Dialogue et expressions pour rire

Bonjour toi 😉

Le dialogue qui va suivre est complètement absurde. Je me suis amusée à employer des expressions connues et à les détourner. Je te présente mes deux commères Gertrude et Rachel.

Gertrude et Rachel, deux vieilles amies de longue date bavardaient comme d’habitude sur leur banc de prédilection. Elles se vouvoyaient toujours, prétextant que ça faisait classe !

– L’autre jour, le boucher m’a dit que j’avais la langue bien pendue,

– Pas autant que celle du pôvre Anatole, sûr qu’elle était bien pendue, autant que lui, répond Rachel.

– Dire qu’il s’était cassé le nez, y a pas une semaine, comme moi d’ailleurs quand j’suis allée chez ma fille.

– Mon Dieu, Rachel, vous vous êtes fait mal ? Pourtant, j’men suis pas aperçue.

– Elle était pas là ma fille, c’est pour ça !

– C’est sûr que prendre un coup dans l’nez ça fait mal, murmura Gertrude.

– Vous racontez quoi là ma pôvre Gertrude, j’avais pas bu. Vous perdriez la tête que j’en serais pas étonnée.

– Pour sûr que j’aimerais bien en changer de tête, je la prendrais plus jolie avec des cheveux plus frisés.

– Et plus grosse, comme ça on dira que vous avez la grosse tête, ricana Rachel.

– Elle n’est pas grosse ma tête, mais vous, vous l’avez en l’air, répliqua son amie, vexée. 

– Comment ça en l’air ? C’est vrai qu’il fait bon aujourd’hui prendre l’air.

– Laissez-en un peu pour les autres quand même !

– Ouais, il faut bien partager, sinon j’aurais droit aux gros yeux, dit Rachel.

– Ma tête à couper que vous préfériez en avoir d’autres.

– Décidément, vous ne l’aimez pas votre tête. Je me demande d’ailleurs comment vous avez tapé dans l’œil de votre mari.

– Mais je ne l’ai pas tapé, s’offusqua Gertrude. Vous êtes vraiment une langue de vipère, vous !

– Ah ! nous revoilà avec le boucher, justement, j’irai bien lui acheter une langue de veau. Vous aimez ça vous, la langue de veau ? Avec une sauce piquante, c’est bon. Vous m’accompagnez ?

— C’est vrai que j’ai les crocs.

— Pas besoin de belles chaussures pour aller chez le boucher, voyons. Vos sandales vont très bien.

Gertrude contempla son amie :

— Ne seriez vous pas tombée sur la tête ? Je disais juste que j’avais faim.

— Ce n’est pas bien d’avoir les dents longues Gertrude, vous ne pourriez pas claquer des dents.

— Mais enfin, qu’avez-vous ce matin Rachel, protesta Gertrude, vous me cassez les pieds à la fin. Je m’en retourne chez moi, allez faire le joli cœur chez votre boucher.

— Vous avez une dent contre lui ?

Gertrude haussa les épaules et planta Rachel, elle n’avait pas de couteau heureusement !

© Isabelle-Marie d’Angèle (juin 2023) 

As-tu reconnu les expressions employées ?

Bon mardi 😊

À très vite…