Bonjour toi 😉
Quand les personnages s’en prennent à La Plume…

— Comment ça la Commandante a disparu ?
Le procureur criait dans le téléphone et Kawas l’écoutait sans réagir. Angèle s’était bel et bien évaporée.
Le capitaine n’avait rien compris. Angèle était là avec lui et puis elle n’y était plus. Elle avait dû quitter le bureau pour aller chercher quelque chose ou répondre à un appel perso, il n’en savait rien.
Il avait pensé qu’elle reviendrait rapidement et pris par d’autres affaires, il n’avait pas fait attention. C’est quand un de ses collègues était venu pour une signature qu’il s’était rendu compte qu’elle n’avait pas reparu.
Aussitôt, il s’était rendu à la banque de François Destrée. Celui-ci l’avait reçu cordialement, mais il n’avait pas vu Angèle.
Kawas s’était agacé et lui avait demandé si son père n’était pas l’instigateur de cette disparition. Destrée l’avait immédiatement appelé gagné par la colère du capitaine. Mais, Destrio avait affirmé qu’il n’avait pas vu la Commandante, de plus, il était à des centaines de kilomètres de là.
Le policier était allé chez elle. Le chat Pistole miaulait derrière la porte-fenêtre. Sachant où trouver la clé, il s’était occupé de lui en lui donnant ses croquettes et de l’eau. Celui-ci s’était frotté contre ses jambes en ronronnant. Très inquiet, Théo s’interrogeait. Jamais sa supérieure ne serait partie abandonnant son animal.
De retour au commissariat, il convoqua toute la brigade et les avertit qu’Angèle avait disparu.

— Je ne peux pas rester ici indéfiniment, se lamentait Angèle. J’ai du travail, une enquête à résoudre. Mon équipe doit être aux quatre cents coups, je ne peux pas m’absenter ainsi sans raison. Ils vont tous penser qu’il m’est arrivé quelque chose de grave. Il n’y a pas moyen de faire quelque chose ?
Angèle marchait de long en large dans l’atelier d’Archibald. Celui-ci s’agaçait. Il prenait du retard sur ses fournées. De plus, c’était le jour où la clientèle était la plus importante avec le marché qui avait lieu sur la place.
La camionnette de Saverio s’arrêta devant la porte. Le basque salua haut et fort Archibald ce qui eut le don de faire sursauter Angèle.
Elle n’hésita pas une seconde. Si la Plume ne faisait rien pour la renvoyer dans son histoire c’est elle qui allait prendre le taureau par les cornes.
— Bonjour ! Angèle Merlin, commandante à la brigade de…
Elle marqua un temps d’arrêt, où était situé son commissariat ? Du plus loin qu’elle se souvenait, la ville n’avait pas été mentionnée. Vaguement, elle se rappelait que sa rencontre avec Paco s’était passée dans un coin de France, avec ça, elle était bien avancée.

Stop ! Ne la ramène pas trop Angèle Merlin, la Plume n’a pas mentionné le nom de la ville, elle a ses raisons. Non, mais je rêve, elle ne va pas la commander aussi. La Plume t’a créée Commandante de la police, pas de l’écriture.
— Ce serait quand même plus pratique pour retourner chez moi, commente Angèle.
Incroyable, le personnage prenait le dessus sur la Plume. Elle allait voir de quel bois elle se chauffait.

— Et si je décidai de te laisser là ? réagit la Plume.
— Mais tu parles ?
— Non, j’écris.
— C’est pareil. Pourquoi ne pourrais-je pas rentrer chez moi ? Tu as pensé à mon chat ?
— Et Paco ?
— Lui, il peut se débrouiller tout seul, pas Pistole.
— Il y a un truc que tu ne comprends pas, c’est moi qui décide de ce qui peut arriver à ton chat. D’ailleurs, je crois que je ne l’ai pas laissé mourir de faim, ton collègue est allé lui donner ses croquettes.
— Merci, mais je ne comprends pas pourquoi je reste coincée ici.
— J’ai perdu ton cahier. Ne fais pas cette tête, je vais le retrouver.
— Et comment as-tu fait pour écrire que mon collègue est allé sustenter mon chat ?
— J’ai écrit sur une feuille. Oh et ça suffit !

La Plume éteignit l’écran.
© Isabelle-Marie d’Angèle (juillet 2023)
