Jeux d’écriture – Les fées et le printemps

Bonjour toi 😉

Ici chez Marie, un nouvel atelier d’écriture avec ces mots à placer dans l’ordre : euphorie, menthe, cassette, plan, hydratation, secours, reprographie, filtration, fontaine, nuage.

Voici donc ma participation :

C’était l’euphorie au pays des fées. Installées dans leur jardin, leur royaume invisible pour l’homme, l’une sur une corolle de fleurs, l’autre sur une branche de tilleul, elles humaient l’odeur de menthe qui se dégageait du massif.

Le printemps se profilait et il était l’heure de découvrir la cassette.

La reine, Titiana, de sa baguette, l’ouvrit. Comme chaque année, chacune savait qu’elles devraient suivre le plan bien établi depuis la nuit des temps.

Les plus curieuses Margot et Flora se penchèrent sur la feuille rose. Mélusine et Viviane pouffèrent comme d’habitude. Elles parièrent entre elles que la première chose qu’elles devraient surveiller et réguler était la bonne hydratation des graines, des fleurs, du terrain, blablabla.

Titiana les regarda et leur intima d’un coup de baguette sur leurs ailes de se tenir à carreau.

— Au secours, fit mine de crier Mélusine en se secouant.

Devant l’air offusqué de Titiana et le coup de coude de Viviane, elle se tint coite et baissa la tête. Ce n’était pas le moment de la ramener, elle pourrait être mise à pied et devoir rester enfermée dans son bocal. Elle se rappelait qu’elle n’était pas à prendre avec des pincettes quand il s’agissait du règlement.

Pour la première fois de l’histoire, une reprographie de la nature apparut.

— Il faut bien être à la page, remarqua la reine.

Toutes les fées battirent des ailes, joyeuses. Elles applaudirent devant ce qu’elles découvraient.

— Vous savez bien mes amies, que la nature n’en peut plus de tous ces déchets qui se déposent partout. Même l’eau en a perdu de sa pureté cristalline. Aussi, pour la première fois, nous allons devoir procéder à sa filtration.

Toutes soupirèrent. Elles le voyaient bien que personne ne faisait plus attention à Dame Nature. Celle-ci était d’ailleurs venue se plaindre à maintes reprises, notamment quand elle comprit que la fontaine de vie s’essoufflait. Elles avaient réussi à la remettre à peu près d’aplomb, mais elle restait fragile. Un rien pouvait la faire basculer…

Mais les fées étaient optimistes et travailleuses, elles veilleraient comme toujours. C’était le moment de recevoir de la main de la reine toute l’énergie suffisante pour tenir toute la saison avant l’approche de l’été. Elles baissèrent la tête et un nuage de poudre de fée s’abattit sur elles. Elles s’ébrouèrent en secouant leurs ailes, éclatèrent de rire et s’envolèrent chacune pour être à leur poste.

À très vite…

Atelier écriture 2022 #4

Bonjour toi 😉

Je participe à l’atelier d’écriture de Marie ici . Que m’inspire cette image ?

Jules contemplait ses chaussures. Il n’osait pas rentrer chez lui. Il craignait de se faire gronder. Il savait bien qu’il n’aurait pas dû racler le bout de ses pieds sur le béton, maman ne cessait de lui répéter que ça les abîmait. Elle n’allait pas lui en acheter une paire toutes les semaines.

Mais c’était tellement chouette de faire de la trottinette. Quand elle allait vite, il adorait freiner et laisser trainer ses pieds. Oui, mais voilà, ses chaussures n’appréciaient pas du tout le sort qu’il leur réservait.

En plus, il les aimait ses baskets rouges. Bien sûr, elles avaient perdu un peu de leur couleur éclatante, mais quand même ! Il était le seul de la classe à en posséder de cette couleur. C’était lui qui les avait repérées dans le magasin.

Maman l’avait prévenu qu’elles ne résisteraient pas au régime qu’il leur imposerait. Elles n’étaient pas assez solides. Il avait insisté et promis sur la tête de son doudou qu’il ferait attention. Oui, mais ça, c’était il y a deux semaines.

Aujourd’hui, il restait planté devant la route à traverser pour rentrer chez lui. Il avait peur de se faire disputer et aussi… de perdre son doudou. Ne dit-on pas qu’en promettant sur la tête de quelqu’un, qu’il lui arrivait malheur si la promesse n’était pas respectée ?

Tête basse, il soupira.

— Jules ?

Surpris, il leva la tête et découvrit sa grand-mère.

— Bonjour mon chéri. Tu m’attendais ? Je parie que tu es pressé d’aller faire du shopping avec moi comme je te l’avais promis. Dis-moi qu’est-ce qu’il te ferait plaisir ?

À ton avis que va demander Jules ?

À très vite…

Jeux d’écriture

Bonjour toi 😉

Tu l’as bien compris, j’aime me promener au fil des blogs et je découvre l’atelier d’écriture de la bulle atmosphérique ici .

Avec les mots vacances, soupape, discours, horloge, soupir, zone, accumuler, procession, candeur, rente et l’ajout de 5 mots ayant pour terminaison – aire, j’ai inventé une petite histoire. J’ai corsé la chose en les mettant dans l’ordre de suggestion. Voici ce que ça donne 👎

Aglaé et Casimir partaient en vacances. Ils chargeaient avec méthode la voiture. Tout était classé comme dans Tetris. Rien ne dépassait et chacun tirait un point d’honneur à être le meilleur. Ils n’étaient pas adversaires, non, plutôt exemplaires.

Les jumeaux, Alex et Aline, les regardaient avec admiration.

— Papa c’est quand qu’on part ?

Casimir pour les faire patienter, se mit au volant et tourna la clé de contact. Rien.

Consternés, ils se regardèrent en silence. Aglaé murmura.

— Je parie que c’est la soupape de sécurité, le garagiste t’avait prévenu. Mais tu as voulu en faire uneaffaire personnelle. Tu as décidé toi-même que tu allais réparer ça tout seul. Nous voilà bien.

— Du coup, on sera quand même à la mer pour mon anniversaire ? demanda Aline, remplie d’espoir.

Casimir se lança dans un discours dont il avait le secret pour se disculper. Sa femme et les enfants jetèrent un œil discrètement sur l’horloge du tableau de bord et lâchèrent en même temps un soupir de lassitude. Il parla de sa zone de confort qu’il avait voulu quitter. Il expliqua qu’il ne désirait pas accumuler les factures en allant encore chez le réparateur. En procession devant lui, femme et enfants l’écoutaient religieusement un sourire aux lèvres.

Ils connaissaient par cœur ce discours qu’il récitait toujours avec candeur quand il était en faute. En attendant, l’heure tournait et les envies de baignade au bord de la mer s’éloignaient à vue d’œil.

Aglaé prit le taureau par les cornes et appela leur sauveur. Malheureusement, en plein inventaire, il ne put les dépanner.

Ils s’assirent en rond devant le véhicule. Puis Casimir se tapa le front de sa main.

— Et si je demandais de l’aide à Tante Agathe ? Sa voiture toute neuve dort dans son garage depuis belle lurette. J’ai refusé qu’elle me verse une rente, ce serait extraordinaire qu’elle me fasse faux bond. Ils se levèrent en même temps. Les enfants reprirent du poil de la bête et Aline se projeta immédiatement dans les vagues bleues.

À très vite…