Bonjour toi 😉
Je partage avec toi le retour de lecture de ces enquêtes improbables 😉.

Un polar hors normes, avec un personnage principal aussi stupide que sympathique. « Son humour est aussi dépassé que sa vision du monde. C’est un inculte total. Il me parle régulièrement des Misérables d’Émile Zola et croit que Séoul est en Afrique. Rends-toi compte : il télécharge des défilés militaires pour les regarder le week-end ! En plus, c’est le gars le plus corrompu que j’aie jamais vu. Il est macho, sexiste et pour ce qui est de ses opinions politiques, il me donne envie de gerber… ». Voici ce que Yolande dit de son patron, l’improbable Mulford Sploodge, détective privé, mais surtout d’intelligence. Découvrez les 33 enquêtes du détective le plus stupide jamais inventé.
Polar ? Oui, mais complètement décalé avec un enquêteur qui même s’il agace le lecteur, voire même qu’il l’insupporte au plus haut point, ne peut le laisser indifférent. Quand Sylvain Gillet m’a envoyé un message pour me demander de chroniquer son livre (parce que je l’avais déjà fait auparavant et qu’il avait aimé) voir ici,/, j’ai accepté parce que j’aime sa plume même si parfois, elle me surprend et me fait sortir de ma zone de confort (c’est le moins que l’on puisse dire 😂).
D’accord, quand j’ai commencé ma lecture, je ne me suis pas sentie sereine du tout, parce que je ne savais pas du tout où l’auteur allait m’embarquer avec son enquêteur, nul, il faut le dire. Mais qu’est-ce que c’est que ce polar ?
Seulement voilà, l’auteur, je l’ai déjà lu, je connais son style et comme toujours, je me suis laissée prendre au jeu de ce Mulford Sploodge complètement loufoque, grivois, qui ne se prend pas du tout au sérieux, vulgaire, qui nage en plein délire à chaque enquête. Il aime les femmes, il pense qu’elles se pâment toutes en sa présence et c’est un euphémisme. C’est un homme qui ne doute de rien et il pourrait même avoir le rôle d’un super héros. C’est lui qui raconte ses enquêtes à sa manière, il a un problème de mémoire parce qu’il navigue entre l’ère 140 de l’année 23434 à nos jours.
J’avoue, j’ai ri et je salue bien bas les jeux de mots de l’auteur qui manie ça vraiment très bien. C’est un régal et j’ai parfois pensé aux sketchs de Raymond Devos.
En début de livre, Sylvain Gillet préconise à ses lecteurs qu’il serait bon de ne pas lire plus de deux enquêtes par jour, c’est un conseil de l’Organisation internationale de la santé psychique, parait-il ! Le ton est donné !
Extrait :
… Vous faites trente centimètres, vous êtes vert et longiligne, il semblerait que vous soyez un concombre…. Vous auriez dû vous adresser à un de mes collègues : Hercule Poirot.
— Il se noie actuellement dans une affaire plutôt trouble à Souppes-sur-Loing, une enquête qui pourrait le mener jusqu’à Lannion en Bretagne.
— De Souppes à Lannion donc…
— C’est cela… Vous avez un nom ?
— Vladimir Pourfairelavaisselle.
… Trois jours plus tard, l’enquête dite du Concombre pas masqué était résolue. J’avais invité mon client Vladimir à me rejoindre.
— L’homme qui vous suit partout s’appelle le docteur Yes.
— Mais que me veut-il ?
— Vous n’avez pas lu l’enquête précédente ? Cet individu est un passionné de yaourt. Vous êtes un concombre, Vladimir, ne voyez-vous pas le rapport avec le yaourt ?
…
Bonne lecture.
