Samedi Chanson

Bonjour toi 😏

Avant de lancer le jukebox, laisse-moi te souhaiter un très bon week-end de Pâques. Que tu le passes en famille, entre amis, que tu fasses la chasse aux œufs en chocolat ou que tu ne fasses rien, je pense à toi.

Je tenais à remercier tous mes abonnés, les plus anciens comme les nouveaux qui suivent mes bafouilles 😊.Vous êtes tous les bienvenus chez moi.

Trêve de bavardages, je lance ma machine 😄

Quel joli choix pour ce week-end Le petit oiseau de toutes les couleurs de Gilbert Bécaud, c’est parti avec Monsieur 100000 volts 😄.

Ce matin je sors de chez moi
Il m’attendait, il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu, qu’il était drôle à voir
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Ça f’sait longtemps que j’n’avais pas vu
Un petit oiseau dans ma rue
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Il faisait beau, je l’ai suivi
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Où tu m’emmènes, dis
Où tu m’entraînes, dis
Va pas si vite, dis
Attends-moi!
Comm’ t’es pressé, dis
T’as rendez-vous, dis
Là où tu vas, dis
J’vais avec toi

On passe devant chez Loucho
Qui me fait Hé! qui me fait Ho!
Je ne me suis pas arrêté
Pardon, l’ami, je cours après
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs

Sur l’avenue, je l’ai plus vu
J’ai cru que je l’avais perdu
Mais je l’ai entendu siffler
Et c’était lui qui me cherchait
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Où tu m’emmènes, dis
Où tu m’entraînes, dis
Va pas si vite, dis
Attends-moi!
Comm’ t’es pressé, dis
T’as rendez-vous, dis
Là où tu vas, dis
J’vais avec toi

On est arrivé sur le port
Il chantait de plus en plus fort
S’est retourné, m’a regardé
Au bout d’la mer s’est envolé

J’peux pas voler, dis
J’peux pas nager, dis
J’suis prisonnier, dis
M’en veux pas
Et bon voyage, dis
Reviens-moi vite, dis
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Bon voyage!
Reviens vite, dis!
Bon voyage !

Je t’ai choisi cet enregistrement qui illustre bien ce grand Monsieur. Au fait, as-tu déjà essayé de suivre un oiseau ? Moi oui, et comme dans le dernier couplet, il arrive un moment où tu ne peux plus le suivre, c’est là que tu aimerais bien avoir des ailes…

Bon samedi en musique 🎶🎶 et tu as le droit de danser et de chanter dans ta cuisine 😊.

À très vite…

Jeudi Poésie – Charles Guérin (1873-1907)

Bonjour toi 😉

Je te retrouve avec le jeudi poésie. J’ai choisi un poème de saison.

Mars. Un oiseau, fauvette ou grive, je ne sais,
Chante amoureusement dans les feuilles nouvelles,
Et, transi de rosée encore, sèche ses ailes
Au soleil dans le jeune azur et le vent frais.

Les rosiers déterrés poussent des bourgeons roses.
L'orme a verdi, l'air est rayé de moucherons,
Et le vaste jardin sonore où nous errons
Nous salue au sortir de ses métamorphoses.

Là, dans l'ombre, pendue à d'invisibles fils,
Une goutte d'eau ronde et limpide étincelle
Et cette perle, o bien-aimée, a pour jumelle
Une larme qui point et brille entre vos cils.

Vous pleurez, contre moi tendrement inclinée,
Paie, vaincue enfin par la sûre douceur
Que la nature emploie à vous fondre le cœur,
Et tout entière offerte à votre destinée.

Vous pleurez, sans vouloir m'entendre, infiniment,
De vous sentir si faible en face de vous-même,
Et, pauvre être docile à l'homme qui vous aime,
Le baiser qui nous lie accroît votre tourment.

De ma bouche pourtant la vôtre se détache ;
Votre regard troublé me fuit, et, non moins prompt,
Rougissant d'une honte heureuse, votre front
Se creuse un nid obscur dans mon sein et s'y cache.

Vous restez là, confuse, à vous plaindre tout bas
Alors, ô gémissante et craintive colombe,
J'attire votre tête ardente qui retombe,
Et je l'étreins avec orgueil entre mes bras.

Et vous levez les yeux sur moi puis, pour me plaire,
Votre visage, encore malgré vous convulsif,
D'un arrière-sourire incertain et pensif
Et pareil aux premiers soleils de l'an, s'éclaire.

Charles Guérin (1873-1907)




À très vite…