Agenda ironique – Mars

Bonjour toi 😉

C’est Mijo qui reprend le flambeau et ci-dessous 👇 tout est bien expliqué. Le texte commencera ainsi : C’est au cours d’un repas de famille qu’il eut une révélation. Aucun membre n’avait comme lui des yeux de merlan frit, mais tous avaient quelque chose de poissonneux. Le tonton, par exemple, c’était son air saumon.

Pour la suite… va voir chez Mijo

Voici mon texte 👇

Taquiner le poisson en famille

C’est au cours d’un repas de famille qu’il eut une révélation. Aucun membre n’avait comme lui des yeux de merlan frit, mais tous avaient quelque chose de poissonneux. Le tonton, par exemple, c’était son air saumon. Et sa fille ! une anguille ! pas moyen de capter son regard et au mieux l’approcher, elle filait à toute allure. Il n’avait toujours pas compris comment elle s’y prenait pour aller aussi vite. Elle était la reine de la queue de poisson sur la route, il en était sûr. Elle s’appelait Ondine. À force de la fixer, il en baillait comme une huitre, pire, il était comme le fruit de mer accroché à son rocher. Elle n’avait rien de à sa mère, Marina, qui riait comme une baleine à la moindre occasion. Elle faisait des vagues pour rien et soufflait comme un phoque quand son mari lui disait de se taire. Sa tante, son oncle et… sa cousine. Il en pinçait pour sa cousine, impossible ! Bon, ce n’était pas tout à fait sa vraie cousine, parce que l’oncle avec un QI d’une huitre ne ressemblait pas à son père, un requin de la finance. D’ailleurs, les deux hommes s’engueulaient tout le temps comme du poisson pourri. L’un était riche et frais comme un gardon et l’autre, bah l’autre, il était muet comme une carpe quand il s’agissait de parler boulot.

Son regard accrocha celui d’Ondine. Un beau vert océan. Il s’y perdit.

Il sursauta quand son père l’apostropha :

— Eh bien Colin, tu les manges tes oursins ? Ils ne sont pas dans tes poches ceux-là !

Il devint rouge comme une écrevisse alors que dans ses oreilles résonnait le chant des sirènes.

© Isabelle-Marie d’Angèle

À très vite…