Bonjour toi 😉

Tu trouveras les épisodes précédents ici . J’ai trouvé ma suite… enfin je pense 😁. Ce polar me donne du fil à retordre 😄.

Chapitre 17

Lorsque je repris le travail qui finalement m’avait manqué, je dus abandonner mes deux animaux. Ils s’étaient bien habitués l’un à l’autre et Cassis était devenue rapidement propre.

Je stoppai ma moto devant le commissariat et aussitôt le collègue de garde vint à ma rencontre.

— Je suis bien content que vous reveniez commandante, le capitaine était de très mauvaise humeur.

Je n’eus pas le temps de réagir que Théo Kawas nous rejoignait.

— Angèle, enfin ! À croire qu’ils attendaient ton retour.

Tout en attachant mes cheveux, je le suivis. Effectivement, l’équipe semblait ravie de retrouver, à en voir les saluts et les bonjours lancés de droite et de gauche.

Je poussai la porte de mon bureau. Aussitôt, Théo alla me chercher un café. Je m’installai et allumai mon ordinateur. Sans surprise, une tonne de mails m’attendait, mais surtout, ce qui attira mon attention c’est le gros titre qui s’affichait sur le journal que me tendait mon capitaine. Il déposa la boisson chaude et patienta.

Je levai les yeux vers lui. Il m’informa.

— C’est arrivé cette nuit.

L’exposition de tableaux la ville voisine faisait la une. Évidemment, ce n’était pas des toiles de maître, mais elles valaient un bon paquet d’argent. Elles avaient été dérobées toutes sans exception chez leur propriétaire, un riche homme d’affaires qui achetait des entreprises en difficulté sans aucun état d’âme pour les salariés et les revendait ensuite à un prix beaucoup plus élevé que ce qu’elles lui avaient coûté. Il possédait une bâtisse appelée pompeusement le château.

Les battements de mon cœur s’accélérèrent. Je ne voulais pas croire que Paco y était pour quelque chose et pourtant ça ressemblait étrangement à sa signature.

— Nous ne sommes pas concernés, ce n’est pas chez nous.

Je n’avais pas terminé ma phrase que le téléphone sonnait. Je reconnus immédiatement le numéro du procureur. Quand je pris l’appel, je savais déjà ce qu’il allait me dire.

— D’accord monsieur, j’en informe mon équipe.

Théo haussa les sourcils.

— Nous allons travailler avec la gendarmerie.

Il rit.

— Gendarmes et flic, ça promet !

— Pas de réflexion, Théo ! Go, tu prends la voiture. Pas question de commencer à déclencher les hostilités avec ma moto. Je connais Patou, le capitaine, il n’aime pas les femmes qui commandent.

Je lui fis un clin d’œil.

— Je compte sur toi pour arrondir les angles.

Nous stoppâmes devant le château. C’est vrai qu’il était beau et ses jardins étaient magnifiquement entretenus. J’aperçus Jean Patou, il vint à ma rencontre et me tendit la main.

— Bonjour Commandante Merlin. Vous avez délaissé votre moto ?

Il salua Kawas. J’éludai sa réflexion et l’interrogeai :

— Qu’est-ce qu’on a ?

— Aucune effraction, pas de traces ni d’empreintes, rien !

— J’imagine que vous avez fait le tour à l’extérieur ?

Je montrai les graviers rouges.

— Un véhicule devait bien attendre ici, vous n’êtes pas d’accord ?

Il remua la tête.

— Nous avons inspecté les pelouses de l’autre côté, nous n’avons rien relevé. Je ne sais pas comment c’est possible.

— Le propriétaire était présent ?

Le gendarme soupira.

— Hélas non ! Il avait pourtant branché l’alarme. Elle ne s’est pas déclenchée.

Alexandre Martel descendait les marches du perron et nous rejoignit. Je me présentais ainsi que Kawas et l’informai que nous allions travailler avec la gendarmerie.

— Je ne comprends pas. Venez voir. Je ne me suis douté de rien avant ce matin. Quand nous sommes rentrés vers minuit avec mon épouse, nous sommes allés nous coucher. Je ne suis pas allé dans la salle où étaient exposés mes tableaux, j’avais un mal de tête horrible et je n’avais qu’une envie aller me reposer. Nous n’avons rien vu d’anormal.

Théo et moi le suivîmes. Effectivement, personne n’aurait pu dire qu’il y avait eu un vol. Seuls les emplacements où étaient présentées les œuvres étaient vides, mais le reste n’avait pas été cambriolé. Il ne manquait rien dans les armoires alors qu’il y avait de l’argenterie, des verres et des carafes en cristal.

Le sol était propre.

— Je ne vois qu’une solution, lui dis-je, les voleurs avaient une clé et connaissaient le code de l’alarme. À moins que ce ne soit des personnes de votre entourage qui …

Il m’interrompit aussitôt.

— Ceux qui se disent mes amis ne feraient jamais une chose pareille. D’ailleurs, ils m’ont tous appelé ce matin dès qu’ils ont appris la nouvelle. Ils étaient chez moi pas plus tard que la semaine dernière. Nous les avions reçus pour leur présenter en avant-première la collection. Certains avaient même mis une option d’achat.

— Pourriez-vous me donner la liste de vos invités ?

Il regarda le capitaine de gendarmerie.

— Votre collègue l’a déjà.

Patou affichait un sourire ironique quand je me tournai vers lui. Qu’il m’agaçait ce type ! Je sentis que le travail d’équipe n’allait pas être facile.

— Nous faisons bien notre boulot nous aussi !

— Je n’en doute pas une seconde, pourrais-je la consulter ?

Il me la tendit à contrecœur. Théo se pencha sur le papier. Nous ne fîmes aucune réflexion et je le remerciai.

— J’imagine que vous avez leurs coordonnées et que vous ne verrez aucun inconvénient à ce que nous les interrogions, avec votre aide bien sûr.

Les derniers mots étaient dédiés au capitaine de gendarmerie qui hocha la tête.

— Vous prendrez le début de la liste, nous nous occuperons de l’autre et vous tiendrons au courant.

Je fis une capture d’écran et rendis le papier à Patou. Alex Martel nous invita à le suivre dans son bureau. Il nous donna rapidement les numéros de téléphone de ses amis.

Dans la voiture, Théo et moi, nous regardâmes.

— Tu penses la même chose que moi ?

— Oui, Diego Destrio était présent.

© Isabelle-Marie d’Angèle (mars 2024).

À très vite…

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