépasser ses limites et que, rapidement, cela fait « trop » pour elle, elle est submergée d’angoisses mais n’ose pas l’avouer. De stratégie d’évitement en stratégie de camouflage, elle donne le change la plupart du temps, en se sur-adaptant aux autres – mais à quel prix !

Jusqu’au jour où un projet l’oblige à collaborer avec un bureau d’étude dirigé par un architecte paysagiste ambitieux, charismatique… et à première vue imbuvable.

Alors qu’elle intègre cette nouvelle équipe, le petit théâtre des ombres se met en place. Au travail, en famille, ou en couple, beaucoup préfèrent avancer masqués pour ne pas révéler un intime perclus de fragilités. Pourtant, tout le monde a peur… mais pas au même endroit !

Henriette découvrira-t-elle, comme quelques heureux avant elle, que lorsque la lumière jaillit derrière les failles, c’est toujours pour éclairer ce que chacun porte en lui de plus beau ?

Comme tous les romans de Raphaëlle Giordano, il y a un message à découvrir.

Tous les personnages sont sympathiques et ont tous une peur inavouable. Tu sais, celle qu’on cache parce qu’elle nous semble honteuse. Au fil des pages, tu vas réaliser que ces peurs t’empoisonnent la vie et qu’il suffit parfois d’en parler pour qu’elles perdent de leur importance ou du moins qu’elles t’handicapent moins tous les jours.

Henriette est super douée dans son domaine d’architecte d’intérieur, mais elle ne s’en rend même pas compte, elle craint tellement ce qui est nouveau et qui la sort de sa routine, qu’elle est souvent paralysée. Par exemple, en ce qui concerne ses relations amoureuses, rien que le mot surprise la met dans tous ses états parce qu’elle ne sait pas à quoi s’attendre comme par exemple où elle va devoir se rendre, comment doit-elle s’habiller, etc. Du coup, elle annule, prétextant un contretemps de dernière minute et l’histoire tombe à l’eau.

 Quand elle est obligée d’intégrer un bureau d’études et qu’elle va devoir travailler de concert avec un paysagiste charismatique, elle panique à maintes reprises surtout que cet homme ne la laisse pas indifférente alors que leur première rencontre n’est pas un succès. Elle tente de refuser le projet, elle connait suffisamment celle qui a demandé cette collaboration pour argumenter qu’elle préfère bosser en solo. C’est une peine perdue.

Auguste, le paysagiste, n’est pas du tout ravi d’être lui aussi forcé d’avoir un partenaire pour réaliser ce projet important. Il n’a pas besoin d’une aide dans ses pattes, d’autant plus qu’il ne sait pas que c’est une femme qui va être avec lui presque H 24.

Henriette et Auguste, deux prénoms pas communs qui vont d’entrée les rapprocher.

Et pourtant…

Extrait :

Henriette : Elle n’est pas du matin. C’est d’ailleurs l’un de ses grands bonheurs depuis qu’elle travaille en free-lance : se lever tard et se coucher à pas d’heure. …. L’idée d’être obligée de se rendre tous les jours au même endroit et d’y retrouver les mêmes personnes lui donne de l’urticaire. ….

Elle essaie d’avaler quelque chose, rien ne passe… Elle sait trop bien que c’est sa pétocharde qui vient lui tenir compagnie. …

Les locaux du bureau d’études sont situés au rez-de-chaussée. Avec la pétocharde qui ne la décramponne pas, elle hésite à se lancer dans l’exploration des locaux… Quand soudain la porte du bureau en face d’elle s’ouvre. Un homme apparait… Elle l’examine de la tête aux pieds… Un authentique perturbateur d’hypothalamus féminin…

Auguste : À son tour, il la détaille. Le pantalon large taille haute, le sous-pull vaguement blanc rentré à l’intérieur, les grosses chaussures tout-terrain, les cheveux châtain clair tirant sur le roux, relevés à la hâte…. « Vous êtes très en retard, les autres ont déjà levé les voiles… Allez vite les rejoindre au camion !

Elle se retrouve dehors, tente de protester… il l’a prise pour un jardinier.

Et Auguste attend toujours l’architecte décoratrice imposée qui semble ne pas être à l’heure ce qui a le don de le mettre de très mauvaise humeur. Il ne sentait pas cette collaboration, il avait raison.

Au fil des pages, la connexion va se faire entre ces deux personnages et surtout Henriette va devoir faire face à toutes ses phobies qui lui empoisonnent la vie. Elle ne veut pas qu’Auguste s’en aperçoive, mais elle aime ce job et travailler avec l’équipe qu’elle apprécie, mais comment faire ?

Justement, l’équipe ! Là aussi chacun a ses peurs qu’il souhaite cacher à tout prix et au fur et à mesure de la lecture, je les découvre et pas que moi évidemment, les collègues tout autant. Si elles me font sourire parce que moi, je n’ai pas cette phobie, je comprends facilement comment la personne concernée, elle, la vit. L’auteure sait parfaitement dépeindre les sentiments de honte, d’angoisse à l’idée de passer pour un nul. Je reprends alors les paroles de Raphaëlle Giordano : mon vœu le plus cher c’est qu’en refermant ce livre, vous vous disiez : oui, j’ai des peurs, je ne suis pas seul(e) dans l’univers et je ne suis pas pour autant moins bien que les autres ! Force et vulnérabilité sont les deux faces d’une même pièce.

Comme à chaque roman de Raphaëlle Giordano, je suis reboostée en terminant ma lecture et je le conseille vivement. Il est drôle, émouvant, vrai. Les héros sont attachants et ressemblent à monsieur tout le monde.

Le bonus ? À la fin, tu découvriras le blog Des chaussettes pour Achille ou tu pourras lire les témoignages de personnes souffrant de ces peurs inavouables.

© Isabelle-Marie d’Angèle (février 2024).

À très vite…

Chronique de Millie – Les carnets de Cerise – Tome 1

Bonjour toi 😉

Millie a lu tous les tomes de Cerise. Il y en a 6.

— Lequel as-tu préféré Millie ? lui demande MaLou.

— Celui-là, c’est sûr !

— Es-tu prête à répondre à mes questions ?

— Vas-y MaLou. C’est toi qui vas écrire ? Tu vas tout mettre en forme ce que je te dis ?

Millie est assise sur la banquette derrière MaLou qui note. Elle prend son rôle très au sérieux de chroniqueuse d’un jour.

— Tu t’en rends compte Millie, grâce à toi peut-être des enfants vont être intéressés par ce livre. Suivant tes réponses, ils vont avoir envie de le découvrir.

Le sourire de Millie en dit long sur ce qu’elle ressent. MaLou est fière d’elle. Elles ne se regardent pas, MaLou écrit sur son carnet et tourne le dos à Millie qui répond du tac au tac à ses questions.

— Qui est Cerise ?

Millie est partie dans son histoire et voilà ce qu’elle pense de sa lecture.

— Cerise est une petite fille de 10 ans et demi, elle est en primaire. Ses meilleures amies s’appellent Line qui aime faire des photos et Erica, une hyper active qui râle souvent.

Cerise aime bien écrire parce qu’elle est copine avec une vieille dame, romancière. Quand elle était petite, elle lui donnait des exercices comme par exemple regarder et espionner les gens pour imaginer leur vie. C’est à partir de là qu’est venue l’envie d’écrire.

J’aime bien Cerise parce qu’elle est gentille et drôle. Elle vit avec sa maman, son papa est mort quand elle était petite. Là on ne le sait pas encore, murmure Millie avec un clin d’œil, mais dans le tome 5, sa maman ne sera plus célibataire et Cerise aura un beau-frère.

Cerise traine souvent avec madame Desjardins. Elle la voit souvent.

MaLou interrompt Millie.

— Qui est cette dame ?

— Ben la romancière. C’est elle qui a fait connaitre plein de gens à Cerise. Bon je continue.

Message reçu !

— Cerise a fabriqué une cabane dans la forêt avec l’aide de ses copines. Un jour, elles voient un vieux monsieur avec un perroquet qui est couvert de peinture.

— Le perroquet ou le vieux monsieur ?

— Le monsieur, soupire Millie.

MaLou sourit en écrivant sur son cahier.

— Donc, comme elles sont intriguées, elles tentent de le suivre, mais elles ne trouvent qu’une plume de l’oiseau.

Le lendemain, elles le revoient. Il est seul, le perroquet n’est pas avec lui. Il est toujours couvert de peinture. Alors elles le suivent pour en savoir plus. Il pleut, elles ne peuvent pas continuer, surtout qu’elles tombent sur un grand mur impossible à escalader.

Enquêtrices, elles se rendent dans un magasin de peintures et demandent au vendeur s’il connait quelqu’un qui en a acheté beaucoup.

Il dit que oui et donne même son nom, il s’appelle Michel Langer.

Le lendemain, Cerise retourne dans la forêt et retrouve le perroquet, elle le suit. Arrivée, devant le mur, une petite fente lui permet de pister l’oiseau.

Elle découvre alors des peintures d’animaux sur les murs et c’est magnifique. Elle lit un grand panneau où est écrit OSCAR et sur un rocher est allongé un lion.

Elle grimpe dessus et aperçoit le vieux monsieur. Il est en train de peindre des ours polaires avec de la nourriture. Elle croit comprendre qu’il leur fabrique une vie. Cerise trouve ça très beau. Comme il fait une trace sur le mur, il s’énerve et jette de la peinture sur le mur. Cerise qui n’a pas sa langue dans sa poche demande pourquoi il fait ça. Il ne lui répond pas et continue à s’agacer contre le lion qu’il veut effacer à son tour. Elle l’en empêche. L’homme lui demande ce qu’elle fait là puis il lui raconte sa vie.

Cet homme travaillait dans un zoo qui a fermé. Alors, pour le faire revivre, il peint les animaux sur les murs et la véritable vedette était Oscar le lion. Il voulait le peindre dans son enclos.

Cerise raconte tout ça à ses amies elles décident qu’il faut réouvrir le zoo qui n’accueillera que des animaux peints. Elles demandent de l’aide aux enfants du quartier pour nettoyer le zoo.

Le monsieur invente une nouvelle vie au tigre qui a un bébé. 

Un jour, Madame Desjardins vient avec la maman de Cerise qui venait au zoo du temps où il y avait de vrais animaux. Elle n’est pas contente et a de la peine de le découvrir en peinture. Pourtant, elle appelle les parents pour qu’ils aident à faire revivre le zoo toujours en peinture.

Madame Desjardins écrit alors un roman sur l’histoire du zoo qui s’appellera le zoo pétrifié. Ils ouvrent alors le zoo et un article dans le journal parait pour lui faire de la publicité.

Morale de Millie : Il faut toujours aider les autres, c’est ce que fait Cerise. Et toujours aller au bout de ses rêves, comme Michel le vieux monsieur.

Voilà, c’est pour ça que j’aime le tome 1, MaLou, parce qu’il n’est pas triste. Je conseille de le lire parce que ça parle d’animaux et que si un zoo comme ça existait, je ne sais pas si ça existe quelque part, ce serait magique.

Ah oui et tu rajoutes MaLou que j’ai 10 ans et demie comme Cerise.

À très vite…

La louve Cathare (Tome 2) – Mireille Calmel

Bonjour toi 😏

Si tu veux connaître mon avis sur le tome 1 c’est ici. J’avoue, j’ai mis du temps pour lire le second tome. Non pas parce que je n’avais pas envie, plutôt parce qu’il est paru en février 2021 et que je voulais le garder en attendant qu’un autre livre de Mireille Calmel sorte. C’est chose faite, D’écume et de sang est paru le 19 mai, avis aux amateurs 😊.

Voici donc mon avis 👇.

1229, abbaye de Montmartre. Deux ans que Griffonelle, l’effrontée, se morfond dans son couvent.
Loin du jeune roi qui l’aime passionnément, mais aussi de la fabuleuse mine d’or, en pays cathare, dont elle détient le secret.
Alors que le roi, décidé à s’emparer de l’incroyable trésor, s’apprête à lancer un ultime assaut contre la forteresse de Cabaret, Griffonelle s’échappe de sa geôle et parvient à rejoindre la Montagne Noire. Mais elle n’est pas seule à guetter sa vengeance…
Dans les entrailles du massif, un homme sans visage attend son heure. L’heure où le passé
devra ressurgir dans un terrible affrontement avec la Louve cathare…

Je ne vais pas te mentir, je suis fan à 200% de Mireille Calmel, alors je vais tenter de rester objective.

C’est une belle suite au tome 1 et comme toujours Mireille Calmel nous entraîne tambour battant dans son univers. Je reprends ce que dit Femme Actuelle « Mireille Calmel n’a pas son pareil pour camper des héroïnes du Moyen Âge hypermodernes. » Tout est dit.

Je retrouve ici Griffonelle abandonnée par le roi de France, le futur Saint-Louis, dont elle est amoureuse. Les sentiments sont réciproques, mais Louis, est surveillé par sa mère Blanche de Castille. Celle-ci ne supporte pas la jouvencelle. Ce qui au départ pourrait être une amourette, devient au fil des pages, un amour partagé.

Griffonnelle est en danger, car elle détient la carte d’une mine que Na Loba aimerait récupérer. Elle n’est pas la seule et une course poursuite et contre la montre se déroule.

Griffonnelle n’en peut plus d’être enfermée. Grâce à Triboulet, le nain qui lui a tout appris, assassiné à la fin du premier tome, elle joue la comédie à la perfection et les religieuses se laissent prendre à son histoire. Elle avoue qu’elle veut prendre le voile et que ses sentiments pour Louis ont évolué. Un jour, dans le jardin qu’elle désherbe sous la surveillance de la mère supérieure, elle découvre un coffret. Une fois ouvert, elle y trouve à l’intérieur une relique de Saint-Denis.

Elle fait en sorte que le roi puisse venir la regarder et en profite pour le tromper, l’aimer pour la première fois et s’enfuir.

À partir de là, le rythme s’accélère. J’apprends pourquoi Na Loba déteste tant Griffonnelle, ainsi que les liens qui l’unissaient avec sa mère Mahaut et Triboulet.

Je découvre un mystérieux personnage masqué, intéressé par Griffonelle. Quelles sont ses intentions ?

J’assiste à un combat sans merci alors que la nature se met en colère et sous une pluie torrentielle, Griffonelle voit disparaître la femme qui la haïssait tant. Pourtant, les sentiments qui les animent toutes les deux, quels sont-ils ? Entre haine et amour, il n’y a qu’un pas. Na Loba se serait-elle mise en danger pour la sauver ?

J’admire une Blanche de Castille froide autant qu’amoureuse pour parvenir à ses fins, intransigeante et craignant pour son fils Louis. Une femme forte qui sous la plume de Mireille Calmel déploie des allures de grande reine. Petite fille d’Aliénor d’Aquitaine, elle a de qui tenir, quand elle prend les armes et revêt sa côte de maille.

Une fois de plus, c’est un coup de cœur pour ce roman et cette héroïne, la louve cathare. Elle porte bien son nom, tout comme l’animal, elle protège les siens. Tu comprendras au fil des pages pourquoi, je trouve que cette appellation lui va comme un gant.

Beaucoup de suspense est distillé jusqu’à la dernière page. L’amour est omniprésent, parfois si proche de l’amitié que ces sentiments se mêlent. Qui est le méchant ? À qui faire confiance ? Jusqu’où ira Louis pour sauver Griffonelle ?

Tout au long du roman, la vengeance règne en maître. Gagnera-t-elle ? À quel prix ? Je te laisse découvrir ce tome 2 d’une louve cathare, fière et attachante malgré tout.

Et toi ? Connais-tu les romans de Mireille Calmel ? J’ai eu la chance de la rencontrer et même de l’interviewer. Elle est adorable et très à l’écoute de ses lecteurs.

À très vite…

Châteaux bordeaux

Bonjour toi 😊

Je commence 2022 par un retour de lecture inhabituel. Pourquoi inhabituel ? Parce que je ne lis pas souvent des bandes dessinées.

J’ai découvert celle-ci 👎 parce que le premier tome m’a été offert.

Châteaux Bordeaux - Tome 11 | Éditions Glénat

J’en suis au dernier tome paru, le 11ème. Si tu es fan de vins, si tu aimes le travail de la vigne et une héroïne qui veut sauver son domaine situé dans le Bordelais, cette bande dessinée est faite pour toi.

Le scénario est de Corbeyran et les illustrations d’Espé.

L’histoire et l’intrigue m’ont happée immédiatement parce qu’il y a une ambiance familiale et qu’Alexandra Baudricourt est une femme de caractère comme je les aime. Elle se bat pour sauver le domaine de son grand-père. Entre jalousie, amour, convoitises, j’ai été gâtée. Les illustrations sont magnifiques et représentent bien les sentiments des personnages. Les paysages des vignobles bordelais s’étendent à perte de vue, j’aime beaucoup, on s’y croirait, surtout que c’est une région que je connais bien. La confection du vin, la mise en barrique, tout est bien détaillé et expliqué. Vraiment sympathique.

Le vin ne va pas sans la table et l’auteur a décidé de sortir une bande dessinée dérivée.

Châteaux BordeauxChâteaux Bordeaux À table !

Je suis en train de la découvrir. Un deuxième tome est paru, je ne l’ai pas. Alors évidemment, je traine un peu pour terminer le 1.

Ici, les illustrations sont toujours d’Espé avec la collaboration de Dimitri Fogolin pour les couleurs et je vais vous avouer que je préfère le visage de l’héroïne ici.

Je retrouve donc Alexandra Baudricourt au moment où elle décide d’ouvrir son restaurant. Elle n’en parlait pas dans Châteaux Bordeaux. De plus, ayant lu le dernier tome paru, il y a un décalage dans la vie d’Alexandra. J’ai été un peu perdue surtout au vue des personnages et de sa vie. C’est de ma faute aussi, le tome 1 de À Table date de 2018 😂ça m’apprendra à trainer à lire 😂. Un conseil ne faites pas comme moi !

morning kisses

À très vite…

Mes lectures d’été

Bonjour amis d’ici ! 😊

Ne vous y trompez pas ! La photo indique mes livres à lire et non ceux que j’ai lus cet été ! 😂 J’aime bien blaguer !

Ci-dessous ceux que j’ai eu le temps de lire et que j’ai pris plaisir à découvrir, parce que ceux que vous voyez en photo sont les versions papier 😊. Il y a aussi les numériques, vous comprenez pourquoi n’est-ce pas ? La place me manque …

Résumé :

Après le départ inattendu de sa Mémé Léontine qui l’a élevée, Rosie a foncé tête baissée pour se donner un semblant de cadre et de dignité en créant son salon de thé, un havre de paix et de plaisirs sucrés qui lui avait permis de soulager les maux de son enfance. Mais un malencontreux accident la contraint à rester inactive, faisant resurgir angoisses et objets du passé.Une montre à gousset… Une broche… Une lettre…Une seule personne est capable de poser la lumière sur ses souvenirs : Léontine. Sauf que Rosie ne l’a pas vue depuis presque vingt ans !Entourée de ses deux compères farfelus, Mauricette et Fernande, octogénaires au tempérament insolite et bien trempé dans leurs coutumes locales du Nord de la France, Rosie reprend les rênes de son commerce mais surtout de sa vie. Maintenant il est temps de se remuer… La chasse à la Mémé commence…

Un régal ! Les générations se rencontrent et les souvenirs ont la part belle.

Truffées de phrases écrites en Chti, je me suis amusée. Quand Rosie reprend le cours de sa vie, et qu’elle réalise qu’elle est passée à côté de quelque chose d’important, les sentiments se dévoilent.

Un bel hymne à l’amitié fidèle et à l’amour sur fond de pâtisseries sucrées. Les personnages hauts en couleur font souvent sourire et ça fait du bien.

Résumé

Finistère sud, fin 2018.
Lilo, fibromyalgique, a 47 ans lorsqu’elle fait un burn-out. Un grand ras le bol de l’irrespect, de l’incivisme, du tout-pour-soi et de la non-reconnaissance de son statut de malade. Elle craque.
Durant sa convalescence, elle décide d’agir pour changer le monde et se plonge dans une aventure sociale qui va chambouler le sien.
Seulement, des phénomènes surnaturels s’invitent dans sa vie. Elle peut soudain avoir des conversations avec Billy, son axolotl. Et qui sont réellement ses nouveaux amis, Raphaël, Laureen et Alain, avec qui elle communique de façon si spéciale ?
La découverte d’un secret de famille va-t-elle l’aider à comprendre ?

Surprenant et envoutant sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit. Surprenant parce que la rencontre avec des personnes qui développent des pouvoirs surnaturels comme la rencontre avec les êtres disparus est un sujet qui ne me laisse pas indifférente, m’intrigue tout en me faisant flipper. Envoutant, parce que j’ai lu cette histoire rapidement avec grand plaisir.

Avouez que discuter avec un Axolotl, ça n’arrive pas tous les jours. Je suis allée découvrir comment est représenté cet animal et j’avoue que m’imaginer parler avec ce poisson a de quoi surprendre. Surtout quand il change de place, donne son avis et discute avec vous.

Les personnages sont très attachants et la cause que défend Lilo est noble. Je vous laisse la découvrir.

Résumé :

Homme d’affaires froid et intransigeant, Martin Hopkins est lassé des femmes vénales qui ne s’intéressent qu’à son image. Après s’être oublié un temps, il aspire à rencontrer sa douce moitié pour construire une vie à deux. Randall, son meilleur ami, lui propose alors de tester sa nouvelle application de rencontres…
Piper Perkins a tout pour être heureuse : job de rêve, parents aimants, amitié solide. Pour être comblée, il faudrait qu’un astéroïde s’écrase sur la tête de son insupportable patron et qu’elle rencontre enfin l’âme sœur. Si elle continue de prier pour une justice divine, elle est prête à se lancer à la recherche de la perle rare. Sur les conseils d’Eva, sa secrétaire et amie, elle s’inscrit sur Blind Dates, un site spécialisé dans les rencontres à l’aveugle.
Que va-t-il se passer quand ces deux caractères forts et explosifs vont se rendre compte que depuis des mois ils conversent avec la personne qu’ils détestent le plus ?
L’amour sera-t-il plus fort que la haine et les préjugés ?

De la romance pure et dure ! Incorrigible romantique, je reviens enfin à mon genre de lectures préférées. Amour toujours !

L’idée géniale de l’auteur est que les protagonistes ne se supportent pas, qu’ils travaillent ensemble, et qu’ils conversent aussi ensemble sur le site sans savoir qui ils sont. Mais comment cela est-il possible ?

À vous de le découvrir et vous ne serez pas déçus, l’imagination de l’auteure n’a pas de limites et j’ai apprécié.

Résumé :

Ce roman aborde ici le sujet de la survivance de l’âme, nous entraînant, au fil des pages, dans une dimension inexplorée où la vie et mort se fondent et se confondent.
Par le jeu de 4 personnalités qui sont reliées, à leur insu, par la loi des réincarnations, nous vivons leur évolution dans un univers où réalité et surnaturel s’entremêlent.
Franck et Hélène mènent une existence tranquille auprès de leur petit garçon jusqu’à ce terrible accident qui fera tout voler en éclats.
Charlie et Marylou vivent une histoire chaotique, mais trouveront la force de tout quitter pour réaliser leur chemin de vie.
Ces 4 vécus aux destins croisés nous interrogent sur les mystères de la vie, sur le libre-arbitre, sur les choix d’évolution et enfin sur notre devenir pour ce que nous appelons l’ultime voyage…

La réincarnation est ici maîtrisée parfaitement par l’auteure qui, je l’ai senti au fil de ma lecture s’est bien documentée sur la question.

Beaucoup d’amour dans ce roman, mais aussi des questionnements sur la vie ou plutôt je peux dire, les vies qui, selon l’auteure, nous sont octroyées. Il ne s’agit pas ici de religion, juste un point de vue sur la réincarnation dont nous sommes les seuls maîtres.

À découvrir avec plaisir pour les adeptes et même si j’ai été quelque peu déroutée par l’histoire et cette présentation, j’ai aimé le sujet abordé avec délicatesse par le biais des protagonistes. L’histoire est aboutie et je félicite l’auteure pour la qualité de sa plume.

Je suis ravie d’avoir partagé ces lectures avec vous et sachez que tous ces romans se trouvent facilement sur toutes les librairies en ligne.

A très vite …

Monsieur Blue Eyes-Caroline L. & Faustine Teisseire MG

Résumé

La magie des fêtes de Noël rappelle à Hope Evans la perte douloureuse de ses parents.

Enfermée dans son deuil, elle veille à ce que rien ne puisse accentuer sa douleur.

Pourtant, Monsieur Blue Eyes ne l’entend pas de cette oreille. Cet homme mystérieux et arrogant s’acharne à abattre toutes les barrières qu’elle a érigées pour se protéger.

Il la bouscule. Il la rend dingue.

Il l’amène à se dévoiler, tout en lui cachant les parties les plus sombres de sa vie, jusqu’à sa véritable identité.

Quand l’amour arrive aussi soudainement, les dégâts s’annoncent dévastateurs. Cette relation s’apprête à révéler leurs plus sombres secrets.

Hope sera-t-elle assez forte pour faire face aux trahisons qu’elle n’aurait jamais soupçonnées ?

Mon avis

Qui est ce Monsieur Blue Eyes ? Ce bel homme, arrogant, sûr de lui, PDG, qui un soir rencontre par hasard Hope Evans ? Coup de foudre immédiat pour lui, et enragé qu’elle le remarque à peine, il dérape avec sa meilleure amie.

Le décor est planté, et comme toute romance qui se respecte, le jeu de la séduction va se mettre en place. De bons moments de détente font plaisir et se suivent avec joie. C’est un peu comme le beau temps avant la tempête, vous voyez les nuages arriver et vous ne pouvez rien faire pour les arrêter et les empêcher de déverser leur colère.

Hope comme Noel sont tous deux entourés de véritables amis que j’ai vraiment aimés. Ils sont adorables. Hoc l’ami de Noel et Louka celui de Hope sont formidables. Tout au long de l’histoire, ils sont présents et font bloc. Solides tel le roc, ils protègent leur presque frère pour l’un et presque sœur pour l’autre.

Séduction et jalousie ont la part belle dans cette histoire. Je dirais même que la jalousie jalonne les chapitres. Elle monte en puissance. Jusqu’au bout, elle sera à pied d’œuvre et à cause d’elle ou grâce à elle, des non-dits et des secrets seront dévoilés. C’est là tout le dynamisme du roman, écrit à quatre mains.

Je salue le travail des deux auteurs qui ont produit une magnifique romance à déguster comme un bonbon sucré, avec quand même un mouchoir tout proche pour les plus sensibles. Pas d’incohérence dans le déroulement de l’histoire et les sentiments explorés sonnent justes. La plume est fluide et agréable à découvrir.

Le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la fin et se demande quand va avoir lieu l’explosion ? Quand la colère voire même la haine va se déverser ? Vont-ils redresser la barre ? Sauver ce qu’il y a sauver ? Accepter l’inacceptable comme la trahison ?

Une seule solution pour le savoir… découvrir Monsieur Blue Eyes sans hésitation !

Le sablier du temps des Dieux – PENELLOPE VAN HAVER

Résumé

À une époque très lointaine, harmonie et bien-être primaient dans l’Éther. Dans cet espace vaporeux, toutes les anciennes générations de déités résidaient dans le palais de l’Olympe.

Chronos, dieu suprême du Temps, régnait en Maître, notamment grâce au pouvoir d’un sablier unique, indispensable à l’immortalité.

Mais les Dieux se lassent de leur situation.

Pour les distraire, des jeux sont organisés, afin de leur apporter plus de reconnaissance.

Cependant, la colère gronde inexorablement dans l’Éther.

Et lorsque les dieux s’ennuient, leur vraie nature refait surface, au point que le pouvoir de Chronos, jusque-là jamais surpassé ni même égalé, se retrouve menacé.

Malheureusement, lorsque la balance perd son équilibre, le Chaos apparait…

Qu’adviendra-t-il des dieux ?

Mon avis

Je salue en prime abord le choix de la couverture qui met à l’honneur le sablier, le héros de ce livre.

J’ai lu ce roman avec plaisir même si je ne suis pas une grande adepte de ce genre, un brin fantastique. J’avoue avoir été intriguée par le résumé et agréablement surprise par l’écriture de Pénellope Van haver.

Fan de mythologie, j’ai été happée par l’histoire superbement racontée. Ce livre trouverait tout à fait sa place en dessin animé tellement les images apparaissent au fil des pages au gré de mon imagination. Ce qui me fait sourire, c’est que pour en avoir discuté avec l’auteure, elle pensait le publier en y mettant justement des illustrations. Personnellement, c’est fantastique qu’en lisant, je me fasse ma propre idée et c’est ici le cas. Je verrais bien également une conteuse assise au coin du feu, nous raconter ce roman.

Péneloppe Van Haver a une plume fluide avec un vocabulaire riche. Elle connaît parfaitement son sujet et nous entraine avec elle dans son monde, je dirais féérique. C’est un livre très coloré. Elle a ce don, que les mots se transforment aussitôt en image. J’avoue avoir été envoûtée par son histoire que je recommande vivement.

De jeunes adolescents pourraient aussi en faire la lecture. Ils seront très agréablement surpris et découvriront les méandres de la mythologie de façon ludique.

À consommer sans modération, il est très instructif, parce que mine de rien, il vous transmet un message que je vous laisse savourer. Oui, c’est le mot, c’est un livre à savourer.

Les petits papiers de Marie-Lou – Corinne Javelaud

Résumé

Fêlures secrètes dans une dynastie bordelaise.

Dans les années 70, Marie-Lou Beltran, serveuse à L’Auberge du bonheur, vit avec sa fille, Dora, et sa mère, Luce, dans la maison familiale du quartier des Chartrons à Bordeaux. La main verte de Luce et les talents culinaires de Marie-Lou font merveille pour créer un cocon harmonieux.

Un trouble naît lorsque pour son anniversaire, Marie-Lou offre à Dora une magnifique poupée, dénichée chez un antiquaire. Les femmes Beltran constatent bientôt que la poupée suscite des phénomènes étranges.

Un médium prétend qu’elle est habitée par l’esprit d’un proche assassiné. Comment ne pas penser au père de Marie-Lou, Josué, et à son oncle, Féréol, morts en héros sur leurs arpents de vigne à Saint-Émilion, alors sous la botte allemande ?

Prise dans un engrenage de manifestations surnaturelles, butant sur le silence de Luce, Marie-Lou va devoir affronter les démons d’une histoire familiale tourmentée…

Mon avis

Je retrouve avec plaisir la plume de Corinne Javelaud. Une fois de plus, je suis subjuguée par son art de la description et sa manière de plonger le lecteur immédiatement dans l’intrigue.

Je commence donc l’histoire dans les rues de Bordeaux, puis dans l’auberge où travaille Marie-Lou. La présentation des héros est comme à son habitude très concrète. J’imagine très vite Marie-Lou, puis Luce. La boutique d’antiquités de Jean-Marie de la Romière est quant à elle sublime.

J’admire également le climat qui règne chez sa mère, Luce. Une belle maison où je me sens bien et que j’aperçois grâce aux mots distillés de-ci de-là par l’auteur. De plus, les talents culinaires de Marie-Lou sont mis à l’honneur alors je partage les parfums qui s’échappent de sa cuisine. Entre l’une, férue de botanique et l’autre de recettes ancestrales, je suis gâtée et l’ambiance y est très chaleureuse.

Il manque à tout cela un brin de romance. Elle prend les traits de Virgile Vincy. Est-il bien ce qu’il prétend être, je vous laisse le découvrir.

Toute une palette de personnages tient bien rôle, comme Jean-Marie de la Romière, Clovis le cousin de Marie-Lou, sans oublier la poupée Emilie offerte à la fille de Marie-Lou, Dora, qui m’entraine dans une atmosphère délirante. À partir de là apparaissent les petits papiers, d’où le titre Les petits papiers de Marie-Lou.

D’une ambiance cosy et chaleureuse, je passe à une période troublée où même un médium et un exorciste interviennent.

Les secrets de famille cachés sont amenés à se dévoiler et les protagonistes, comme Luce, Clovis et Virgile me surprennent. Petit à petit, Luce est obligée de raconter ce qu’elle a voulu taire à sa fille.

La plume de Corinne Javelaud est ainsi, elle vous embarque sans vous laisser de répit. Chaque chapitre vous révèle un mystère et je tourne les pages avec avidité pour connaitre la suite.

Je vous recommande chaleureusement ce nouveau roman de Corinne Javelaud, vous passerez, amis lecteurs, un très bon moment.