J’aime un voyou au grand cœur

Bonjour toi 😉

Voici le chapitre 4 😊

Chapitre 4

— Moi j’serais flic !

— Toi ? Flic ? Une fille ? Moi je serai Robin des Bois.

Je me réveillais en sursaut. Pistole, mon chat persan, feula. Je l’avais dérangé dans son sommeil. Il s’approcha de moi et se mit à ronronner contre mon oreille.

Je le caressai machinalement. Pourquoi ce rêve ? Ces souvenirs remontaient à plusieurs années.

Je repoussai la couette.

— Désolée Pistole.

Je le saisis et le posai au sol. Vexé, il dressa sa queue et sans un regard en arrière se dirigea vers la cuisine où il savait trouver ses croquettes préférées.

Je me postai devant la fenêtre et contemplai mon jardin. Lorsque je m’étais m’installée ici, j’avais immédiatement eu le coup de cœur pour cette maison. Les volets étaient bleus d’origine, je les avais repeints en rouge rapidement, ma couleur de prédilection.

Je vivais seule avec Pistole. Luc Grégoras, le médecin légiste qui travaillait avec moi, venait parfois me rejoindre. Il souhaitait que nous habitions ensemble, mais je suis pour le chacun chez soi. Je n’avais pas envie que mon équipe sache qu’il en pinçait pour moi. Il m’arrivait de l’accueillir alors que je ne connais pas sa maison. Il a l’art de me surprendre en débarquant à l’improviste. Un jour, je l’ai remis vertement en place lors d’une intervention, ses œillades et sa main posée subrepticement sur la mienne m’ont fait sortir de mes gonds. Il s’était platement excusé devant les collègues goguenards. Je n’ai pas besoin de commérages dans les couloirs de mon commissariat.

Je sortais de la douche quand mon portable m’avertit d’un message. Je le consultai rapidement, la serviette nouée autour de moi. Théo Kawas m’écrivait que le Maire avait récupéré l’argent volé. Le commissaire avait décidé de ne pas donner suite.

Quelle poisse ! pourquoi personne ne cherchait à mettre la main sur ce Robin des Bois de pacotille. Mon rêve me revint aussitôt en mémoire.

Je m’habillai en vitesse, pris le temps de caresser Pistole qui me tourna le dos et s’enfuit. J’éclatai de rire en lançant à ce soir Pistole. Je vérifiais qu’il avait de quoi se nourrir pour la journée, saisis mon arme cachée dans un tiroir de la bibliothèque et quittai la maison.

******

François Destrée accueillit Antoine Carlin avec le sourire.

— Je suis ravi, monsieur le maire, que vous ayez récupéré votre argent. Souhaitez-vous encore nous donner toute votre confiance en nous le laissant dans nos coffres ?

Le directeur souriait en tendant la main à son client.

— Avez-vous testé toutes vos alarmes, monsieur Destrée ? Je n’ai pas envie que ça recommence d’ici quelques jours.

— J’imagine que vous avez porté plainte. La police va faire son travail.

Le maire secoua la tête.

— Je préfère que cette affaire ne s’ébruite pas. Il n’y aura pas d’enquête, vous ne serez pas ennuyé.

Destrée haussa les sourcils, surpris.

— Pourquoi donc ?

Puis, il se tapa la main contre le front et ajouta :

— Je comprends, vous ne souhaitez pas faire de vagues avant les prochaines élections.

Antoine éluda la question.

— Je compte sur votre discrétion, monsieur Destrée.

— Je vous rappelle que le commandant de police est déjà venu ici.

— Ne vous inquiétez pas pour ça, Angèle Merlin ne vous ennuiera plus. Bonne journée.

Destrée le raccompagna jusqu’à la porte de son bureau et avant qu’il s’en aille, il lui demanda :

— Où en est votre projet de construction de supermarché ?

— Il va prendre quelques mois de retard.

Alors que j’entrais dans la banque et regardais à la dérobée le directeur, je notais en un clin d’œil son jeans foncé, sa chemise blanche, sa cravate et sa veste noires. Je saluais le maire qui me glissa en passant qu’il avait vu le commissaire et qu’il n’y avait plus d’enquête. Il pouvait toujours courir le chef, je voulais tirer cette affaire au clair.

Destrée m’aperçut et croisa les bras devant son bureau, un sourire goguenard sur les lèvres. Ce type m’agaçait. Quelque chose chez lui m’intriguait et je découvrirai ce que c’était. Je m’avançai vers lui.

— Que me vaut l’honneur de votre visite commandant ?

Il m’invita à entrer et s’effaça pour me laisser passer.

— Antoine Carlin a récupéré son argent, j’imagine qu’il est venu vous avertir.

— Il m’a dit aussi que je ne devrais plus avoir droit à votre visite, qu’il avait fait le nécessaire auprès de votre commissaire. Alors que faites-vous dans mon établissement ? Auriez-vous un problème avec votre compte en banque ?

— Figurez-vous que je suis intriguée. Comme vous le savez, je suis flic. J’aime bien fouiller. J’ai trouvé qu’il y a quelques semaines, la même aventure est arrivée dans une autre commune et contrairement à ici, l’argent avait été distribué aux habitants qui en avaient besoin.

Je regardais Destrée prendre le temps de faire le tour de son bureau, d’appeler son assistante pour qu’elle nous apporte un café. Rien que cette démarche me fit bondir.

— Je n’aime pas le café. Inutile de déranger quelqu’un pour venir me servir. Vous n’êtes pas capable de le faire vous-même ?

Cet homme avait le don de me faire sortir de mes gonds. J’étais pourtant bien entrainée à garder mon sang-froid dans toutes circonstances, je me surpris moi-même en entendant ma voix.

Il éclata de rire.

— Vous me rappelez quelqu’un.

Il se leva et m’incita à le suivre. Je lui emboitai le pas sans réfléchir. Il passa dans le bureau voisin et parla à la jeune femme qui sourit.

— La commande est annulée, me dit-il. Je vous invite devant le distributeur de boissons. Vous pourrez choisir ce qui vous fait plaisir. Pardonnez-moi, c’est vrai que je ne vous avais pas demandé ce que vous aimiez.

Il posa sa main dans mon dos pour me guider. Je frémis aussitôt à ce contact.

Il glissa une pièce et choisit un café long. Il me regarda et m’en tendit une autre.

Je la saisis machinalement et appuyais sur la touche chocolat. Une fois nos gobelets remplis, il reprit la conversation où je l’avais laissée.

— Vous disiez donc qu’une histoire identique était arrivée ?

— Figurez-vous que vous habitiez aussi dans cette commune.

Il haussa les sourcils.

— Je ne comprends pas. Vous m’accusez de quelque chose ?

Immédiatement, je sus que je faisais fausse route. Je n’avais que des suppositions, quelle conne ! je biaisais :

— Je pensais que vous aviez peut-être entendu ce qui était arrivé. La presse avait été assez discrète sur le sujet.

Il secoua tête.

— Je ne lis pas beaucoup les journaux. Je suis assez occupé. Mon temps libre, je le passe sur mon mur d’escalade ou à faire du sport. Je marche aussi beaucoup dans la nature.

— Je comprends, pour ma part, je fais de la moto. J’imagine que vous allez me critiquer.

— Chacun ses passions.

Il jeta son gobelet dans la poubelle.

— Si vous n’avez pas d’autres questions, je vais devoir vous laisser. J’ai des rendez-vous.

Avant que j’ajoute un mot, il me salua et m’abandonna. Cet homme m’intriguait beaucoup et je ne savais pas pourquoi. À mon tour, je me débarrassais de la tasse en plastique et prenais le chemin de la sortie.

À suivre…😀

N’hésite pas à me dire en commentaires ce que tu penses de mes héros. Je prendrai en compte tes remarques, nous pourrions même discuter 😉.

À très vite…

Bavardages et Inspiration

Bonjour toi 😉

Il arrive qu’une histoire commencée ne trouve pas sa suite. Pourquoi ?

C’est une bonne question à laquelle, je n’ai pas forcément de réponse. Ici, il s’agit de J’aime un voyou au grand cœur.

J’ai démarré cette histoire dans le cadre d’un nouveau concours et puis j’ai lâché. Je suis restée bloquée sur un chapitre. Les mots m’ont fait faux bond, l’imagination s’est fait la malle et j’ai fermé mon ordinateur, déçue. Je ne suis pas revenue dessus. Je suis d’autant plus frustrée que j’avais commencé à vous le publier parce que j’étais certaine d’aller au bout.

Aujourd’hui, ces personnages me titillent comme s’ils voulaient absolument que je continue leur histoire à peine ébauchée. Il parait que lorsqu’apparait un blocage c’est que le texte n’est pas bon, qu’il y a quelque chose qui cloche. Je crois que dans ce cas précis, c’est tout qui est bancal et qui doit être revu.

Voici l’image qui représentait mon personnage principal 👇Angèle Merlin

Commandante de Police, fan de moto. Une toute nouvelle héroïne dont le caractère se rapprocherait de celui de Muguette. Voici son chat Pistole 👇.

Comment imaginer Paco, alias François Destrée le directeur de banque, l’ami d’enfance, qui pourrait être le voyou au grand cœur. Un Robin des bois moderne en quelque sorte. Adepte d’escalade, il arbore un corps musclé et tatoué.

Le voici décontracté 👇 ou au bureau 👇

Dans sa tenue de justicier 👇 😉 ou en train de faire de l’escalade 👇

Voici son chien Tuck, un berger australien tricolore 👇

Je mélange le tout et normalement mon imagination se met en route. J’en suis au 9ème chapitre et toi tu en es au 3ème.

Alors est-ce que je suis dans cet état d’esprit pour la suite 👇

Je t’ai fait une blague, tout va bien 😂

Ou bien dans celui-là 👇

Il y a du travail, je réfléchis 🤔

Ou encore 👇

C’est vraiment la galère 🧐😕😯

Et finalement

J’abandonne 🥱

C’est fichu, l’inspiration ne vient pas 😂😂😂.

Là pour le coup, je m’y mets 😂

À très vite…

J’aime un voyou au grand coeur

Bonjour toi 😏

Je te propose la suite de ma nouvelle histoire, elle semble t’avoir plu alors je continue.

Chapitre 2

Janvier 2021

Quel sale temps. Je relevai le col de mon blouson. Je balançai à bout de bras mon casque et j’écoutai avec plaisir résonner sur le bitume les talons de mes santiags.

— Bonjour Commandant !

Le policier de garde me salua et je lui répondis d’un sourire et d’un signe de tête. Je jetais un œil sur la main courante.

— Rien à signaler. La nuit a été calme. Je vous prépare un café ?

— Merci, il aura au moins le mérite de me réchauffer à défaut d’être bon. Vous me l’apportez dans mon bureau s’il vous plait ?

J’enlevai mon bonnet, saisis l’élastique autour de mon poignet. En un tour de main, un chignon lâche apparut.

— Votre café commandant.

— Merci Joe.

J’allumai mon ordinateur et fis défiler mes mails. Mon portable vibra.

— Putain, encore un vol ! m’écriais-je.

Le capitaine Kawas entra à ce moment-là. Il emplit tout l’espace en un instant. Son mètre 90 et ses 90 kilos lui valaient le respect des collègues. Judoka émérite, il ne fallait pas lui chercher des histoires. Il m’avait accueillie avec plaisir. Avoir une femme qui dirigeait le commissariat ne l’avait absolument pas dérangé. Il y avait maintenant cinq ans que je l’avais intégré.

Angèle Merlin, commandant de police, je dirigeai une équipe majoritairement constituée d’hommes. J’avais dû me faire respecter immédiatement et instaurer un climat de confiance soumis parfois à rude épreuve. Je pouvais affirmer aujourd’hui que ma brigade m’appréciait.

Il arrivait souvent qu’on me prenne pour un homme. C’est la faute de ma voix grave, elle instaurait le doute et j’avoue, j’en abusais, surtout au téléphone avec les personnes qui ne me connaissaient pas. Je signais parfois, Angel Merlin, omettant sciemment le e. Aucun de mes gars ne m’avait jamais vue habillée autrement qu’en jeans, chemise et blouson. Je me permettais quand j’avais le temps et que j’y pensais, un trait de khôl noir pour souligner mon regard noisette et j’osais un léger rouge à lèvres qui disparaissait rapidement à cause du café que j’ingurgitais au long de la journée. Chaussée de santiags, il ne me manquait que les éperons et un canasson pour ressembler à un cow-boy. D’ailleurs, j’avais surpris mes collègues me surnommer ainsi, je ne m’en offusquais pas, au contraire j’aimais ça et je le prenais pour une marque d’amitié voire une sorte de respect. Au lieu d’un cheval, je chevauchais une moto. C’est rapide et efficace pour me faufiler entre les voitures.

— Tu râles déjà de si bon matin, demanda Théo Kawas, soufflant sur son café.

— Ce satané voleur appelé le nouveau Robin des Bois a encore frappé. Il se prend pour Arrow ou quoi !

— C’est qui Arrow ?

— J’oubliais, tu ne regardes jamais la télé. C’est un super héros archet et masqué.

— Archet ?

Je bousculai mon collègue.

— Un qui tire à l’arc quoi !

— Voilà ! parle-moi français.

Il éclata de rire.

— Tu me fais marcher, c’est ça ?

Il ne me répondit pas et pesta contre le café qui était dégueulasse et trop chaud.

— Je n’arrive pas à comprendre, repris-je, il entre dans l’établissement comme un client ordinaire. Il n’y a jamais de braquage.

— Pourquoi parle-t-on d’un archet alors ?

Je tournai l’écran de mon ordinateur et d’un clic démarrai la vidéo.

— C’est celle de la banque. Regarde la salle des coffres.

Kawas se pencha et découvrit un homme masqué armé d’un arc qui d’une flèche déverrouillait la serrure. Il se servait, refermait le coffre et ressortait, comme si de rien n’était. Il en profitait pour faire un signe à la caméra.

— Il se moque de nous ! Il est doué quand même !

— Il est certain de ne pas être pris. C’est un comble.

— Comment arrive-t-il avec son arc sans être remarqué ?

— Et comment en repart-il ?

— Quel est le client qui à ton avis est capable de faire ça ?

Tous deux, nous fîmes défiler les images : une femme avec un enfant dans les bras, un vieux monsieur appuyé sur une canne, une Mamy cramponnée à son déambulateur.

Kawas siffla et maugréa :

— Il n’y a que des handicapés dans cette ville ? Ceux qui travaillent ne viennent pas à la banque ?

— Putain, t’as raison. Je parie que les caméras sont truquées.

Le commissaire Caroit entra dans mon bureau, me salua ainsi que le capitaine. Proche de la retraite, il décomptait les semaines qui le libéreraient de ses obligations. Mais, c’était un bon flic qui avait fait ses preuves et il ne voulait pas partir sur une affaire en cours, aussi l’histoire abracadabrante de ces vols l’agaçait au plus haut point. Il me bouscula.

— J’espère que vous avez une piste, ce rigolo nous mène par le bout du nez et je n’aime pas ça. Élucidez-moi cette enquête rapidement. C’est une petite ville ici, il n’y a qu’un établissement bancaire, ça ne devrait pas poser de problèmes.

Je haussai les épaules.

— C’est tout ce que ça vous fait ? maugréa mon supérieur.

— Je vais aller y faire un tour et rencontrer le directeur, je vous fais mon rapport dans la journée, commissaire.

— Je préfère ça. Kawas, accompagnez-là.

— C’est une enquête de routine, pas besoin de garde-chiourme, ripostais-je aussitôt.

Je sortis en claquant la porte, furieuse. Parfois, il me rappelait que j’étais une femme.

Je saisis mon casque et enfourchai ma moto. Elle rugit. Je souris en pensant que le commissaire pesterait dans son bureau en entendant le bruit.

Je levai la tête et le remarquai à la fenêtre. Banco ! Je le saluai en riant et m’engageai sur la route.

François Destrée écoutait son collaborateur qui lui racontait pour la énième fois le vol de la salle des coffres.

Jordan Calamine avoisinait les soixante ans et il n’avait jamais vu ça depuis qu’il travaillait dans cet établissement. Il connaissait François depuis une bonne quinzaine d’années et leur complicité était telle qu’il ne comprenait pas pourquoi son directeur ne prenait pas cette affaire au sérieux.

— C’est une blague, Jordan.

— Mais comment pouvez-vous en être si sûr ? L’argent a quand même été dérobé et le propriétaire va être furieux.

— Rappelez-moi son nom ?

— Je sais que vous ne l’aimez pas, c’est le maire de la commune.

Un message sur son téléphone l’avertit que le commandant Merlin souhaitait lui parler.

— La police ! Vous voyez Jordan, tout va rentrer dans l’ordre. Elle va faire son travail et tout ça ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

François le poussa gentiment vers la sortie et accueillit le nouveau venu.

Il éclata de rire et s’excusa aussitôt.

— Désolé, je m’imaginais déjà avoir affaire à un homme moustachu avec un imperméable grisonnant.

Il détailla sans vergogne Merlin et nota immédiatement, les jambes fines sous le jeans moulant, la poitrine généreuse qui se découvrait grâce au blouson et à la chemise entrouverts.

— Satisfait ? maugréais-je en le fixant dans les yeux. Pour qui se prenait ce mec ? pensai-je in petto.

Je compris tout de suite que ma voix rauque l’avait surpris. J’eus envie de m’amuser. Je dégageai mon holster où dormait mon arme et posai mon pied sur la chaise. Nonchalamment, je m’accoudai sur mon genou et toujours en ne le quittant pas du regard, je l’interrogeai :

— Alors, monsieur le directeur, racontez-moi un peu ce qui vous arrive.

…..

À très vite…

N’hésite pas à me dire ce que tu en penses 😊 Bonne lecture.