Jeux d’écriture

Bonjour toi 😏

Ici les consignes étaient simples : je vous invite à écrire un texte qui inclura toutes les phrases suivantes: “en dépoussiérant son grenier” – “la table en bois nappée aux couleurs de l’Italie” – “la boite de nuit puait le whisky rance” – “il s’en est fallu de peu pour qu’il perde l’équilibre” et “la porte s’est ouverte sur sa tête cramoisie”.

Voici mon texte 👇

Alice avait décidé de faire un grand nettoyage de printemps.

— Génial ! s’écria Gaspard.

Gaspard, c’était son gamin. Les vacances étant arrivées, il passait son temps dans la bâtisse de campagne avec sa maman. Son père malchanceux était resté en ville pour travailler. Il les rejoindrait pour le week-end.

— Et si on allait au grenier ?

Ça, c’était l’idée lumineuse de Gaspard qui rêvait de fureter là-haut dans les cartons.

Cette maison appartenait à la grand-mère d’Alice, elle n’avait jamais mis les pieds dans les combles.

— On y va ?

Après quelques hésitations, elle le suivit. Elle avait son portable dans sa poche, on ne sait jamais, si elle devait appeler les secours.

Elle poussa la porte. Celle-ci grinça et arracha quelques toiles d’araignées.

Quel fatras ! alors que son fils ne craignait rien et furetait partout, elle, elle avançait précautionneusement.

Quand elle raconterait ça sur son journal, elle pourrait toujours commencer par Un jour, en dépoussiérant le grenier.

— Maman, viens voir !

Qu’est-ce qu’elle était jolie cette table.

— Trop beaux les dessins !

Alice se revit, toute petite, assise sur les genoux de sa grand-mère. C’était son grand-père qui avait poli et peint le bois. Italien de naissance, il avait retracé de mémoire, son village. Alice se souvenait que son aïeule l’appelait la table en bois nappée aux couleurs de l’Italie. Elle suivit du bout des doigts le tracé des rues. Ici, c’était la fontaine, là l’escalier en pierres qui menait à la mer, là encore, sa propre maison avec le linge accroché aux fenêtres. Un véritable artiste cet homme !

— C’est vrai ? C’est ton grand-père qui a dessiné tout ça !

Gaspar n’en revenait pas, lui qui avait deux mains gauches comme répétait sa maîtresse.

— Il me parlait aussi d’une boîte de nuit… elle puait le whisky rance, c’était son souvenir. Il n’avait pas réussi à la retranscrire. De toute façon, le parfum n’aurait pas pu être dessiné, comme il disait.

Gaspard grimpa sur la table.

— Regarde, je marche dans le village de Grand-Papy.

Alors je l’imaginais se promener là-bas avec lui. Arrivé au bout , il s’en est fallu de peu pour qu’il perde l’équilibre ce qui le fit éclater de rire.

— Allez descends, je croyais que nous devions ranger le grenier. Pour l’instant, nous n’avons pas fait grand-chose.

Il sauta au bas de la table et se mit à courir partout. Tous ces cartons donnaient le vertige à Alice, mais son fils n’hésitait pas les ouvrir. Lorsqu’il découvrit les vieux vêtements, il s’en empara.

Soudain, la sonnette de la porte d’entrée retentit. À regret, Alice quitta le grenier et commença à descendre. C’était sans compter sans la vitesse de son gamin qui passa devant elle, habillé de tissus multicolores, ressemblant furieusement à ceux de la Commedia Del Arte.

C’est alors que la porte s’est ouverte sur sa tête cramoisie.

— Surprise !

Gaspard poussa un hurlement de joie.

— C’est papa !

À très vite…