Bonjour toi 😉

Comme c’est le jour des enfants, vois un peu ce Ă  quoi j’ai pensĂ© 😉.

Imagine ce qui se serait passĂ© si quand le prince Philippe est venu embrasser Aurore, elle ne se rĂ©veillait pas !

Évidemment, je prends la version Disney, avec les fĂ©es et tout le bazar qui va avec et un peu beaucoup de notre monde d’aujourd’hui. Exit la magie, nous sommes en 2024.  

Les fĂ©es avaient bien veillĂ© Ă  ce que tout le monde au chĂąteau soit endormi. Rien ne bougeait mĂȘme pas une feuille, d’ailleurs il n’y avait plus de vent. C’était Dame Flora qui avait eu cette idĂ©e faramineuse. Dame Pimprenelle et Dame PĂąquerette avaient suivi les ordres.

Aussi quand le prince sur son beau cheval blanc Ă©tait arrivĂ©, les fĂ©es applaudirent. Enfin, le chĂąteau allait se rĂ©veiller. Elles avaient surveillĂ© sa bataille avec le dragon, celui-ci Ă©tait mort, Philippe lui ayant transpercĂ© le cƓur Ă  l’aide de son Ă©pĂ©e magique.

Toutes les trois cachées derriÚre le rideau, elle contemplait le prince gravir les marches qui menaient au donjon.

La belle endormie devait rĂȘver, elle semblait sourire. Les fĂ©es attendaient avec impatience que les lĂšvres du jeune homme se posent sur celles de la princesse.

Le voilĂ  prĂšs d’elle. Il la dĂ©visage, la trouve
 une belle fille quoi, mais pas de quoi en faire tout un conte ! Il met un genou en terre et se penche sur la bouche rosĂ©e. Il s’était rĂ©pĂ©tĂ© plusieurs fois la scĂšne. Et
rien ne se passa.

— J’en Ă©tais sĂ»re, grogna Dame Flora. Vous vous prĂ©tendez la chef et regardez ce qui arrive. DĂ©jĂ  que c’est Ă  cause de vous que nous en sommes lĂ , si vous aviez acceptĂ© qu’Aurore soit habillĂ©e d’une robe bleue et non d’une rouge, nous ne nous serions pas battues Ă  coup de baguette magique, le corbeau de MalĂ©fique ne nous aurait pas dĂ©couvertes et Aurore ne se serait pas piquĂ© le doigt.

Encore cette querelle Ă  propos de la robe ! Dame PĂąquerette soupira et rĂ©pliqua :

— Pas la peine de vous chamailler, que faisons-nous ?

— C’est vrai ça, gronda le prince. Je l’ai avalĂ©e, moi, votre histoire de princesse endormie. Vous croyez sincĂšrement que j’ai que ça Ă  faire, rĂ©veiller les filles qui dorment depuis longtemps ? En fait, elle est atteinte d’une flĂ©mingite aigĂŒe, c’est tout !

Quel malotru ! pensĂšrent en mĂȘme temps les trois fĂ©es. Peut-ĂȘtre que finalement, ce n’est pas celui que veut Aurore.

Dame Flora, vexĂ©e, murmura :

— Ne nous avait-elle pas parlĂ© d’un paysan qui l’avait rencontrĂ©e dans la forĂȘt ?

— Comment le retrouver ? demanda Dame Pimprenelle.

Dame Flora Ă  la pointe du progrĂšs, sortit son tĂ©lĂ©phone portable et tapa dans la barre de recherche : Paysan — Aurore — Bois.

Un lever de soleil apparut, un champ de blé et des bûches.

— Pas concluant votre truc ! remarqua Dame Pimprenelle qui commençait Ă  s’impatienter.

— Pourquoi ne pas prendre notre baguette magique et annuler le sort tout simplement ? proposa de sa voix douce Dame PĂąquerette.

— Impossible, rĂ©pondit Dame Flora. Le sort en est jetĂ©, c’est le baiser d’un prince qui doit la rĂ©veiller.

— Moi, je vous laisse, j’ai autre chose Ă  faire, notamment la chasse Ă  courre. Ce n’était pas une bonne idĂ©e et puis, ouais, elle est jolie, mais y a mieux !

L’homme tourna les talons et repartit par lĂ  oĂč il Ă©tait venu.

— Pas si vite l’artiste, le rattrapa Dame Pimprenelle. Elle le sonda de son regard de lynx. C’est bien ce que je pensais, vous avez une copie conforme. Qu’en avez-vous fait ?

— J’arrive, j’arrive !

Il Ă©tait bien essoufflĂ© cet homme et semblait tout dĂ©confit d’arriver en retard.

— DĂ©solĂ©, je n’ai pas trouvĂ© de mĂ©tro pour monter jusqu’ici. C’est qu’il y en a des marches ! J’aurais pu prendre mon tracteur, mais avec le prix du gaz-oil !

Il se pencha sur la princesse et lui baisa les lĂšvres. AussitĂŽt, elle ouvrit les yeux et sourit.

— Ben voilĂ , c’est fait ! Pas de quoi fouetter un chat !

© Isabelle-marie d’AngĂšle (fĂ©vrier 2024).

À trĂšs vite…

Une réflexion sur “DrĂŽle de conte đŸ˜

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