La librairie disparue – Evie WOODS

Bonjour toi 😉

Connais-tu la librairie disparue ?

1921. La jeune Opaline fuit Londres et le mariage arrangé qu’on veut lui imposer. Passionnée depuis toujours par la littérature, elle se réfugie à Dublin, où elle transforme une vieille boutique en librairie spécialisée dans les textes anciens. Des années plus tard, le chemin de Martha, qui tente de refaire sa vie après avoir échappé à un mari violent, croise celui de Henry, un étudiant à la recherche d’une librairie disparue. Intriguée, Martha décide d’aider cet homme étrange à découvrir ce qui est arrivé à la propriétaire des lieux, Opaline. Entre les branches d’un arbre qui s’obstinent à pousser dans un sous-sol, des pages qui chuchotent et des livres qui apparaissent sur les étagères sans que personne les y ait posés, la librairie disparue recèle bien des mystères et des merveilles…

Une fois de plus c’est la couverture qui m’a appelée avec le bandeau « le livre à offrir aux amoureux des livres » comment résister ? 😉.

Tu navigues entre deux époques, celle d’Opaline en 1921 et des années plus tard avec Martha et Henry.

La première quitte la maison familiale. Son frère l’oblige à épouser un homme plus vieux qu’elle déteste. Elle, c’est les livres anciens qui l’intéressent, son rêve est de devenir libraire. Sa vie ne va pas être facile surtout quand son frère va la retrouver. Il est abominable. Mais, elle aura sa vengeance.

Martha fuit un mari violent et c’est à Dublin qu’elle atterrit, elle souhaite s’éloigner le plus possible. Elle trouve du travail en tant qu’employée de maison de Mme Bowden qui, je cite « ne ressemble à personne ». Celle-ci accueille Martha avec un boa en plumes et des boucles d’oreilles en argent.

Henry veut se faire un nom dans le monde des livres rares. Il a entendu parler d’une lettre adressée à une certaine Opaline où il était question d’un manuscrit perdu et d’une librairie au 11, Ha « penny Lane ». Le problème de cette librairie est qu’elle se situe exactement à l’endroit où Martha a trouvé du travail, dans la maison de Mme Bowden. Leur rencontre est assez amusante, je te laisse la découvrir. Où est donc cette fichue librairie ?

L’ambiance de ce roman est… magique. La chambre de Martha me plait énormément. Imagine un arbre qui y pousse, des étagères qui se remplissent de livres, certains qui tombent pour attirer son attention.

Les diners avec les amies de Mme Bowden valent aussi le détour. Qu’en penserais-tu toi, si l’hôtesse n’assistait pas au repas qu’elle offre ? Alors qu’elle a mis Martha au défi d’être présentable. Que dirais-tu si les invitées te proposaient de les laisser seules ? Martha se demande comment elle va retrouver la maison le lendemain… tout est en ordre comme si personne n’était venu.

Pourtant, il ne se passe pas que des choses agréables, tu feras connaissance avec le mari violent de Martha qui tente de la ramener chez lui et tu seras stupéfaite par Mme Bowden qui peut se montrer très… surprenante (le mot est faible). Les hommes qui gravitent autour d’Opaline ne sont pas sympathiques du tout. L’argent et la jalousie y ont une place de choix. Le marché des livres rares est un monde de rapaces.

Seul, Henry, un peu naïf, un tantinet rêveur et tellement attachant trouve grâce à mes yeux.

Tout cela dans un unique but : retrouver cette librairie et découvrir par la même occasion ce qu’est devenue Opaline.

À lire absolument, c’est un roman qui fait du bien.

À très vite…

Les fils de l’exilée d’Acadie – Nicole Provence

Bonjour toi 😉

Voici mon retour de lecture du dernier roman de Nicole Provence qu’elle m’a gentiment fait parvenir. Je l’en remercie du fond du cœur.

Juillet 1786. Après la mort de sa mère Augustine LeBlanc-Charretier, Jacques quitte le Nouveau-Brunswick à bord de la goélette L’Anguille pour rejoindre son frère Pierre dans le Poitou. Si les retrouvailles des garçons, après deux années d’une douloureuse séparation, les remplissent de joie, il s’avère très vite que leur attachement à la terre familiale n’est pas le même. Pierre, à treize ans, ne rêve que mener la vie rude de paysan auprès de Victor Chauvet, qui veut l’adopter. Jacques, qui a fêté ses quinze ans, réprime de plus en plus difficilement son désir de repartir sur les mers. Il veut découvrir le monde en compagnie de Serge Ferdonnet, le capitaine de L’Anguille, qui s’est attaché à lui. Deux évènements les bouleverseront. L’arrivée prévue de leur oncle Julius, coureur des bois en Gaspésie, et l’irruption dans leur vie de la jeune et belle Marguerite. En cette fin de XVIIIe siècle, le Poitou est victime d’un hiver glacial, suivi d’une grande sécheresse. Les taxes de plus en plus élevées imposées par l’État et le manque de bonnes récoltes laissent le peuple paysan exsangue. Pour survivre, la contrebande de sel sévit, malgré les lourdes condamnations. Quel avenir attend les deux frères ? 

Si je dis dès le début que j’ai beaucoup aimé ce livre, vas-tu lire ma chronique ?

Et pourtant, la première chose qui me vient à l’esprit c’est ça. J’ai commencé et j’ai tourné les pages rapidement parce que je voulais savoir la fin.

Ce roman fait suite à l’Exilée d’Acadie, mais tu peux très bien découvrir cet opus sans connaitre le précédent.

Jacques retrouve Pierre, dans le Poitou après avoir fait la traversée sur la goélette en compagnie de Serge, le capitaine. Le jeune homme ne rêve que de grands espaces, de sel sur les lèvres et les cheveux dans le vent. Il se sent rapidement à l’étroit où le travail à la ferme ne lui plait pas du tout. Même s’il est ravi de revoir son frère, il comprend très vite qu’il ne pourra rester indéfiniment avec lui. Sa vie n’est pas auprès de lui à retourner la terre.

Pierre au contraire est tout à fait à son aise en compagnie de Victor qui souhaite l’adopter. Celui-ci veut mettre au clair ses affaires en allant chez le notaire pour demander les papiers à fournir. Jacques en profite alors pour évoquer son émancipation. Son frère et Victor comprennent que sa place ne sera jamais auprès d’eux. Pourtant, il faut attendre l’arrivée de Julius, l’oncle des deux gamins, il va quitter la Gaspésie où il est coureur des bois, pour trouver du travail en France. Victor et les deux garçons pensent à bien l’accueillir, il ne sera pas seul, sa fille et son petit-fils l’accompagneront. Julius acceptera-t-il l’adoption ?

Et puis, il y a Marguerite, une belle jeune femme dont le cœur penche vers Jacques. Même si celui-ci se laisse séduire, il n’est pas amoureux et surtout, il ne veut pas qu’elle l’empêche de réaliser ses projets, à savoir, repartir en mer avec Serge. Celui-ci voit en lui le fils qu’il a perdu et serait heureux de le former et de l’emmener avec lui découvrir le monde.

Malheureusement, rien ne se passe comme prévu.

J’aime beaucoup l’écriture de Nicole Provence. Ses personnages sont touchants même si Jacques m’a agacée plusieurs fois avec ses idées de voyage et son émancipation. D’ailleurs, une fois le papier en main, il ne savait plus trop s’il devait ou pas partir. La vie se chargera de lui faire prendre une décision rapidement.

Au cours de ma lecture, j’ai parcouru les bois avec Julius pendant ses chasses et j’ai appris comment il vivait au XVIIIe siècle. J’ai vu les difficultés des fermiers pendant l’hiver dans le Poitou ainsi que l’entraide entre eux. J’ai découvert la contrebande de sel et Nicole Provence a l’art de vous raconter une belle histoire qui s’enchaine simplement. Chaque personnage a sa place et sa vie. J’ai beaucoup aimé et je recommande vivement ce roman.

À très vite…

D’une rive à l’autre – Hélène Legrais

Bonjour toi 😉

Je ne fais pas qu’écrire, je lis aussi 🙂.

Mai 1962. La fin de la guerre d’Algérie déverse sur les quais de Port-Vendres, sur la côte Vermeille catalane, des milliers de rapatriés. Ils ont tout perdu, ils sont en colère, désespérés, déracinés. Qu’en faire ? Où les loger ? Comment les intégrer dans un département qui connaît déjà de nombreuses difficultés ?

Au milieu de ce drame national, se noue un drame plus intime, celui qui déchire la famille Fuster. Émile, le vigneron, avait vu avec soulagement son ambitieux aîné, qui l’a écrasé pendant toute leur enfance, partir tenter sa chance au loin, sur « l’autre rive » de la Méditerranée. Robert a brillamment réussi à Oran mais voilà que le vent de l’Histoire le ramène avec les siens, les mains vides, au mas familial qu’il a laissé à son cadet devant notaire. L’affrontement est inévitable. En écho à celles qui tiraillent Port-Vendres, les tensions entre les deux frères se multiplient.

Mais tout espoir ne semble pas perdu. Du haut de ses neufs ans, Olivier, le petit-fils de Robert, vit lui cette arrivée sur la terre de ses ancêtres comme une aventure et embrasse avec optimisme cette nouvelle vie en métropole. Et à travers ses yeux d’enfants, s’ouvre la possibilité d’un avenir apaisé.

J’aime la plume d’Hélène Legrais. Pourquoi ? Parce que sa plume t’attrape illico et tu entres dans son histoire. Tu es le spectateur muet de ce qui se passe et tu participes à tout.

Je suis allée au bar avec Émile à Port-Vendres. C’est l’année 1962. J’ai regardé avec lui les bateaux accoster et déverser les rapatriés d’Algérie. Je me suis demandé pourquoi il s’inquiétait. Quand il a suivi sa femme Mariette qui s’approchait des arrivants, j’ai compris qu’elle allait tout faire pour améliorer leur quotidien. Elle est adorable cette femme, elle se met en quatre pour aider ces malheureux qui ont tout perdu. Elle est d’une gentillesse exemplaire. Non pas qu’Émile ne l’est pas, mais il est plus bourru tout en restant tout aussi sympathique.

Et puis, il réalise que son frère aîné Robert va rentrer. Celui avec qui il ne s’est jamais entendu, qui ne voulait rien avoir à faire avec les terres et les vignes de Port-Vendres. J’ai vite compris que lui visait beaucoup plus haut que son cadet et désirait gagner beaucoup d’argent. Ce qu’il a réussi à faire à Oran, sauf qu’il débarque de l’autre côté de la Méditerranée en ayant tout perdu. Avec lui arrivent sa femme Jeanne, sa belle-fille enceinte et son petit-fils Olivier.

Mariette et sa belle-sœur s’entendent immédiatement, mais Robert traite toujours Émile comme lorsqu’il est parti. Sauf que celui-ci, est devenu adulte, et ne s’en laisse plus compter et au grand plaisir de Mariette qui craignait qu’il se sente rabaissé, accepte de recevoir son frère chez lui… dans les annexes où logent d’ordinaire les vendangeurs. C’est à prendre ou à laisser. J’ai souri et me suis dit bien fait pour lui, et ça va lui rabattre son caquet !

Si les deux hommes ne peuvent se supporter, Olivier, lui, le petit-neveu d’Émile est heureux comme un poisson dans l’eau et vit cette chance de courir dans les vignes avec Émile avec toute la fougue de ses neuf ans.

J’ai adoré ce roman raconté par Hélène Legrais avec beaucoup de diplomatie, de tact et d’amour, à l’image de Mariette, sur fond de la fin de la guerre d’Algérie, avec tout ce que ça comporte comme difficultés pour les rapatriés à s’intégrer, pour les communes à tenter de leur faire de la place en créant des endroits pour qu’ils puissent s’installer, pour les habitants accepter ces pieds-noirs avec leur accent qui les fait rire…

Ce livre est un coup de cœur, je le recommande vivement et je remercie Hélène Legrais de m’avoir fait confiance encore une fois en m’envoyant son dernier opus.

À très vite…

Les enquêtes improbables de Mulford Sploodge – Sylvain Gillet

Bonjour toi 😉

Je partage avec toi le retour de lecture de ces enquêtes improbables 😉.

Un polar hors normes, avec un personnage principal aussi stupide que sympathique. « Son humour est aussi dépassé que sa vision du monde. C’est un inculte total. Il me parle régulièrement des Misérables d’Émile Zola et croit que Séoul est en Afrique. Rends-toi compte : il télécharge des défilés militaires pour les regarder le week-end ! En plus, c’est le gars le plus corrompu que j’aie jamais vu. Il est macho, sexiste et pour ce qui est de ses opinions politiques, il me donne envie de gerber… ». Voici ce que Yolande dit de son patron, l’improbable Mulford Sploodge, détective privé, mais surtout d’intelligence. Découvrez les 33 enquêtes du détective le plus stupide jamais inventé.

Polar ? Oui, mais complètement décalé avec un enquêteur qui même s’il agace le lecteur, voire même qu’il l’insupporte au plus haut point, ne peut le laisser indifférent. Quand Sylvain Gillet m’a envoyé un message pour me demander de chroniquer son livre (parce que je l’avais déjà fait auparavant et qu’il avait aimé) voir ici,/, j’ai accepté parce que j’aime sa plume même si parfois, elle me surprend et me fait sortir de ma zone de confort (c’est le moins que l’on puisse dire 😂).

D’accord, quand j’ai commencé ma lecture, je ne me suis pas sentie sereine du tout, parce que je ne savais pas du tout où l’auteur allait m’embarquer avec son enquêteur, nul, il faut le dire. Mais qu’est-ce que c’est que ce polar ?

Seulement voilà, l’auteur, je l’ai déjà lu, je connais son style et comme toujours, je me suis laissée prendre au jeu de ce Mulford Sploodge complètement loufoque, grivois, qui ne se prend pas du tout au sérieux, vulgaire, qui nage en plein délire à chaque enquête. Il aime les femmes, il pense qu’elles se pâment toutes en sa présence et c’est un euphémisme. C’est un homme qui ne doute de rien et il pourrait même avoir le rôle d’un super héros. C’est lui qui raconte ses enquêtes à sa manière, il a un problème de mémoire parce qu’il navigue entre l’ère 140 de l’année 23434 à nos jours.

J’avoue, j’ai ri et je salue bien bas les jeux de mots de l’auteur qui manie ça vraiment très bien. C’est un régal et j’ai parfois pensé aux sketchs de Raymond Devos.

En début de livre, Sylvain Gillet préconise à ses lecteurs qu’il serait bon de ne pas lire plus de deux enquêtes par jour, c’est un conseil de l’Organisation internationale de la santé psychique, parait-il ! Le ton est donné !

Extrait :

… Vous faites trente centimètres, vous êtes vert et longiligne, il semblerait que vous soyez un concombre…. Vous auriez dû vous adresser à un de mes collègues : Hercule Poirot.

— Il se noie actuellement dans une affaire plutôt trouble à Souppes-sur-Loing, une enquête qui pourrait le mener jusqu’à Lannion en Bretagne.

— De Souppes à Lannion donc…

— C’est cela… Vous avez un nom ?

— Vladimir Pourfairelavaisselle.

… Trois jours plus tard, l’enquête dite du Concombre pas masqué était résolue. J’avais invité mon client Vladimir à me rejoindre.

— L’homme qui vous suit partout s’appelle le docteur Yes.

— Mais que me veut-il ?

— Vous n’avez pas lu l’enquête précédente ? Cet individu est un passionné de yaourt. Vous êtes un concombre, Vladimir, ne voyez-vous pas le rapport avec le yaourt ?

Bonne lecture.

À très vite…

Mes lectures de l’été

Bonjour toi 😉

Je ne sais pas toi, mais l’été je lis souvent des histoires légères qui me font rire, sourire, qui me font du bien et qui ne me demandent pas trop de réflexion.

Avec les deux premières auteures, je me doutais que j’allais me régaler sans jeux de mots pour la première avec sa confiserie qui rien qu’au titre donne l’eau à la bouche.

Jenny Colgan, depuis sa boulangerie au bout du monde, je n’hésite pas à acheter ses romans. Je ne suis jamais déçue. Ici, c’est dans une confiserie après une pâtisserie pour ceux qui connaissent 😉, que je me retrouve. Je te garantis que les parfums, je les ai bien sentis 😃. L’auteure a le génie d’expliquer en guise de début de chapitre ce qu’est telle ou telle friandise, avec son avis tout personnel 😉. J’ai tout aimé dans l’histoire et une fois de plus, je me rends compte si je ne le savais pas déjà que le passé te rattrape toujours. Rosie retrouve sa tante qui tenait autrefois cette confiserie. Elle est maintenant âgée et ne peut plus s’en occuper, c’est Rosie qui va prendre le relai tout en prenant soin d’elle qui n’a pas un caractère facile.

À découvrir sans hésitation.

Avec Sophie Kinsella, je participe à la pire fête de l’année et je ris. Cette auteure a le don d’inventer les situations les plus abracadabrantes et là, elle s’est lâchée, j’en souris encore en y repensant. Imagine-toi que tu n’es pas invitée à la grande réunion de famille dans ta maison d’enfance, qui vient d’être vendue. Que fais-tu ? tu restes dans ton coin en ruminant ta rancune ? Ou comme ici, tu y vas, mais tu connais parfaitement l’endroit et ses cachettes alors tu participes à tout sans que personne ne te voie. Évidemment, tu en apprends des choses 😂.

Mais, mon coup de cœur de cet été est Le Rossignol de Anne-Gaëlle Huon.

Premier roman que je découvre et j’ai été conquise. Me voilà plongée dans l’univers des oiseaux et des siffleurs. Magnifique ! Je ne t’en raconte pas plus, mais je te susurre quand même que j’ai été sincèrement émue. Que de beaux sentiments ! si j’avais pu, j’aurais lu ce roman d’une traite. Une histoire d’amitié… jusqu’au bout. J’ai volé dans la baie de somme avec les migrateurs en compagnie de ces deux gamins qui les découvraient et les imitaient, mais chut ! Écoute…

À très vite…

Liane Moriarty – Amours et autres obsessions

Bonjour toi 😉

Je te propose de découvrir mon retour de lecture sur le roman de Liane Moriarty, ça tombe bien c’est la journée mondiale du livre 😁.

L’amour, c’est comme la tombola : pas facile de tirer le bon numéro. Question de chance ou de… lucidité ? Hypnothérapeute, Ellen O’Farrell mène une existence agréable dans la maison excentrique du bord de mer qu’elle a héritée de ses grands-parents. Même si elle enchaîne les aventures, elle est en quête de stabilité sentimentale et rêve d’avoir une relation durable. Ce qui pourrait se concrétiser avec le charmant Patrick Scott. Mais ce père célibataire est harcelé par son ex-petite amie, prête à tout pour rester dans la course, y compris à traquer sa rivale. La plume de Liane Moriarty, observatrice mordante de la comédie humaine, ausculte nos peurs, notre obsession du bonheur et notre stupide conviction que l’amour, c’est tout blanc ou tout noir… au risque d’y voir flou !

Imagine : elle est hypnothérapeute, habite une superbe maison au bord de la mer qui est remplie de souvenirs de ses grands-parents. Elle tombe amoureuse d’un homme beau, sympa, et comme elle enchaine les aventures, elle espère que celui-là c’est le bon. Il s’appelle Patrick, il est géomètre, il a un petit garçon, il est veuf.

Le décor est planté, tu t’y vois ?

Au cours d’un rendez-vous au restaurant, alors qu’elle se demande si elle va enfin coucher avec lui, parce que ça fait plusieurs fois qu’ils se rencontrent (elle a changé les draps de son lit en prévision), il lui avoue qu’il est harcelé par… son ex petite-amie, Saskia.

À partir de cet instant, le roman prend une tout autre tournure.

Tu vis avec d’Ellen, son travail et les patientes qu’elle reçoit et au chapitre suivant, tu es avec Saskia qui les épie tout le temps.

Il ne se passe pas un moment où cette femme n’est pas au courant de ce que son ex fait avec sa nouvelle petite copine. Quand l’épouse de Patrick est décédée, Saskia est arrivée rapidement dans sa vie et elle a pris en main l’éducation de son fils Jack. Si bien que lorsque Patrick a rompu, elle s’est retrouvée seule et abandonnée. Elle perdait tout d’un coup, un amant et un gamin, ne parvenant pas à en avoir elle-même.

Aussi, quand elle s’aperçoit que son ex a trouvé une nouvelle copine et que ça allait l’air de bien fonctionner, elle réfute l’idée et les épie sans cesse.

Comment réagirais-tu si une ex s’introduisait chez toi à ton insu et cuisinait des biscuits qu’elle te déposerait gentiment sur ta table de jardin ?

Accepterais-tu que ton homme ne fasse aucune déclaration à la police pour que cela cesse ? Et pourquoi pas l’hypnotiser pour connaitre ses sentiments ? Quelle idée !!

Pourtant, les proches d’Ellen, mère, marraine, amies, la mettent en garde, ce n’est pas normal qu’une ex agisse ainsi.

Pour couronner le tout, Ellen tombe enceinte… et le jour où elle va l’annoncer, lors d’un week-end en amoureux, comment se fait-il que Saskia soit dans le même hôtel ? Comment l’a-t — elle su ? Et surtout comment a-t-elle appris qu’Ellen attend un bébé ?

Ce roman comme tous les livres de Liane Moriarty m’a subjuguée. Rien n’est laissé au hasard, tout est décortiqué et analysé. Quand je suis arrivée à la fin, tout semble clair et limpide et je me dis mais oui bien sûr alors que par moment, en découvrant les chapitres, je pensais que c’était fou cette histoire, jamais je n’aurai pu tolérer ce harcèlement surtout quand il tourne au drame et pourtant…

C’est un coup de cœur de lecture, je te le conseille, tu ne t’ennuieras pas une seconde et tous les personnages sont attachants… oui tous !

© Isabelle-Marie d’Angèle (avril 2024).

J’ajoute la citation du jour sur mon agenda :

À très vite..

Il nous restera ça – Virginie Grimaldi

Bonjour toi 😉

À trente-trois ans, Iris trimballe sa vie dans une valise.

Théo, dix-huit ans, a peu de rêves, car ils en foutent partout quand ils se brisent.

À soixante-quatorze ans, Jeanne regarde son existence dans le rétroviseur.

La jeune femme mystérieuse, le garçon gouailleur et la dame discrète se retrouvent par hasard et malgré eux dans une colocation. C’est le début d’une histoire pleine de surprises, celle de trois solitudes qui se percutent, de ces rencontres inattendues qui sonnent comme des évidences.

Jeanne vient de perdre son mari, l’amour de sa vie. Il est mort sur le trottoir alors qu’il partait chercher du pain. C’était en bas de chez eux.

Théo dort dans sa voiture devant une maison aux volets bleus. Pas de chance, le véhicule qu’il a trouvé pour deux cents euros pour ne plus dormir dans les bouches de métro vient d’être embarqué par la fourrière. Il n’a pas l’argent pour la récupérer et perd toutes ses affaires, pas grand-chose, mais c’était important pour lui.

Iris est auxiliaire de vie alors que son vrai métier est kiné. Son propriétaire a changé d’avis, elle ne peut plus habiter l’appartement. Elle se retrouve à la rue avec sa valise.

Jeanne a du mal à joindre les deux bouts, elle en parle à Pierre, son mari décédé qu’elle va voir tous les jours au cimetière. Régler les factures et tenir un budget, ce n’est pas son truc. Elle a trouvé la solution, elle va louer une chambre dans sa maison trop grande pour elle.

Théo découvre l’affiche de l’offre dans la boulangerie où il travaille.

Iris la lit également. Il lui faut absolument.

Jeanne ne sait pas qui choisir, elle prend les deux.

Et voilà comment la vie de ces trois personnes se retrouve complètement chamboulée. Ils vont apprendre à se connaitre au fil des jours et créer des liens très forts.

Pourquoi Théo se plantait-il toujours devant cette maison aux volets bleus ?

Iris a quitté famille, amies, et boulot, pour quelles raisons ? Et surprise, elle est enceinte ! Il y a donc un homme dans sa vie ?

Comment va le prendre Jeanne quand elle va s’en apercevoir, elle qui n’a jamais pu avoir d’enfants ?

Théo parle peu de sa famille, il a pourtant encore sa mère qu’il va voir de temps en temps.

Puis, comment se fait-il que ces deux personnes aient vu en même temps l’annonce à la boulangerie en bas de chez Jeanne ?

Que de beaux et bons sentiments dans ce roman. Je ne connaissais pas la plume de Virginie Grimaldi, j’ai été rapidement conquise. Les mots sonnent justes et la vie de ces trois héros est celle de monsieur et madame tout le monde. Ils sont tous trois cabossés, mais apprennent à guérir et à faire à nouveau confiance. Les blessures peu à peu s’atténuent sans tomber dans l’oubli.

Extrait :

Théo : J’en reviens pas. Quand la vieille m’a appelé pour me dire que c’était OK pour la chambre, j’ai cru qu’elle s’était plantée de numéro. La dernière fois que j’ai eu de la chance, c’était à un lot organisé par l’amicale des chasseurs, y a bien deux ou trois ans…

Jeanne : Je te cherche partout, mon amour. Dans les draps défaits, dans la vapeur de la douche, dans le miroir, dans le rideau qui bouge… je te cherche dans ton flacon de parfum, dans ton tube de dentifrice entamé, dans ta liste de courses inachevées…

Iris : Je n’avais pas chaussé de patins d’appartement depuis mon enfance. Ma grand-mère nous en faisait porter quand elle venait de nettoyer le sol… C’est la première fois depuis que j’ai quitté La Rochelle, que je me pose vraiment. J’ai adopté la technique du « un pas après l’autre », j’avance à tâtons, sans savoir de quoi sera fait demain.

Découvre Il nous restera ça, je te souhaite bonne lecture. La fin te laissera sans voix.

© Isabelle-Marie d’Angèle (mars 2024).

À très vite…

Le domaine de l’Héritière – Lucinda Riley

Bonjour toi 😉

Gassin, sud de la France, printemps 1998.

Alors qu’elle a tout fait pour prendre ses distances avec ses origines aristocratiques, Émilie de La Martinières se retrouve seule héritière de l’imposant château familial : un cadeau empoisonné dont elle se serait bien passée. Et pourtant, de retour au domaine, elle est troublée par les souvenirs qui lui reviennent. Les volets bleu clair, la cour qui embaume la lavande, les vignobles alentour… Tout la ramène à son enfance.

Mais Émilie comprend bientôt que ces vieilles pierres cachent de nombreux secrets. Et quand elle découvre un recueil de poèmes écrit par sa tante Sophia, dont la seule mention était proscrite dans sa jeunesse, Émilie met au jour la tragique histoire d’amour qui a bouleversé sa famille sous l’Occupation…

De la Provence au Yorkshire, une émouvante fresque multigénérationnelle à travers les destinées entremêlées de personnages pris dans les tourments de la guerre.

Le roman commence avec Émilie de La Martinières qui perd sa mère. Elle devient alors la seule héritière du château familial.

Inutile d’imaginer qu’Émilie va être triste, j’ai compris rapidement que les liens entre elles étaient tendus et qu’il n’existait pas entre elles un amour mère-fille.

La charge qui tombe sur les épaules de la jeune femme est immense. Elle n’a jamais été proche du monde de Valérie La Martinières et celle-ci ne l’a jamais vraiment considéré comme sa fille. Elles ne se ressemblaient en rien. La preuve en est qu’Émilie avait choisi de travailler avec les animaux, un univers assez éloigné des réceptions et des belles robes des La Martinières.

Toujours est-il qu’Émilie se trouve à la tête d’une fortune colossale, car en plus du château, il y a toutes les collections de tableaux et de livres anciens bien rangés dans l’immense bibliothèque.

Le notaire de la famille, Gérard, lui conseille de réfléchir avant de prendre une décision comme celle de vendre le château. Celui-ci a besoin d’être entretenu et d’énormes travaux sont à prévoir. Émilie est rassurée, car si elle se lançait dans ces perspectives, Gérard lui a bien fait comprendre qu’elle en avait les moyens. Elle se sent abattue, ne sait pas quoi faire, d’autant plus que la bâtisse lui semble bien grande pour elle seule. Pas vraiment seule, puisque Margaux la gouvernante est toujours là.

C’est à Gassin alors qu’elle prenait son repas dans un restaurant qu’elle rencontra Sebastian Carruthers, un Anglais. Celui-ci lui apprend que sa grand-mère, pendant la Seconde Guerre mondiale, avait travaillé étroitement avec Édouard La Martinières, le père d’Émilie.

Tout d’abord méfiante, elle accepte qu’il la raccompagne au château.

C’est là que je me demande comment il est possible qu’Émilie tombe aussi rapidement sous le charme de cet homme et que peu de temps après, ils se marient. (Elle se posera également la question bien plus tard).

Comment la grand-mère de Sebastian pouvait-elle connaitre son père ?

Commence alors le récit la vie de Constance Carruthers en mars 1943.

Je me suis laissée transportée durant cette période difficile alors que la première partie du roman m’avait un peu lassée.

Constance était une femme engagée pour sauver son pays et je reconnais qu’elle m’a particulièrement émue par sa force et son courage.

C’est tout à fait par hasard qu’elle se retrouva à frapper à la porte de chez Édouard La Martinières, grand résistant de l’époque. Elle débarqua alors qu’il recevait une pléiade d’Allemands qui arborait l’uniforme de la Gestapo. Le colonel Falk von Wehndorf tombe immédiatement sous son charme. Comment Constance va-t-elle réagir pour ne pas dévoiler qui elle est vraiment et surtout ne pas mettre en danger Édouard et tout le réseau dont il est le chef ?

C’est un très beau roman à découvrir où trahison, amour, vengeance, jalousie et espionnage se mélangent. Le lecteur voyage entre notre époque et celle de la Seconde Guerre mondiale.

J’ai été captivée par ce roman, surtout à partir du moment où l’on plonge dans la vie de Constance.

Émilie La Martinières quant à elle va découvrir au fil de l’histoire de cette femme respectée par son père, qui est Sébastian, pourquoi il a débarqué ainsi dans sa vie à la mort de Valérie La Martinières, ce qu’il recherche et pourquoi. De même, elle comprendra pourquoi sa tante Sophia, fut bannie de la famille et qu’Édouard refusait toujours d’en parler.

De nombreuses surprises t’attendent jusqu’au dénouement.

À très vite…

Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière – Raphaëlle Giordano

Bonjour toi 😉

Un petit retour de lecture ça te dit ?

Henriette n’a pas que son prénom de décalé. Elle a aussi un look original bien à elle et un vrai talent créatif d’architecte d’intérieur, qu’elle ne mesure pas vraiment, trop souvent occupée à douter d’elle-même. Car derrière la façade de jeune professionnelle douée, elle cache une peur inavouable…

Anxieuse de nature, hypersensible et facilement fatigable, Henriette a ce qu’elle appelle un syndrome de trophobie : quand on la force à dépasser ses limites et que, rapidement, cela fait « trop » pour elle, elle est submergée d’angoisses mais n’ose pas l’avouer. De stratégie d’évitement en stratégie de camouflage, elle donne le change la plupart du temps, en se sur-adaptant aux autres – mais à quel prix !

Jusqu’au jour où un projet l’oblige à collaborer avec un bureau d’étude dirigé par un architecte paysagiste ambitieux, charismatique… et à première vue imbuvable.

Alors qu’elle intègre cette nouvelle équipe, le petit théâtre des ombres se met en place. Au travail, en famille, ou en couple, beaucoup préfèrent avancer masqués pour ne pas révéler un intime perclus de fragilités. Pourtant, tout le monde a peur… mais pas au même endroit !

Henriette découvrira-t-elle, comme quelques heureux avant elle, que lorsque la lumière jaillit derrière les failles, c’est toujours pour éclairer ce que chacun porte en lui de plus beau ?

Comme tous les romans de Raphaëlle Giordano, il y a un message à découvrir.

Tous les personnages sont sympathiques et ont tous une peur inavouable. Tu sais, celle qu’on cache parce qu’elle nous semble honteuse. Au fil des pages, tu vas réaliser que ces peurs t’empoisonnent la vie et qu’il suffit parfois d’en parler pour qu’elles perdent de leur importance ou du moins qu’elles t’handicapent moins tous les jours.

Henriette est super douée dans son domaine d’architecte d’intérieur, mais elle ne s’en rend même pas compte, elle craint tellement ce qui est nouveau et qui la sort de sa routine, qu’elle est souvent paralysée. Par exemple, en ce qui concerne ses relations amoureuses, rien que le mot surprise la met dans tous ses états parce qu’elle ne sait pas à quoi s’attendre comme par exemple où elle va devoir se rendre, comment doit-elle s’habiller, etc. Du coup, elle annule, prétextant un contretemps de dernière minute et l’histoire tombe à l’eau.

 Quand elle est obligée d’intégrer un bureau d’études et qu’elle va devoir travailler de concert avec un paysagiste charismatique, elle panique à maintes reprises surtout que cet homme ne la laisse pas indifférente alors que leur première rencontre n’est pas un succès. Elle tente de refuser le projet, elle connait suffisamment celle qui a demandé cette collaboration pour argumenter qu’elle préfère bosser en solo. C’est une peine perdue.

Auguste, le paysagiste, n’est pas du tout ravi d’être lui aussi forcé d’avoir un partenaire pour réaliser ce projet important. Il n’a pas besoin d’une aide dans ses pattes, d’autant plus qu’il ne sait pas que c’est une femme qui va être avec lui presque H 24.

Henriette et Auguste, deux prénoms pas communs qui vont d’entrée les rapprocher.

Et pourtant…

Extrait :

Henriette : Elle n’est pas du matin. C’est d’ailleurs l’un de ses grands bonheurs depuis qu’elle travaille en free-lance : se lever tard et se coucher à pas d’heure. …. L’idée d’être obligée de se rendre tous les jours au même endroit et d’y retrouver les mêmes personnes lui donne de l’urticaire. ….

Elle essaie d’avaler quelque chose, rien ne passe… Elle sait trop bien que c’est sa pétocharde qui vient lui tenir compagnie. …

Les locaux du bureau d’études sont situés au rez-de-chaussée. Avec la pétocharde qui ne la décramponne pas, elle hésite à se lancer dans l’exploration des locaux… Quand soudain la porte du bureau en face d’elle s’ouvre. Un homme apparait… Elle l’examine de la tête aux pieds… Un authentique perturbateur d’hypothalamus féminin…

Auguste : À son tour, il la détaille. Le pantalon large taille haute, le sous-pull vaguement blanc rentré à l’intérieur, les grosses chaussures tout-terrain, les cheveux châtain clair tirant sur le roux, relevés à la hâte…. « Vous êtes très en retard, les autres ont déjà levé les voiles… Allez vite les rejoindre au camion !

Elle se retrouve dehors, tente de protester… il l’a prise pour un jardinier.

Et Auguste attend toujours l’architecte décoratrice imposée qui semble ne pas être à l’heure ce qui a le don de le mettre de très mauvaise humeur. Il ne sentait pas cette collaboration, il avait raison.

Au fil des pages, la connexion va se faire entre ces deux personnages et surtout Henriette va devoir faire face à toutes ses phobies qui lui empoisonnent la vie. Elle ne veut pas qu’Auguste s’en aperçoive, mais elle aime ce job et travailler avec l’équipe qu’elle apprécie, mais comment faire ?

Justement, l’équipe ! Là aussi chacun a ses peurs qu’il souhaite cacher à tout prix et au fur et à mesure de la lecture, je les découvre et pas que moi évidemment, les collègues tout autant. Si elles me font sourire parce que moi, je n’ai pas cette phobie, je comprends facilement comment la personne concernée, elle, la vit. L’auteure sait parfaitement dépeindre les sentiments de honte, d’angoisse à l’idée de passer pour un nul. Je reprends alors les paroles de Raphaëlle Giordano : mon vœu le plus cher c’est qu’en refermant ce livre, vous vous disiez : oui, j’ai des peurs, je ne suis pas seul(e) dans l’univers et je ne suis pas pour autant moins bien que les autres ! Force et vulnérabilité sont les deux faces d’une même pièce.

Comme à chaque roman de Raphaëlle Giordano, je suis reboostée en terminant ma lecture et je le conseille vivement. Il est drôle, émouvant, vrai. Les héros sont attachants et ressemblent à monsieur tout le monde.

Le bonus ? À la fin, tu découvriras le blog Des chaussettes pour Achille ou tu pourras lire les témoignages de personnes souffrant de ces peurs inavouables.

© Isabelle-Marie d’Angèle (février 2024).

À très vite…

La Ballade d’Amélie – Hélène Legrais

Bonjour toi 😉🎄

Je te propose de découvrir ma dernière lecture, mon coup de cœur du mois.

Chanteuse lyrique, Amélie a renoncé à une carrière internationale pour élever seule sa fille. Tout en enseignant le chant au conservatoire de Perpignan, elle ne s’est plus produite que dans les concerts et les festivals de sa région au point de devenir une véritable diva locale. Sollicitée de toute part, ne sachant pas dire non, elle se consacre sans compter à son métier…

Jusqu’au jour où, victime d’un burn-out, elle perd sa voix.

Qu’advient-il de nous quand nous perdons ce qui nous définit ?

À sa grande surprise, Amélie découvre qu’elle n’est pas qu’une voix. Elle réapprend à vivre sans le stress, la pression, la fatigue.

Elle aime cette nouvelle femme qui naît, mais redoute de décevoir tous ceux qui attendent avec impatience son grand retour.

Peut-on échapper à son destin ? Alors qu’Amélie va mieux et reprend en secret ses vocalises, le hasard met un sésame inattendu entre ses mains…

Ce roman n’a rien d’un conte de fée et pourtant…

Quand Amélie se réveille un matin et que seul Indy, son chat, comprend que quelque chose a changé, son monde s’écroule. Comment une chanteuse lyrique peut-elle avoir perdu sa voix ?

Inquiète puis affolée, elle prend rendez-vous chez son médecin, complètement paniquée. La réponse est simple : Burn out : votre cerveau a décidé de se mettre en pause et comme vous ne sembliez pas comprendre, il n’a trouvé que cette solution pour vous en faire prendre conscience.

Et voilà…

Il y a des moments dans la vie où le corps envoie des signaux, petits au début, puis de plus en plus forts, et un jour, il en a ras le bol et tout s’arrête. Quoi faire dans ces moments-là ?

Extrait : «  Elle tournait en rond et en venait même à détester sa maison… Les murs se rapprochaient, les plafonds s’abaissaient, les fenêtres s’obscurcissaient…La seule vue du piano lui faisait monter les larmes aux yeux. »

Amélie, peu à peu va redécouvrir la vie qui continuait de tourner alors qu’elle ne la voyait plus, elle participe à la vie dans son village tout en dialoguant à l’aide d’une ardoise. Sa voix s’est fait la malle, il faut bien vivre quand même !

Un jour, elle trouve une carte d’identité… et ce qu’elle prend pour un jeu au départ prend véritablement forme et elle balance tout. Elle part à l’aventure, avec son chat et au volant d’un vieux TUB (de musique ? non, une Traction Utilitaire de type B). Elle laisse un mot à sa meilleure amie et s’enfuit après avoir changé radicalement de tête.

J’ai aimé tout ce chemin parcouru… en km et en découverte de soi-même et des autres.

J’ai aimé la gentillesse des personnages, leur sincérité, leur capacité à accueillir Amélie comme elle est, sans poser de question.

J’ai aimé cette nouvelle famille qui peu à peu dans ce petit village où elle a atterri se crée. Le hasard fait parfois bien les choses… Le TUB qui tombe en panne et un bon samaritain qui se propose de le réparer et la vie d’Amélie change du tout au tout. Finalement, il n’y a pas que le véhicule qui est réparé.

Oui, mais… cette parenthèse doit bien se refermer et encore lui, ce cerveau, qui décide que tout ça est bien joli, mais que ça ne peut pas durer, il en a peut-être assez d’être en pause et la voix d’Amélie revient.

Que va-t-elle faire ? Avouer qui elle est alors que tous ses nouveaux amis lui font confiance depuis des semaines ?

Je te laisse le découvrir. J’ai beaucoup aimé ce roman où de multiples bons sentiments sont distillés au fil des pages. C’est mon coup de cœur de lecture actuel. Je le recommande fortement.

Le plus c’est aussi la playlist d’Amélie comme :

* Le duo des fleurs dans Lakmé de Léo Delibes

* Singin « in the rain par Gene Kelly

* L’Apprenti sorcier de Paul Dukas

* Le chœur des Bohémiennes dans La Traviata de Giuseppe Verdi.

Bonne lecture.

À très vite…