Je te partage aujourd’hui les quelques dessins dont je suis fière 😁. Je demande toute ton indulgence, si tu es illustratrice, peintre (si si j’en connais 😉)ou très habile de tes mains 😁.
J’ai classé dans la catégorie défis-Challenges parce que pour moi c’est un sacré défi de dessiner, je pars de loin 😊.
Ici, je m’en tire assez bien 😁
Ci-dessous, le bisou est plus facile à faire qu’à dessiner 😂.
Celle-là, je l’aime bien 💖👇
Pas mal non plus non ? Je ne dois pas avoir le bon matériel pour les cheveux 😁.
Bon samedi et dis-moi ce que tu en penses, je prends les commentaires, les critiques et les félicitations aussi 😂.
Je n’oublie les fans de mon policier et je partage aujourd’hui le chapitre 14.
Chapitre 14
Je prévenais aussitôt mon équipe pour qu’elle lance un avis de recherche. Une patrouille tournant dans le secteur ne fut pas longue à l’appréhender.
J’attendais donc qu’il arrive au commissariat, j’étais prête pour l’interroger. Seulement, il n’arriva jamais.
— Que s’est-il passé ?
Je n’étais pas à prendre avec des pincettes, je ne comprenais pas comment une telle chose avait pu se produire. Le trajet n’était pas long.
Le discours que me fit le gendarme, je n’en fus même pas surprise. Un camion en panne en travers de la route, un homme qui descend pour s’excuser, un autre qui arrive par derrière qui ouvre la portière, arme à la main, les oblige à ne pas bouger. Le suspect part avec eux. Fin de l’histoire.
— Et vous ne les avez pas reconnus ?
— Ils étaient cagoulés.
— Évidemment.
— Une plaque d’immatriculation ? Quelque chose ?
J’étais furieuse. Encore un coup de Destrio ? Mais pourquoi ?
L’un des gendarmes avait relevé le numéro du camion. Après enquête, je compris que le chauffeur n’y était pour rien. Il était véritablement tombé en panne. Par contre, remonté à l’intérieur, il avait eu le temps de voir par le rétroviseur la voiture qui repartait avec notre suspect. Malheureusement, c’était un véhicule banal comme on en trouve partout, de couleur blanche.
Joseph Gardon avait disparu. Très en colère, j’appelais la banque de Paco et demandais à lui parler. Il n’était plus dans l’établissement.
Je tapais son numéro de portable et tombai directement sur sa messagerie. C’est mon capitaine qui fit les frais de ma rage quand il entra dans mon bureau.
— Désolée Théo !
Je lui racontai en quelques mots. J’avais surréagi et ça ne me ressemblait pas. Il y avait certainement une explication à l’absence de Paco. Il n’était pas sur écoute, il n’était pas surveillé, il pouvait aller où bon lui semblait, c’était samedi, il était libre.
Il me restait la piste de l’autre copain de Philippe Peton. Grâce aux coordonnées données par Simone, je pus avoir rapidement le directeur de l’établissement où les garçons avaient été placés. Par téléphone, il ne voulut pas me renseigner. Il pouvait me recevoir si je le désirais.
Théo était en interrogatoire, je laissai un message à l’accueil et enfourchai ma moto.
Claude Dubois, une cinquantaine d’années me serra la main chaleureusement.
— J’ai appris par la presse le décès de Philippe Peton. Quelle sale histoire ! J’ai cru comprendre que vous vouliez connaitre les noms des hommes qui l’accompagnaient souvent.
Il montra une photo où ils posaient ensemble dans un groupe.
— Voici Philippe, Joseph Gardon et Timothée Dario. Philippe était le seul à avoir été placé. Les deux autres, c’était très compliqué.
— Vous les voyez toujours ? demandais-je.
— Non. Vous savez, ils sont adultes depuis longtemps, répondit-il en souriant. D’ailleurs, ces photos datent un peu, mais Joseph n’a pas beaucoup changé. Il est fou de motos, vous pourrez sans doute le rencontrer à l’atelier du mécanicien. Quant à Timothée…
Le directeur se tut. Il parut ému. Je l’invitai à continuer.
— Tim s’était pris de passion pour l’escalade.
— Était ?
— Une mauvaise chute. Il est en fauteuil roulant.
Stupéfaite, je regardai mieux la photo. Timothée semblait être l’un des deux hommes croisés dans les bois.
— Il y a longtemps ?
— Je ne sais plus trop, quelques mois certainement. Il voulait ressembler… je ne sais pas si vous le connaissez, le directeur de la banque, François Destrée. Ils avaient sympathisé, ils faisaient partie du même club. J’avais pensé que cet homme pourrait peut-être l’aider et je lui avais demandé s’il pouvait lui trouver un boulot. Timothée n’était pas un mauvais bougre, il aimait les chiffres, j’avais rencontré monsieur Destrée dans ce but. Je sais qu’ils s’étaient parlé, je n’ai plus eu de nouvelles. Timothée n’est plus revenu ici et monsieur Destrée n’a sans doute pas donné suite. J’ai beaucoup de travail, j’essaie de faire au mieux, mais Timothée étant majeur, il ne voulait plus avoir affaire au centre.
— Avez-vous une adresse où je peux le joindre ?
— Pas une fixe non, il allait parfois chez Simon et Henri l’ancienne famille de Philippe.
— Il avait d’autres amis ?
— Tentez de parler avec Joseph, lui, il n’était jamais seul, un homme était souvent avec lui, mais je ne le connais pas.
— Puis-je prendre la photo ?
— Bien sûr !
Je le remerciai et retournai au commissariat. Je demandai à mes gars de vérifier si ce Timothée était dans nos fichiers. Il l’était pour des vols à l’arraché, rien de bien grave et il y avait même une adresse.
Théo qui avait terminé son interrogatoire vint avec moi, c’est lui qui conduisait.
La semaine dernière, je m’étais arrêtée au 11 octobre. Je continue donc mes souvenirs du 12 au 18 octobre 😉.
12 — Ma tenue préférée ? Le pantalon à pattes d’éléphant 😂
13 — L’endroit où j’étais bien, il y en a deux. Mon grand jardin et le lieu de mes vacances avec la grange, les vaches, les champs de tabac et de tomates, j’y ai mes plus beaux souvenirs d’enfance.
14 — Ma chambre, je m’y sentais en sécurité.
15 — Ah mes vacances ! pour moi, retrouver mon amie que je ne voyais qu’un mois par an, la campagne, les champs, rentrer les vaches, donner à manger aux lapins, ramasser les œufs, ramasser le tabac, les tomates, aller à la fête et faire des tours d’auto tamponneuse à n’en plus finir, ça ne coûtait pas aussi cher qu’aujourd’hui 😂.
16 — Un mensonge ? Franchement, je ne m’en souviens pas 😂 et c’est vrai en plus !
17 — Goûter préféré quand je rentrais de l’école, Passer à la boulangerie et acheter un pain au chocolat brioché. J’avais la chance d’avoir deux boulangeries tout près de la maison, une en face, une à côté. Les viennoiseries n’étaient pas les mêmes, alors un coup l’un un coup l’autre, j’avais le choix. Tout mon argent de poche passait dans ce petit plaisir.
18 — Je crois que c’est quand ma marraine était allée chez mon disquaire préféré et avait laissé une certaine somme d’argent, ça équivaut aujourd’hui à une carte cadeau, elle avait lancé la mode 😂. J’ai pu me faire une collection de 45 tours et 33 tours, je ne te raconte pas ! J’aimais déjà beaucoup la musique 😍.
Je n’en revenais pas, Charlie la mère d’Héloïse était en vérité la sœur de la mienne.
— Mais comment est-ce possible ? Une mortelle dans le monde des humains ?
Isaulya me fit taire d’un geste. Straurius nous rejoignit. Je me doutais bien que le cri d’Isaulya, lui, il l’avait entendu. Il n’y avait qu’à voir son regard et ses sourcils froncés pour comprendre qu’il allait l’interroger. Toute prêtresse qu’elle était, elle n’avait pas le droit d’invoquer notre Dieu.
Je ne bronchais pas. Isaulya sourit.
— C’est idiot, j’ai eu peur, ce mot m’a échappé.
Je faillis éclater de rire. Nulle, sa réponse, elle aurait pu trouver mieux. C’était quand même au grand sorcier Straurius qu’elle s’adressait. Il la sonda en un quart de seconde et il ne m’en fallut guère plus pour me recroqueviller sous ma couette. Arthus m’y rejoignit en feulant.
— Vous m’expliquez ?
Hou ! Ils se vouvoyaient, l’heure était grave. Je n’osais même plus respirer et c’est alors qu’en croisant les doigts, je me dis que je devais retrouver Héloïse, elle aurait peut-être la réponse. Arthus s’agrippa à moi, comme s’il voulait me prévenir de quelque chose, mais il était trop tard, je fus projetée dans l’autre monde sous un ciel noir où les arbres se tordaient sous la fureur du vent.
Joe avait attrapé Stefano par la main et l’entrainait aussi vite qu’il le pouvait vers la maison. Elle lui semblait bien loin, il choisit de s’abriter dans la grange. Il referma aussitôt la porte et s’adossa contre elle. Stefano n’en menait pas large. C’est alors qu’ils la virent.
— Qu’est-ce que tu fais là ? Remarque tu as eu raison d’entre ici, tu ne risques rien.
Joe s’approchait d’Elsbeth Isobel.
— D’où viens-tu ?
Stefano aperçut alors Arthus qui passait la tête de dessous la veste d’Elsbeth Isobel.
— Oh ! regarde papa, le chat ! Il est trop beau.
Arthus sortit tout à fait de sa cachette et se frotta contre ses jambes. Aussitôt, Stefano le prit dans ses bras et serra sa joue contre lui, ce qui déclencha chez Arthus un ronronnement des plus sonores.
Elsbeth Isobel ne savait pas quoi dire. Le vent s’était calmé.
Héloïse, le nez contre la vitre regardait le ciel. Les nuages se dispersaient et un peu de bleu apparaissait. Elle fronça les sourcils et remarqua dans le jardin, un couple. Elle n’eut pas le temps de les montrer à Charlie que celle-ci était déjà près d’elle, un doigt sur les lèvres.
— Pas un mot sur le livre.
Elle le fit disparaitre prestement.
— Mais… on dirait les parents de…
— Tais-toi Héloïse, je t’en supplie.
Devant l’air implorant de sa mère, elle comprit qu’en effet, l’heure était grave. Toutes deux virent la porte de la grange s’ouvrir.
Joe en sortit le premier, suivi de Stefano. Le gamin fila vers la maison alors que Joe apercevait les inconnus dans son jardin.
Tout sourire et la main tendue, il s’avança vers eux :
— Je parie que vous êtes venu chercher votre fille ? Vous aussi, vous avez été surpris par cette tempête ?
Joe ne reconnaissait pas l’homme et la femme, mais peu importait, sa porte leur était grande ouverte. Il remarqua la prestance du couple. Lui, un grand manteau, ses cheveux retenus par un catogan. Elle, une longue veste, les cheveux relevés en chignon.
Arthus qui avait rejoint Elsbeth Isobel, lui glissa :
— Straurius et Isaulya sont là, ça va barder. Il vaut mieux que tu te montres.
— Ils ne feront rien dans le monde des humains, tu le sais aussi bien que moi.
— Ah oui ? La tempête ce n’était rien peut-être ?
Joe venait la chercher.
— Sors donc de ta cachette, tes parents te cherchent. Tu n’as plus rien à craindre.
Straurius sourit à Joe.
— Je vous remercie, notre gamine est en effet, un feu-follet. Elle est partie à toute allure et nous n’avons pas pu la suivre. Heureusement, elle n’a rien.
“Le soleil est nouveau tous les jours” – Héraclite d’Éphèse
Dis-moi Lundi, je te raconte ma semaine passée ?
(●’◡’●) Humeur : La question est comment garder le moral avec tout ce qui se passe dans le monde et dans notre pays ? Je l’ai déjà dit, je ne vais pas en rajouter encore sur toutes ces horreurs, je le sais, tu le sais, je l’entends, tu l’entends. Donc, beaucoup plus léger… Comment se fait-il que nous ayons perdu au rugby contre l’Afrique du Sud ? 😉. Les champions du monde en titre étaient meilleurs que nous ? L’arbitre n’était peut-être pas à la hauteur de l’évènement comme j’ai pu le lire ? Des fautes n’ont pas été sifflées ? Bref, nous avons perdu, inclinons-nous.
Cette coupe du monde m’aura au moins permis de comprendre un peu mieux les règles de ce sport.
(●ˇ∀ˇ●) Sport : 3 km en moyenne de marche tous les matins (sur la semaine, 13,57 km exactement 😁) oscillant entre 5,5 km/h et 5,8 km/h, ça dépend des arrêts d’Oxybulle 😁😜.
22kms et 32 km en vélo et 30 min de vélo elliptique en salle. Oui, nous y retournons et j’aime bien cette activité (j’allais écrire attraction 😂). Je maintiens le cap et ça fait du bien.
(✿◡‿◡) Météo : Il faut le dire, il fait beaucoup plus frais. Je marche encore en tee-shirt à 8 h du matin (Oxybulle toujours à poils 😁), j’attends que le jour se lève 😏 (gare au changement d’heure), mais ça commence à être juste. J’ai remis les manches longues pendant que j’écris ce billet. Les fenêtres ouvertes dans la maison se referment plus vite même si j’aime beaucoup aérer. Je ne vais pas tarder à ranger les vêtements d’été. Je ne sais pas toi, mais j’ai souvent du mal à m’habiller l’inter-saison. Tu vas me dire que c’est plus facile d’enfiler un pull à l’automne que se découvrir au printemps.
Les feuilles des arbres changent de couleur, le jardin se transforme.
(❁´◡`❁) Lectures : J’ai terminé La vie rêvée d’Ava de Sophie Kinsella. Je commence La charmante librairie des amours lointaines de Jenny Colgan.
Si tu veux passer un moment de lecture sympa sans te prendre la tête et sourire voire rire de certains chapitres, je te conseille celui de Sophie Kinsella. C’est facile à lire et parfois l’auteure nous laisse des messages. C’est une comédie légère comme dit Télé Loisirs, qu’on déguste aussi vite qu’un cornet de glace. J’ai bien aimé. En voici le résumé :
C’est décidé, Ava arrête le dating en ligne. Après beaucoup trop de rencards désastreux, elle ne se fiera plus qu’au seul algorithme qui vaille : son instinct.
Et que lui dit son instinct dans cet atelier d’écriture auquel elle s’est inscrite sur un coup de tête ? Que ce bel inconnu assis non loin d’elle pourrait bien être l’homme de sa vie. D’ailleurs ils n’ont que des points communs, et entre eux tout est parfait.
Ou presque. Car Matt vit avec des colocs geeks dans un appartement à la déco étrange ; il est constamment accaparé par sa famille ; il est affublé d’une ex-encombrante ; pire, il ne supporte pas l’autre mâle de la vie d’Ava, Harold, son chien.
Aïe. Peut-on aimer quelqu’un, mais détester son mode de vie ? Faut-il faire des concessions ? Jusqu’à quel point ? À trop rêver sa vie, Ava ne risque-t-elle pas de se perdre en route ?
(⓿_⓿Blog et écriture : Je me suis défiée moi-même 😛. Faire revenir ma petite sorcière de l’année dernière dans l’histoire d’Héloïse et Marie-Sophie. Lorsque je me suis penchée sur Elsbeth Isobel en la relisant, le lien pour la rattacher à Héloïse m’est venu spontanément. Du coup, j’ai repris mes trois cahiers, et j’ai commencé à faire mes arbres généalogiques 😁 avec mes couleurs. J’espère que je ne vais pas me mélanger les pinceaux et que ça va tenir la route.
Comme tu peux le constater, je suis occupée et je ne vois pas passer les journées et pourtant, les vacances de Toussaint se profilent et MaLou va reprendre du service.
Avec cette fête qui pour moi n’en est pas forcément une, je vais aussi aller fleurir les tombes de ceux qui veillent sur moi de là-haut.
Tu trouveras toute l’histoire d’Elsbeth Isobel ici. Quand je l’ai relue, je me suis dit que j’avais une sacrée imagination quand même ! 😂 ! Et la suite m’est apparue aussitôt. Accroche-toi et bienvenue au pays des sorcières.
Je te rappelle qu’Héloïse ici aimerait changer l’histoire chez Marie-Sophie et qu’ Enzo croit qu’Héloïse est un ange gardien ici.
Il y avait longtemps que je n’avais pas fait de rêve aussi étrange…
Une petite fille m’appelait. Ce n’était pas Samy, elle était plus jeune. Dans tous les cas, c’était une mortelle. Mais comment pouvait-elle connaître mon nom ?
Je me souvenais de mon escapade dans leur monde. Je m’en étais sortie indemne grâce à ma mère, la grande prêtresse Isaulya, mais depuis j’hésitais à y retourner. Et puis, j’étais bien trop amoureuse pour m’en aller trop longtemps.
À nouveau, j’entendis la petite voix.
Héloïse avait retrouvé le livre que lui racontait Charlie. L’histoire de la sorcière Elsbeth Isobel qui avait décidé de venir faire un tour dans le monde des mortels. Héloïse pensait que Samy avait bien de la chance de l’avoir rencontrée. Si elle avait tout compris, Samy avait un don, c’était sûrement pour ça qu’avec la Elsbeth, elles étaient devenues amies.
De là à imaginer qu’elle était comme Samy, il n’y avait qu’un pas. Héloïse avait grimpé en haut de sa cabane dans le jardin, Stefano étant avec Joe, elle était tranquille.
Elle appela plus fort et en même temps, elle se demanda ce qu’elle ferait si la sorcière lui apparaissait.
J’hésitai. J’allais devoir changer physiquement et pire, devenir plus jeune que la dernière fois. Avant de prendre une décision, je me concentrai en posant mes deux index sur mes tempes et fermai les yeux.
— Réfléchis bien, tu vas encore te placer dans des situations pas possibles.
Je sursautai. Arthus, assis devant moi, me mettait en garde. Ses yeux verts me sondaient, ses oreilles bien dressées m’indiquaient qu’il n’était pas d’accord.
— Tu ne sais même pas ce que je veux faire, affirmais-je.
— Ah bon ? alors je vais te le dire. Héloïse souhaiterait que tu l’aides à devenir une sorte d’ange gardien.
Ébahie, je faillis éclater de rire.
— N’importe quoi !
— Son rêve est d’aller dans une autre histoire. Un petit garçon croit que c’est possible. Merci la télé.
— Ben voyons !
— Je te laisse tranquille avec elle, tu vas vite comprendre ce qu’elle souhaite.
— Elle n’est pas sorcière cette gamine, je ne vois pas…
Ma mère apparut devant moi.
— Que se passe-t-il ici ? Je ressens des sondes étranges comme…
Elle s’interrompit et porta ses mains à son front en s’exclamant :
— Mon Dieu !
Elle devait être sacrément chamboulée pour citer son nom. Nous n’avions le droit de le dire qu’en cas d’extrême urgence. Il ne se déplaçait pas facilement. C’était toujours Straurius qui réglait les problèmes.
Elle n’avait pas dû crier assez fort parce qu’il n’apparut point ou c’est qu’il avait autre chose à faire, fort heureusement pour nous.
Je n’avais jamais vu ma mère dans cet état de détresse, si je peux appeler ça comme ça.
— Avec qui parles-tu ?
Héloïse sursauta, Charlie passait la tête en haut de l’échelle de la cabane. Jamais, elle ne venait jusqu’ici, elle l’interpellait toujours d’en bas.
Charlie reconnut le livre. Lestement, elle franchit l’espace qui la séparait de sa fille et s’empara du bouquin.
— J’espère que ce n’est pas ce que je crois, Héloïse. Je t’ai dit que tu n’avais pas l’âge de faire ce genre de choses.
— Mais, le petit garçon avait l’air si malheureux, tu étais là, tu l’as bien vu.
— Donne-moi ce livre immédiatement.
Héloïse ne reconnut pas la voix de Charlie. Elle ne lui avait jamais parlé sur ce ton. Soudain, elle eut froid et sans qu’elle comprenne pourquoi le vent s’était levé.
Charlie saisit la main de sa fille et l’entraina rapidement avec elle. Héloïse n’avait jamais descendu aussi vite l’échelle. Elle eut peur. Le ciel s’était obscurci. Elle entendit au loin Joe qui criait, elle aperçut Texas, le terre-neuve, il revenait vers elles ventre à terre.
Est-ce parce qu’elle avait appelé Elsbeth Isobel ? Héloïse se promit que plus jamais elle ne désobéirait à sa maman. C’est sûr, un cataclysme allait se produire à cause d’elle. Elle venait d’apprendre ce mot à l’école et d’emblée elle avait pensé qu’elle ne l’aimait pas du tout.
Te souviens – tu ? Héloïse était apparue dans cette histoire ici. La Plume s’interrogeait.
Voilà Voilà, tu retrouveras Héloïse chez Marie-Sophie, grâce à la petite sorcière Elsbeth Isobel ici. La Plume va donc faire un mix avec les trois histoires, ceci pendant le mois d’octobre, parce que c’est le mois des sorcières 😂.
Voilà donc le journal de Marie-Sophie et d’Archibald.
Marie-Sophie
— Tu y crois toi aux anges gardiens ?
Lorsqu’Enzo m’avait posé cette question, j’allais partir à la boulangerie. J’étais déjà en retard, Archibald était venu me retrouver dans ma chambre et après je m’étais rendormie. C’était Mélusine qui avait frappé à ma porte en me demandant si tout allait bien. Quand elle était entrée, elle n’avait pu cacher son sourire narquois. Je lui avais balancé mon oreiller à la tête, elle l’avait esquivé en se sauvant dans le couloir.
Mon filleul tenait un bout de baguette tartiné de confiture dans sa main. Il en était barbouillé et sa mine me fit rire. Il était craquant ce petit bonhomme et parfois je regrettais le bébé que j’avais perdu.
— Tu sais comme Mimi Mathy dans Joséphine.
Enzo adorait cette série. Mélusine et lui la regardaient en replay.
— Tu crois que Héloïse, la petite fille qui vient d’une autre histoire en est un ?
Stupéfaite, je restai muette. Je n’aimais pas le laisser sans réponse à ses questions, mais j’étais vraiment en retard. Archibald allait s’inquiéter et surtout la boutique n’allait pas s’ouvrir toute seule.
— Écoute mon chéri, je n’ai malheureusement pas le temps de…
— Je pars avec toi, comme ça je verrai Parrain.
— Et comment reviendras-tu ? Où est maman ?
Mélusine s’encadra dans la porte. Elle avait dû entendre notre conversation.
— Je passerai le reprendre en allant porter mes livraisons. J’ai aussi tout le matériel d’Halloween pour décorer la boulangerie. Archibald est d’accord.
Je n’étais pas fan de cette fête païenne, mais nous avions fait un sondage dans le village et les gamins avaient tous répondu présents.
Du coup, Mélusine avait tout confectionné elle-même. Archibald avait imaginé un pain en forme de citrouille et lui avait mis deux yeux avec des noisettes. Nous avions été les premières à le goûter, c’était délicieux comme tout ce qu’il faisait. C’était une surprise, personne à part nous étions au courant.
Je partis donc avec Enzo qui gambadait autour de moi.
— Alors tu y crois ?
Il ne lâchait rien.
— Nous avons effectivement chacun un ange gardien.
— Moi aussi ! Vrai de vrai ? Comment il s’appelle ?
Je ne le savais pas, mais Enzo trouva vite la solution.
— C’est Héloïse. Pas grave si c’est une fille ?
Je lui suggérai de lui demander si elle était d’accord. Que n’avais-je pas dit là !
— Ah oui et comment je fais, moi, pour lui parler ? Je te rappelle qu’elle n’est pas dans notre histoire.
— C’est bientôt Halloween, peut-être que si elle est un peu sorcière tu…
— Une sorcière ne peut pas être un ange gardien, marraine, c’est pas possible.
— Les gentilles sorcières peut-être !
Je lui fis un clin d’œil. Il saisit ma main et levant sa tête vers moi, il dit :
— D’accord, on va faire comme si !
Intriguée, je lui demandais :
— Pourquoi voulais-tu qu’elle soit un ange gardien ?
— Pour que Célestine aille mieux et qu’elle se rappelle de pépé Charles. Tu ne vois pas comme il est malheureux depuis qu’elle ne veut plus habiter avec lui parce qu’elle dit qu’elle ne le connait pas ?
Je savais bien que l’histoire de Célestine perturbait Enzo. Depuis son malaise, la compagne de pépé Charles ne se rappelait plus de lui. Décidément, dans cette famille, les souvenirs disparaissaient souvent. Morgan accueillait donc sa maman chez lui depuis qu’elle était sortie de l’hôpital. Elle semblait aller bien, mais seul son fils avait grâce à ses yeux.
Pépé Charles, malheureux, avait vieilli d’un coup. Il marchait voûté, avait perdu son sourire et sa joie de vivre.
Archibald
Ah la voilà, ma petite chérie, accompagnée de notre filleul. Sacré bonhomme. Ces jours-ci, il ne cessait de me parler de cette Héloïse sortie de je ne sais quelle histoire. Il s’était mis dans la tête qu’elle pourrait être un ange gardien et n’en démordait pas. J’étais certain qu’il était encore sur ça avec Marie-Sophie.
Je n’y croyais pas du tout à cette gamine venue d’on ne se sait où.
Marie-Sophie vint m’embrasser, s’excusa pour le retard et s’empressa de se changer pour ouvrir la boutique.
J’emportais les corbeilles de pain tout chaud et commençais à les installer sur les étagères. Je ne me lassais pas de ce parfum. Enzo m’aidait en babillant. J’adorais ce gosse et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’un jour peut-être, nous aurions Marie-Sophie et moi, un enfant à nous.
Marie-Sophie nous rejoignit et je lui fis remarquer qu’elle était belle. Elle rougit alors qu’Enzo éclatait de rire.
— C’est vrai et Marraine que t’es belle et tu sens bon.
— Stop les garçons ! Allez, on ouvre et c’est parti pour une nouvelle journée.
Je les abandonnai et rejoignis mon laboratoire et surveillai la cuisson de mes baguettes. Et c’est alors que je la vis…