Bonjour toi 😉
Tu trouveras toute l’histoire d’Elsbeth Isobel ici. Quand je l’ai relue, je me suis dit que j’avais une sacrée imagination quand même ! 😂 ! Et la suite m’est apparue aussitôt. Accroche-toi et bienvenue au pays des sorcières.
Je te rappelle qu’Héloïse ici aimerait changer l’histoire chez Marie-Sophie et qu’ Enzo croit qu’Héloïse est un ange gardien ici.

Il y avait longtemps que je n’avais pas fait de rêve aussi étrange…
Une petite fille m’appelait. Ce n’était pas Samy, elle était plus jeune. Dans tous les cas, c’était une mortelle. Mais comment pouvait-elle connaître mon nom ?
Je me souvenais de mon escapade dans leur monde. Je m’en étais sortie indemne grâce à ma mère, la grande prêtresse Isaulya, mais depuis j’hésitais à y retourner. Et puis, j’étais bien trop amoureuse pour m’en aller trop longtemps.
À nouveau, j’entendis la petite voix.

Héloïse avait retrouvé le livre que lui racontait Charlie. L’histoire de la sorcière Elsbeth Isobel qui avait décidé de venir faire un tour dans le monde des mortels. Héloïse pensait que Samy avait bien de la chance de l’avoir rencontrée. Si elle avait tout compris, Samy avait un don, c’était sûrement pour ça qu’avec la Elsbeth, elles étaient devenues amies.
De là à imaginer qu’elle était comme Samy, il n’y avait qu’un pas. Héloïse avait grimpé en haut de sa cabane dans le jardin, Stefano étant avec Joe, elle était tranquille.
Elle appela plus fort et en même temps, elle se demanda ce qu’elle ferait si la sorcière lui apparaissait.

J’hésitai. J’allais devoir changer physiquement et pire, devenir plus jeune que la dernière fois. Avant de prendre une décision, je me concentrai en posant mes deux index sur mes tempes et fermai les yeux.
— Réfléchis bien, tu vas encore te placer dans des situations pas possibles.
Je sursautai. Arthus, assis devant moi, me mettait en garde. Ses yeux verts me sondaient, ses oreilles bien dressées m’indiquaient qu’il n’était pas d’accord.
— Tu ne sais même pas ce que je veux faire, affirmais-je.
— Ah bon ? alors je vais te le dire. Héloïse souhaiterait que tu l’aides à devenir une sorte d’ange gardien.
Ébahie, je faillis éclater de rire.
— N’importe quoi !
— Son rêve est d’aller dans une autre histoire. Un petit garçon croit que c’est possible. Merci la télé.
— Ben voyons !
— Je te laisse tranquille avec elle, tu vas vite comprendre ce qu’elle souhaite.
— Elle n’est pas sorcière cette gamine, je ne vois pas…
Ma mère apparut devant moi.
— Que se passe-t-il ici ? Je ressens des sondes étranges comme…
Elle s’interrompit et porta ses mains à son front en s’exclamant :
— Mon Dieu !
Elle devait être sacrément chamboulée pour citer son nom. Nous n’avions le droit de le dire qu’en cas d’extrême urgence. Il ne se déplaçait pas facilement. C’était toujours Straurius qui réglait les problèmes.
Elle n’avait pas dû crier assez fort parce qu’il n’apparut point ou c’est qu’il avait autre chose à faire, fort heureusement pour nous.
Je n’avais jamais vu ma mère dans cet état de détresse, si je peux appeler ça comme ça.

— Avec qui parles-tu ?
Héloïse sursauta, Charlie passait la tête en haut de l’échelle de la cabane. Jamais, elle ne venait jusqu’ici, elle l’interpellait toujours d’en bas.
Charlie reconnut le livre. Lestement, elle franchit l’espace qui la séparait de sa fille et s’empara du bouquin.
— J’espère que ce n’est pas ce que je crois, Héloïse. Je t’ai dit que tu n’avais pas l’âge de faire ce genre de choses.
— Mais, le petit garçon avait l’air si malheureux, tu étais là, tu l’as bien vu.
— Donne-moi ce livre immédiatement.
Héloïse ne reconnut pas la voix de Charlie. Elle ne lui avait jamais parlé sur ce ton. Soudain, elle eut froid et sans qu’elle comprenne pourquoi le vent s’était levé.
Charlie saisit la main de sa fille et l’entraina rapidement avec elle. Héloïse n’avait jamais descendu aussi vite l’échelle. Elle eut peur. Le ciel s’était obscurci. Elle entendit au loin Joe qui criait, elle aperçut Texas, le terre-neuve, il revenait vers elles ventre à terre.
Est-ce parce qu’elle avait appelé Elsbeth Isobel ? Héloïse se promit que plus jamais elle ne désobéirait à sa maman. C’est sûr, un cataclysme allait se produire à cause d’elle. Elle venait d’apprendre ce mot à l’école et d’emblée elle avait pensé qu’elle ne l’aimait pas du tout.
À suivre…
© Isabelle-Marie d’Angèle (octobre 2023)
