C’est Mijoqui reprend le flambeau et ci-dessous 👇 tout est bien expliqué. Le texte commencera ainsi : C’est au cours d’un repas de famille qu’il eut une révélation. Aucun membre n’avait comme lui des yeux de merlan frit, mais tous avaient quelque chose de poissonneux. Le tonton, par exemple, c’était son air saumon.
C’est au cours d’un repas de famille qu’il eut une révélation. Aucun membre n’avait comme lui des yeux de merlan frit, mais tous avaient quelque chose de poissonneux. Le tonton, par exemple, c’était son air saumon. Et sa fille ! une anguille ! pas moyen de capter son regard et au mieux l’approcher, elle filait à toute allure. Il n’avait toujours pas compris comment elle s’y prenait pour aller aussi vite. Elle était la reine de la queue de poisson sur la route, il en était sûr. Elle s’appelait Ondine. À force de la fixer, il en baillait comme une huitre, pire, il était comme le fruit de mer accroché à son rocher. Elle n’avait rien de à sa mère, Marina, qui riait comme une baleine à la moindre occasion. Elle faisait des vagues pour rien et soufflait comme un phoque quand son mari lui disait de se taire. Sa tante, son oncle et… sa cousine. Il en pinçait pour sa cousine, impossible ! Bon, ce n’était pas tout à fait sa vraie cousine, parce que l’oncle avec un QI d’une huitre ne ressemblait pas à son père, un requin de la finance. D’ailleurs, les deux hommes s’engueulaient tout le temps comme du poisson pourri. L’un était riche et frais comme un gardon et l’autre, bah l’autre, il était muet comme une carpe quand il s’agissait de parler boulot.
Son regard accrocha celui d’Ondine. Un beau vert océan. Il s’y perdit.
Il sursauta quand son père l’apostropha :
— Eh bien Colin, tu les manges tes oursins ? Ils ne sont pas dans tes poches ceux-là !
Il devint rouge comme une écrevisse alors que dans ses oreilles résonnait le chant des sirènes.
Je décline toute responsabilité sur le texte qui va suivre 😂, il est sorti tout droit de mon imagination et comme j’ ai l’humeur badine, voilà le résultat. L’année commence bien 😂. Tout n’est pas vrai hein ! Quoique…😁
Alors que je regardais un film avec Amélie Poulain, actrice que je n’aime pas particulièrement parce qu’elle m’énerve, va savoir pourquoi, le téléphone sonna. Chouette ! beau prétexte pour quitter l’écran.
Le numéro qui s’affichait, inconnu au bataillon. D’humeur joueuse, je décrochais quand même, à cette heure-ci, on n’allait pas chercher à me vendre des panneaux solaires, c’était la nuit !
— Salut sœurette, c’est moi !
J’avais un carambar à la bouche (oui j’aime bien manger ces trucs-là quand je regarde la télé, ça fait passer le temps), il s’accrocha à mes dents. Le temps que je parvienne à le décoller, mon frère s’impatientait.
— Tu sais que je dois choisir un nouveau gouvernement, j’ai pensé à toi.
Ouais, mon frère c’est le président de la République !
Le carambar enfin décollé, j’articulais :
— T’as fumé la moquette ?
— Tu sais bien qu’il n’y en a pas à l’Élysée.
— Ben non, tu ne m’as jamais invité, je ne connais pas.
— Justement, tu vas pouvoir le découvrir. En tant que Premier ministre, tu…
— Il n’habite pas ailleurs que l’Élysée ? T’es au courant quand même !
— Tu ne vas pas chicaner. Alors, tu acceptes ?
— J’y connais rien, je n’ai jamais fait de politique, et…
— Pas grave, comme je n’ai personne d’autre sous la main, j’ai pensé que tu pourrais faire l’affaire.
— Ah bravo ! Pour gouverner la France, t’es au top, frérot !
— Tinquiète, tu ne vas pas y rester longtemps, c’est dans l’air de changer tout le temps. On zappe, on scrolle, on passe à autre chose. Allez, je te laisse choisir ton équipe, bye !
Complètement barjo le président ! enfin mon frère, bref c’est pareil.
C’était une blague j’en étais sûre ! Peut-être un tour de l’intelligence artificielle ! Oui, un de mes potes avait dû s’amuser à ça ! Mais qui ? Je ne voyais personne d’assez doué pour me monter un numéro comme ça. Le film d’Amélie Poulain défilait encore sur l’écran et je pensais alors que je pourrais la nommer ministre de l’équitation, avec un nom pareil, ça pourrait faire rigoler, trop facile, je sais ! Je ne croyais pas que ça existait, mais ministre des Sports si ! je n’avais même pas son numéro pour l’appeler. D’ailleurs comment faisait-il le Premier ministre ? Il appelait depuis son portable ? Allo ? Bonjour, Amélie, tu veux bien devenir ministre des Sports ? D’ici qu’elle le prenne mal parce qu’elle porte le nom de poulain. Bref, je ne crois pas qu’il y ait trop d’états d’âmes dans le gouvernement, des états oui, des âmes, ça reste à voir.
Non, mais, quelle connerie ! moi Premier ministre ! Autant nommer Gaston Lagaffe à l’Éducation nationale ! Mais oui, qu’on rigole un peu ! Peut-être qu’il y aura beaucoup moins de grèves.
OK, celui qui a voulu jouer avec moi ne va pas être déçu. Je saisis une feuille, un crayon et commençais à noter :
* Ministre des Sports, Amélie Poulain, j’ai expliqué pourquoi !
* Ministre de l’Éducation nationale, Gaston Lagaffe. Ah, ils vont rigoler les profs avec lui, quand il va débarquer dans leurs classes. D’ici qu’il se prenne les pieds dans les sacs des élèves, il n’y a qu’un pas ! Les gamins vont l’adorer, surtout s’il instaure la sieste obligatoire. Et Spirou en tant que ministre du Tourisme veillera à ce que les employés soient habillés en rouge femmes et hommes confondus. Je trouve que la tenue des grooms est jolie et puis le rouge est ma couleur, personne ne la ramène, c’est moi le chef ! De toute façon, ça existe déjà les hôtesses en rouge alors ! Le chapeau peut-être pas, est-ce que ça ira à tout le monde ?
Le président est fan d’Astérix, je le sais, je verrais bien Cléopâtre ministre de la Santé, j’ai du nez pour ces choses-là, ça lui ira très bien. Y en a qui vont se faire refaire le portrait, moi je vous’le dit ! Et puis, elle fera servir des salades César à l’Élysée.
Gouvernement minimaliste, pas la peine d’en faire ces caisses, j’ajoute un ministre des armées pour faire régner l’ordre avec Perceval, un chevalier, sur un beau cheval, va pour le blanc parce qu’on dit toujours qu’un beau destrier arrivait sur son cheval blanc, et la tenue d’armure qui va avec. À savoir si la table des conseils des ministres est ronde ! J’espère, il s’y sentira plus à l’aise. Au pire, il la fera changer. Mieux, je vais en parler au président, après tout, c’est moi le Premier ministre. Ah j’oubliais, Simplet pourrait bien être le ministre de la musique. Il sait bien danser et mettre l’ambiance. Après, je pense qu’il pourrait remplir tous les postes, mais je ne sais pas s’il aura le temps, parce qu’il doit aussi aller à la mine. Une fois n’est pas coutume, un ministre qui travaille ça ne s’est jamais vu !
Voici donc mon texte qui devait commencer par : Le père et la mère de … habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d’une colline et je devais ajouter les mots pompon, tango, lignage, s’évanouir et s’accoutumer.
Le père et la mère de Gaspard habitaient un château au milieu des bois sur la pente d’une colline. Pas de chance, alors qu’ils avaient organisé un bal pour que leur fils trouve enfin chaussure à son pied, les plombs avaient sauté, un peu comme le bouchon de champagne que le majordome s’apprêtait à décapsuler ou comme le pétage de plomb qu’avait eu Gaspard quand il avait appris qu’on souhaitait le marier, de la même façon qu’aux siècles précédents. Le sabre à la main, le maître d’hôtel aurait bien pu se la trancher, cela aurait été le pompon, le clou de la soirée.
Qu’à cela ne tienne, une clique de domestiques apporta chandelier et bougies pour mettre de la lumière dans cette grande salle qui prenait une allure sinistre dans l’obscurité. Un orchestre étant en place, un tango argentin résonna aussitôt et un couple s’avança sur la piste. Lui en frac noir, elle en robe rouge et talons hauts, ils tournoyaient sur le parquet ciré dessinant des ombres sur les murs.
Qui eut la malencontreuse idée d’ouvrir plusieurs portes en même temps ? Un courant d’air froid s’infiltra dans la salle et toutes les flammes des bougies vacillèrent et s’éteignirent de concert (normal, ils y étaient un peu… au concert). Les invités poussèrent des petits cris de peur, de surprise ou autre (genre, mon Dieu, que se passe-t-il ? ou ciel, je me sens mal). Seul, Gaspard gardait le sourire et personne ne pouvait le voir. Il saisit la main de la fille en rouge et l’entraina dans les couloirs du château qu’il connaissait par cœur. Il n’en avait rien à faire du lignage lui, au grand dam de Madame qui ne parlait que de descendance aristocratique et d’ancêtres célèbres, il voulait danser le tango toute sa vie au bras de cette magnifique brune qui lui avait ravi le cœur en quelques minutes.
Il entendait déjà les cris de sa mère qui n’allait pas manquer de s’évanouir quand elle apprendrait que son Gaspard allait convoler avec une danseuse. Ses parents n’avaient-ils pas organisé cette soirée pour qu’il trouve chaussure à son pied ? Voilà qui était fait, ils devraient s’y accoutumer. Chaussure à talons ou pas, il avait fait son choix et ça, c’était le pied ! L’histoire ne dit pas si la fille était d’accord ou pas, et les domestiques ayant rallumé les bougies, il fallut passer à table. Les propriétaires avaient une réputation à tenir quand même et Monsieur avait faim.
N’hésite pas à aller lire les autres participations chez Lyssamara et pourquoi pas participer ? Tu as encore jusqu’au 29 novembre 😉.
Voilà c’est terminé. Aujourd’hui, le dernier mot de Kobo est tombé 👇et je te propose mon dernier texte qui résume ce mois d’écriture avec les 21 propositions.
En Bretagne, une cavalcade a déboulé et je me suis laissée emberlificoter. Pas de rouille même si le chaudron me brulait les doigts. Sois indulgent avec mes histoires, c’est déjà l’épiphanie. À l’aise dans mes pompes, j’ai continué sans l’ombre d’un sanglot. À 10 jours d’écriture, la cime était encore loin. Un nouveau mot se murmurait à mon oreille, quadrilatère. Pour en parler, j’ai choisi une route plus attendrie que les maths. Quelle oraison pour voler dans les plumes, alors qu’à l’horizon se profilait un incendie. Pas de demi-mesure, j’en ai les doigts qui deviennent translucides, je m’agrippe au clavier pour réussir à terminer ce challenge. Me voilà presque arrivée à la tribune. Je ne voulais pas vous éblouir, juste écrire par plaisir.
Grand jour de festivités pour la commune. Le moment était arrivé d’inaugurer le stade. Les gamins étaient tout excités, d’autant plus qu’un match de football avec des joueurs connus était annoncé. Ils espéraient tous être dans les tribunes pour ne rien rater du spectacle. Le Conseil Municipal ne pensait pas faire fortune en vendant les tickets, mais tout au moins faire de cette fête un souvenir inoubliable. Même les habitants les plus taciturnes avaient fait le déplacement ne serait-ce pour qu’ensuite critiquer le maire qui allait augmenter leurs impôts.
La coquille s’ouvrit doucement. À l’intérieur, une petite fée recroquevillée dormait. Elle souleva ses paupières, s’étira, secoua sa crinière bouclée et lissa ses ailes fragiles qui avaient pris un mauvais pli pendant son sommeil. Elle passa la tête au-dehors et s’ébroua sous une perle de rosée translucide. À travers elle, le soleil la sécha immédiatement. Parfaitement éveillée, elle sauta au bas de sa coquille qui se referma aussitôt. Une nouvelle journée dans la forêt magique pouvait commencer.
C’était au cours d’un repas où la famille était réunie. La grand-mère assise à côté de son petit-fils Rémi regardait d’un air attendri toute sa nichée. En face d’elle, à l’autre bout de la table, son mari depuis plus de soixante ans. Il lui fit un clin d’œil.
Mamy se pencha soudain à l’oreille de Rémi et à demi-mot lui raconta que ses grands-parents avaient tué un homme, il y avait bien longtemps. Alors qu’il continuait de sourire et faire semblant de tenir une conversation normale avec sa grand-mère, il apprit qu’un individu avait été enterré dans le jardin parce qu’il leur avait volé des poules, le papy n’avait pas supporté. C’est qu’il avait le sang chaud à l’époque ! c’était un accident évidemment !
Aujourd’hui Kobo met le feu 😁 avec le mot imposé 👇
Tétanisé par les flammes, il ne voyait plus sa femme. Où avait-elle disparu ? Où l’avait-il pour la dernière fois aperçue ? Devant l’écran de fumée, il tenta de crier, Il devait aller la chercher, mais il se mit à tousser. Avec rage, il força le barrage du feu en se protégeant le visage. Qui avait déclenché l’incendie démarré en début d’après-midi ? Certes, ils étaient en colère et se faisaient depuis des jours la guerre, Était-ce une raison pour tout détruire, voire se laisser mourir ? Il se mit à pleurer, peut-être à cause de la fumée Ou de voir son amour disparaitre à jamais ?