Héloïse et Stefano

Bonjour toi 😉

Jour des enfants, que se passe-t-il chez Héloïse et Stefano ? Ici tu retrouveras les épisodes précédents 😊.

Héloïse et Stefano partaient toujours tous les deux à l’école et ils revenaient ensemble. Alors que la petite fille ne cessait de bavarder, Stefano répondait par monosyllabe. Depuis qu’il avait découvert qui était vraiment Charlie et Héloïse et qu’en plus, il devait tenir sa langue, c’était compliqué pour le gamin de rester naturel en présence d’elles deux. Aussi, de peur de se laisser emporter par les questions, il parlait peu.

— Tu es fâché après moi ?

Héloïse s’était arrêtée au milieu du chemin et les poings sur les hanches, elle regardait le garçon.

Aussitôt, il répondit :

— Pourquoi tu dis ça ? Je réfléchissais aux devoirs que je vais avoir à faire, c’est tout.

Elle se contenta de la réponse et se remit en route. Ils étaient arrivés, l’une rejoignit sa maman et l’autre son père qui s’occupait de ses chèvres. Le chevreau né il y quelques jours se portait bien.

Alors que Joe embrassait son fils et demandait si tout s’était bien passé à l’école, une voix rocailleuse les surprit.

— Quand même, j’arrive à vous trouver tous les deux.

Ils se retournèrent en même temps, mais ne virent personne.

Un éclat de rire résonna dans la grange.

— Je suis à vos pieds et toute petite.

Sur le sol, une grenouille les contemplait de ses yeux globuleux.

— Je m’appelle Gertrude et je viens de la part d’Arthus.

Jo sourit. Charlie avait une peur bleue de ces batraciens, elle ne s’en approcherait pas.

— Ohé, où êtes-vous ?

Héloïse déboula en courant et stoppa net devant Stefano et Joe.

— Vous parliez avec qui ? J’ai entendu une drôle de voix.

Joe haussa les épaules.

— Peut-être le chevreau qui bêlait pour appeler sa mère

Aussitôt, un cri rauque retentit.

— Il est trop mignon.

Héloïse s’approcha de l’endroit où se tenait l’animal qui cherchait à téter.

Joe baissa les yeux et rencontra ceux de la grenouille qui à sa grande surprise lui fit un clin d’œil. Stefano faillit éclater de rire.

C’était sans compter sur les pouvoirs d’Héloïse qui même si elle était encore jeune, avait ressenti une présence magique.

— Où te caches-tu ? Je sais que tu es là. Qui es-tu ?

Gertrude disparut. Joe et Stefano regardèrent Héloïse fouiller partout.

— Je suis sûre qu’il y avait un animal que vous ne voulez pas me montrer.

Elle allait taper du pied quand un chat gris se faufila entre ses jambes.

— Mais d’où viens-tu toi ?

Il ronronna contre elle. Elle allait le prendre dans ses bras, mais il ne se laissa pas faire et s’enfuit.

— Encore le chat du voisin sans doute, ronchonna Joe. Il se cache souvent ici.

Héloïse courut après lui.

Les deux complices se regardèrent.

— Ouf, on a eu chaud, dit Stefano.

— Oui, heureusement que j’ai plus d’un tour dans mon sac.

Gertrude était réapparue.

— Ah ! je savais bien !

Ils n’avaient pas vu revenir Héloïse qui contemplait la grenouille.

— C’est toi qui parles avec cette voix bizarre ? Tu es trop mignonne. De quel monde viens-tu ? Es-tu un prince charmant ou une princesse ?

Elle voulut attraper Gertrude, mais celle-ci disparut à nouveau.

— Maman maman, il y a une grenouille qui parle !

Elle partit en courant.

— Et ben ça commence bien ! murmura Stefano.

© Isabelle-Marie d’Angèle (février 2024).

À très vite…