À la Sainte Paule,
On fait la farandole
Dans la cour de l’école,
Sous le grand saule.
À la Sainte Paule
Le petit chat miaule
Et vient sur mon épaule,
Il est un peu pot de colle.
À la Sainte Paule,
Sous ses yeux, un trait de khôl
Pour entrer dans le rôle
D’une propriétaire de geôle.
À la Sainte Paule
Tu n’as pas le monopole
De boire de la gnole
Garde bien le contrôle !
Mon merle est revenu et il fanfaronne devant ma fenêtre. Pris en flagrant délit de grignotage, je lui dédie cette poésie. Je crois bien qu’il n’est pas vraiment parti mais il se faisait rare autour de la maison. Il a joué l’équilibriste et j’en ai profité pour capturer ses exploits, les clichés où il battait des ailes pour garder l’équilibre sont trop floues pour que je les partage.
J’ai défait mon sapin et que pense-t-il à ton avis ?
Mon beau sapin
Mon beau sapin
N’est plus.
Aujourd’hui, les boules ont disparu
Pour toujours, il s’est éteint.
Après avoir été choisi
Il va retrouver ses amis.
Il ne s’en est pas mal sorti
Quand il les découvre eux tous rabougris.
Il n’est pas malheureux
Il a fait son temps
Il a rendu heureux
Grands et petits enfants.
Il se souvient…
Entouré de cadeaux multicolores
Il était le roi de la fête.
Ravi de voir les petites têtes
Aux boucles brunes et d’or
Se presser à son pied
Pour découvrir avec bonheur
Ce qu’ils avaient commandé.
Aujourd’hui, l’aube est grise
Terminées les lumières
Le spleen est de mise
Ce n’est pas comme hier !
Il le savait de toute façon
C’était son choix
Quand il avait vu les garçons
Venir dans le bois.
Il n’est pas triste
C’est sa vie
Il n’était pas là en touriste
Alors il sourit.
Ne sont-ils pas jolis ces arbres entrelacés ? Je les ai capturés et les libèrent ici. Ils m’ont inspiré cet haïku. Peut-être sont-ils Philémon et Baucis ?
Te rappelles-tu cette légende de la mythologie grecque ? Philémon et Baucis vivaient chichement dans une chaumière. Pas besoin d’être riche pour être heureux. Un jour, deux vagabonds frappèrent à leur porte. Heureux de recevoir de la visite, ils les accueillirent avec chaleur et firent tout pour qu’ils soient bien reçus.
Ces deux vagabonds étaient Zeus et son fils Hermès. Ils réalisèrent alors les vœux des deux vieillards, qu’ils ne soient jamais séparés et transformés en arbre à leur mort.
Deux arbres enlacés
Tels Philémon et Baucis
Amour éternel