Du côté de chez Ma ici le challenge était de publier une photo dont le thème était En toute transparence. Bien sûr, j’aurais pu publier des souvenirs de cascade, d’eau claire, mais en fouillant dans mes clichés, voici ce que j’ai trouvé. En toute transparence, ne vois-tu pas ce qu’il y a dans la coupe ?
En toute transparence, penses-tu qu’il s’agit plutôt de ma gourmandise mise à l’honneur ? C’est un banana split fait maison. En toute transparence, il était rudement bon. Je ne suis pas fan de la chantilly, c’est donc Monsieur le plus gourmand 😉 et en toute transparence, c’est la pure vérité 😄.
Bon appétit 😋 l’heure du goûter est un peu passée mais en toute transparence, il ne te fait pas envie ?
Je laisse la parole à Jack, mon merle, qui habite le jardin. C’est lui qui va vous raconter comment évolue le jardin dans lequel il niche.
Jack, le merle noir au bec jaune, surveille le cerisier de PaLou. Pas grand-chose à se mettre sous la dent cette année, pensa l’oiseau.
Par contre, PaLou a un jardin magnifique. Jack volète de-ci delà et remarqua que Dame Rose avait fait son apparition.
— Que vous êtes jolie ! s’exclama Jack.
— Et nous alors ? remarquèrent ses sœurs.
— Pas mal pas mal, s’amusa Jack. Quelles jalouses vous faites !
Il sait bien que ces fleurs sont un peu, juste un peu, vaniteuses. Ne sont-elles pas cataloguées de reines des fleurs ?
— Mais qu’est-ce que tu fais là, toi ?
Jack était horrifié. Un pied de blé s’était glissé dans le jardin de PaLou.
— Oh ne la ramène pas toi ! grommela le blé. Si ça se trouve, c’est toi qui m’as apporté jusqu’ici. Alors, tu la mets en veilleuse !
— Pas de bon poil, le blé, pensa Jack.
— Hum ! ça sent bon par ici, remarqua Jack.
— Normal, c’est moi qui embaume ! Je suis Jasmin.
Jack siffla d’admiration et ne put s’empêcher de la ramener :
— De la Rochefleurie ?
Le curieux a dû lire par-dessus l’épaule de la maîtresse des lieux. Il y a bien un Jasmin de la Rochefleurie dans son bouquin. (clin d’œil à Muguette pour ceux qui connaissent, allez voir sur l’onglet petite boutique 😉).
— Du rien du tout. Je suis planté depuis deux ans et comme chaque année, je fleuris et parfume le jardin de PaLou. Il prend bien soin de moi d’ailleurs, c’est pour cette raison que j’essaie de m’étaler de plus en plus.
Jack s’envola un peu plus loin et siffla à qui mieux mieux. Il n’avait pas le rire moqueur de son copain le geai, fort heureusement.
— Et alors, mademoiselle la Verveine, tu n’es pas bien gaillarde !
— Ne m’en parle pas, j’ai quand même réussi à sauver ce pied. L’année dernière, j’étais florissante. Cette année…
— Ouais, pas terrible. Mais t’inquiète, ça va venir. S’il faisait moins chaud aussi… au moins tu fleuris, mon pote le cerisier, il n’a pas eu ta chance. D’habitude, je me régale à piquer ses fruits.
— Bien fait pour toi, réagissent les pivoines.
— Nous qui sommes sous l’arbre, chaque fois que tu piques une cerise, tu craches le noyau sur nous. Tu crois que c’est agréable ?
Jack siffla de plus belle.
— Ola les filles, on se calme.
Il se planta sur les barreaux de l’échelle :
— Ah vous voilà quand même ! Savez-vous que vous êtes quand même les rois du balcon et de l’été.
— Hey, on arrive. Pas trop vite, sinon, nous n’aurons plus de fleurs pour toute la saison.
Les géraniums jetèrent un coup d’œil sur leurs voisins d’une autre couleur. Plus à la traîne qu’eux, leurs teintes commençaient à peine à se deviner.
Planté sur le bord des barquettes, Jack regardait, curieux.
— Et vous ? Qui êtes-vous ? Je ne vous ai jamais vus par ici !
— Ah ah ah ! devine un peu, toi qui es si malin.
Vexé Jack s’envola. Il allait les surveiller ces petits nouveaux qui ramenaient leur fraise.
À propos de fraises…
— Mince, PaLou m’a vu. Pas question qu’il me voie les chaparder.
Après un week-end passé dans l’Aubrac, je retrouve juste mon ordinateur. Je n’ai pas eu le temps de poster ma chronique comme tous les lundis sur ma dernière lecture. La semaine prochaine, c’est promis ! 😊.
Une fois n’est pas coutume, je te retrouve pour te souhaiter une belle soirée.
C’est le jour de la citation… je n’ai pas envie d’être sérieuse, ce n’est pas encore le jour de la fête des mamans. En attendant, les enfants, pensez à ça 😂😂😂.
Avant de te moquer de ta mère qui galère avec son smartphone, rappelle-toi qu’un jour, elle a du t’apprendre à te servir d’une fourchette.
Retour vers les années 70, jolie chanson de Michel Delpech 💖.
Chez Laurette
À sa façon de nous appeler ses « gosses » On voyait bien qu’elle nous aimait beaucoup C’était chez elle que notre argent de poche Disparaissait dans les machines à sous
Après les cours, on allait boire un verre Quand on entrait, Laurette souriait Et d’un seul coup, nos leçons, nos problèmes Disparaissaient quand elle nous embrassait
C’était bien chez Laurette Quand on faisait la fête Elle venait vers nous, Laurette C’était bien, c’était chouette Quand on était fauchés Elle payait pour nous, Laurette
Et plus encore, afin qu’on soit tranquilles Dans son café, y avait un coin pour nous On s’y mettait pour voir passer les filles Et j’en connais qui nous plaisaient beaucoup
Si par hasard, on avait l’âme en peine Laurette seule savait nous consoler Elle nous parlait et l’on riait quand même En un clin d’œil, elle pouvait tout changer
C’était bien chez Laurette On y retournera Pour ne pas l’oublier, Laurette Ce sera bien, ce sera chouette
Et on reparlera Des histoires du passé, chez Laurette Ce sera bien, ce sera chouette Et on reparlera Des histoires du passé, chez Laurette
Alors j’aime cette chanson mais j’ai quand même une préférence pour Pour un flirt , allez je te mets la vidéo dessous 👇histoire de ne pas rester sur un brin de nostalgie.
Ok ça ne nous rajeunit pas tout ça 😂.
Lalalalalalala ..avoue que tu chantes 😂 je t’entends 😄.
C’est un exercice difficile auquel je me suis frottée pour l’atelier d’écriture de Marie ici. La consigne était celle-ci :
Pour la semaine prochaine, je vous invite cette fois à la poésie en partant du poème “mon rêve familier” de Paul Verlaine et en changeant à votre guise les morceaux de phrases en gras (d’après une proposition de Josée):
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime, Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore. Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Voici donc ma participation, que Verlaine me pardonne 😏 je ne possède pas sa poésie. Toutefois, j’ai relevé le challenge.
La curiosité est un vilain défaut Jules, et connaître l’avenir n’est pas franchement une bonne idée 😄.
La maman de Jules est jolie et très gentille, du moins c’est ce que pense son gamin, mais il n’est pas très objectif. Il adore son parfum. Son prénom ? Emmeline. Ils habitent une grande maison, le château, comme l’appellent les gens.
Jules, à l’école, s’y sent bien. Il a cinq ans. Il est en avance pour son âge et ses copains lui font bien comprendre qu’il est différent. Il sait lire, écrire son prénom et celui de sa maman. Son papa ? Il n’en a pas. Emmeline ne lui en parle jamais et ne répond pas à ses questions. Grave erreur pour Jules, qui est têtu et très curieux.
Dans son château, il y a à l’étage où Emmeline travaille, trois portes. C’est très étrange ce qu’il y a d’inscrit dessus. Sur la première Hier brille de mille feux. Jules adore y entrer. Il peut y choisir les moments préférés qu’il a déjà vécus. Dans sa courte vie, il a des souvenirs qu’il aime bien se rappeler comme la pêche avec grand-père, ses premiers pas avec les éclats de rire de maman, la course en vélo sans les petites roues (la chute où il s’est déchiré le menton, il évite de regarder, il semble encore avoir mal !). C’est bien dans cette pièce, mais c’est le passé.
Sur la deuxième, pas amusante du tout, Maintenant le nargue et ne lui apprend rien du tout, vu que dès qu’il pousse la porte, la salle est vide. Oui, il a bien compris que maintenant, c’est le présent, donc il est là, la main sur la poignée, instant du moment, point !
Cette pièce est moche et n’a pas d’âme, enfin c’est ce qu’il croit. Jules veut pousser la porte Demain, mais sa maman le lui a fortement interdit.
— Tu ne peux pas connaitre de quoi l’avenir est fait, impossible de le voir !
Jules argumenta à sa manière :
— Je ne ferai pas de bêtises si je sais que si je la fais il va m’arriver quelque chose de mal.
— Non Jules, je te défends formellement d’ouvrir cette porte.
Il n’a pas reconnu sa voix ni son regard qui semblait flamboyer. Même si ce n’est pas possible, hein, d’avoir des flammes dans les yeux. D’ailleurs maman a vite retrouvé son sourire et d’une caresse sur le nez l’a renvoyé à ses jouets.
C’est sans compter que Jules est têtu comme une mule et curieux comme une fouine. Il a donc décidé qu’aujourd’hui mercredi, il désobéirait et entrebâillerait juste celle de Demain.
Emmeline, occupée dans sa cuisine à confectionner un gâteau au chocolat fredonne, il en profite pour rejoindre l’étage, il n’en aura pas pour longtemps. Il grimpe les marches quatre à quatre et arrive le cœur battant devant la porte qu’il pousse. Elle résiste. Jules se laisse glisser au sol en soupirant, découragé. Puis il rampe vers Maintenant. Bien sûr, il n’apprend rien de plus. Alors il entre dans hier et il se voit courir dans l’escalier, parvenir face à demain. Non, il n’avait pas réussi à débloquer la porte.
— Jules ?
Il sursaute, il n’a pas entendu Emmeline approcher.
— Tu ne sens pas l’odeur du gâteau ?
Emmeline regarde son petit garçon dans les yeux.
— Je n’ai pas faim !
— Jules ?
Il n’a jamais compris comment sa maman lit en lui comme dans un livre ouvert.
— Aurais-tu envie de me désobéir ?
— Non, mais…
— Viens goûter s’il te plait !
La tête basse, il la suit. Même pas l’odeur du chocolat ne réussit à lui redonner le sourire. C’est un comble !
La lune toute ronde le nargue à travers les rideaux. Jules bien réveillé veut absolument savoir ce qui se cache derrière cette porte. Il se lève et se dirige à pas de loup vers Demain. Surpris qu’il n’y ait pas de résistance il la pousse, le cœur battant.
Tout d’abord, il ne voit rien. Il avance un peu plus dans la pièce qui s’éclaire davantage. Jules ne distingue pas grand-chose et ne reconnait rien. Il essaye de même que dans celle de Hier de se rappeler un souvenir, sauf que dans le futur, il n’y en a pas. Ce n’est pas drôle se dit Jules, en fait, c’est comme dans le présent. Si je reste planté, ça n’avance pas. Donc, il s’approche d’une grande porte qu’il n’a pas distinguée. Il la pousse.
— Salut, Jules, alors tu l’as enfin prise ta décision ? Tu vas te marier ?
Jules recule, effrayé. Se marier ? Avec qui à cinq ans se marier ? Il entrebâille à nouveau la porte et ne reconnait personne sauf… Étienne, son meilleur copain. Heureusement qu’il a toujours les mêmes lunettes rondes, qu’est-ce qu’il fait vieux ! Mais… le garçon là, c’est lui Jules, il sait que c’est lui avec sa mèche qui lui tombe dans les yeux. Il ne fait plus un bruit et écoute.
— Il paraît que oui !
— Félicitations, mon pote, Valentine et toi formez vraiment un chouette couple !
Valentine ? La rouquine ? Jules referme la porte.
Il en aperçoit une autre, plus petite.
— Ah mon pauvre Jules !
Pauvre ? Jules s’approche pour écouter.
— Je t’avais dit qu’il ne fallait pas goûter ces vers de terre, c’est franchement… tu vas avoir mal au ventre ! Regarde Valentine…
Beurk ! Jules retire la porte vers lui. Manger des vers de terre ? Encore avec Valentine ? Elle ne me lâche pas celle-là !
Il s’assoit par terre et réfléchit. La porte Demain est le futur. Bon, il n’a pas envie d’apprendre qu’il va être malade s’il avale ces sales bestioles, par contre, se marier avec Valentine, ça…
Ses yeux commencent à se fermer, il décide de regagner sa chambre où il s’endort aussitôt.
C’est l’odeur du pain grillé et du chocolat chaud qui le tire du lit. Quand il rejoint sa maman dans la cuisine, elle l’attend avec une tartine de confiture à la main.
— Bien dormi mon bonhomme ?
Il ronchonne un oui et s’assoit à table.
— Tu penseras quand même à t’habiller, l’école c’est dans une heure.
Emmeline fredonne et lui ébouriffe les cheveux en passant près de lui.
Quand on sonne à la porte, surprise, elle regarde son fils.
— Bien matinal ! qui cela peut-il être ?
Quand Jules aperçoit Valentine accompagnée de Juliette, sa mère, entrant dans la cuisine, il manque s’étrangler avec sa tartine.
— Bonjour Emmeline. Désolée de te déranger si tôt, mais Valentine a mal au ventre, si tu pouvais…
Emmeline est médecin, et à la campagne, on n’attend pas forcément que le cabinet médical ouvre. Elle soupire.
— Qu’est-ce qu’il se passe, ma pitchounette ?
Jules devant sa tartine devient tout rouge.
— Elle a mangé des vers de terre.
Les deux femmes se regardent surprises. Valentine furibonde réplique :
— Menteur ! et puis d’abord comment tu le sais ?
— Je t’ai vue.
Emmeline fixe Jules, pendant que Juliette interroge sa fille.
— C’est vrai ?
Valentine hoche la tête.
— Alors tu ne dois pas t’étonner pas d’avoir mal au ventre, lui murmure Emmeline en lui massant doucement l’abdomen. La douleur disparut et la gamine retrouva le sourire.
— Voilà, elle est guérie, mais ne t’avise pas de recommencer.
Juliette remercia et emmena sa fille.
C’était chose courante de débarquer ainsi à l’improviste chez Emmeline. Un peu sorcière, comme l’appelaient les habitants du village, ils n’hésitaient pas à venir frapper au carreau au moindre bobo. Pourtant, la jeune femme était véritablement médecin, mais de même que sa mère et sa grand-mère avant elle, elle possédait un don.
— Dis-moi Jules, comment tu étais au parfum pour Valentine ?
Jules ne ment pas parce qu’il a horreur de ça.
– J’ai ouvert la porte de Demain et tu sais quoi ? Je vais me marier avec elle. Jamais je ne serai d’accord, elle m’énerve. Moi, je veux toujours rester avec toi. Mais je n’ai pas compris, je ne les ai pas encore mangés, moi, les vers de terre, pourtant je me suis vu.
Emmeline interrompit son fils :
— Si je réfléchis bien, tu m’as désobéi ?
Il rougit de plus belle.
— As-tu vu aussi que j’allais te flanquer une jolie punition ? Par exemple, t’interdire d’aller à la pêche ce week-end.
— Maman, s’il te plait, non !
Jules fondit en larmes.
— Je ne recommencerai plus, je te le jure. Et puis d’abord, ça me fait trop peur de connaitre Demain. Je préfère que ça arrive tout seul sans que je sache. Dis maman, je ne vais pas me marier avec Valentine hein ? Et puis, j’étais vieux, et il y avait aussi Étienne, je ne l’avais pas reconnu, sauf qu’il avait toujours ses lunettes. Moi, je ne veux pas devenir comme grand-père.
— Bon Jules, va t’habiller, tu vas finir par être en retard, ça ce n’est pas demain, c’est maintenant !
— Dis, tu crois que je pourrais changer le futur ?
En marchant vers l’école tous les deux, main dans la main, Jules n’en démord pas :
— Je ne veux pas épouser Valentine et devenir comme grand-père…
Emmeline sourit.
— Tu as bien le temps, peut-être changeras-tu d’avis ?
— Ah non ! moi, je vais le changer le futur, tu vas voir. Et avant qu’Emmeline réagisse, Jules partit à la rencontre de Valentine qui arrivait avec Juliette.
— Tu sais quoi Valentine ? Je ne vais pas me marier avec toi !
La petite fille le regarda de ses grands yeux couleur d’océan :
— Ben pourquoi ? Je ne suis pas fâchée pour les vers de terre.
La question surprit tellement Jules qu’il resta planté sur le trottoir.
C’est ainsi qu’Emmeline le retrouva.
— Tu sais, dit Jules, finalement, peut-être que ce n’est pas une mauvaise idée.
— Que veux-tu dire Jules ?
— Elle a vraiment de jolis yeux Valentine !
Il remit sa main dans celle de sa maman et continua sa route pour aller à l’école.
Chez Marie la consigne était celle-ci : je vous invite à faire se rencontrer deux personnages qui ne se sont pas vus depuis 10 ans, en intégrant les mots suivants : sinécure, cuistre, s’esbaudir, nidoreux et tintamarre.
Voici donc ma participation 👇
Rencontre au supermarché
Josette faisait la queue au supermarché. Son caddie était plein à ras bord comme chaque semaine. Certains ne la comprenaient pas et lui rabâchaient que ça ne devait pas être une sinécure de posséder une famille nombreuse. Trois enfants, ce n’était quand même pas la mer à boire, pensait Josette.
Soudain, elle sentit quelqu’un lui taper sur l’épaule. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir Christine, une amie de jeunesse. Enfin, amie, il fallait le dire vite. En quelques secondes, les souvenirs se bousculèrent et défilèrent devant ses yeux.
Christine qui lui piquait tous ses petits copains, cuistre au possible, elle frisait le ridicule quand elle inventait des spectacles de danse pour faire sa vedette sur la musique de Sylvie Vartan.
S’esbaudir sans vergogne devant sa cour, Josette se repassait ça comme si c’était hier.
Alors que Christine affichait son plus beau sourire et lui demandait de ses nouvelles, depuis le temps…
Josette tout en avançant à la suite des clients, se rappelait les coups nidoreux que Christine lui avait infligé. Pourtant, Josette sans doute en rappel de son éducation, répondit de bonne grâce aux questions de son ancienne amie et s’informa de sa santé.
— Je vais bien, mais…
Christine contempla avec envie, le caddie rempli.
— Tu en as de la chance Josette, moi, je vis toute seule.
Elle soupira et reprit :
— Je me rappelle que je n’étais pas sympa avec toi. Tout ce tintamarre que je m’évertuais à produire autour de moi pour qu’on me remarque. Enfin, c’est bien loin tout ça et c’était quand même le bon temps. Je suis heureuse de t’avoir revue.
Ce fut au tour de Josette de passer à la caisse. En déposant ses achats sur le tapis roulant, elle s’entendit demander :
— Veux-tu venir bavarder à la maison ?
En découvrant le visage de Christine s’éclairer, elle balaya d’un coup ses vieux souvenirs et sourit in petto. Sa mère serait ravie, grâce à son éducation, elle faisait une bonne action.