Agenda ironique – Janvier

Bonjour toi 😉

C’est chez Jobougon que se passe l’Agenda de ce nouveau mois et nouvelle année 😁.

Je décline toute responsabilité sur le texte qui va suivre 😂, il est sorti tout droit de mon imagination et comme j’ ai l’humeur badine, voilà le résultat. L’année commence bien 😂. Tout n’est pas vrai hein ! Quoique…😁

Alors que je regardais un film avec Amélie Poulain, actrice que je n’aime pas particulièrement parce qu’elle m’énerve, va savoir pourquoi, le téléphone sonna. Chouette ! beau prétexte pour quitter l’écran.

Le numéro qui s’affichait, inconnu au bataillon. D’humeur joueuse, je décrochais quand même, à cette heure-ci, on n’allait pas chercher à me vendre des panneaux solaires, c’était la nuit !

— Salut sœurette, c’est moi !

J’avais un carambar à la bouche (oui j’aime bien manger ces trucs-là quand je regarde la télé, ça fait passer le temps), il s’accrocha à mes dents. Le temps que je parvienne à le décoller, mon frère s’impatientait.

— Tu sais que je dois choisir un nouveau gouvernement, j’ai pensé à toi.

Ouais, mon frère c’est le président de la République !

Le carambar enfin décollé, j’articulais :

— T’as fumé la moquette ?

— Tu sais bien qu’il n’y en a pas à l’Élysée.

— Ben non, tu ne m’as jamais invité, je ne connais pas.

— Justement, tu vas pouvoir le découvrir. En tant que Premier ministre, tu…

— Il n’habite pas ailleurs que l’Élysée ? T’es au courant quand même !

— Tu ne vas pas chicaner. Alors, tu acceptes ?

— J’y connais rien, je n’ai jamais fait de politique, et…

— Pas grave, comme je n’ai personne d’autre sous la main, j’ai pensé que tu pourrais faire l’affaire.

— Ah bravo ! Pour gouverner la France, t’es au top, frérot !

— Tinquiète, tu ne vas pas y rester longtemps, c’est dans l’air de changer tout le temps. On zappe, on scrolle, on passe à autre chose. Allez, je te laisse choisir ton équipe, bye !

Complètement barjo le président ! enfin mon frère, bref c’est pareil.

C’était une blague j’en étais sûre ! Peut-être un tour de l’intelligence artificielle ! Oui, un de mes potes avait dû s’amuser à ça ! Mais qui ? Je ne voyais personne d’assez doué pour me monter un numéro comme ça. Le film d’Amélie Poulain défilait encore sur l’écran et je pensais alors que je pourrais la nommer ministre de l’équitation, avec un nom pareil, ça pourrait faire rigoler, trop facile, je sais ! Je ne croyais pas que ça existait, mais ministre des Sports si ! je n’avais même pas son numéro pour l’appeler. D’ailleurs comment faisait-il le Premier ministre ? Il appelait depuis son portable ? Allo ? Bonjour, Amélie, tu veux bien devenir ministre des Sports ? D’ici qu’elle le prenne mal parce qu’elle porte le nom de poulain. Bref, je ne crois pas qu’il y ait trop d’états d’âmes dans le gouvernement, des états oui, des âmes, ça reste à voir.

Non, mais, quelle connerie ! moi Premier ministre ! Autant nommer Gaston Lagaffe à l’Éducation nationale ! Mais oui, qu’on rigole un peu ! Peut-être qu’il y aura beaucoup moins de grèves.

OK, celui qui a voulu jouer avec moi ne va pas être déçu. Je saisis une feuille, un crayon et commençais à noter :

* Ministre des Sports, Amélie Poulain, j’ai expliqué pourquoi !

* Ministre de l’Éducation nationale, Gaston Lagaffe. Ah, ils vont rigoler les profs avec lui, quand il va débarquer dans leurs classes. D’ici qu’il se prenne les pieds dans les sacs des élèves, il n’y a qu’un pas ! Les gamins vont l’adorer, surtout s’il instaure la sieste obligatoire. Et Spirou en tant que ministre du Tourisme veillera à ce que les employés soient habillés en rouge femmes et hommes confondus. Je trouve que la tenue des grooms est jolie et puis le rouge est ma couleur, personne ne la ramène, c’est moi le chef ! De toute façon, ça existe déjà les hôtesses en rouge alors ! Le chapeau peut-être pas, est-ce que ça ira à tout le monde ?

Le président est fan d’Astérix, je le sais, je verrais bien Cléopâtre ministre de la Santé, j’ai du nez pour ces choses-là, ça lui ira très bien. Y en a qui vont se faire refaire le portrait, moi je vous’le dit ! Et puis, elle fera servir des salades César à l’Élysée.

Gouvernement minimaliste, pas la peine d’en faire ces caisses, j’ajoute un ministre des armées pour faire régner l’ordre avec Perceval, un chevalier, sur un beau cheval, va pour le blanc parce qu’on dit toujours qu’un beau destrier arrivait sur son cheval blanc, et la tenue d’armure qui va avec. À savoir si la table des conseils des ministres est ronde ! J’espère, il s’y sentira plus à l’aise. Au pire, il la fera changer. Mieux, je vais en parler au président, après tout, c’est moi le Premier ministre. Ah j’oubliais, Simplet pourrait bien être le ministre de la musique. Il sait bien danser et mettre l’ambiance. Après, je pense qu’il pourrait remplir tous les postes, mais je ne sais pas s’il aura le temps, parce qu’il doit aussi aller à la mine. Une fois n’est pas coutume, un ministre qui travaille ça ne s’est jamais vu !

À très vite…

Agenda ironique – Novembre

Bonjour toi 😉

Me voilà revenue 😂. Il est vrai que l’appel de cet agenda ironique a été assez fort, je l’ai entendu, en voici le contenu chez Lyssamara 👇

Voici donc mon texte qui devait commencer par : Le père et la mère de … habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d’une colline et je devais ajouter les mots pompon, tango, lignage, s’évanouir et s’accoutumer.

Le père et la mère de Gaspard habitaient un château au milieu des bois sur la pente d’une colline. Pas de chance, alors qu’ils avaient organisé un bal pour que leur fils trouve enfin chaussure à son pied, les plombs avaient sauté, un peu comme le bouchon de champagne que le majordome s’apprêtait à décapsuler ou comme le pétage de plomb qu’avait eu Gaspard quand il avait appris qu’on souhaitait le marier, de la même façon qu’aux siècles précédents. Le sabre à la main, le maître d’hôtel aurait bien pu se la trancher, cela aurait été le pompon, le clou de la soirée.

Qu’à cela ne tienne, une clique de domestiques apporta chandelier et bougies pour mettre de la lumière dans cette grande salle qui prenait une allure sinistre dans l’obscurité. Un orchestre étant en place, un tango argentin résonna aussitôt et un couple s’avança sur la piste. Lui en frac noir, elle en robe rouge et talons hauts, ils tournoyaient sur le parquet ciré dessinant des ombres sur les murs.

Qui eut la malencontreuse idée d’ouvrir plusieurs portes en même temps ? Un courant d’air froid s’infiltra dans la salle et toutes les flammes des bougies vacillèrent et s’éteignirent de concert (normal, ils y étaient un peu… au concert). Les invités poussèrent des petits cris de peur, de surprise ou autre (genre, mon Dieu, que se passe-t-il ? ou ciel, je me sens mal). Seul, Gaspard gardait le sourire et personne ne pouvait le voir. Il saisit la main de la fille en rouge et l’entraina dans les couloirs du château qu’il connaissait par cœur. Il n’en avait rien à faire du lignage lui, au grand dam de Madame qui ne parlait que de descendance aristocratique et d’ancêtres célèbres, il voulait danser le tango toute sa vie au bras de cette magnifique brune qui lui avait ravi le cœur en quelques minutes. 

Il entendait déjà les cris de sa mère qui n’allait pas manquer de s’évanouir quand elle apprendrait que son Gaspard allait convoler avec une danseuse. Ses parents n’avaient-ils pas organisé cette soirée pour qu’il trouve chaussure à son pied ? Voilà qui était fait, ils devraient s’y accoutumer. Chaussure à talons ou pas, il avait fait son choix et ça, c’était le pied ! L’histoire ne dit pas si la fille était d’accord ou pas, et les domestiques ayant rallumé les bougies, il fallut passer à table. Les propriétaires avaient une réputation à tenir quand même et Monsieur avait faim.

N’hésite pas à aller lire les autres participations chez Lyssamara et pourquoi pas participer ? Tu as encore jusqu’au 29 novembre 😉.

À très vite…

Mois de l’écriture – Eblouir

Bonjour toi 😉

Voilà c’est terminé. Aujourd’hui, le dernier mot de Kobo est tombé 👇et je te propose mon dernier texte qui résume ce mois d’écriture avec les 21 propositions.

En Bretagne, une cavalcade a déboulé et je me suis laissée emberlificoter. Pas de rouille même si le chaudron me brulait les doigts. Sois indulgent avec mes histoires, c’est déjà l’épiphanie. À l’aise dans mes pompes, j’ai continué sans l’ombre d’un sanglot. À 10 jours d’écriture, la cime était encore loin. Un nouveau mot se murmurait à mon oreille, quadrilatère. Pour en parler, j’ai choisi une route plus attendrie que les maths. Quelle oraison pour voler dans les plumes, alors qu’à l’horizon se profilait un incendie. Pas de demi-mesure, j’en ai les doigts qui deviennent translucides, je m’agrippe au clavier pour réussir à terminer ce challenge. Me voilà presque arrivée à la tribune. Je ne voulais pas vous éblouir, juste écrire par plaisir.

À très vite…

Mois de l’écriture – Tribune

Bonjour toi 😉

Voici le mot proposé par Kobo aujourd’hui 👇

Grand jour de festivités pour la commune. Le moment était arrivé d’inaugurer le stade. Les gamins étaient tout excités, d’autant plus qu’un match de football avec des joueurs connus était annoncé. Ils espéraient tous être dans les tribunes pour ne rien rater du spectacle. Le Conseil Municipal ne pensait pas faire fortune en vendant les tickets, mais tout au moins faire de cette fête un souvenir inoubliable. Même les habitants les plus taciturnes avaient fait le déplacement ne serait-ce pour qu’ensuite critiquer le maire qui allait augmenter leurs impôts.  

À très vite…

Jeux d’écriture

Bonjour toi 😉

Je reprends doucement l’écriture et pour ça, je me challenge toute seule. Voici donc un tirage de mots aléatoires :

Et mon texte que je me suis amusée à écrire en rimes.

Histoire dans la basse -cour

Cocotte la poulette
Faisait sa toilette.
Le coq, pas besoin de lunettes
La lorgnait depuis belle lurette.

Cocotte avait lu dans un magazine
Sur les conseils de la poule noire, sa cousine
Qu’elle devait lisser ses couleurs pour avoir bonne mine
Elle aimait bien sa cousine Jasmine.

Monsieur Coq approcha la rebelle
Qu’il trouvait de plus en plus belle
Doucement, il écarta ses ailes
Et respira son parfum de miel.

Elle s’échappa en caquetant
Quelle aiguille la pique ! pensa-t-il en maugréant
Je ne suis pas méchant pourtant
Elle devrait le savoir depuis le temps.

© Isabelle-Marie d’Angèle (septembre 2024).
À très vite…

Une idée de génie

Bonjour toi 😉

Quand il me prend l’idée d’écrire sur un chiffre, ici c’est le 5, voilà ce que ça donne. Quand je me relis, je me demande comment je fais pour avoir toute cette imagination. Je sais que le texte est un peu long mais va jusqu’au bout, je suis certaine que tu voudras connaitre la fin 😁 et je te rappelle que je suis très bavarde 😏.

Fleur en avait assez. Le chiffre cinq lui donnait la nausée. Tout tournait autour : sa naissance le 5 octobre d’où son prénom Fleur. Il fallait le porter ce prénom !

Mariée un cinq juillet avec Antoine, jour de sa fête. Cinq filles, deux fois des jumelles, et une toute seule, elle se demandait encore pourquoi aujourd’hui, toutes arrivées un cinq du mois : 5 novembre, Sylvie et Élisabeth, 5 février Agathe et Adélaïde, et Judith le 5 mai, et clin d’œil du calendrier, toutes le jour de leur fête. Cinq ans de mariage, habite au n° 5 de la rue des cinq sens. Ajouter à ça, qu’il fallait manger 5 fruits et 5 légumes, Fleur en avait ras la casquette..

Ce matin dans sa cuisine, après avoir conduit ses gamines à la maternelle et la petite dernière chez la nounou, elle souffla et se fit un café.

 Que se serait-il passé si le 5 n’existait pas ?  murmura-t-elle en se souriant dans le miroir en face d’elle.

— Je vois qu’on a besoin de moi.

Une voix grave venant du salon la fit sursauter.

— Qui est là ?

— Moi, vous m’avez appelé, me voici ! Mais aidez-moi à m’extirper de ce satané bouquin tout froissé.

Fleur avança prudemment, sa tasse à la main.

— C’est pour aujourd’hui ou pour demain ? s’énervait la voix.

Elle posa son café sur la table basse et s’approcha, souleva le livre abandonné et recula, effrayée. Un gigantesque homme bleu se déplia devant elle. Il lui était familier. Impossible ! Il ne pouvait pas être…

— Votre bon génie pour vous servir !

Fleur se laissa choir sur le divan, stupéfaite.

— Hé ! Ma p’tite dame, je n’ai pas que ça à faire moi, vous m’avez appelé, je suis là.

— Mais… Vous ne pouvez pas exister !

— Ah que si ! Touchez-moi donc !

— Et… votre lampe ? Quelle question idiote, j’avoue !

— Dépassé ça ma p’tite dame ! alors, votre vœu ? demanda-t-il en se frottant les mains.

— Un vœu ? Je n’ai qu’un vœu ?

Il éclata de rire.

— C’est bien ça les femmes, jamais contentes ! Je n’existe pas et finalement elles se disent Pourquoi pas ? Plusieurs vœux, ce serait bien ! Et bien non, c’est la crise, restriction budgétaire, un seul souhait !

Fleur n’en revenait toujours pas. Le génie dans son salon ! quand elle raconterait ça aux filles, personne ne la croirait et ils la prendraient pour une folle.

Il commençait à s’impatienter.

— Que vous demande-t-on d’habitude ?

— L’argent, être beau, un corps de rêve, tomber amoureux, la liste est longue.

— Et ça marche ?

— Ben oui, vous me prenez pour qui ? J’ai les diplômes, non, mais vous croyez qu’on recrute comme ça, vous ? Ils exigent des qualifications maintenant.

— Je ne savais pas qu’il y avait un diplôme Génie, génie civil, mécanique, je connais, mais génie tout court, je sèche !

— On va passer la journée à déblatérer sur la paperasse, c’est bien ma veine, il a fallu que je tombe sur une revendicatrice. Vous êtes syndiquée ?

— Non, non, ce n’est pas ça, mais je suis tellement surprise.

— J’ai compris, mais votre vœu, ça vient ?

— Je ne sais pas ce que je veux.

Il la regarda.

— En fait vous avez tout : argent, vous n’êtes pas moche, vous êtes amoureuse.

Il énumérait sur ses doigts en sifflotant.

— Pourquoi m’avez-vous appelé alors ?

— Je n’ai rien fait, j’ai parlé à voix haute.

— Un peu jeune non pour la maladie d’Alzheimer ?

— Mettez-vous un peu à ma place, un génie qui débarque dans mon salon ça n’arrive pas tous les jours.

— J’aimerais bien me mettre à votre place.

— Comment êtes-vous devenu génie ?

— Trop longue histoire.

— Pourquoi dîtes-vous que vous aimeriez être à ma place ?

— Vous m’avez bien regardé ? Je suis gros et bleu ! Vous êtes toute jolie, et vous êtes une femme, j’aurais aimé être une femme.

— Vous avez toujours été génie ?

Fleur s’était assise sur le canapé et bavardait naturellement avec le génie sorti du livre de sa fille. Lui se déplaçait en survolant les chaises, les fauteuils, les meubles. Elle le suivait du regard, ébahie.

— Voulez-vous du café ?

Elle se saisit de sa tasse et partit vers la cuisine. Il lui emboita le pas.

— Je ne bois pas, je ne mange pas. Je ne peux pas !

— C’est triste non ?

— On s’y fait !

Fleur se resservit du café, il était encore chaud.

— Alors votre vœu ? Franchement, je n’ai pas que ça à faire.

— J’aimerais que le chiffre cinq disparaisse !

Il manqua s’étouffer, vira au rouge, se dégonfla, se regonfla, bomba le torse :

— On ne me l’avait jamais faite celle-là ! Vous êtes certaine de ce que vous voulez ? C’est bizarre comme demande, mais si c’est ça votre vœu, allons-y !

Il enfla comme une tornade et s’envola.

Seule dans sa cuisine, Fleur buvait son café.

On sonna à la porte. C’était le facteur.

— Bonjour, madame, qu’est-il arrivé à votre numéro ? Encore un coup de ces petits chenapans, je l’avais dit qu’il fallait les surveiller, mais on me répond il faut bien que jeunesse se fasse !  voilà le résultat. Vous préviendrez votre mari, il va être content !

Fleur dévisageait avec stupeur l’homme en face d’elle.

— Vous êtes toute pâle, ça ne va pas ?

— Je pensais que vous aviez été muté.

Il éclata de rire.

— J’ai déposé mon dossier, il y a juste un mois, vous connaissez la lenteur de l’administration, et puis il manque encore un papier.

— Mais hier, votre collègue… balbutia Fleur

— Vous allez bien, madame ?

Le facteur la dévisageait, inquiet.

— Je fais toujours la même tournée depuis plusieurs années quand même, on croit connaître les gens, mais finalement, on se trompe, bougonna-t-il. Pensez à votre numéro, vous n’êtes plus en règle là.

Il enfourcha son vélo et disparut au coin de la rue laissant Fleur abasourdie.

Son portable sonna.

— Chérie, tu t’occupes des enfants, mon rendez-vous dure plus longtemps que prévu, je risque d’être en retard.

— Mais Antoine, tu…

— Antoine ?

Silence au bout du fil.

— Fleur, tu es toujours là ? C’est Florent à l’appareil, ne me dis pas qu’Antoine qui t’appelle ma chérie est revenu ?

Il raccrocha.

Florent ? Fleur regarda sa pendule. Nom de nom, plus de chiffre 5. Elle s’empara du calendrier. Plus de 5. Donc Antoine né le 5 juillet n’existait pas. Ah, mais Florent oui, le 4.

— Qu’est-ce que j’ai fait ?

Elle se mit à crier et à appeler partout dans la maison  :

— Génie, je me suis trompée. Je n’ai pas répondu à la question, si c’était vraiment mon vœu, ça ne compte pas, revenez, je vous en prie.

Elle éclata en sanglots, tapa du pied, s’arracha les cheveux, la crise de nerfs n’était pas loin. Elle chercha le livre abandonné sur le divan, il avait disparu. Elle grimpa quatre à quatre dans la chambre des enfants et respira mieux, les lits, les jouets étaient toujours en bazar.

Ne sachant plus quelle heure il était, elle redescendit l’escalier, bondit hors de la maison, monta dans son minibus et fila vers la maternelle. Un attroupement devant l’école la rassura, elle n’était pas en retard, le portail s’ouvrait. Après avoir garé sa voiture, elle s’engouffra dans le hall, essayant d’éviter les mamans qui la connaissaient, pressée de retrouver ses filles.

— Ohé Fleur, tu es distraite ! La classe de tes gamines, c’est là, moyenne section, je sais bien qu’elles sont en avance, mais quand même !

La mauvaise copine, celle qui est au courant de tout sur tout, qui voit tout, l’apostropha, mais la jeune femme ne lui répondit pas et fixa la liste des élèves affichée sur la porte : Pas de Sylvie ni d’Élisabeth, mais Charline et Jessy nées le 4 novembre. Elle pâlit devant les mines bien connues des petites qui se jetaient dans ses bras en criant :

— Maman, Maman, vite on va chercher Véro et Bérénice.

 Fleur se laissa emporter par ses deux gamines de quatre ans dans la classe d’à côté. Même scénario : un œil sur la liste, Véronique et Bérénice, nées le 4 février. Quatre fillettes de prénoms inconnus pour elle, un cauchemar, mais pas pour ses pitchounettes qui tendaient bras, bonnets, écharpes, sacs et doudous, la routine quoi ! Mais qui était qui ? Visages identiques comme ce matin pourtant, réfléchis Fleur, tu es leur maman quand même ! La jeune femme se sermonnait intérieurement.

Elles montèrent toutes dans le minibus, Fleur les attacha. Elles babillaient comme d’habitude.

— Tu as préparé quoi pour le goûter ?

— Attendez les filles, on va chercher Judith, votre petite…

— C’est qui ?

Quatre voix à l’unisson la firent piler net au milieu de la route. Un coup de klaxon furieux résonna, elle sursauta. Fleur réalisa alors avec horreur l’étendue de sa bêtise. On ne pouvait pas changer le monde comme ça d’un coup de baguette magique. Sa petite fille, son bébé, n’existait pas, elle n’était pas née, mais naîtrait-elle un jour ? La question pour l’instant n’avait pas lieu d’être, elle avait des priorités bien plus urgentes. Le cours de sa vie avait pris un tournant différent.

— Pourquoi tu pleures ?

Ses quatre fillettes, inquiètes, la fixaient dans le rétroviseur.

— Je ne pleure pas, allez on rentre à la maison.

Devant chez elle, elle réussit à plaisanter en les détachant, l’une après l’autre.

— Papa, papa…

Fleur n’osait pas se retourner. Son mari était déjà rentré. Les filles par contre, ravies, lui sautaient dans les bras.

— On va goûter maman ?

Une petite main se glissait dans la sienne et la serrait contre sa joue.

— Oui, oui, j’arrive.

— Laissez maman. Rentrez à la maison, rangez vos affaires nous arrivons ! Florent s’approchait de sa femme qui n’osait pas le regarder. Quand elle leva les yeux, elle vit son mari — Dieu soit loué, c’était le même homme que ce matin — mais il avait sa tête des mauvais jours.

— Tu peux me dire ce qu’il se passe ?

— Je…

— Je comprends que tu sois fatiguée, demain c’est samedi, je m’occupe de tout, et…

— Vendredi

— Pardon ?

— Demain, on est vendredi.

— Je n’en connais qu’un de vendredi, c’est l’ami de Robinson, demain on est samedi. Enfin Fleur, tu ne vas pas bien, après jeudi, c’est samedi, ça a toujours été comme ça !

Fleur regarda son mari, éperdue.

— Tu me parles d’Antoine ?

Elle l’avait oublié celui-là !

— Il est revenu, je le savais !

— Mais de qui tu parles ?

— Antoine ! Il est revenu ?

— Mais non !

Florent haussa les épaules et entra dans la maison. Les filles piaffaient d’impatience :

— Le goûter, le goûter !

— Tu es rentré bien tôt. Je croyais que…

— J’ai abrégé ma réunion. Ton Antoine m’a perturbé.

— Je t’assure que…

— Il était là ce matin, pas vrai ? Sinon, tu expliques pourquoi tu m’aurais appelé Antoine ?

Fleur préféra ne pas répondre et commença à sortir du réfrigérateur, yaourts, compotes, devant ses filles. Si en plus, son ex, Antoine revenait, alors, c’était la catastrophe !

— Vous êtes contente ?

Fleur se retourna.

— Vous rendez-vous compte du bazar que vous avez provoqué ? À cause de vous, plus de RTT le vendredi, on est repassé aux 39 heures, j’ai tous les syndicats sur le dos en plus d’un avertissement. Il paraît que j’aurais dû refuser votre demande. Ohé, la p’tite dame, on se réveille, je vous parle !

Fleur regardait autour d’elle. Arrêt sur image comme à la télé : Florent, bras tendu pour attraper une bouteille de jus de fruits, ses filles muettes pour une fois, assises à la table.

— Je suis désolée. Mais… iIs vont redevenir comme avant n’est-ce pas ?

— Elle est désolée, mima le génie, non, mais je rêve ! On fait quoi, là, maintenant ? Oui, ne vous inquiétez pas, ils ne se souviendront de rien pour répondre à votre question.

— On peut revenir en arrière ? Vous aviez l’air tout gentil ce matin.

— Ben voyons, vous n’aviez droit qu’à un vœu, je vous rappelle.

— Il ne compte pas, je n’avais pas donné mon accord.

— Elle est bien bonne celle-là !

— C’est vrai, vous avez dit : vous êtes certaine de ce que vous voulez ? C’est bizarre comme demande, mais si c’est ça votre vœu, allons-y  et vous avez disparu.

Le génie sortit de nulle part une tablette et fit défiler les images. Fleur regardait par-dessus son épaule.

— Tst, tst, secret défense ! On ne copie pas. Curieuse en plus !

Il rangea sa tablette.

— Okay, j’ai fait une erreur.

— Ah vous voyez que j’avais raison !

Le génie se gratta la tête.

— C’est que… Il faut que ça passe en conseil, je ne peux pas décider tout seul.

— Vous êtes mon bon génie non ?

— Heu oui… mais stagiaire ! En fait, je n’aurais pas dû venir tout seul et intervenir sans mon tuteur, mais il était occupé ailleurs.

— Vous avez voulu faire du zèle, c’est malin !

Le génie se mit alors à pleurer et de grosses larmes bleues roulèrent sur ses joues. Fleur ne savait plus quoi faire. C’est alors que Florent et les filles se remirent en mouvement :

— C’est qui lui ? demanda Jessy en pointant son doigt vers le génie.

— Tu es le génie d’Aladin ? Tu vois que ça existe.

Bérénice se mit à l’embrasser et l’attraper par le cou. Ses sœurs se joignirent à elle pour faire la ronde. Celui-ci leva les yeux au ciel, il ne comprenait plus rien. Normalement, seule Fleur devait connaitre son existence, il avait vraiment dérapé. Il allait se faire virer, c’était certain ! En tout cas, il profitait de l’aubaine et dansait avec les petites, c’était toujours ça de pris ! Elle n’était pas facile la vie de génie ! Quoiqu’on en pense !

Florent, les yeux écarquillés, regardait ébahi ses filles avec une tornade bleue.

— Tu m’expliques ?

Et Fleur raconta, le ras-le-bol, le chiffre cinq.

— Arrête tes bêtises Fleur, un génie ça n’existe pas, et…

— La preuve !

— Laisse-moi continuer. Tu me parles de cinq, je ne comprends rien de ce que tu me racontes.

— Évidemment.

— Quoi évidemment ? Tu te moques de moi en plus ?

— Le chiffre 5 a disparu, tu ne peux pas le connaître.

 Elle éclata de rire, mais c’était nerveux et son mari n’avait pas l’air d’apprécier.

Ils ne s’en sortiraient jamais et Fleur ne parla même pas de leur petite Judith.

— On en fait quoi de lui ? demanda Florent en désignant le bonhomme bleu.

Un cri unanime de ses filles :

— Il reste avec nous !

— Dis oui maman !

— Dis oui maman, répéta le génie en sautant de plus en plus haut au grand plaisir des jumelles.

Une fois revenu au sol et tenu par la main, les enfants imploraient les parents du regard. La situation échappait complètement à Fleur.

— J’ai peut-être la solution.

Nouvel arrêt sur image. Fleur sentait la migraine monter.

— Vous venez avec moi, vous expliquez au chef ce qui s’est passé et on verra bien si votre histoire est acceptée. Je vous préviens, ce n’est pas un facile le chef !

— Où devrais-je aller avec vous ?

— Au pays des génies pardi !

— Excusez-moi, je n’ai pas vraiment l’habitude de discuter avec un génie tous les jours.

Fleur commençait à s’énerver.

— Elle raisonne en plus ! Elle me met dans une panade pas possible et elle la ramène. S’il vous plait, je veux vous aider et moi aussi par la même occasion.

Il était pathétique, les coudes sur les genoux dodelinant de la tête.

— Pendant combien de temps ?

— Le temps n’existe pas dans mon pays.

— Et ma famille ? Comment va-t-elle réagir en mon absence ? Qui va s’occuper des enfants ?

— Ne vous en faites pas pour ça, personne n’est indispensable, vous le savez bien.

— Merci, sympa.

Fleur ne savait pas quoi faire.

— Pressez-vous maintenant, je ne vais bientôt plus pouvoir agir !

Fleur haussa les épaules, elle n’avait pas le choix, il fallait bien que tout ça s’arrange. Tout était arrivé par sa faute, à elle de réparer. Elle joignit sa main à celle du génie.

On tambourinait à la porte.

Fleur était dans sa cuisine, une tasse de café à la main. Elle se leva et posa le mug sur le plan de travail, c’était le facteur.

— Votre courrier. Une signature, là !

Elle le regarda, c’était l’homme habituel. Elle n’osa pas lui parler, il avait l’air de mauvaise humeur. C’est vrai qu’elle ne l’avait pas reconnu, l’autre jour. En fait c’était quand ? Mais…

après son départ, elle courut dans la chambre de ses filles. Tout était normal. Elle vérifia les photographies, cinq filles ! Elle vérifia sa montre et respira d’aise. Elle avait rêvé. C’était tellement réel quand même. Elle sourit et se dit que la vie était belle finalement et quelle idée saugrenue elle avait eue. Au fait, c’était quand ? Ce matin ? Elle s’y perdait un peu.

À nouveau son portable. Elle redescendit l’escalier.

— Chérie, c’est moi, pourrais-tu récupérer les filles, je suis retenu au boulot par une réunion imprévue ?

— Oui, oui.

— Merci chérie et à ce soir.

Perplexe, Fleur avait une sensation de déjà-vu. Elle posa son téléphone et regarda une fois encore l’heure. Elle avait un peu de temps avant de partir chercher les enfants. Elle jeta alors un œil sur le recommandé et se demanda ce que cela pouvait être. Elle déchira l’enveloppe.

— C’est une blague ?

— Pas du tout, Fleur. Il y a votre signature là en bas du document. C’est un contrat en bonne et due forme que vous avez accepté afin d’annuler le vœu précédent, accordé par excès de zèle de votre génie en formation. Vous êtes nommée Génie 5e classe et vous devrez intervenir cinq fois pour réaliser cinq vœux en cinq mois.

L’homme en face d’elle était apparu dès l’ouverture du courrier.

— C’est normal que vous ne vous rappeliez de rien, mais je vous certifie que c’est bien votre signature.

— Qui êtes-vous ? Où est mon génie ?

— Je suis le chef de…

— Ah oui, le chef pas facile !

— Pardon ?

— Oubliez ce que j’ai dit. Donc, vous êtes le grand chef de tous les génies, au pays des génies.

— Je comprends que vous ayez du mal à y croire, c’est pourtant vrai.

— Je vais avoir droit à une formation ?

— Vous l’avez déjà eue !

— Je ne m’en rappelle pas.

— Ne vous inquiétez pas, quand ça sera le moment, vous vous en souviendrez.

— Mais je ne suis pas un génie moi !

— J’ai bien cru que tu n’allais jamais la dire cette satanée phrase ! Mais si ma chérie, tu es mon génie à moi, bravo ! bravo ! tu as participé au jeu Une idée de génie.

Fleur abasourdie regarda son salon envahi peu à peu de techniciens et cameramen qui applaudissaient en riant et venaient la féliciter et l’embrasser. Son mari lui tendait les bras, elle s’y blottit sans trop comprendre encore ce qui se passait. N’était-il pas au bureau ?

— Tu es super jolie maman.

— Tu as vu, moi aussi je suis à la télé.

Les fillettes étaient très excitées devant le petit écran. L’émission venait d’être diffusée et bien sûr avait été enregistrée afin de la passer et repasser en boucle, c’était le début de la gloire croyaient-elles.

Fleur commentait :

— C’est bien filmé, j’avoue ne m’être aperçue de rien, des vrais professionnels ! Mais quand même Antoine, il a fallu que les maîtresses à l’école soient dans le coup pour que les prénoms des filles aient été changés, la panique quand j’ai découvert des noms différents ! D’ailleurs, je n’ai pas vu cette séquence, peut-être que ce n’était pas terrible surtout avec l’intervention de la commère de service. Ah ! elle aurait été ravie, elle, de passer à la télé. Elle aurait débarqué ici, aurait minaudé et fait sa belle.

— De quoi parles-tu ? demanda son mari, surpris. N’exagère pas, on a tourné seulement dans la maison, tu n’imagines pas tout le stress pour que tu ne te rendes compte de rien.

— Hum, Hum, tu ne veux pas tout me dire, je comprends.

Fleur attrapa alors le livre d’Aladin qui allait glisser sur le tapis. Elle l’ouvrit et reçut en plein visage le clin d’œil du génie articulant qui est le génie finalement ?

© Isabelle-Marie d’Angèle (septembre 2024).

Fête de la musHIC

Bonjour toi 😉

C’est toujours la même musHIC, les mots qui se terminent en ique deviennent HIC et s’alambHIC entre eux et tentent de faire une histoire brHIC à Brac.

Chez SoizHIC et DominHIC quand arrive le 21 juin, c’est le HIC.

Ils avaient enfilé de jolies tunHIC pour faire la fête, mais pas facile de garder la rythmHIC.

Les deux amis ont bien essayé de manger des ChocapHIC. Complètement utopHIC cette histoire ! ne voilà-t-il pas qu’ils sont devenus allergHIC ! du chocolat, maléfHIC et pas diététHIC.

Allons, ils ne vont pas se gâcher cette journée dynamHic.

Quand est arrivé l’ami ErHIC, l’as des mathématHIC, ils ont cru que tout allait s’arranger, mais ce fut encore plus catastrophHIC. Pourtant, c’était un as pas de pHIC mais il était un peu magHIC.

Il a mis la musHIC et le voilà qui se déchaîne sur de l’AérobHIC. Personne n’a compris pourquoi une invasion de moustHIC est arrivée, peut-être qu’ils n’aimaient pas cette MusHIC. Vite vite l’anti-moustHIC pour pas que ça pHIC.

Tu ne me crois pas et pourtant c’est véridHIC. Même qu’à la clinHIC d’à côté, ce fut la panHIC. Ils tentaient de s’en débarrasser avec des élastHIC, que c’était comHIC !

ErHIC a éteint la musHic et s’est mis à chanter. Du coup, les crayons bHIC se sont mis à danser. SoizHIC n’en revenait pas, quelle drôle de fête. Elle ne savait même pas qu’elle avait autant de crayons ! Heureusement, qu’ils n’étaient pas colérHIC. C’est vrai qu’ErHIC a le cHIC pour mettre l’ambiance, il est éclectHIC celui-là ! D’accord, c’était un peu cacophonHIC, ce n’était pas le roi de la bureautHIC et pourtant tous ces mots en HIC qui s’agglutinaient pour faire une histoire ! Que vient faire ici l’alambHIC ? c’est un peu bordelHIc ! Et voilà le style calligrapHIC qui s’en mêle ! bucolHIC c’est mieux. Ah non pas alcoolHIC, c’est la fête de la musHIC quand même !

Le réchauffement climatHic pas besoin d’en parler ici, même s’il a sa place vu qu’il se termine en HIC ! Qu’ai-je encore en boutHIC ? comment ça, ça se complHIC ?

Allons plutôt danser, c’est la fête de la musHIC  avec ErHIc, SoizHIC et DominHIC.

FolklorHIC cette histoire !

Bonne fête de la musique 🎶🎶 HIC !

À très vite…

Agenda ironique de Mai

Bonjour toi 😉

Voici venu le temps de l’agenda ironique. Il se passe ce mois-ci chez JoBougon , voici un extrait du thème et vous trouverez tout bien expliqué ici.

Voici donc ma participation 👇

Lorsque Dame Liberté se trouva face à la prison de Nantes l’ann didou didou d’ann, les mains attachées, elle en fut fort marrie.

Le geôlier encore bien davantage, l’ann didou didou d’ann.

— Fichtre ! si je m’attendais ! Vous ici ? Mais qu’avez-vous donc fait pour vous trouver ainsi emprisonnée ?

 — Mon pauvre ami, sur le pont j’ai trop dansé, l’ann didou didou d’ann,.

— J’ai connu une Dame Cigale, corbleu ! elle avait trop chanté.

Tous deux avançaient vers la geôle attribuée à Dame Liberté. Il ne faisait pas très clair, l’air était froid et humide.

— Vous ne serez pas seule, deux femmes ont été amenées aux aurores. L’une clamait que nous étions tous égaux, l’autre que nous étions frères. Quel grabuge morbleu, sur la place publique. Elles n’ont pas été pendues, mais peu s’en fallut. Dame Constitution s’en est mêlée et les a mises au cachot. Elle devait réfléchir. Vous devriez peut-être la rencontrer.

Le geôlier sortit le trousseau de clefs. Le bruit de ferraille dans la serrure rouillée arracha des cris aux prisonnières qui sommeillaient.

— Entrez Dame Liberté, je vais de ce pas demander audience à Dame Constitution.

Dame Liberté se frotta les poignets, enfin détachés, et contempla ses comparses de prison.

— Liberté est votre nom ? demanda l’une. Moi, c’est Fraternité et voici ma cousine Égalité. Ne pensez-vous pas que nous pourrions nous allier ?

Dame Liberté réfléchit. Elle se voyait bien flottant au vent sur des banderoles ou gravé sur des murs.

— Liberté, Égalité, Fraternité, murmura-t-elle.

— Nous pourrions traverser les siècles, qu’en pensez-vous ? insista Dame Fraternité.

— Sans être bannies ? osa dire Dame Égalité qui était peu bavarde.

— Toujours respectées ? continua Dame Fraternité.

— Ce serait merveilleux, murmura Dame Égalité.

— L’une d’entre vous connait-elle Dame Constitution ? Espérons que notre bonhomme de tout à l’heure aura gain de cause.

C’était dans une prison de Nantes, l’ann didou didou d’ann, y avait trois prisonnières. 
Liberté, Égalité, Fraternité l’ann didou didou d’ann
Constitution vint les voir l’ann didou didou d’ann
Et les lia à jamais l’ann didou didou d’ann
Gravées sur le papier l’ann didou didou d’ann
Elles traversent les années l’ann didou didou d’ann.
On en parle encore aujourd’hui l’ann didou didou d’ann.

© Isabelle-Marie d’Angèle ( agenda ironique mai 2024)

Toutes les participations sont les bienvenues et n’hésite pas à aller lire les agendistesironiques ici.

À très vite…

Va et Vient n°13

Bonjour toi 😉

Déjà un mois de passé et me revoilà avec une nouvelle invitée pour ce Va et Vient n°13 dont le thème est L’invention d’un hasard.

Dans la lignée des « Vases communicants », ce Va-et-Vient reprend le même schéma de communication, à savoir un échange entre personnes qui écrivent un texte (avec ou sans illustration) sur le blog d’une autre. Ce jeu littéraire paraît tous les premiers vendredis du mois. 

J’ai ainsi le plaisir d’accueillir Amelie Gressier qui publiera ma contribution La passion de Julie sur son blog Plume dans la main ici.

Voici sa participation 👇

Bien sûr qu’il y a d’autres participations que tu peux aller découvrir, ainsi Dominique Hasselmann du blog Métronomiques ici partage avec Marie-Christine Grimard du blog Promenades ailleurs ici, Dominique Autrou du blog La distance au personnage ici partage avec Jérôme Decoux du blog Carnets Paresseux ici .

Toutes les participations sont les bienvenues pour le prochain Va et Vient dont le thème est L’absence imprévue. Il sera publié le premier vendredi du mois de Juin, soit le 7.

Merci Amélie d’être passée chez moi, j’ai été ravie de t’accueillir.

À très vite…

Jeudi Poésie

Bonjour toi 😉

J’aime les acrostiches, ici, c’était ma participation pour le Va-et-vient du mois dernier, où le thème était la complicité.

Complices, enfants ils
Ont fait les quatre cents coups,
Mais les années ont passé
Parce qu’ils n’avaient plus les mêmes idées
La vie les a séparés.
Il a fallu que le hasard s’en mêle ou
C’était un rendez-vous
Il l’a reconnue alors qu’il braquait une banque
Tétanisée, elle appuya pourtant sur l’alarme, mais
Éteignit les caméras et
Sans réfléchir, lui prit la main et s’enfuit avec lui.

© Isabelle-Marie d’Angèle
À très vite…