Bonjour toi 😉

À trente-trois ans, Iris trimballe sa vie dans une valise.
Théo, dix-huit ans, a peu de rêves, car ils en foutent partout quand ils se brisent.
À soixante-quatorze ans, Jeanne regarde son existence dans le rétroviseur.
La jeune femme mystérieuse, le garçon gouailleur et la dame discrète se retrouvent par hasard et malgré eux dans une colocation. C’est le début d’une histoire pleine de surprises, celle de trois solitudes qui se percutent, de ces rencontres inattendues qui sonnent comme des évidences.
Jeanne vient de perdre son mari, l’amour de sa vie. Il est mort sur le trottoir alors qu’il partait chercher du pain. C’était en bas de chez eux.
Théo dort dans sa voiture devant une maison aux volets bleus. Pas de chance, le véhicule qu’il a trouvé pour deux cents euros pour ne plus dormir dans les bouches de métro vient d’être embarqué par la fourrière. Il n’a pas l’argent pour la récupérer et perd toutes ses affaires, pas grand-chose, mais c’était important pour lui.
Iris est auxiliaire de vie alors que son vrai métier est kiné. Son propriétaire a changé d’avis, elle ne peut plus habiter l’appartement. Elle se retrouve à la rue avec sa valise.
Jeanne a du mal à joindre les deux bouts, elle en parle à Pierre, son mari décédé qu’elle va voir tous les jours au cimetière. Régler les factures et tenir un budget, ce n’est pas son truc. Elle a trouvé la solution, elle va louer une chambre dans sa maison trop grande pour elle.
Théo découvre l’affiche de l’offre dans la boulangerie où il travaille.
Iris la lit également. Il lui faut absolument.
Jeanne ne sait pas qui choisir, elle prend les deux.
Et voilà comment la vie de ces trois personnes se retrouve complètement chamboulée. Ils vont apprendre à se connaitre au fil des jours et créer des liens très forts.
Pourquoi Théo se plantait-il toujours devant cette maison aux volets bleus ?
Iris a quitté famille, amies, et boulot, pour quelles raisons ? Et surprise, elle est enceinte ! Il y a donc un homme dans sa vie ?
Comment va le prendre Jeanne quand elle va s’en apercevoir, elle qui n’a jamais pu avoir d’enfants ?
Théo parle peu de sa famille, il a pourtant encore sa mère qu’il va voir de temps en temps.
Puis, comment se fait-il que ces deux personnes aient vu en même temps l’annonce à la boulangerie en bas de chez Jeanne ?
Que de beaux et bons sentiments dans ce roman. Je ne connaissais pas la plume de Virginie Grimaldi, j’ai été rapidement conquise. Les mots sonnent justes et la vie de ces trois héros est celle de monsieur et madame tout le monde. Ils sont tous trois cabossés, mais apprennent à guérir et à faire à nouveau confiance. Les blessures peu à peu s’atténuent sans tomber dans l’oubli.
Extrait :
Théo : J’en reviens pas. Quand la vieille m’a appelé pour me dire que c’était OK pour la chambre, j’ai cru qu’elle s’était plantée de numéro. La dernière fois que j’ai eu de la chance, c’était à un lot organisé par l’amicale des chasseurs, y a bien deux ou trois ans…
Jeanne : Je te cherche partout, mon amour. Dans les draps défaits, dans la vapeur de la douche, dans le miroir, dans le rideau qui bouge… je te cherche dans ton flacon de parfum, dans ton tube de dentifrice entamé, dans ta liste de courses inachevées…
Iris : Je n’avais pas chaussé de patins d’appartement depuis mon enfance. Ma grand-mère nous en faisait porter quand elle venait de nettoyer le sol… C’est la première fois depuis que j’ai quitté La Rochelle, que je me pose vraiment. J’ai adopté la technique du « un pas après l’autre », j’avance à tâtons, sans savoir de quoi sera fait demain.
Découvre Il nous restera ça, je te souhaite bonne lecture. La fin te laissera sans voix.
© Isabelle-Marie d’Angèle (mars 2024).
